Vinou: Bonjour …Ça y est le jour J est arrivé ! Voici la publication de notre nouvelle fic, résultat de notre détonnante association à My left (VIRGINIE067) et moi-même (VINOU), the Right ! C'est une histoire qui nous tient à cœur et que nous murissons depuis déjà quelques mois !
Si vous êtes déjà une de nos lectrices respective, vous constaterez que cette fic n'a rien à voir avec ce qu'on a déjà pu écrire, c'est ce qu'on obtient quand on mixe Left and Right !
Ninie : Que dire de plus … My right vous a tout dit ! J'espère que vous aimerez ce premier chapitre. Et maintenant place à la lecture )
Ce premier chapitre est une introduction à toute l'histoire qui suit… On espère que ça vous plaira.
Bonne lecture !
Enjoy it !
Résumé : Je dois me faire à l'idée de vivre sans mes amours maintenant, j'ai beaucoup pleuré, j'ai prié au nom de mon amour pour mes amours. Comment réussir à survivre malgré les épreuves ? Je ne suis sûre que d'une chose : MY LOVE IS OVER !
Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à SM sauf quelques uns qui sont sortis droit de notre imagination.
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MY LOVE IS OVER
« Ste Hélène »
J'appuyais ma tête contre la vitre fraîche du taxi qui me menait à ma dernière demeure. Malgré l'heure matinale il faisait sombre, la couverture nuageuse donnant à la matinée des allures de crépuscule. La pluie battait contre les carreaux du véhicule, le couvrant de larmes à l'instar de mon âme qui pleurait ma vie passée. La voiture roulait déjà depuis plus d'une heure sur la route qui s'enfonçait dans l'épaisse forêt s'étendant sur la péninsule d'Olympic.
Peu à peu le rideau de verdure s'éclaircit, et je pus apercevoir le mur d'enceinte du couvent Ste Hélène.
Le bâtiment était fait de gros blocs de granit qui lui donnaient un aspect froid et austère. S'élevant au dessus des toits, se détachait le sommet du clocher, voilé par les nuages les plus bas.
Le taxi s'arrêta devant la lourde porte en bois de l'entrée.
Je payai la course, puis sortis du véhicule pour m'abriter sous le porche. Le chauffeur sortit ma vieille valise de cuir marron du coffre, et la déposa à mes pieds. Il me regarda l'air attristé, et je crus l'entendre marmonner « quel gâchis », avant qu'il ne remonte dans son véhicule, me laissant seule au milieu de nulle part, entourée de kilomètres de verdure, dans un silence oppressant.
Je me retournai vers la porte, soufflai un bon coup afin de me donner du courage et actionnai la cloche située à ma droite. Le son retentit sinistrement entre les murs du couvent, brisant le silence ambiant.
J'attendis.
Au bout de 10 minutes, j'entendis des bruits de pas résonner derrière le bois épais de la porte. Puis je perçus le lourd son des verrous que l'on ouvrait, et la porte s'écarta péniblement donnant l'accès au cloitre du couvent.
Une religieuse me faisait face, un doux sourire au visage.
-Bonjour, puis-je vous aider ?
-Bonjour, …Je suis Isabella, …et…je suis attendue par la Mère Supérieure.
-Suivez-moi, je vais vous conduire jusqu'à son bureau.
Elle s'écarta pour me laisser entrer, et referma la porte dans un bruit sourd qui résonna contre les murs.
Elle s'engagea dans la longue galerie du cloitre, portée par ses petites jambes qui paraissaient aller à une vitesse folle. Je me hâtais d'attraper ma valise, lui emboitant le pas, afin de ne pas la perdre.
Elle me conduisit jusqu'à un petit bureau aux murs vert olive, et aux meubles faits simplement dans un bois sombre.
-Attendez ici, je vais chercher la Mère Supérieure.
Puis elle disparut.
Il y avait sur le mur de droite une grande fenêtre, qui éclairait la pièce de la faible lueur extérieure.
Je m'avançai pour regarder au travers.
De là, je surplombais un charmant potager, entouré d'arbres fruitiers. Plusieurs gros tonneaux étaient disposés de ci de là, afin de récolter l'eau de pluie. Au fond, je pouvais distinguer un petit poulailler, et un petit enclos avec une cabane en bois.
