Titre : Danse avec la Mort
Crédit image : Ariadnia sur Deviantart
Genre : Romance/Action/UA
Rated : T pour l'instant. Mais elle passera sans doute en M par la suite.
Note de l'auteur : Bonjour à toutes et à tous ! Ce qui suit est le prologue d'une fanfiction commencée à être écrite il y a un peu plus de deux ans. Les deux autres chapitres sont terminés depuis cette époque également. Je m'excuse donc d'avance si ces trois chapitres sont d'une qualité plutôt médiocre … La suite, par contre, est actuellement en cours d'écriture suite à un élan de motivation de ma part ! Bonne lecture, donc. On se retrouve en bas !
Danse avec la mort
~ Prologue ~
Une sonnerie stridente provenant d'un téléphone portable dernier cri retentit dans la nuit. Une main se saisit brusquement de ce dernier, et une voix aussi criarde que désagréable récita mécaniquement au bout du fil : « Dans une heure aux portes de l'enfer. » Puis plus rien, sinon l'agaçante tonalité qui s'échappait du combiné téléphonique. L'homme à qui appartenait la main ayant répondu à cet appel, était assis sur une chaise, à une petite table en bois située au centre de la pièce principale de l'appartement. Juste devant celle-ci se trouvait une porte, fermée par deux verrous : le premier à code et le second à clé. On ne pouvait faire que des suppositions sur la nature de ce que celle-ci cachait. Qui sait, peut-être était-ce tout simplement un placard à balai ?
À la droite de cette porte trônait fièrement une armoire de chêne. Elle avait cet aspect noueux des arbres qui gardaient précieusement leur forêt depuis des centaines d'années, sans jamais faillir à leur tâche. L'homme se leva, se dirigea vers l'armoire, s'agenouilla à ses pieds et tira précautionneusement de dessous celle-ci une malle de cuir noire. Il l'ouvrit, et avec toute la douceur du monde, glissa le 9mm qui y reposait à l'intérieur dans sa ceinture. Il refit le même parcours dans le chemin inverse : il referma la malle, la remit à sa place sous l'armoire et se leva. Il attrapa ensuite un blouson en cuir, suspendu à un porte-manteau et sortit de l'appartement.
Trois quarts d'heure plus tard, il arriva devant un bar dont l'entrée se situait dans une ruelle sombre et humide, aussi peu que mal fréquentée. La seule source de lumière provenait de l'enseigne lumineuse du bar : des néons aux couleurs si vives qu'elles faisaient saigner les yeux au moindre regard. On pouvait déchiffrer sur ces néons – non pas difficilement - le nom du bar : « Les portes de l'enfer ».
À l'intérieur se trouvait un couloir faisant office de hall d'entrée, dont le sol était entièrement recouvert d'un tapis poussiéreux qu'on pouvait deviner avoir été rouge. Ce couloir se terminait sur une deuxième porte. On pouvait entendre le bruit sourd de la musique diffusée en permanence à travers celle-ci. L'homme entra alors dans ce qu'on aurait pu appeler le « cœur » du bar. Il scruta attentivement la salle durant une dizaine de secondes. Des tables étaient éparpillées au hasard de l'espace, donnant une impression de fouillis et de désordre général. Il se dirigea vers une, plus particulièrement isolée des autres, où un homme, dont on ne pouvait distinguer le visage à cause du trop faible éclairage, sirotait tranquillement une boisson.
« Qu'est-ce que vous me voulez ? demanda-t-il en s'asseyant en face de l'interpellé.
— Enfin mon garçon, est-ce une façon de traiter ses clients ? » lui répliqua celui qui se trouvait être l'homme du téléphone avec un sourire carnassier et des accents de serpent.
Le "garçon" ne répondit rien à la remarque acerbe, et se contenta de regarder son soit-disant client d'une manière insondable, glaciale et effrayante. Voyant qu'aucune réponse ne lui serait donnée, l'autre continua :
« J'ai un contrat à proposer, et tu m'as semblé la personne idéale pour l'accomplir... Seulement, ce n'est pas un contrat banal...
— Je ne fais malheureusement pas dans l'original.
— Même pour une récompense plutôt conséquente ? »
Un sourire résigné se dessina lentement sur les lèvres de son interlocuteur.
