Premier chapitre j'espère qu'il vous plaira, s'il vous plait postez des commentaires.

Cet après-midi-là, Aizen Sosuke était blasé. Depuis ce matin, il accompagnait un des usuriers qui travaillaient pour lui car on lui avait reporté qu'un clan rival commençait à empiéter sur leur territoire et il avait voulu vérifier par lui-même ce qu'il en était. La perspective d'une guerre de clan ne l'enchantait guère et il espérait qu'il s'agissait d'une fausse rumeur. Il n'avait pour l'instant rien remarqué d'anormal et commençait vraiment à s'ennuyer. Il avait heureusement eu la bonne idée d'emmener son bras droit, Ichimaru Gin, avec lui. Ce dernier égayait un peu l'atmosphère en étant tour à tour sarcastique et menaçant envers leurs "clients". L'activité journalière de l'usurier, qu'ils accompagnaient, consistait en une série de visites à ceux qui leurs avait emprunté de l'argent pour récolter les intérêts. Et franchement Aizen trouvait incroyable que cet imbécile puisse obtenir le moindre remboursement. Il laissait leurs clients se plaindre et argumenter. Il y avait longtemps qu'Aizen n'effectuait plus ce genre de besognes mais on n'oubliait jamais les bases : menacer et violenter. Bien qu'en général menacer suffisait.

Le client qu'il avait devant lui était navrant de banalité. Un médecin raté dans une petite clinique minable. Il aurait mieux fait de vendre cette clinique et d'essayer de trouver du travail dans un hôpital, mais évidemment pour des raisons sentimentales il avait choisi d'emprunter de l'argent à l'un des usuriers d'Aizen pour la sauver du naufrage. D'après ce qu'Aizen avait compris c'était la clinique qu'il avait ouverte avec sa femme, aujourd'hui décédé, c'est pourquoi il y tenait tant. Aizen trouvait ça pathétique, foutre toute sa vie en l'air et se retrouver à la rue avec ses enfants pour de vieux souvenirs, c'était vraiment stupide. Il était bien sûr impensable qu'il pût un jour les rembourser, Aizen en était parfaitement conscient tout comme ce client, Kurosaki Isshin. Aizen ne s'était pas occupé de l'accord personnellement, il avait des choses plus importantes, des affaires… disons plus « délicates » et qui heureusement demandaient un peu plus d'efforts intellectuels. Mais il devait admettre que celui qui s'en était occupé avait fait du bon travail. Isshin leur verserait de l'argent tous les mois jusqu'à ce qu'il n'est plus un centimes et lorsqu'il ne pourra plus, ils reprendront la clinique et la maison qu'il avait mises en garantit. C'était parfait, l'endroit où se situait la clinique était très avantageux, Aizen prévoyait de la faire démolir et de bâtir des logements dans cette zone. Il avait déjà acheté la plus part des terrains alentours, ce qui expliquait peut-être pourquoi Kurosaki Isshin n'avait plus beaucoup de clients ces derniers temps et se retrouvait donc dans cette situation. Aizen le méprisait intérieurement, s'il avait pris la peine de se renseigner avant de contracter des dettes, il aurait su que ce qu'il faisait ne servait à rien et aurait peut-être tout simplement déménagé ailleurs, mais non il avait été trop stupide ou paresseux pour se donner cette peine. Décidément Aizen ne supportait pas ce genre de perdant, il ne comprenait pas qu'on puisse se laisser tout prendre de cette manière, qu'on se complaise dans le rôle de victime comme cet homme le faisait. Aizen n'était pas né riche loin de là, il avait dû se battre et écraser les autres pour gagner puis pour garder ce qu'il possédait aujourd'hui. Officiellement il dirigeait un grand cabinet d'avocats, mais ce n'était que la partie émergé de l'iceberg et ses activités s'étendaient bien au-delà du cadre de la loi. Cela aller des projets immobiliers aux petits rackets, en passant par la défense des criminels, en particulier ceux de son organisation. Être avocat lui apportait un gros avantage sur les autres clans, connaitre la loi signifiait d'une part pouvoir la contourner et d'autre part l'utiliser à son avantage. Vu tout le chemin qu'il avait parcours pour en arriver là, Aizen trouvait vraiment ridicule de se retrouver à nouveau à jouer les usuriers avec ce pauvre type. En fait ce minable lui rappelait son père… Non il ne voulait pas penser à ça maintenant. Ce projet immobilier allait lui rapporté pas mal d'argent, voilà ce qui compté, c'est pourquoi ce n'était pas le moment qu'un gang rival vienne s'installer dans les parages.