« Il y a tout ce qu'il faut pour vivre en parfaite autarcie ! »
Ce mignon petit jardin me fit repenser à Charline…courant entre les allées du verger de papi Charlie. Elle adorait jouer à chat avec son père…je pouvais encore revoir ses joues rosies par la course, et entendre son rire qui résonnait dans ma tête.
Edward la faisant voler dans les airs, tout deux riant à en perdre haleine.
Sa princesse… il ne pouvait rien lui refuser…
Edward…mon amour.
Penser à lui me faisait mal.
Je fermai les yeux pour chasser ces images de bonheur disparu, anéanti, par ma faute. Je sentis une boule se former dans mon estomac, et ma gorge se serrer.
Je dus faire un effort surhumain pour ravaler mes sanglots qui menaçaient d'exploser.
Je tentai de respirer tant bien que mal, quand j'entendis la porte du bureau se refermer dans mon dos.
Je me retournai pour voir la Mère supérieure se tenir devant la porte me regardant avec, elle aussi, un doux sourire au visage. Il semblait que c'était l'expression commune de toutes les femmes habitant ce couvent.
Il parait que la foi et l'amour de dieu, vous apportent calme, sérénité, joie, amour,…Je sentis la bile remonter ma gorge à cette pensée. Je ne voulais pas de cette joie, de cet amour, ou de ce bonheur, je voulais faire pénitence, je voulais avoir mal, je voulais souffrir mille morts…je ne méritais pas d'être heureuse, plus maintenant…mon bonheur s'était enfui, et j'en étais responsable.
La Mère supérieure me sortit de mes pensées.
-Bonjour, Isabella.
-Bonjour ma Mère.
-Je ne vous attendais que la semaine prochaine.
-Oui, je sais mais…je ne pouvais plus attendre, et j'ai réussi à changer mon billet.
Elle me fit un signe de tête avec un petit sourire et traversa la pièce pour s'assoir derrière le bureau.
-Assoyez-vous Isabella. Dit-elle en me désignant une chaise. Alors, dites-moi ce qui vous amène à Ste Hélène ? Pourquoi voulez vous rejoindre notre communauté ?
-Eh bien,…Je voulais me retirer de la société pour un temps indéterminé, afin de faire le point avec moi-même, me retrouver et … communier avec le Seigneur.Mentis-je.
-Mais dites-moi Isabella, qu'est-ce qui peut pousser une jeune femme comme vous à vouloir se retirer de la société ?
Je baissai les yeux sur mes doigts qui se nouaient les uns aux autres, jouant silencieusement avec mon alliance.
Je ne pouvais tout de même pas lui avouer que je n'attendais plus rien du Seigneur, ni de son pardon. Je ne le méritais pas, je n'en voulais pas. Si celui qu'on appelle le Tout Puissant l'était vraiment, il n'aurait pas permis une telle injustice, pas à eux…
La Mère supérieure attendait toujours ma réponse.
-Je comprends ma fille…vous n'êtes pas obligée d'en parler, mais j'espère que vous saurez trouver parmi nous la sérénité qui vous permettra d'ouvrir votre cœur.
La sérénité…
Je ne pus empêcher un sourire amer de se répandre sur mes lèvres.
Je n'étais pas ici pour retrouver une sérénité perdue, j'étais ici, pour souffrir mille morts chaque jour de ma vie, souffrir de ma peine, de ma culpabilité. J'étais coupable de leur disparition, et mourir aurait été beaucoup trop facile, trop doux, il fallait que je paie, que je souffre…Voilà pourquoi j'étais ici, je m'étais condamnée à y penser jour et nuit, torturée par mon propre esprit, ne pas oublier, ...jamais.
Au bout d'un instant, la Mère supérieure reprit :
-Sachez Isabella, qu'il nous arrive d'accueillir des âmes perdues, pour des retraites, à plus ou moins long terme, au sein de notre communauté. Et si, en aucun cas, je ne vous demanderai de rentrer dans les ordres, je vous demanderai toutefois de vous plier à nos règles et au programme, au même titre que les sœurs.
