Peu à peu, le ciel se paraît d'une couleur jaune orangée quittant l'obscure parure de la nuit. L'aube de son pinceau peignait la splendeur d'un jour nouveau, d'un espoir qui renaît. Ce jour s'éveillait dans l'éclat du soleil qui s'élevait dans les cieux. Sa lumière chaleureuse annonçait le commencement d'une journée nouvelle caressant de ses doigts les paupières closes, essayant de les pénétrer. C'était une de ces journées de printemps, où le vent frais chassait la chaleur naissante, caressait les branches des arbres de son souffle faisant danser leurs feuilles verdoyantes. Ces dernières s'abandonnant à la volonté du vent se laissaient emporter vers les cieux jusqu'à en effleurer les ailes des anges. L'émeraude se mêlait ainsi à l'azur donnant naissance à la couleur de son regard. Fascinée par ces prunelles, Hermione se laissait sombrer dans leurs océans émeraudes perdant toute notions. Elle se sentait perdue. Elle s'abandonnait, se laissait vagabonder parmi les paysages sublimes que lui inspirait ces prunelles.
Soudain ce regard se posa sur elle, ce regard si pénétrant et qui à présent interrogateur la fit frissonner. Elle aurait voulu le contempler une éternité, mais détourna les yeux comme prise en faute. Elle rougit baissant la tête. Il n'était pas de son habitude de réagir ainsi, mais il y avait dans le regard de cette homme assis en face d'elle une telle intensité qu'elle ne sut défier.
Sortant de sa torpeur, elle reprit de se maquiller, activité de laquelle l'avait arracher ce jeune homme qu'elle n'osait plus regarder. Cependant, elle sentait ce regard toujours posé sur elle. Essayant de l'ignorer tant bien que mal, elle admira son reflet dans le petit miroir qu'elle tenait entre ses fins doigts. Des cils noirs de jais ornaient ses yeux couleurs chocolat. Une peau soyeuse recouvrait son fin nez, ses joues légèrement rosies, son front plissé à présent par la concentration. Elle s'appliquait à colorer ses lèvres d'une teinte rouge légère, qui mettait en valeurs ses lèvres sans pour autant les rendre audacieuses. Des mèches brunes, indisciplinées s 'échappaient de son chignon négligé retombant le long de son visage jusqu'à ses épaules. Peu satisfaite, elle dénoua ses cheveux qui tombèrent telle une cascade de chocolat fondue. Le petit miroir entre les dents, elle essayait de remettre de l'ordre dans sa chevelure , hésitant à la manière de les , le petit miroir s'échappa de son emprise. Elle tenta en vain de le rattraper et fut surprise qu'il trouve refuge entre les mains du jeune homme qui l'avait rattraper avec justesse. Elle se sentit à nouveau pénétrer par ce regard intense, qui la dépouillait de tout ces moyens. Il serrait entre ses doigts le miroir, fixant la brunette d'un air intrigué, un petit sourire étira le coin de ses lèvres.
Le train s'arrêta, indiquant le nom de la gare, secouant doucement les passagers.
-Dénoués, déclara le jeune homme en rendant le miroir à Hermione. Cela vous va le mieux.
Hermione sentit son cœur accélérer à l'entente de sa voix, à cause de la prononciation de ces quelques mots. Il quitta le train rejoignant le quai. Déconcertée, elle serrait dans sa main, le petit miroir qu'il avait tenu quelques secondes auparavant. Elle chercha du regard l'homme sur le quai. L'ayant trouvé ne le quitta plus des yeux. Elle l'admirait marcher. Il était grand, d'une quinzaine de centimètres de plus qu'elle. Il était vêtu d'un costard noir qui contrastait grandement avec ses cheveux roux. Ils étaient aussi flamboyant que des flammes. Sous son costume légèrement tendu au niveau des bras et du torse, on devinait un corps musclé. Elle ne pouvait détacher son regard de lui. Le jeune homme marchait sereinement le long de la gare. Il tourna soudainement la tête adressant un sourire amusé à la brunette qui une fois de plus piqué sur le vif rougit instantanément, baissant le regard, bien heureuse qu'il fut trop loin pour s'en apercevoir du moins c'est ce qu'elle espérait
Une alarme retentit, les portes se refermèrent, le train démarra. Ce dernier prenait peu à peu de la vitesse, devenant à présent plus qu'une onde rapide qui défilait aux yeux des passants.
Un sourire aux creux des lèvres, Hermione rangea le miroir dans son sac, se perdant dans la réflexion. Quel toupet tout de même de la faire rougir ainsi ! Elle ne pu s'empêcher d'esquisser à nouveau un sourire. Un sentiment étrange s'était emparé d'elle, et bien vite elle regrettait de n'avoir pas osé aborder le jeune homme. Enfin, ce n'était pas son genre de parler avec n'importe qui, mais cette homme semblait à ses yeux ne pas être n'importe qui...
