Salut à tous, merci de lire ce chapitre d'une nouvelle histoire traduites de l'anglais à partir de celles de She Is The Lia, une de mes auteures préférées.
Percy Jackson ne m'appartient pas (Rick Riordian, ce vil troll) et cette histoire non plus (merci She Is The Lia)
Bonne lecture !
Thalia se souvenait d'un moment après qu'elle soit devenue une Chasseresse, quand Artémis l'avait prise à part et lui avait chuchoté à l'oreille.
"Tu seras la dernière"
Et l'adolescente n'eut pas besoin d'une explication.
"Je sais", avait-elle murmuré en retour, les yeux posés sur Annabeth qui se mordait la lèvre et sur Percy qui agitait légèrement la main. "Je serais la dernière."
Artemis eut l'air perplexe.
"Tu n'as pas peur ? La plupars de celles qui rejoignent la Chasse se préoccupent rarement de personnes extérieures à leurs soeurs. Elles ne voient presque jamais quelqu'un qu'elles aiment mourir. Ça t'arrivera. Tu n'as pas peur du jour où ils mourront ?"
La fille de Zeus sourit et répondit.
"Ben, je ferai mieux d'apprécier les jours qu'il me reste, non ? Ils grandissent trop vite !"
Elle lança un regard aux demi-dieux. Artémis rit et lui tapota l'épaule, avant de s'éclipser avec la grace propre à la déesse de la Chasse.
Thalia sourit tristement à Percy, qui avait son bras autours d'Annabeth.
"Je vais le regretter. Je vais regretter mes choix le jour où vous me laisserez, mais il s'agit de la volonté des Moires et on échappe pas à son destin."
Elle leur donna un dernier sourire triste avant de se retourner.
-Des années plus tard-
"Tu es la dernière" lui dit Nico Di Angelo, ses yeux encore pleins de douleur plantés dans les siens, l'empêchant de se défiler. "Tu le sais ?" Ils savaient tous les deux à quoi il faisait référence.
"Oui. Je le savais. Je savais que ça allait arriver le jour où j'ai accepté la proposition d'Artémis. Mais qui aurait crut que tu serais le dernier ?" se moqua-t-elle avec ses yeux bleu électrique brillants de jeunesse et d'insouciance.
Nico secoua la tête en riant. "Tu es restée la même. Exactement la même. Je dirais même que tu n'a pas grandit du tout."
"Hey !" Elle lui donna un petit coup sur le crâne. "Mais vraiment, c'est comme si c'était hier, quand on était des demi-dieux. Quand Luke et moi on fuyait les monstres, quand je me suis battue contre Luke, quand je suis devenue une Chasseresse d'Artémis, quand Percy avait disparu et qu'on le cherchait comme des dingues, jours et nuits, quand Reyna a essayé de me tuer. C'est juste comme si c'était hier. Parfois, je voudrais revenir à ces moments là, quand notre équipe était réunie, qu'on blaguait et qu'on se chamaillait. Parfois je me réveille et je me dis "Zut, Percy va me tuer pour lui avoir piqué cette chemise inhumainement confortable ; J'ai encore ce bouquin que j'ai emprunté à Annie sous un tas de ferraille dans ma tente" ; ou bien "Merde, comment j'ai laissé Katie m'embarquer dans un de ses trucs nature bizarre mensuels sur un de mes rares jours de congés ?" Et alors je rappelle qu'ils ne sont plus là, et quelque part, cette réalisation fait plus mal que leur morts."
Nico cligna des yeux. "Putain de merde, depuis quand tu penses à des trucs aussi profons Thal ?"
Elle le frappa. "Depuis que t'es devenus vieux et tout pourri dans ce trou à rat que t'appelles un appartement."
"Hey !"
Et tout à coup, ils se retrouvèrent transportés 80 ans en arrière, quand ils se chamaillaient avec la même ferveur pendant qu'Annabeth lisait un livre et que Percy s'incrustait de temps en temps avec des commentaires ennuyeux.
Une semaine plus tard, Nico Di Angelo mourrait et elle était toute seule.
-Des années plus tard-
Thalia n'avait aucune idée de ce qu'elle faisait dans une ruelle abandonnée au milieu de la nuit à consoler une réplique exacte de Luke Castellan. Bon, techniquement, ce n'était pas le milieu de la nuit. C'était le crépuscule. Mais là n'était pas la question.
"Qui t'es ?" demanda l'enfant en reniflant légèrement.
La fille de Zeus sentit son coeur lui faire mal. Il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Luke, un peu trop à son goût.
"Je suis Thalia". Elle s'agenouilla à la hauteur du garçon. "Pourquoi tu te caches dans cette rue pourrie ?" demanda-t-elle en avançant une main gentille vers lui. Thalia ne savait pas pourquoi elle était aussi gentille avec ce garçon, elle qui n'aimait pas les enfants, mais quelque chose dans ses tripes lui disait que ce gamin n'était pas un gosse chiant et ordinaire. Il était plus que ça. Et Thalia avait apprit à écouter ses tripes.
