My brother's woman

Coucou tout le monde !

Bon alors ma petite surprise du 1er juillet, la question est pourquoi ? La réponse est super simple, aujourd'hui ça fait un an avec mon copain ! Mon nounours ! Donc je voulais faire de ce jour un événement avec un petit fic !

L'histoire n'a rien à voir avec nous deux mais je l'ai trouvé super mignonne pour l'occasion !

Ce fic sera séparé en deux parties comme « The doll », si vous voulez savoir pourquoi c'est parce que je bosse les deux mois (j'ai pas de vacances moi !) donc j'ai pas le temps d'écrire des one-shots en entier et puis je mets trois mois à écrire un one normalement ! lol

Donc la suite sera pour plus tard !

Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont fait des reviews ! C'est super gentil et non seulement ça me fait plaisir mais en plus, ça m'encourage à écrire et à pas faire ma faignante ! lol

Donc un grand merci à aminteitha, MISSGLITTER (lol merci pour toutes tes reviews ! ), LiLianne-Potter, Sheinah, Ipikou, SyanSyaoran, Miwakosoma, amylee, la FoOlLeE, Katz, Clairette, aishanu soma, Ridelliz, SyaoSyao.

Vous êtes tous géniaux ! je vous adore !

Bon bah voilà, je pense que c'est tout lol, je vous souhaite donc une bonne lecture et je vous dis à la prochaine (sans doute dans une ou deux semaines avec quelques fics ! je profite des vacances pour me remettre sérieusement à écrire !)

Gros bisous

Je vous adore !

Sab

Une jeune femme marchait tranquillement dans le couloir d'une grande maison, elle avait à son bras, un plateau repas qu'elle tenait d'une main ferme. Elle avait de beaux yeux verts, aussi verts que l'émeraude, sa longue chevelure miel se promenait le long de ses épaules et de son dos et ses lèvres rosées arboraient un sourire innocent et simple. Elle portait une longue robe blanche avec de fines bretelles qui faisaient ressortir sa silhouette fine et agréable au regard.

Elle s'arrêta soudain devant une porte en bois et tourna la poignée, puis, elle rentra dans la pièce et ouvrit les rideaux pour permettre au soleil d'éclairer le lieu de ses rayons matinaux. Elle posa ensuite le plateau sur une table de chevet et vit une silhouette cachée sous les draps, elle les tira violemment et sourit

Jeune femme : Réveille-toi, tu vas être en retard !

La silhouette se trouvait être un jeune homme aux cheveux bruns, il se retourna et regarda la jeune femme de ses deux yeux profonds, il avait un regard charmeur mais de glace.

Jeune homme : Tu pourrais être plus douce au réveil !

Jeune femme : Eriol m'a demandé de te réveiller et d'employer la manière forte !

Jeune homme : Eriol n'est qu'un idiot !

Jeune femme : Syaoran, tu dois plus de respect à ton frère !

Syaoran : Je connais la chanson merci ! Pas la peine de me faire la morale Sakura !

Sakura : Je n'oserais pas ! dit-elle en souriant, tiens, je t'ai apporté ton petit déjeuner sinon tu ne mangeras rien ! dit-elle en ramassant quelques vêtements à terre

Syaoran la regarda faire, elle continuait sa tâche sans se préoccuper de lui, il se leva et se posta derrière elle, machinalement, ses mains voulurent attraper les hanches de la jeune femme pour la serrer contre lui mais il serra les poings et se recula. Sakura se retourna vers lui soudainement, il prit un peu peur

Sakura : Qu'est-ce qui te prend ?

Syaoran : Rien… Ah pendant que j'y pense, dit à Eriol que je ne serais pas là pour dîner

Sakura : Et où comptes-tu aller ?

Syaoran : Ca ne te regarde pas ! Même si tu es ma future belle-sœur !

Sakura : Très bien… Je te conseille de te dépêcher si tu ne veux pas être en retard pour l'école !

Syaoran : Cesse de me traiter comme un enfant ! J'ai dix-sept ans !

Sakura : Et moi vingt donc je suis plus âgée que toi…

Syaoran : Et alors ? L'âge ne compte pas…

Il s'éloigna pour se rendre à la salle de bain et Sakura apporta ses vêtements sales à la laverie, elle rajouta de la lessive et fit tourner une machine, deux bras vinrent entourer sa taille et elle sourit

Sakura : Eriol…

Le dénommé Eriol était un jeune homme de vingt deux ans, il avait des cheveux noirs et ses yeux bleus étaient tels deux océans dans lesquels on pouvait s'y perdre indéfiniment, il était assez grand mais moins que son frère Syaoran. Il portait un costume noir avec une chemise bleu nuit.

Eriol : Comment était le garnement ce matin ?

Sakura : Tu exagères ! Ton frère n'est plus un enfant !

Eriol : Il ne le sera plus quand il cessera ses caprices !

Sakura : Tu sais, peut-être devrais-tu le voir comme un adulte et non plus comme un adolescent !

Eriol : J'y penserais, je dois y aller, je vais être en retard…

Il l'embrassa sur la tempe puis sur les lèvres, un baiser long mais langoureux, Syaoran qui était sortit de la douche les regardait faire, il se trouvait juste derrière eux, ses yeux étaient impassibles mais au fond de son cœur, il ressentait une tristesse incommensurable. Eriol partit sans faire attention à son frère et Sakura s'en alla regagner la cuisine, quand elle se retourna, elle vit Syaoran juste en face d'elle et lâcha le panier à linge de frayeur, il le rattrapa en cours de route et le lui tendit

Sakura : Ne me refais plus une telle frayeur… dit-elle en prenant le panier à linge

Syaoran : Désolé…

Sakura : Ce n'est pas grave, merci pour le panier !

Syaoran : J'ai encore mes réflexes ! Par contre Eriol et toi croulés sous votre vieil âge !

Sakura : Espèce de petit morveux ! dit-elle en lui courant après

Syaoran : Je vais en cours, à demain si on ne se voit pas ce soir

Sakura : A demain ! Fais attention à toi !