Quelle imbécile ! Avec horreur, Hermione constata que perdu dans toute ses pensées idiotes et inadéquate pour la situation, elle ne s'était pas rendue compte que la gare précédente était également la sienne. Elle se traitait de tout les noms, se rappelant enfin qu'elle était en retard et que c'était bien pour cela qu'elle s'était maquillé dans le train. Quel culot quand même ! Il lui a carrément fait oublié son entretien cet homme là ! Elle se leva brusquement faisant tomber son sac, qui pour l'irrité était restait ouvert et crachait à présent tout son contenu. Il fallu bien évidement que le train freine lorsqu'elle s'était baissé pour ramasser ses affaires et qu'elle entreprennent une merveilleuse acrobatie. L'air irritée, elle maudissait son habilité d'éléphant en se relevant.
Pressée par le temps qui semblait en concurrence avec elle, Hermione tentait tant bien que mal de se frayer un chemin parmi l'abondance de passants. Chaque feu, chaque arrêt lui paraissait interminable alors que le temps moqueur fuyait à vive allure ayant pris il y a bien longtemps les devants.
Un retard était pourtant inacceptable et pour cause elle allait à un entretien. Et qu'il y a-t-il de mieux comme première impression que d'arriver en retard, l'air d'avoir dévaler les escaliers à quatre pattes et d'avoir trébuché la tête la première.
Elle réussit enfin à s'échapper de ce courant qui tel un fleuve coule inépuisablement. Elle courrait à vive allure pour...disons limiter les dégâts. Quelle idée, d'utiliser les transports moldus pour se rendre au ministère de la magie.
A bout de souffle, le cœur battant à tout rompre, elle passa l'accueil du ministère et se dirigea vers le département des...Quel département déjà ? Elle fit volte face et retourna vers l'accueil pour s'informer, puis se dirigea vers le département de la justice. Elle pénétra dans une salle, où quelques chaises étaient placé. La pièce était vide. Elle réajusta rapidement sa jupe, passa nerveusement ses mains dans les cheveux pour les disciplinés un peu et attendit quelques secondes afin de reprendre son souffle.
Après une trentaine de minutes, quelques milliers de mots prononcés et arguments déclarer ; la brunette sortit du bureau, remerciant son patron et s'excusant une fois de plus pour son retard. Son C.V avait fait une grande impression et la jeune femme ne manquait pas d'éloquence, elle avait donc été engagé. Elle se mit donc rapidement au travail, s'installant dans le bureau que lui avait attribué son patron. Elle entreprit d'examiner toute une paperasse qui était posé sur son bureau.
Le jour touchant à sa fin perdait de son éclat, invitant l'obscurité à prendre place. Peu à peu ses dernières lueurs disparurent, telle disparaît l'espoir d'une âme éteinte par la mort. Les ténèbres plongèrent les environs dans la noirceur absolue, que seules quelques courageuses lumières osaient affronter, certaines venait du ciel, d'autre la main de simple mortels. La journée s'était écoulée rapidement. Sa première journée finit, qui fut d'ailleurs satisfaisante, Hermione longeait les rues de Londres pensant à s'accorder un petit plaisir dans un des restaurants qui ornaient la rue. Elle s'immobilisa pourtant lorsqu'elle entendit ses mots :
-Pas comme ça crétin, laisse moi faire.
-Ne me traite pas de crétin !
-Tu crois que ça changera quelque chose ? C'est fait, je l'ai fait. Riait une voix.
Hermione s'avança vers l'endroit d'où provinrent ses quelques mots. C'était une petite ruelle où deux hommes se tenaient face à un troisième.
Une pression légère, si simple, si mortelle. Une détonation assourdissante, si puissante, si ravageuse. Une percussion violente, si transperçante, si instant pour tout changer, un geste pour tout détruire.
Hermione ne pu retenir un cri d'horreur et réalisa bien trop tard que les deux hommes s'étaient retourné vers elle, tandis que le troisième homme gisait sur le sol. Elle fut comme paralysé lorsqu'elle reconnu la tignasse rousse de l'homme qui tenait le pistolet. Il avait un regard déterminé, froid. Envahit par la terreur, son cœur se mit à battre à tout rompre. Elle perdait une fois de plus tout ces moyens et cette fois ce n'était pas à cause de ses beaux yeux.
Des voix se faisaient entendre, on avait entendu le coup retentir. Hermione, elle ne pouvait toujours pas bouger. Avant qu'elle ne puisse comprendre ce qu'il se passait les deux hommes s'étaient précipité vers elle. Le rouquin la saisit fortement par le poignet. Soudain, elle se sentit aspirer, compresser. Elle s'étouffait perdant son souffle.
Par Merlin dans quelle galère s'était-elle encore embarquée !