« Je vous en prie, laissez-moi encore un peu de temps, je sais que je n'ai pas encore tout la somme de ce mois-ci, mais avec un peu plus de temps… »

« Avec un peu plus de temps, quoi ? » L'interrompit Aizen que cet homme agaçait de plus en plus, ne pouvait-il pas au moins admettre la défaite avec dignité. « Vous avez déjà sans doutes compris que vous n'arriverez jamais à nous rembourser. Alors à quoi bon insister ? Laissez-vous faire tranquillement et essayez de sauver le peu de biens qu'il reste. » Puis il ajouta avec un sourire plein de mépris. « A moins que vous ne vous attendiez à ce qu'un miracle se produise et que vous puissiez tout garder, votre clinique, votre dignité… Ne rêvez pas votre dignité vous l'avez déjà perdue, et votre clinique ce n'est qu'une question de semaines tout au plus. Vous tenez vraiment à perdre le peu d'argent qu'il vous reste et vous retrouver dehors dans le froid avec vos enfants, vous en avez trois c'est ça ? Il n'y aura pas de miracle, alors renonçait et cédez nous votre clinique ! »

Tout le monde dans la pièce resta silencieux un moment. Isshin n'osait rien répondre, ce type le faisait vraiment flipper, et pourtant il en avait vu des yakuzas dans sa vie, il lui était même arrivé soigner des mecs du Seireitei, c'était d'ailleurs à eux qu'il avait d'abord essayé d'emprunter de l'argent mais ils avaient refusé, ils avaient tenté de lui expliquer que sa clinique était perdue et qu'il n'avait plus rien à faire, ils lui avaient parlé d'un projet immobilier mais Isshin ne les avait pas écouté. Il voulait trop garder cette clinique en souvenir de Masaki. Il s'en voulait à présent mais c'était trop tard. Cet homme devant lui ne ressemblait pas du tout aux yakuzas qu'il connaissait, il se dégageait de lui aura de danger hallucinante. Ce n'était pas n'importe qui, il l'avait compris à l'instant où il l'avait vu entrer chez lui. Son « collecteur » habituel ne les avait pas présenté lui et son associé à la tête de serpent, qui d'ailleurs était presque aussi impressionnant. Il se rappelait avoir entendu ce dernier appeler le brun « Taicho » c'est-à-dire Capitaine, mais c'était tout. Il ne savait pas ce qu'ils faisaient ici tous les deux mais ils n'avaient pas semblé particulièrement intéressé par lui jusqu'à cet instant. Cet homme le regardait avec des yeux froids et calculateurs, il lui sembla lire du mépris dans son regard mais c'était difficile à dire tant il paraissait inexpressif. Même s'il était effrayant Isshin ne voulait pas renoncer si facilement.

« Je ne peux pas, Masaki… » Même à lui sa voix paraissait pathétique.

« Vous préférez donc… »

« Aizen Taicho. » L'interrompit Gin

Aizen tourna la tête dans la direction où regardait Gin et compris la raison de cette interruption. A l'entrée de la pièce se tenait un jeune homme aux cheveux orange. Ce dernier revenait visiblement du lycée et d'après son apparence il devait y être en dernière année. C'était le fils d'Isshin, Kurosaki Ichigo. Isshin lui était stupéfait et encore plus inquiet qu'il y a quelques secondes. Il avait bien entendu « Aizen ». Il savait qui s'était bien sûr, son « collecteur » lui en avait parlé, les gars du Seireitei aussi, tous semblaient absolument terrifiés par lui. C'était le chef d'un grand clan de yakuzas, aussi puissant si ce n'est plus que le Seireitei, le clan Las Noches. Même si officiellement il dirigeait un simple cabinet d'avocat, dans le milieu tout le monde savait que ce n'était qu'une couverture. Si c'était bien Aizen qu'il avait en face de lui alors tout était perdu. Putain. Il n'y avait donc rien à faire, il allait vraiment tout perdre.

Ichigo avait senti l'atmosphère lourde qui régnait dans la pièce en y entrant, il savait que son père avait des ennuis et qu'il devait de l'argent. Il comprit donc que ces hommes étaient surement là pour ça.

« Bonjour » Dit celui des trois qui avait un sourire de serpent. « Ton père et nous sommes en pleine discussion, pourrais-tu nous laisser seuls, s'il te plait. »

Ichigo hésita, il ne voulait pas laisser son père seul s'il avait des problèmes.

« Ichigo, va dans ta chambre. » Lui ordonna Isshin d'un ton autoritaire, il ne voulait pas que son fils le voit comme ça, qu'il le voit humilié.

Ichigo hocha la tête et se dirigea vers sa chambre, il passa donc devant les quatre hommes quand un de ses livres tomba de son sac à dos. Le grand brun se baissa pour le ramasser et paru surpris en voyant le titre.

« Un livre d'astronomie ? N'es-tu pas trop jeune pour un livre de ce niveau ? »

« Pas du tout ! » S'offusqua Ichigo. « Et d'ailleurs, comment connaissez-vous le niveau de ce livre ? »

« Il se trouve que je l'ai déjà lu. » Lui répondit Aizen d'un air amusé. Très peu de personnes, même si elles ne le connaissaient pas, osaient lui parler comme ça.