Il fit un petit signe de la main et s'éloigna lentement, il attrapa son sac et sortit par la porte de derrière. Dans la rue, beaucoup de jeunes filles tournèrent leurs regards vers lui mais il n'y prêta pas attention, il n'y prêtait plus attention depuis le premier jour de sa rencontre avec Sakura, elle fut son « déclic ». Il n'avait jamais aimé personne mis à part sa mère et le jour où il tombe amoureux, il a fallu que ce soit la fiancée de son frère. Il avait déjà essayé de l'oublier mais tout le poussait vers elle, alors pendant que son frère vivait le parfait amour avec elle, il se contentait de les regarder en silence, cachant sa douleur derrière son regard glacial. Déjà trois mois qu'elle vivait avec eux et jamais elle n'avait posé un seul regard vers lui, elle ne le voyait que comme un enfant et non un homme, il le savait bien mais malgré cela, malgré cet amour impossible, il se cramponnait à cette histoire, il s'accrochait à l'espoir qu'un jour peut-être, elle ferait attention à lui, qu'elle ne le verrait plus comme le frère de son fiancé. Depuis trois mois, il en avait apprit des choses et maintenant, il allait tout faire pour achever son ultime plan. Il aimait Eriol, son frère mais il voulait au moins tenter sa chance lui aussi, après tout, ils n'étaient pas encore mariés.

Arrivé devant son école, il vit son professeur, mademoiselle Kimiko, surveiller les entrées des élèves, il jeta un rapide coup d'œil vers elle et elle lui sourit gentiment. Elle était professeur de mathématiques depuis peu et semblait avoir un petit penchant pour le petit génie qu'était Syaoran. Elle devait avoir la vingtaine, ses yeux étaient verts et sa chevelure noire. Elle attachait souvent ses cheveux en un chignon ce qui la rendait plus âgée mais aussi plus autoritaire, peut-être pour cacher le fait qu'elle avait peu d'expérience dans l'enseignement. Il continua sa route et arriva dans la cour, un bras se posa le long de son épaule et il tourna la tête du côté droit pour reconnaître son ami : Matsuka.

Syaoran : Tiens, Monsieur Popularité !

Matsuka : Tu peux parler ! Tu l'es plus que moi !

Matsuka était un peu plus petit que Syaoran, de quelques centimètres à peine, il avait les yeux vert-gris et ses longs cheveux étaient aussi blonds que le soleil, ils étaient attachés en une queue de cheval qui retombait sur son épaule. Sa carrure et sa silhouette attisaient beaucoup la gente féminine qui trouvaient en lui un parfait gentleman, quand aux garçons, ils se sentaient envahis d'un sentiment d'extase en le voyant, lui qui avait parfois des traits quelques peu féminins bien que ses préférences à lui soient tournés vers son sexe opposé.

Lorsqu'on les observait tous les deux, on pouvait pensé à un couple, ces deux jeunes hommes étaient assortis comme un gant et souvent Matsuka était prit pour une fille, jusqu'à ce qu'il fasse entendre sa voix rauque et bien masculine. Syaoran avait le physique typique du mâle par excellence, tout en lui était masculin et son regard de prédateur attirait beaucoup par son expression. Matsuka quand à lui, il avait la gentillesse et la beauté d'une fille et parfois, il en profitait auprès des jeunes demoiselles.

Matsuka : Tu sais, tu captives beaucoup l'attention de mademoiselle Kimiko

Syaoran : Mesure tes paroles, tu t'aventures en terrain dangereux !

Matsuka : Je sais que les relations professeur et élève sont strictement prohibés mais elle a les yeux rivés sur toi depuis que tu es arrivé !

Syaoran : Ca m'est parfaitement égal ! Moi, je ne vois que Sakura…

Matsuka : C'est bien là ton problème ! Tu sais que ce n'est pas bien de la désirer autant, elle est le « fruit défendu » ! La femme de ton frère quand même !

Syaoran : Tssk ! Premièrement, elle ne l'est pas encore, deuxièmement, je ne pense pas qu'il soit sérieux avec elle !

Matsuka : Et pourquoi ?

Syaoran : Il a les gènes de mon père, sinon pourquoi serait-il mon frère ? Un homme qui ne pense qu'à courir les jupons et à boire ne peut pas être un homme bien !

Matsuka : Tu ne lui pardonneras jamais, à ton père n'est-ce pas ?

Syaoran : Non, je le détesterais toute ma vie, Eriol n'y est pour rien mais mon père… faire un enfant à sa maîtresse alors qu'il était à peine fiancé à ma mère ! Et il a osé la cacher, elle et Eriol ! En mentant à nos mères de surcroît !

Matsuka : Je peux comprendre ce que tu ressens… mais alors pourquoi vivre avec Eriol dans ce cas ?

Syaoran : C'était la seule condition pour quitter la maison et ne plus le voir étant donné que je suis encore mineur !

Matsuka : Allez viens, pour t'avoir fâché avec ces vieilles histoires, je t'offre un verre de chocolat ! dit-il en souriant

Ils s'éloignèrent vers la cafétéria tandis que des regards ébahis les fixaient mais surtout, celui de mademoiselle Kimiko. Elle soutenait du regard la silhouette de Syaoran en souriant tendrement, la sonnerie de début de cours la ramena à la réalité et elle se dirigea vers la salle des professeurs.

Le début du cours de mathématiques débuta, Syaoran comme à son habitude n'écoutait strictement rien, mademoiselle Kimiko le remarqua et se plaça devant lui.

Kimiko : Li-kun, voulez-vous être attentif s'il vous plaît ?

Syaoran : Navré mais je m'ennuie pendant vos cours… dit-il blasé

Kimiko : Allez me résoudre l'exercice au tableau je vous prie dit-elle vexée

Il se leva, saisit la craie et commença ses calculs, au bout d'une petite minute, il se retourna vers elle et la regarda

Syaoran : J'ai fini

Kimiko : Et… Et bien… dit-elle en feuilletant son livre nerveusement, oui… c'est cela…

Il alla se rasseoir et elle n'ajouta rien de plus, il faut avouer qu'il l'avait quelque peu surprise, ce qui était clair c'est qu'il était un petit génie alors elle ne pouvait rien trouver à y redire. En vérité, elle ne pouvait rien lui reprocher, en sa présence, elle se sentait perdue, elle savait qu'il l'attirait mais elle faisait tout pour le cacher, même si Matsuka souriait machiavéliquement parce qu'il l'avait bien compris. Il la regarda avec ce regard que beaucoup de jeunes filles qui ont été ses victimes connaissaient bien, pendant qu'elle regagnait le bureau, Matsuka sourit ensuite à Syaoran qui restait imperturbable.