« Eh bien dites toujours, on verra bien... »
L'autre homme fit glisser une chemise en papier pleine de documents devant les yeux du premier. Ce-dernier s'étonna de ne pas avoir remarqué avant les documents posés devant ses yeux. Il interrogea le serpent des yeux pour lui demander la permission de consulter les nombreuses feuilles du dossier. L'autre hocha la tête d'un air patient. Il y avait de nombreux documents dans la chemise : des photos, des emplois du temps, une lettre ainsi que divers consignes qu'il se mit à lire avec le plus grand soin. Sa mission en elle-même était simple : une cible à éliminer. Cependant de nombreux éléments venait se mettre en travers de son chemin : en plus de devoir éliminer sa cible, il devra gagner sa confiance, afin que plus tard il puisse pouvoir aller et venir librement chez elle. Le but de toute cette manœuvre étant de repérer je ne sais quoi dans la demeure familiale ainsi que de placer un papier je ne sais où. En somme, ce n'était sûrement pas sa came.
Durant sa lecture, l'homme pu entrapercevoir le serpent ouvrir doucement sa main, caresser une personne imaginaire à l'intérieur, pour ensuite la refermer brusquement, éradiquant ainsi le fruit de son imagination. Un grognement de plaisir échappa de ses lèvres. Il mimait avec une euphorie apparente le futur crime du tueur à gage. Cependant, ce dernier était toujours torturé à l'idée qu'il allait devoir quitter son rythme monotone de petit tueur. Il allait devoir effectuer une mission éprouvante, aussi bien au niveau mental que physique, et sûrement pleine d'imprévisibles. Cela ne l'enchantait pas beaucoup ... Il prit la parole après plusieurs minutes de réflexion :
« Ce n'est pas dans mes principes de prendre contact avec mes cibles. Ce n'est dans les principes d'aucun tueur à gage d'ailleurs. La règle numéro trois du guide du bon petit assassin, continua-t-il avec cynisme, stipule qu'il faut éliminer la cible avant qu'elle remarque votre existence. Or, vous me demandez d'enfreindre cette règle. Ce n'est tout simplement pas possible.
— Votre réputation est pourtant des meilleure, monsieur Uchiwa, essaya de la convaincre l'autre d'une voix mielleuse. Je ne pensais pas qu'une simple règle, qui plus est des plus abstraite soit-elle, puisse vous freiner autant. »
Après quelques secondes d'un interminable silence, et voyant que son pouvoir de persuasion ne marchait pas sur l'homme à qui il avait donné le nom d'Uchiwa, il se reprit et changea aussitôt d'argument :
« Je t'ai prévu une récompense à la hauteur de ta tâche pourtant ... Non, ne dis rien ... susurra-t-il alors que l'autre s'apprêtait à parler. Je sais que tu meurs d'envie de savoir ce que c'est. Eh bien sache qu'en plus du paiement que je doublerais par rapport à la valeur normale, j'ai de nombreuses informations à te communiquer ... Des informations sur ton frère, acheva-t-il avec un sourire. Le tueur paru surpris une seconde ; estomaqué même. Mais il se reprit vite.
— Comment puis-je savoir si ce que vous dites est vrai ? Où sont ces informations ? »
Le concerné ne cessait de sourire, sûr malgré le comportement de l'autre, qu'il allait céder. Il leva lentement sa main droite jusqu'à la hauteur de sa tête. Arrivé là il tendit son index, et dans un geste brusque l'emmena à taper sa tempe trois fois.
« Tu ne peux pas mon garçon. Tout est là, dans ma tête. Et même si tu décidais de m'égorger pour venir l'ouvrir et fouiller à l'intérieur, tu ne pourrais rien y trouver ... Tu vas simplement devoir me faire confiance. Ce n'est pas une décision facile, n'est-ce-pas ? Est-ce que tu vas choisir de dénigrer mon offre, prétendant ainsi que je mens ? Mais si tu fais ça alors que je te dis la vérité, tu louperas de nombreuses informations qui te sont - et je le sais de source sûre - absolument nécessaires. C'est l'épée de Damoclès qui se trouve au-dessus de ta tête mon garçon. Mais ne t'en fais pas, je te laisse une journée complète pour réfléchir. Reviens ici ce temps écoulé pour me communiquer ta réponse. Tu comprends bien que je m'attends à ce qu'elle soit bonne, alors essaie de ne pas faire en sorte que ce ne soit que des illusions. »
Sur ces paroles, l'homme se leva silencieusement de sa chaise, tel le serpent qu'il était, et sortit du bar sous le regard attentif du tueur.
Alors, verdict ? Que pensez-vous de ce petit prologue ? N'hésitez pas à laisser une review, c'est toujours agréable d'avoir des retours !
xoxo
