Bonjour à tous.
On vous l'avait promis depuis un moment et ça fait au moins depuis fin décembre qu'on travaille dessus entre diverses autres choses que nous écrivons. Cette fic sera en deux partie : i chapitres, les trois premiers seront disponibles sur mon profil, les trois derniers seront sur le profil de Karine-F parce que nous l'avons écrite ensemble.
Pour la petite histoire, elle part d'un rêve que j'ai fais et que Karine voulait absolument écrire et d'une de ses idées qu'elle vous racontera plus tard afin de ne pas spoiler la subtilité. A cause de l'emploi du temps de votre autrice préférée, je me suis proposée pour en écrire une partie et vice-versa. Nous nous sommes beaucoup amusées à monter ce projet et c'est la première fois que j'écris avec quelqu'un d'autre ( et punaise c'était une bonne décision !)
Sur ce, je vous laisse à votre lecture.
Rating : M
Disclaimer : Les personnages ne nous appartiennent pas, propriété de JKR.
Articles prohibés
Il était près de 17 h lorsque tout éclata en ce lundi de révisions près d'un mois avant les ASPICs.
Un grand bruit sourd avait tiré de leur somnolence les élèves, disséminés aux quatre coins du château.
À la table des Gryffondor, Hermione avait relevé la tête, ainsi que Harry et Ron autour d'elle, se regardant d'un air dubitatif.
Les autres élèves présents s'étaient tous arrêtés au beau milieu de leurs activités et le professeur Flitwick en charge de surveillance avait tendu l'oreille, les yeux rivés sur la grande porte.
Au bout de longues secondes et d'un commencement de chuchotis, un autre vrombissement fit trembler les murs du château.
D'un pas décidé, la tête de Serdaigle avait entrepris d'aller voir lui-même ce qui se passait, mais fut rapidement dépassé par une horde d'élèves sortant vers l'extérieur, là où ils pensaient d'où ce vacarme provenait.
D'un geste précipité, Hermione, préfète en chef, remballa ses affaires, baguette en main et siffla entre ses doigts afin d'amener l'attention à elle.
Tous se tournèrent, l'air hagard et regardèrent la jeune femme comme si elle venait de commettre l'irréparable.
- Préfets, ramenez les élèves dans leur dortoir, avait-elle alors commandé avec autorité.
D'un bref signe de tête, Flitwick la remercia avant de confirmer les dires de la jeune femme.
- Mionne ! Qu'est-ce que tu fais ? S'était alors insurgé Ron.
- J'applique le protocole, avait-elle simplement répondu avant de se lever et de faire lever de force Harry qui observait tout autour de lui. Toi, tu viens avec moi.
- Mais... Avait-il eu simplement le temps de protester avant que la sorcière ne le fasse bouger manu militari du banc sur lequel il était échoué depuis deux longues heures.
Baguette en mains, ils se frayèrent un passage vers la sortie, poussant tour à tour les élèves agglutinés entre les portes.
Dehors, le bruit était plus évident, sans compter la nuée d'étudiants se diriger vers les tréfonds du château.
Le vacarme provenait des cachots.
C'était peine perdue.
Il était impossible de canaliser autant de monde et malgré tout, le professeur Flitwick tentait de se donner une voix dans toute cette agitation.
Peine perdue.
Harry et Hermione avaient perdu Ron dans cette foule compacte.
Au loin, au détour d'un couloir, McGonagall et Dumbledore étaient descendus des bureaux, en trombe, une mine inquiète collée sur leurs traits.
Lorsque le directeur avait pris conscience de toute cette surexcitation, il avait simplement frappé une fois dans ses mains et l'écho fut assez fort et impressionnant pour calmer les élèves et les faire se retourner vers lui.
Il s'avança donc avec la sous-directrice, créant un passage dans cette masse, comme Moïse écartant la mer rouge.
- Retournez tous à vos dortoirs, les Serpentards, je vous prie d'aller vous confiner dans la grande salle ! Avait-il simplement dit, un index levé en l'air.
Sans écouter et profitant de l'inversion du sens de la marche, Harry avait entraîné Hermione vers les cachots malgré les protestations de la jeune femme.
- C'est de la folie Harry ! On va se faire prendre ! Avait-elle rouspété.
Le survivant avait alors fait mine de ne rien entendre et malgré tout, la Gryffondor inquiète avait suivit son meilleur ami.
Ils avaient descendu les marches rapidement afin de ne pas se faire voir, suivant les bruits métalliques assourdissants.
Arrivés près du laboratoire de potions, une épaisse fumée opaque rendit l'air presque irrespirable.
Pris de court, les deux jeunes gens toussèrent gravement, cachant leur nez et leur bouche dans leurs robes respectives.
- Harry, c'est bien trop toxique, il faut sortir, il doit y avoir un incendie ! Avait alors supplié la jeune femme.
- Oui, mais... Commença-t-il à réfléchir avant de réaliser que... Snape ! Il est peut-être là-dedans !
Il ne put voir l'air horrifié de la jeune femme et alors il incanta un Lumos entre deux salves de toux.