A midi, la cafétéria était pleine à craquer, une foule d'élèves faisait la queue en se bousculant de temps en temps, Matsuka et Syaoran arrivèrent côté à côte, suivit de près par une foule de jeunes admiratrices. La foule se dégagea pour les laisser passer, mais soudain, ils se heurtèrent à Akane Sorako, le joueur de basket numéro deux de l'école, non seulement il détestait Syaoran mais en plus, il avait toujours été jaloux de lui. Il était aussi grand que Syaoran, et avait des cheveux étaient roux et des yeux bruns. La jalousie enlaidie bien des personnes et Sorako en avait été victime, on avait l'impression que plus il détestait Syaoran, plus son visage s'enlaidissait, pour lui qui avait été un parfait bishie autrefois, c'était bien dommage. (note de Sab : TT c'est vrai je veux des beaux mecs moi)

Sorako : Tu ne peux pas faire la queue comme tout le monde ? Il y en a qui attendent depuis plus longtemps que toi !

Syaoran : Navré qu'on me laisse passer ! siffla-t-il en souriant

Il attendit derrière lui mais Sorako l'attrapa par le col de la chemise et le plaqua contre le mur violemment, les admiratrices crièrent après Sorako et une jeune fille lui sauta même dessus en lui tirant les cheveux tout en lui disant de lâcher Syaoran. Il lâcha Syaoran et jeta la jeune fille à terre qui tomba violemment sur les fesses, une de ses amies vint l'aider et Syaoran le regarda

Syaoran : Excuse-toi !

Sorako : Hors de question, elle m'a sauté dessus !

Syaoran : Elle a juste essayé de me défendre, c'est une fille, excuse-toi, tu as été trop violent avec elle !

Sorako : Tu n'as qu'à tenir tes admiratrices en laisse !

Syaoran lui jeta un regard noir et le frappa d'un coup de poing en plein visage, il releva la tête fou de rage, la joue enflée par le coup

Syaoran : On va en rester là, je n'ai pas de temps à perdre avec toi !

Sorako : Oh sûrement pas ! Pas après ça !

Il le frappa d'un coup de pied dans le ventre puis le frappa au visage puis Syaoran bloqua son bras de sa main droite et le lui bloqua en le retournant. Le visage de Sorako se tordit de douleur et il le supplia d'arrêter. Syaoran s'exécuta d'un visage neutre mais Sorako en profita pour lui redonner un coup dans la nuque alors qu'il avait le dos tourné. En même temps, les élèves étaient au paroxysme de l'excitement, ce qui alerta le président des élèves, il courut jusqu'à l'endroit où se rassemblait les élèves et Matsuka qui le vit arriver, se précipita vers lui.

Matsuka : Hiroyuki-sempai !

Hiroyuki : Mais qu'est-ce qui se passé ici ?

Matsuka : C'est Sorako… Il frappe Syaoran ! dit-il avec ses yeux inquiets

Hiroyuki : Il suffit ! cria-t-il, mais qu'est-ce qui vous prends ? dit-il en voyant Sorako frapper Syaoran

Sorako lâcha Syaoran qui se releva tant bien que mal, il remit sa chemise en place avec classe et regarda Hiroyuki qui fit de même.

Hiroyuki : Akane, Li, dans mon bureau immédiatement !

Matsuka : Don't be so mean sempai ! (Ne soyez pas si méprisable sempai!) Syaoran n'a rien fait !

Hiroyuki : C'est à moi d'en juger ! Dailleurs, vous quatre, venez aussi ! dit-il en pointant quatre spectateurs pris au hasard

Tous les élèves le suivirent en silence et la foule retourna faire la queue pour déjeuner, Matsurika se glissa de même dans la file d'attente et attendit patiemment en espérant que Syaoran ne se ferait pas réprimander.

Les six élèves arrivèrent dans le bureau du président qui s'assit derrière une large table. Il demanda d'abord la version à Syaoran qui, d'un ton totalement calme, lui expliqua ce qui s'était passé étant donné qu'il ne considérait pas être en faute. Puis, Sorako, voyant que sa situation était un peu délicate, émit sa version des faits, ce qui l'arrangeait plus lui que Syaoran. Le président écouta ensuite les quatre témoins qui mirent quelque peu Sorako dans l'embarras.

Hiroyuki : Compte tenu de vos versions, je ne peux dire que deux choses, la première, Syaoran, tu es un imbécile d'avoir frapper en premier ! Et enfin la deuxième, Sorako, tu as agit de manière stupide ! Tu es suspendu pour trois jours ! Sortez maintenant !

Sorako : Quoi ? Non ! Je ne suis pas d'accord ! J'ai un match demain !

Hiroyuki : Si quand une personne te dit « on va en rester là » et toi tu continues à la frapper c'est que tu es parfait crétin ! Tu es en faute, tu assumes ! Je me fiche de ton match !

Sorako : Et évidemment Syaoran n'a rien lui ?

Hiroyuki : Tu as fait mal à une fille, les filles ne sont pas aussi fortes que nous, elles sont fragiles et délicates ! Tu te devais de t'excuser pour l'avoir si violemment jeté à terre ! dit-il en posant sa main sur son front

Ils sortirent du bureau et Sorako se rendit à son casier pour prendre ses affaires et rentrer chez lui. Syaoran quand à lui, se rendit à la cafétéria, il n'y avait plus personne. Il prit donc son repas et alla s'installer à côté de Matsurika et d'autres élèves de leur classe.

Matsurika : Alors ?

Syaoran : Il est expulsé trois jours pour mauvaise conduite !