Le garçon s'écarta d'elle comme si elle avait craquée une allumette devant son visage. "Ah... Je suis désolé" dit-il avec culpabilité en voyant la main de Thalia se baisser doucement. "C'est juste que..." Il s'arrête, et Thalia voit la peur dans ses traits, une peur qu'elle reconnaît. Elle l'avait vue sur le visage de Percy une fois, ainsi que le sien. Ils étaient doués pour la cacher, cacher leur secret ensemble contre le monde. Personne ne savait pour la douleur de l'autre sauf Percy et Thalia. Pas même Annabeth. Juste Percy et Thalia. Les deux cousins contre le monde. Le coeur de Thalia manqua un battement. Non, ça ne pouvait pas être ça. Pas lui, pas ce garçon, non...
Elle attrape sa main et le ramène vers elle. Le garçon se tend, les yeux fermés dans la peur d'un coup. Thalia se sent refroidir à la réaction du gamin. Ça confirme ce qu'elle sait déjà. "Tu as été abusé", dit-elle, et en quelques sortes, le dire à voix haute sonne encore pire.
Les yeux bleus du garçon s'ouvrent brusquement et il la fixe droit dans les siens, l'intensité de son regard correspond seulement à celle de quelqu'un qu'elle connaissait. Et cette personne l'avait trahie. "Non!" Le 'non' vient trop vite. La gorge de Thalia se serre.
"Si", répond-elle.
"Non, non !" Le garçon secoue furieusement sa tête blonde. "Non! Maman m'aime, même si elle crie et jete des trucs parfois." La voix du gamin faiblit, incertaine. "Elle m'aime..." Thaliasoutient fermement le regard du petit. "Elle..." Et le jeune garçon se jete dans les bras de Thalia et craque. "J'aime maman. Pourquoi elle ne m'aime pas ? Elle crie et hurle et m'insulte. Je veux juste que maman m'aime comme je l'aime. C'est trop demandé ?"
Thalia tapote maladroitement le dos du garçon. Elle n'avait jamais été celle qui se souçiait beaucoup des sentiments. C'était le truc de Piper. Mais elle se souvenait de ce que Percy lui avait dit une fois, pendant l'un des rares moments où il était sérieux. "Dis juste ce que tu penses, Thals. Tu ne t'es jamais souciée de sentiments mielleux et moi non plus. Et le Mec Zombie aussi. Peut-être que c'est un truc des 3 Grands. Mais peu importe. Le point est, Face de Pin, que tu ne peux pas prétendre comprendre les sentiments de quelqu'un d'autre. Si tu ne les comprends pas, tu ne les comprends pas. Mais si tu le fais, essaye et allège leur fardeau. Soulève leur fardeau aussi. Partage un peu de leur poids. Comme je l'ai fait avec toi, comme tu l'as fait avec moi. Après tout, partager c'est se soucier". Après ça Percy avait sourit et essayé de lui piquer sa nourriture. Elle n'y avait plus jamais pensé. Peut-être était-il temps de partager ce qu'elle avait seulement fait avec Percy avec quelqu'un.
"Montre moi tes cicatrices, je te montrerais les miennes." laisse échapper Thalia avant de pouvoir s'arrêter. "Je suis pareille que toi. J'ai été abusée aussi. Je sais par quoi tu passes. Le sentiment de pourriture, que tu as été souillé, que tu ne mérites pas l'amour et l'attention d'un autre. Mais si. Aucun être humain ne mérite de grandir en pensant comme ça. Personne ne le mérite." Elle s'arrête et reprend sa respiration, regardant le garçon qui semble abasourdi.
Le ton de sa voix s'adoucit. "Montre moi tes cicatrices, je te montrerais les miennes."
Le garçon la regarde et pendant une seconde, Thalia est effrayée, effrayée d'avoir raconté à ce gamin inconnu son secret le mieux gardé et qu'il refuse de lui montrer. Et alors il acquiesse et lève sa chemise. "Ce bleu là", commence-t-il doucement, et Thalia sourit légèrement. Et il la regarde encore. Leurs yeux se rencontrent, et Thalia est noyée par ces yeux bleus, par leur profondeur, par la manière dont ils la regardent dans les siens avec confiance, gratitude, comme si elle avait jamais été la seule à s'inquié peut-être qu'elle l'est. Pour une seconde, ils semblent partager une connection, un lien, bien plus profond qu'il ne l'aurait dût, et il semble vieux, familier et pur, comme quand elle aurait regardé dans les yeux de Luke. Pour une seconde, il semble y avoir de l'électricitéqui crépite entre eux, et Thalia se demande si ses pouvoirs ne se sont pas activé et s'il n'y aurait pas vraiment de l'électricité. Mais Thalia ne veut pas regarder ailleurs que ces yeux captivants pour vérifier.
Et bien trop tôt, l'instant est terminé, et ils séparent leurs regards l'un de l'autre. Et alors ils redeviennent la Chasseuse d'Artémis solitaire et le pauvre, abusé garçon mortel dans une allée, révélant leurs plus noirs et profonds secrets, et ils sont sales à nouveau.
C'est pas gai, hein ?
Je vais essayer de poster un nouveau chapitre le plus vite possible.
Une review n'a jamais tué personne (dans le cas contraire, prévenez moi vite les gars) et je serais ravie de les faire passer à l'auteure si vous le voulez (et si vous ne parlez pas anglais)
Dichan03