J'acquiesçai.
-Voici l'organisation des journées au couvent Ste Hélène.
Elle me tendit une feuille et me laissa la consulter en silence. Le lever se faisait à 5h00, et le coucher à 21h30. La journée était entrecoupée de 6 temps de prières, de corvées, et de rares moments dont nous pouvions disposer librement.
La Mère Supérieure reprit ses explications m'extirpant de ma consultation.
-Les nouvelles arrivantes passent leur première journée dans leur cellule, priant et jeûnant, jusqu'au lendemain matin où elles peuvent rejoindre les sœurs. Il en sera donc ainsi pour vous aussi. Sœur Juliette vous accompagnera jusqu'à la cellule qui vous a été attribuée, et qui sera la votre pendant toute la durée de votre retraite.
-Très bien ma Mère. Dis-je en regardant mes mains.
La Mère Supérieure se leva, et je l'imitai. Puis elle se dirigea vers la porte d'entrée et l'ouvrit. Derrière celle-ci se trouvait la Religieuse qui m'avait accueilli.
-Sœur Juliette, veuillez accompagner Isabella jusqu'à sa cellule je vous prie.
-Oui, ma Mère.
Elle me fit un petit signe de tête et commença à s'engager dans les couloirs. Je saisis ma valise, fis un signe de tête à la Mère supérieure en passant devant elle, et partis à la suite de sœur Juliette.
Quand elle sentit ma présence à ses côtés, elle s'adressa à moi sans même m'accorder un regard.
-Nous allons d'abord passer par la lingerie afin que je vous donne vos draps, et votre uniforme. Elle jeta un œil à la valise que je portais. Vos vêtements personnels, ne vous seront ici, d'aucune utilité.
J'acquiesçai.
Nous entrâmes dans une pièce chaude qui sentait bon la lessive. Il y avait deux laves linges, et cette constatation me fit pousser un soupir de soulagement. Sœur Juliette le remarqua et me sourit.
-Oui, le temps où les sœurs de Ste Hélène allaient laver le linge au lavoir, est révolu. Et je dois vous avouer que c'est aussi un soulagement pour moi. Rigola-t-elle. Je vais certainement vous surprendre, mais le couvent est aussi équipé d'un accès internet !
-Vraiment ? Dis-je feignant l'intérêt, pour entretenir la conversation. De toute façon ça ne me serait d'aucune utilité, je ne voulais voir, ni joindre personne.
Elle prit des draps posés sur une étagère en fer, et les posa dans mes bras, puis elle se dirigea vers une autre étagère, et saisit du linge de toilette qu'elle entassa sur les draps. Enfin elle rajouta sur le dessus ce qui semblait être une jupe bleu marine, un chemisier bleu ciel, et un gilet lui aussi bleu marine.
-Voici qui fera l'affaire pour demain, vous viendrez par la suite vous chercher d'autres uniformes pour pouvoir en changer régulièrement. Demain, quand vous aurez fini de déballer vos effets personnels et vos sous-vêtements, vous viendrez à la lingerie, c'est ici que nous entreposons nos valises.
-D'accord.
Elle me regarda songeuse, puis me dit.
-Bien, maintenant allons jusqu'à votre cellule.
Je lui souris avec gratitude, heureuse qu'elle ne me pose aucune question sur mes raisons d'être ici.
Nous nous engageâmes dans les couloirs sombres et étroits du couvent.
Elle s'arrêta devant une petite porte au dessus de laquelle était gravé le chiffre 75.
-Voici votre chambre, c'est votre espace personnel, vous avez le droit de l'agrémenter à votre guise. Dit-elle en s'effaçant pour me laisser entrer.
-Merci.
-Je vous laisse vous installer, on se revoie demain matin à 6h au réfectoire.
-Oui, à demain.
Elle sortit et referma la porte.
Je pris le temps d'examiner les lieux. C'était une petite pièce d'environ 9m2. En face de la porte trônait un petit lit en bois foncé. Plié sur le matelas nu, était posé une fine couverture kaki qui avait l'air de gratter.