Matsurika : Humpf, c'est bien fait pour lui ! Syaoran, il faudrait peut-être que tu ailles à l'infirmerie !

Syaoran : Après mangé ! Tiens, donne-moi ta part de gâteau si tu ne la manges pas !

Matsurika lui tendit en souriant et attendit que Syaoran eut finit de manger, puis, il l'accompagna à l'infirmerie et ne trouvèrent personne, juste une jeune fille qui assurait la garde. Cette dernière se trouvait être celle que Sorako avait fait tomber

Jeune fille : Sempai !

Matsurika : Tiens, mais c'est la courageuse jeune fille qui t'a défendu Syaoran !

Elle rougit et Syaoran lui tapota la tête gentiment pour la remercier de son acte de bravoure, puis, il s'assit sur une chaise et attendit quelques soins

Jeune fille : Merci de m'avoir défendu tout à l'heure…

Syaoran : Tu as fait de même n'est-ce pas ?

Jeune fille : Oui… dit-elle en baissant les yeux

Matsurika : Quel est ton nom jeune fille ? demanda-t-il en s'approchant d'elle

Jeune fille : Ka… Kanae… dit-elle en terminant les soins de Syaoran

Matsurika la regarda sous tous les angles, elle semblait lui plaire et une fois qu'elle termina, Syaoran tapa Matsurika d'un coup de poing derrière la tête, il eut une petite larme à l'œil et se tenait le crâne des deux mains

Matsurika : Ca fait mal !

Syaoran : Je te vois venir mais ne l'embête pas !

Matsurika : D'accord ! dit-il comme si cela était un ordre auquel il ne pouvait désobéir

Syaoran : Merci Kanae, allez, on s'en va !

Matsurika : Au revoir belle Kanae ! dit-il en suivant Syaoran

Après les cours, Syaoran se rendit en bibliothèque, chose qu'il faisait trois fois par semaine pour s'avancer dans ses devoirs et pouvoir se rendre à un petit travail. Il avait commencé il y a quelques semaine pour ne plus trop dépendre de Sakura et Eriol financièrement, ces derniers n'étaient évidemment pas au courant. Vers 17h30, il se rendit en ville, il travaillait en tant que serveur dans un petit café, depuis son arrivée, la gente féminine ne cessait de croître ce qui arrangeait bien son patron qui, voyant sa caisse se renflouer, le voyait d'un très bon œil. Il posa ses affaires dans son vestiaire, enfila un tablier et se rendit en salle.

Patron : Li !

Syaoran : Bonsoir Tsukino-san !

Tsukino: Tu arrives bien tôt aujourd'hui!

Syaoran : Oui, la bibliothèque à fermer un peu plus tôt et comme je suppose qu'il y a beaucoup à faire avant l'arrivée des clients…

Tsukino : Je m'en occupe, si tu veux finir tes devoirs vas-y !

Syaoran : Non ça ira chef, je vais vous aider !

Tsukino : Mais Syaoran… Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu as vu ton visage ?

Syaoran : Ce n'est rien, un abruti a mal mené une jeune fille alors…

Tsukino : Je vois ¬¬ Ah les jeunes de nos jours !

Syaoran : Ne dites pas ça, je vais me sentir visé aussi !

Tsukino : Mais non ! Tu vois ce que je veux dire enfin… 0

A 23h30, Syaoran termina de nettoyer les tables puis retira son tablier

Syaoran : J'ai finit chef ! J'y vais !

Tsukino : Oui vas-y ! A demain !

Syaoran : A demain !

Il prit ses affaires et se mit en route pour rentrer chez lui, arrivé devant la porte de la maison, il resta quelques instants ainsi et prit une grande respiration. Puis, il franchit le portail et ouvrit la porte en silence et la referma à clé. Il passa devant le salon et s'apprêta à monter mais une voix l'interrompit

Voix : Où étais-tu ?

Syaoran : Qu'est-ce que ça peut te faire Eriol ?

Eriol : C'est Oni-san premièrement et deuxièment, cela me regarde, tu es mon frère et tu vis sous mon toit ! dit-il en continuant de pianoter sur son ordinateur portable

Syaoran : Je suis allé boire un coup avec quelques amis, on a dîné et puis on est partit au karaoké, ça te va ?

Eriol : J'espère que tu n'as pas fais de bêtises !

Syaoran : Oh s'il te plaît ! dit-il d'un ton ironique, épargne-moi ta morale, je ne suis plus un enfant ! J'ai cours demain, je vais me coucher. Oyasumi

Eriol : Oyasumi nasai

Il monta les escaliers, se déshabilla et sauta dans son lit pour finir par s'endormir quasi-instantanément. Sakura s'agitait dans son sommeil et le fait qu'Eriol ne soit pas à ses côtés accentuait son malaise. Elle se réveilla en sursaut et s'assit. Elle jeta un coup d'œil à l'horloge qui affichait 4h30 du matin, le fait que le grand lit était vide n'était guère de son goût, elle enfila un gilet de soie et parcourut la maison à la recherche de son fiancé. Finalement, en descendant les escaliers, elle entendit la porte se refermer et une voiture démarrer quelques secondes après.

Sakura : Eriol ?

Ce dernier qui était dans l'entrée, sursauta en entendant appeler son nom.

Eriol : Tu n'es pas couché mon cœur ?

Sakura : Je me suis réveillée, qui étais-ce ?

Eriol : De qui tu parles ?

Sakura : De la personne qui vient de partir, ce n'est pas une heure pour recevoir de la visite !

Eriol : Oh, c'était Akemi. Je dormais quand le téléphone a soudainement sonné, il est venu me parler car il a quelques problèmes de couple en ce moment, de plus, au bureau, ce n'est pas mieux non plus.

Sakura : Je comprends, il fait une petite phase de dépression…

Eriol : Oui, je crois que cela va durer un bon moment alors je me dois d'être là pour lui. Bien, assez parlé, allons nous coucher, je n'en peux plus !

Il prit la main de Sakura et monta les escaliers, elle lui suivit en baillant, c'est vrai qu'il se faisait bien tard et que demain, elle se levait tôt.