« Oh. » Répondit Ichigo un peu gêné. « Et vous en avez pensé quoi ? » Ne put il s'empêcher de demander, il était trop rare pour lui de rencontrer des gens qui s'intéressaient de près ou de loin à l'astronomie.

« C'est correct. Cependant certaines théories sont un peu tirées par les cheveux, en particulier celle du chapitre 8. »

« Oh oui, c'est exactement ce que j'ai pensé quand je l'ai lu. Franchement tout le reste du livre est sérieux mais ce chapitre contredit la plupart des théories actuelles sur l'univers, en plus l'auteur ne présente aucune donnée, ni aucun résultat pour étayer sa théorie. C'est vraiment n'importe quoi ! » Dit Ichigo d'une voix enthousiaste.

Cet homme lui avait fait une mauvaise impression au départ, c'est vrai qu'il paraissait un peu louche, et en plus quand il était entré dans la pièce il avait senti que l'atmosphère était lourde. Il savait que son père avait des ennuis financiers et il avait cru que c'était peut-être pour ça que ces hommes étaient là. Mais finalement c'était quelqu'un de plutôt intéressant. Enfin pour lui tout ceux avec il pouvait parler d'astronomie étaient intéressants, et ces personnes s'élevaient au nombre très impressionnant de deux : Son ami Ishida et cet homme devant lui.

Aizen, lui, était assez surpris qu'un si jeune homme s'y connaisse autant dans ce domaine. L'astronomie était l'une de ses passions mais il était rare qu'il trouve l'occasion d'en parler. Surtout dans son travail où il passait plus de temps à menacer diverses personnes qu'à discuter tranquillement. Il regarda plus attentivement le jeune homme, « Ichigo » comme l'avait appelé son père. Il devait avoir environ 17 ou 18 ans, il avait les yeux noisettes et les cheveux oranges. Aizen se demanda un instant s'il ne s'agissait pas d'une teinture, mais il comprit rapidement que c'était sa vrai couleur de cheveux. Il n'avait pas fait très attention lorsqu'il était rentré dans la pièce mais il était assez beau… Très beau même, tout à fait à son goût. Peut-être que cette journée n'allait pas être une perte de temps finalement.

« Ichigo, tu n'as pas entendu ce que je t'ai dit. Vas dans ta chambre ! » Réitéra Isshin en haussant légèrement le ton. Il n'avait pas aimé du tout l'échange auquel il venait d'assister entre son fils et cet homme extrêmement dangereux qu'était Aizen Sosuke. Il avait aussi remarqué la façon dont ce dernier regardait son fils, comme s'il était en train de décider à quelle sauce il allait le manger.

« Pardon, j'y vais. » Répondit Ichigo à son père. « Au revoir. » Dit-il à l'homme brun qui le regardait toujours, avant de sortir de la pièce et de se diriger vers l'escalier.

Les quatre hommes encore dans la pièce, écoutèrent les bruits de pas que fit le jeune homme en montant l'escalier et s'assurèrent qu'il était bien dans sa chambre avant reprendre cette discussion. Tandis que les trois autres reprenaient là où ils en étaient, Aizen fixait la porte par où était sorti le jeune homme et semblait réfléchir. Tout à coup il prit la parole.

« Ne soyons pas trop dur avec le bon docteur, dit-il ironiquement. Je suis sûr qu'il y a un moyen de s'arranger. Ou en tout cas, d'obtenir un délai supplémentaire suffisant pour pouvoir recommencer à nous rembourser. »

« Et quel serait ce moyen ? » Demanda Isshin avec appréhension.

Mais au lieu de répondre Aizen se leva et se dirigea vers la porte en direction de l'escalier. Isshin compris immédiatement ce qui allait se passer.

« Non ! » Dit-il spontanément en se levant.

« Non ? Répliqua Aizen. Vous êtes sûr ? » Il regarda intensément Isshin.

Ce dernier n'en revenait pas de ce qui était en train de se passer. Il ne pouvait qu'en même pas laisser faire ça ! Avec un homme en plus ! Ichigo était son fils, il l'aimait et il devait le protéger même si ça devait lui couter la maison et la clinique... C'est là qu'il réalisa ce qui était en jeu. Cette clinique et cette maison s'étaient tout ce que Masaki et lui avaient construit. Et puis c'était aussi là qu'Ichigo vivait, ce n'était pas que pour lui, c'était aussi pour toute sa famille, son fils et ses filles. Ichigo pouvait bien… Ce ne serait qu'une fois de toute façon. Il baissa la tête, honteux, et se rassit. Il se promit tout de même que s'il entendait Ichigo crier il interviendrait.

Aizen eu un petit sourire, cet homme était décidément aussi pathétique qu'il le pensait. Il quitta ainsi la pièce et pris les escaliers jusqu'à la porte d'Ichigo.