Contre la tête du lit, sur le coté gauche, il y avait une petite table de chevet, sur laquelle était posé une lampe de chevet à l'abat-jour écru. Du côté droit de la pièce, il y avait un petit coin lavabo, et une armoire faite du même bois que le lit.
Sur le mur de gauche, un crucifix était suspendu, devant lequel était positionné un petit prie-Dieu.
Je soupirai.
J'ouvris l'armoire et y déposai mon uniforme, puis je fis mon lit. Quand j'eus fini, j'attrapai ma valise que je déposai sur le lit. Je l'ouvris, et en sortis ma trousse de toilette que je rangeai dans mon armoire, n'ayant pas d'autre rangement possible, ainsi que mes sous vêtements que je glissai dans un petit tiroir de l'armoire.
Je me plantai devant ma valise, fixant les derniers effets que je devais encore sortir de ma valise. Un petit ours en peluche, ancien doudou de Charline, que je portai à mon visage. J'humais la peluche. Elle avait encore la bonne odeur de bébé de ma fille.
Le trou béant dans ma poitrine s'ouvrit un peu plus.
Je déposais l'ourson sur mon lit, et saisis l'objet suivant. J'avais emporté avec moi deux cadres photos. Une photo nous représentant Edward et moi enlacés, souriants. La seconde, représentait Charline sur le canapé de sa marraine, suçant son pouce et serrant son doudou dans ses petits bras.
Je scannai la pièce à la recherche de clous où je pourrais les suspendre. J'eus tôt fais de trouver, il y en avait un de chaque coté du crucifix.
L'emplacement idéal.
Je les accrochai, et me retournai vers ma valise pour sortir mon réveil que je posai sur la table de chevet prés du lit, et refermai mon bagage que je déposai au sol.
Je m'assis sur le lit, le dos vouté, les épaules écrasées sous le poids de ma culpabilité, de mon chagrin…ma douleur.
Je me retournai vers le doudou de Charline qui reposait sur mon oreiller, et les saisis. Le petit ourson beige était doux et je passai mes pouces sur son petit museau, vers ses oreilles que je pinçais, puis descendis mes doigts vers son abdomen dodu sur lequel j'appuyai. Triturer ce petit corps tout mou était assez cathartique, et le petit doudou subit courageusement les assauts de mes doigts nerveux, dodelinant entre mes mains.
Je soupirai, lasse, fatiguée par toutes ces émotions contenues. Ca eut pour effet d'ouvrir les vannes de mes larmes que je retenais depuis maintenant plusieurs heures.
Mes sanglots emplirent la pièce sans que je le veuille vraiment, grandissant de façon exponentielle, grignotant jusqu'à la dernière once, la volonté qui me permettait de les contenir jusqu'à présent. Je me balançai d'avant en arrière pour tenter d'apaiser la douleur qui s'exprimait et me mettait le cœur à vif.
Dans un ultime mouvement de la transe qui m'habitait, je redressai la tête et perçus, au travers du rideau de larmes qui troublait ma vue, le regard amoureux d'Edward.
Mes sanglots se stoppèrent net.
Je séchai mes larmes, et fixai mes deux amours qui me regardaient cloués au mur face à moi. Mon souffle se coupa sous l'intensité de la brûlure qui avait élu domicile dans ma poitrine.
Je tombai à genou sur le prie-Dieu, m'y accoudai, appuyant mon visage contre le petit doudou que je tenais toujours dans mes mains, et l'humai.
Je fermai les yeux, emplissant mes poumons de la délicieuse odeur de ma petite fille. Je les rouvris, fixant les deux cadres suspendus au mur.
-Pardon…murmurai-je difficilement tant ma gorge était serrée.
Je refermai les yeux, et appuyai mon front contre mes poings qui enserraient le nounours.
Mon esprit divagua jusqu'à mes deux amours et le bonheur que nous partagions…avant.
Derrière mes paupières, je pouvais encore me rappeler le regard intense d'Edward, son sourire qui m'éblouissait, ses bras qui me réchauffaient, son amour qui me comblait.
Me revint à l'esprit le jour béni où il était entré dans ma vie…
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Alors ? Avez-vous aimé ? Qu'en pensez-vous ? On attend toutes vous réactions avec impatience !
Robisous Right and Left