Lorsque Syaoran s'apprêtait à partir pour l'école, il s'aperçut que Sakura n'était pas encore sortit car ses chaussures se trouvaient encore dans l'entrée. Par curiosité, il déposa son sac et remonta les marches de l'escalier quatre à quatre, puis, il frappa à la porte de sa chambre. Pas de réponses de sa part, cela l'incita à pénétrer dans la salle. La main tremblante, le cœur battant à une allure presque folle, il tourna la poignée de la porte puis l'ouvrit. Il ne vit alors qu'un lit vide et défait, il soupira quand soudain, Sakura fit irruption dans la chambre en sortant de la salle de bain, ils se regardèrent un long moment en silence, à vrai dire, ils ne comprenaient pas vraiment ce qui était en train de se passer. Elle était plantée là, comme une statue avec une serviette autour de la poitrine qui ne couvrait pas le haut de ses cuisses, ses cheveux encore mouillés trempaient le sol d'eau et lui, il était figé là, à la contempler et à la désirer comme jamais auparavent. Il aurait été simple pour lui de profiter de la situation, de s'avancer vers elle, de la basculer sur le lit, de la couvrir de baisers et de caresses et de tout simplement l'étreindre comme il avait toujours rêvé de le faire…

Syaoran : Non mais je rêve ! Tu as grossit ma parole ! Lança-t-il d'un ton moqueur

Sakura : Fiche le camps morveux ! cria-t-elle en lui jetant un oreiller à la figure qu'elle avait attrapé quelques secondes plus tôt

Il éclata de rire et sortit de la chambre, même si, après s'être retrouvé dans le couloir, son sourire disparut de ses lèvres, ses sourcils se froncèrent comme pour exprimer une douleur inavouable. Il prit ses affaires et partit de la maison en courant, sinon, il sentait qu'il pourrait commettre une grosse erreur en restant à ses côtés.

Sur le chemin, il vit Matsuka en charmante compagnie avec une jeune fille de chaque côté de lui. Quand il arriva à la hauteur de son ami, Matsuka cessa toute conversation avec les deux demoiselles pour s'intéresser à l'expression du visage de Syaoran.

Matsuka : Que t'es-t-il arrivé ce matin ?

Syaoran : Rien… dit-il avec hésitation, pourquoi tu me poses la question ?

Matsuka s'arrêta et se mit sur la pointe des pieds pour que ses lèvres puissent atteindre l'oreille droite de Syaoran

Matsuka : On dirait que tu viens de voir une femme nue… murmura-t-il

En y repensant, Syaoran rougit immédiatement ce qui ne lui ressemblait guère, en apercevant de ses yeux un Syaoran gêné, une de deux jeunes filles cru s'évanouir tellement elle le trouvait à croquer, Matsuka rigola légèrement et les deux garçons s'éloignèrent.

Matsuka : Tu ne vas pas tenir longtemps à ce train là, tu refoules trop tes pulsions, cela se sent

Syaoran : A quoi vois-tu cela ?

Matsuka : Et bien… Tu dégages une aura de désir incommensurable depuis quelques temps, parfois, tes joues sont en feu comme si ton corps entier brûlait de passion…

Syaoran : C'est que… je n'ai pas l'habitude… je veux dire, avant, tout était plus simple, j'utilisais les femmes et elles faisaient de même…

Matsuka : Quoi que tu décides, je te conseille de le faire vite !

Syaoran : Ce matin, je l'ai vu presque nue… Elle sortait de la douche… Et j'ai ressentit des pulsions si fortes que je me suis fait peur, j'étais effrayé à l'idée de ne plus pouvoir me contrôler et de…

Matsuka : Qu'est-ce qui t'a retenu ?

Syaoran : Une peur bien plus grande que de lui faire du mal…

Matsuka : Et qu'est-ce que c'est ?

Syaoran : Qu'elle me déteste…

Matsuka : Si c'est là ta plus grande peur, je peux te dire que jamais tu ne la blesseras donc, arrête de te rendre malade avec toi-même

Ils se rendirent en cours sous l'œil perçant de leur professeur de mathématique qui serrait ses livres contre sa poitrine tout en arborant un regard frustré d'envie.

La foule était survoltée d'excitation à cause du tournoi de basket-ball et Syaoran qui se trouvait être le joueur numéro un de l'équipe, reçu non seulement des acclamations de ses admiratrices mais aussi celles qui étaient normalement venues encouragé l'équipe ennemie à celle du jeune chinois. Jouer au basket lui permettait d'oublier, il aimait ce sport, il aimait avoir quelques instants pour ne penser qu'au panier et à rien d'autre. Cela lui permettait d'échapper aux contraintes que lui imposait sa vraie vie.

Syaoran était encerclé par quatre joueurs, tous fous de rage, il ne laissa paraître qu'un regard neutre à ses adversaires, comme si, il ne les voyait pas. Il passa habilement le ballon à Matsuka et tous, se ruèrent vers ce dernier, ayant le champs libre, Syaoran couru vers le panier et Kaori qui avait reçu le ballon de Matsuka le passa à Syaoran qui fit un slam dunk au passage pour augmenter le nombre de points. Accrochés au panier, il entendait des hurlements de joie et d'encouragements de la part des spectateurs, il descendit et le coup de sifflet de fin de match retentit alors. Les joueurs se serrèrent la main amicalement et l'équipe adverse reconnut sa défaite. Les managers de l'équipe apportèrent boisson fraîche et serviette à tous les joueurs et Syaoran qui regarda l'horloge, vit qu'il était déjà 19h. Il salua ses amis qui prenaient le temps de se détendre et fila aux douches avec précipitation. Après s'être lavé, il sortit par derrière et vit mademoiselle Kimiko qui lui souriait

Syaoran : Je peux quelque chose pour vous sensei ?

Kimiko : J'ai vu le match, c'était très impressionnant !

Syaoran : Merci dit-il en s'éloignant

Kimiko : Attends, Syaoran-kun ! dit-elle en le retenant par la manche de sa veste

Syaoran : Oui ? dit-il en se retournant

Kimiko : Je… Il y a une chose que je dois te dire… Ce n'est pas facile…

Voix : Oh mon dieu ! Mais qui est cette beauté ? cria un garçon en l'interrompant

Voix deux : Maintenant je peux mourir en paix ! J'ai au moins vu la femme de mes rêves !

Syaoran et Kimiko se retournèrent et virent une jeune femme entrer dans le bâtiment. Elle portait une jupe plissée de couleur bleu clair avec un chemisier blanc légèrement entrouvert au niveau de la poitrine. Ses longs cheveux ondulés et couleur or se promenaient sur son dos et ses épaules. Elle avait des yeux verts et des fines lèvres rosées. Elle marchait tranquillement, laissa le vent balayer ses cheveux et son regard parcourait la grande cour.

Kimiko : Syaoran-kun, ce que j'essaye de dire est que je…

Syaoran retira la main de Kimiko, les yeux toujours fixés sur la demoiselle qui venait d'entrer et que les hommes admiraient sans fin. Certains commencèrent à lui parler et il se rendit auprès d'eux sans hésiter.

Kimiko : Syaoran ! cria-t-elle

Kimiko fronça les sourcils de colère et de déception car celui qu'elle admirait tant venait de la planter là alors qu'elle essayait de lui faire part de ce qu'elle considérait être le plus important pour elle.

Jeune femme : C'est très flatteur à vous mais je regrette, je ne peux pas fréquenter l'un d'entre vous

Matsuka : Et pourquoi ? dit-il en boudant

Voix : Parce qu'elle est avec moi ! dit une voix grave

Ils virent alors Syaoran, le regard noir entourer Sakura de son bras droit au niveau de la nuque et les défier tous un par un. Ils s'éloignèrent sans demander leurs restes et Syaoran retira immédiatement sa main, Sakura se tourna vers lui.

Sakura : Tiens ! Tu es là !

Syaoran : C'est comme ça que tu remercies celui qui vient de te sauver la mise ?

Sakura : Pff c'est quand même flatteur !

Syaoran : Tu es trop vieille pour flirter eux !

Sakura lui donna une tape derrière la tête avec son sac et reprit soudain son sérieux alors qu'il se frottait la tête avec sa main.

Sakura : Tu as fini le sport ? Tu rentres alors ?

Syaoran : Non, j'ai des choses à faire !

Sakura : Comme quoi ? demanda-t-elle innocemment

Syaoran : Occupe toi de tes affaires Sakura !

Sakura : D'accord, j'ai compris… Pff

Syaoran : Mais au fait, qu'est-ce que tu viens faire là ?

Sakura : J'ai un rendez vous avec le directeur et puis, comme Eriol n'est pas là, je pensais t'inviter à dîner…

Syaoran : Désolé, j'ai à faire… dit-il vexé

Sakura : Pourquoi tu t'énerves ?

Syaoran : Je te signale que c'est moi l'homme et ça serait plutôt à moi de t'inviter !

Sakura : Ne sois pas stupide voyons ! dit-elle en lui tapant l'épaule, et avec quel argent tu ferais ça ? rigola-t-elle

Syaoran lui lança un regard noir et Sakura compris qu'elle était allé trop loin, il s'éloigna en silence mais Sakura tenta de le retenir

Sakura : Syaoran, attends…

Il lui jeta une nouvelle fois un regard de mépris et s'en alla, elle le vit franchir la barrière de l'école et poussa un soupirement de désespoir.

Mademoiselle Kimiko qui avait assisté à toute la scène sans pour autant entendre ce qui se disait entre eux se mordit les ongles de colère, son visage était déformé par la haine de ne pas savoir qui était cette jeune femme mais aussi qu'elle se permettait d'être aussi familière avec lui.

Voix : Il ne supporte pas d'être traîté comme un enfant !

Sakura : Ah le petit blond de tout à l'heure !

Matsuka : Je ne suis pas petit ! bouda-t-il, et je m'appelle Matsuka

Sakura : Matsuka… tu connais bien Syaoran pas vrai ?

Matsuka : On peut dire… C'est mon meilleur ami…

Sakura : Ah je vois…

Matsuka : D'ailleurs, si vous me dites quelle est la couleur de vos sous-vêtements, je vous dirais un secret !

Sakura : Espèce de petit morveux ! dit-elle en lui tirant l'oreille, dis-moi tout de suite ce que tu sais sur Syaoran !

Matsuka : Vous ne lui direz pas que c'est moi qui vous l'ai dit hein ? Et bien…

Voix : Ah Syaoran ! Tu tombes bien, la salle commence à se remplir et j'ai besoin de main d'œuvre !

Syaoran : Tout de suite chef !

Il posa son sac dans les vestiaires et enfila un tablier et sa tenue de service. Il saisit un bloc note et s'apprêta à sortir en salle

Tsukino : Table 8 dit-il en lui tendant un stylo

Syaoran marchait en regardant le sol, un peu fatigué par sa fin de journée et arriva à la table 8

Syaoran : Bonsoir, je peux prendre votre commande ?

Voix : Syaoran !

Il leva les yeux et vit Sakura qui lui souriait en le voyant, Syaoran tomba à la renverse et se redressa immédiatement

Syaoran : Mais qu'est-ce que tu fais ici ? chuchota-t-il en criant

Sakura : Oh… C'est joli ici, ça fait longtemps que tu travailles là ? dit-elle en regardant de tous les côtés

Syaoran se tapa le front de la main droite et la regarda soudain avec des yeux d'ignorance

Syaoran : Si tu n'as pas de commandes, je reviendrais plus tard !

Sakura : T'es toujours fâché ? demanda-t-elle en regardant le sol

Syaoran : Non

Sakura : Si tu l'es

Syaoran : Je te dit que non

Sakura : Moi je te dit que si

Syaoran : Bon d'accord, oui je le suis et alors ?

Sakura : J'ai pas fait exprès ! T-T

Syaoran : Ca va, ça va !

Sakura : Tu m'excuses ? demanda-t-elle les yeux pleins d'étoiles

Syaoran : Oui… soupira-t-il

Sakura : C'est super ! Alors je voudrais un bol de ramen tu sais, comme ceux que j'aime bien si c'est possible… avec un œuf en plus, des raviolis grillés, des boulettes et une bière !

Syaoran : Tu es sûre que tu vas manger tout ça ? ¬¬''

Sakura : Mais oui ! Ne t'en fais pas pour moi !

Il prit note de sa commande et s'apprêta à partir quand elle le rappela

Sakura : J'ai oublié de te dire, pas…

Syaoran : … d'oignons dans ta soupe mais tu sais très bien que j'en mettrais un peu car c'est anti-cancérigène

Sakura : C'est vrai que tu me connais bien maintenant… Je n'y avais pas fait attention…

Il s'éloigna et revint un peu après lui rapporter ce qu'elle avait commander. Sakura mangeait tout en le regardant travailler, elle voyait qu'il se donnait du mal pour bien faire les choses malgré le fait que les clients le dénigraient tandis que les clientes ne faisaient que regarder ses fesses.

L'horloge afficha 23h, Syaoran finissait de laver les verres et retira son tablier. Dans un coin de la salle, Sakura était toujours là à lire un livre, elle avait finit de manger depuis longtemps et avait aussi payé son addition mais elle restait là.

Syaoran alla se changer et prit son sac puis salua son chef qui finissait de nettoyer les tables

Syaoran : A la semaine prochaine chef !

Chef : Oui c'est ça !

Il se rendit à la table de Sakura qui rangeait ses affaires et se leva. Ils sortirent tous deux en silence, Sakura remerciant le gérant du restaurant et laissèrent la porte se refermer derrière eux. Sakura s'arrêta devant sa voiture, ouvrit les portes et ils s'installèrent à l'intérieur. Sakura attacha sa ceinture et mit le contact pendant que Syaoran attachait la sienne. Ils rentrèrent chez eux et une fois arrivé, Sakura se rendit directement dans sa chambre pour se coucher. Elle vit passer Syaoran, lui souhaita une bonne nuit et s'apprêta à fermer la porte mais il la bloqua avec sa main

Sakura : Qu'est-ce qui a ?

Syaoran : Pourquoi tu m'as attendu pour partir du restaurant ? Et pourquoi tu es venue d'ailleurs ?

Sakura : Et bien… Je n'avais rien à faire et puis c'était mieux que de s'ennuyer toute seule à la maison en attendant Eriol !

A ses mots, le regard de Syaoran se durcit d'un coup, Sakura frissonna tellement son regard l'effrayait

Syaoran : Je ne suis pas le remplaçant d'Eriol ! lança-t-il d'un ton sec et tranchant

Il relâcha la porte et claqua la sienne si fort que Sakura sursauta. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait agit ainsi, pourquoi il était si fâché dès qu'on le comparait à Eriol, elle savait qu'il n'aimait pas qu'on le traite comme un enfant mais ce n'était pas ce qu'elle venait de faire. Sans le savoir, elle venait de le blesser si profondément que dès le lendemain, l'attitude de Syaoran à son égard changea radicalement. Sakura s'en était rendu compte dès qu'elle lui avait adressé la parole au petit déjeuner, le lendemain matin. Elle était dans la cuisine et préparait de quoi manger, des crêpes et une salade de fruits. Elle entendit alors la porte de la chambre de Syaoran claquer et lui, descendre les escaliers. Il posa son sac, bu un verre de jus d'orange et s'apprêta à repartir

Sakura : Attends, j'ai fait des crêpes !

Syaoran : Garde-les pour ton chéri !

Sakura : Syaoran ! Ce n'est pas des manières de parler !

Syaoran : Tu veux que je te dises ? Tu me gonfles ! dit-il en se rendant en cours

Sakura : Syaoran ! cria-t-elle

Lorsque Matsuka rejoignit Syaoran, il savait que ce dernier avait été blessé profondément, sinon, il ne serait pas redevenu celui qu'il était avant, le garçon qui jouait avec les filles sans se soucier de leur sentiment. Il vit son ami, en face de lui, flirtant avec des premières années, tantôt leur murmurant des mots doux, tantôt leur caressant la joue.

Matsuka : Oh my !

Syaoran: Matsuka ? Tu veux te joindre à nous ?

Matsuka : Non merci dit-il en secouant la tête, vous permettez ? demanda-t-il en regardant les jeunes filles

Elles s'éloignèrent et Matsuka frappa Syaoran à la tête, ce dernier regarda Matsuka sérieusement

Matsuka : Ne te force pas devant moi, je ne sais pas ce qui s'est passé mais…

Syaoran : Exactement ! Tu ne sais pas ! Et la prochaine fois que tu révèles un de mes secrets, je risque de me fâcher ! dit-il le regard noir

Matsuka : J'ai seulement…

Il posa un doigt sur ses lèvres et Matsuka se tut immédiatement, il savait que quand son ami faisait cela, il ne fallait pas insister. La sonnerie de début de cours retentit et ils rentrèrent en classe. Matsuka se voyait désolé pour lui, il ne connaissait pas la raison de son changement mais il devinait que cela concernait Sakura, encore et toujours elle. Lui-même avait été bluffé par la beauté de la jeune femme en la voyant pour la première fois hier mais Syaoran lui avait, il y a de ça trois mois, soudainement annoncé qu'il était tombé amoureux. Matsuka en avait rit au début car il croyait cela être une mauvaise plaisanterie, son ami, le plus grand mufle que la terre n'est jamais connu ne pouvait pas avoir changé radicalement du jour au lendemain. Et pourtant le temps lui avait prouvé le contraire, Matsuka enviait un peu Syaoran d'avoir trouvé « sa » lueur d'espoir dans ce monde pourri par la luxure et la violence.

Ils avaient tous deux les mêmes blessures après tout, trahit par les adultes et surtout par l'un de leur parent. Syaoran avait, il y a dix ans, assisté à une scène horrible. Il avait vu son père dans les bras d'une autre femme, il avait vu son père embrassé et étreindre une femme qui n'était pas sa mère, Syaoran qui la chérissait tant, qui admirait tant son père vit son monde se briser en un instant. Pour lui, l'image du monde s'était révélé à travers les actes infames de son père, il avait découvert le mensonge, la trahison, la luxure et surtout, à partir de ce jour, il avait oublié ce qu'était l'amour. Quand à Matsuka, il avait à douze ans découvert que sa mère travaillait en temps que strip-teaseuse pour arrondir ses fins de mois et se permettre d'acheter des produits de luxe. Pour ces deux jeunes hommes, la réalité de la vie, c'était cela alors Matsuka s'était sentit dérouté en entendant parler pour la première fois de « Sakura ».

A midi, alors que Matsuka attendait Syaoran à la cantine, il vit que ce dernier se portait absent. Il se doutait de l'endroit où il était car s'il avait une nouvelle fois succombé à la tentation, il ne pouvait être qu'à un seul endroit : l'infirmerie. Quand il arriva devant, il vit qu'il n'y avait personne mais que les rideaux d'un des lits était tiré. Il les ouvrit en grand et vit Syaoran allongé sous les draps qui ne couvrait que le bas de son torse et le haut de ses cuisses avec à ses côtés, une jeune fille dénudée.

Matsuka : Tu peux nous laisser s'il te plaît ?

La jeune fille attrapa ses vêtements et rougit un peu sous le regard des jeunes hommes, elle se rhabilla rapidement et jeta un dernier regard à Syaoran

Jeune fille : Appelle-moi…

Syaoran lui fit un clin d'œil en guise de réponse et elle s'éloigna, Matsuka se pencha vers son ami et lui flanqua un coup de poing en pleine figure, Syaoran sourit malgré le fait que sa joue commençait à enfler

Matsuka : Arrête ton petit jeu, tu n'as pas besoin de souffrir en silence, tu sais que je suis là…

Syaoran : Tu sais, ce que je veux le plus au monde, ce que je chérit le plus, ce que je veux le plus protéger, je n'ai aucun droit dessus, qu'est-ce que tu veux que je fasse ?

Matsuka : Tout mais pas ça ! Pas comme avant, tu m'as fait changer Syaoran, alors maintenant que je vois le monde sous un autre jour, je ne veux pas que tu refasses les mêmes erreurs que par le passé !

Syaoran : Matsuka, tu as vu cette fille, j'ai pu l'étreindre, j'ai pu lui faire partager ma passion du moment, j'ai pu…

Matsuka : Alors ça y est, tu as décidé de fermer ton cœur juste parce que tu as perdu une petite bataille ?

Syaoran : Je ne suis pas…

Voix : Qui es là ?

Ils se retournèrent et virent les rideaux s'ouvrirent en grand pour laisser apparaître une jeune femme vêtue d'une blouse blanche assortit avec une jupe noire et un léger pull rose.

Matsuka : Sa… Sakura-san ?

Sakura : Et oui c'est moi ! dit-elle en souriant

Syaoran : Qu'est-ce que tu fais la ? lança-t-il froidement

Sakura : Je travaille ici je te signale ! Je suis la nouvelle infirmière

Syaoran : Tiens c'est nouveau ça, tu t'es fais renvoyer de ton hôpital privé ?

Sakura : Non ! s'emporta-t-elle, c'est moi qui ai décidé de changer de poste !

Syaoran : Ah oui je vois, tu es venue flirter avec les petits étudiants…

Matsuka : Je crois que je vais vous laisser… dit-il en sortant de la pièce

Sakura : Mais c'est vraiment n'importe quoi !

Syaoran : Où alors tu es venu ici pour m'espionner ! dit-il en souriant, c'est Eriol c'est ça ?

Sakura : Arrête de croire que tu es le centre de la terre ! cria-t-elle en levant la main vers lui

Elle allait le gifler mais il s'était légèrement relevé et avait retenu sa main avec la sienne

Syaoran : Pour qui tu te prends ?

Sakura : Pour ta future belle-sœur ! dit-elle de rage

Syaoran esquissa un petit sourire et tira le bras de Sakura vers lui, leurs lèvres se touchèrent pour la première fois, Sakura essaya de reculer mais Syaoran, de son autre main, appuya sa tête pour qu'elle ne s'éloigne pas. Il l'embrassa avec fougue et passion, elle ne pouvait pas résister, il bloquait ses lèvres avec les siennes de sorte qu'elle ne puisse faire qu'une chose : répondre à son baiser. Elle finit par réagir à se dégager et lui mordit la lèvre inférieure avec les dents, il la relâcha et posa un doigt sur ses lèvres pour voir si il saignait, ce qui était effectivement le cas

Sakura : De quel droit oses-tu ? dit-elle outrée

Syaoran : Si je n'embrassais pas bien, tu ne serais pas rouge de gêne…

Sakura : Sors d'ici ! cria-t-elle

Syaoran : Humpf… Un jour, tu réaliseras que tu ne pourras déjà plus te séparer de moi… Mon poison a déjà commencé à se répandre en toi…

Sakura : Tu es complètement malade ! Il faut te faire soigner ! Sors !

Il sourit et retira les draps, elle se retourna immédiatement et il se rhabilla, une fois finie, il la regardait, il s'approchait d'elle et voulu la prendre dans ses bras

Sakura : Si tu as fini, tu peux sortir maintenant !

Il fit un mouvement de recul et se retira de la pièce en soupirant, Sakura se laissa tomber sur une chaise, la tête entre les mains, les joues échauffées, le pouls encore trop rapide que la normale.

Syaoran arriva en cours de littérature, il avait encore la sensation et le goût du baiser échangé avec Sakura sur les lèvres, son parfum l'avait enivré, il ne savait pas pourquoi il avait fait ça ni comment il avait pu. Mais ce qu'il savait c'est qu'il était sûr de ses sentiments, plus à ce moment précis que jamais. Un seul baiser avait suffit à troubler son corps et son âme, cet instant, aussi bref soit-il l'avait marqué à jamais mais aussi, il avait succombé à l'interdit, il était fou de ce baiser. Mais il en voulait plus, il savait que maintenant, il serait trop tard pour lui de renoncer à Sakura, il savait que son désir s'était révélé plus fort que jamais après ce baiser et il savait aussi qu'il devenait un danger pour Sakura.

A suivre…