D'une manière hasardeuse, il prit la main d'Hermione et ensemble ils se dirigèrent à la seule force de sa mémoire dans les dédales des cachots.
Devant la porte de la classe, ils ne furent pas étonnés de voir que la fumée se frayait un passage par les interstices de celle-ci, vers l'extérieur étant donné que les bombardements venaient de l'intérieur.
À peine Harry eut-il le temps de poser sa main sur la poignée qu'il fut tiré en arrière avec une force spectaculaire.
Hermione sentit la main de son ami la quitter, avec un grognement significatif et la lumière de sa baguette avait disparue, se retrouvant dans une obscurité quasi-complète.
Quelque chose était arrivé.
- Harry ! Hurla-t-elle.
- Potter ! Fit une troisième voix avant de tousser de manière sévère. Snape ?
Hermione ouvrit grand les yeux, malgré les larmes réflexes de son organisme.
- C'est vous qui avez fait ça ! Je vais vous tuer !
- Lâchez-moi ! S'était alors défendu le jeune homme, en proie à une suffocation.
Tout à coup, Hermione perçut une lourde fatigue s'abattre sur elle.
- Harry... Je... Me sens pas... Eut-elle seulement le temps de dire avant que ses jambes ne vacillent.
Puis ce fut le noir total.
Après deux jours et un réveil nauséeux suite à un bref passage à l'infirmerie, Hermione était revenue normalement en cours.
Elle n'avait eu aucune explication quant à ce qui s'était réellement passé, et même le professeur McGonagall était restée évasive quant à tout ce remue-ménage.
L'explication officielle avait été qu'un incident était provenu dans la salle de potions et Snape avait admis avoir fait des mélanges hasardeux pour son compte personnel.
Ça ne collait pas.
Ça ne collait pas pour la simple et bonne raison que la sorcière avait clairement entendu Snape reprocher à Harry ce qui venait de se passer.
À cet instant, la salle de cours était toujours inutilisable malgré les heures que Rusard avait passé à tenter de nettoyer tout ce capharnaüm.
Les chaudrons avaient explosé, uns à uns, rassemblant vaguement à des choux-fleur d'étain ou de cuivre, certains rongés par la rouille. Tous ces ustensiles avaient été déplacés à l'extérieur, empilés dans le fond d'un couloir, attirant la curiosité des élèves qui voulaient voir à quel point Snape avait soi-disant commis un échec cuisant et conduit une menace au sein de l'école.
Le plus étrange était la note que Hermione avait retrouvée dans le creux de sa main à son réveil.
Surtout, fais comme si tu ne te souvenais de rien.
Après avoir rapidement analysé l'écriture et reconnu celle de Harry, lorsqu'elle lui avait demandé des explications, il avait tout nié en bloc avec un drôle d'air montrant que lui non plus n'avait pas oublié, mais qu'il était tenu au silence par quelqu'un.
Alors, lorsque McGonagall était venue à son chevet, elle avait appliqué ce qu'on lui avait dit de faire et la directrice avait semblé paraître soulagée.
C'était très louche.
Ce mercredi-là, après les cours, Hermione s'était naturellement dirigée dans la grande salle, non sans un œil suspect vers les professeurs chargés de la surveillance, se mettant au milieu de la table, tendant l'oreille afin de pouvoir capter la moindre information qui pourrait faire avancer son enquête personnelle. Aujourd'hui et de manière très exceptionnelle, Trelawney et Hooch étaient là.
Jamais elles n'avaient été chargées d'une telle tâche.
Mais rien ne se passa, du moins rien de ce qu'elle attendait.
Au bout d'une heure, Ginny arriva, un peu essoufflée et s'installa près de son aînée. Tout en défaisant ses affaires la sorcière plus âgée l'observa alors que les mains de la jeune rousse tremblaient.
-Tout va bien ? Demanda alors Hermione en murmurant à son amie.
L'air grave de Ginny lui fit froncer les sourcils et alors s'approchant après avoir jeté un coup d'œil autour d'elles, la cadette Weasley se pencha vers la brune.
- Ils sont en train de fouiller toutes les chambres, avait-elle alors chuchoté avec inquiétude.
Le regard de l'aînée s'agrandit et ses sourcils purent presque disparaître dans sa ligne capillaire.
Le cœur de la jeune femme rata un battement et elle se mit à cligner des yeux brutalement.
Tremblante et sans un mot, dans le plus grand des calmes, Hermione rassembla ses affaires comme si de rien était.
Lorsqu'elle se leva, Hooch l'apostropha.
- Miss Granger, vous n'avez pas rendu votre devoir.
- Euh... J'ai besoin d'aller à la bibliothèque pour le peaufiner un peu, réfléchit-elle à toute vitesse.
La professeur de vol lui rendit une œillade entendue et d'un coup de tête lui donna sa bénédiction.
Sans un autre mot, elle quitta la salle et se mit en route d'un pas modéré vers ses quartiers.
Hermione avait le cœur battant la chamade et pria Merlin que personne ne soit encore allé dans sa chambre.
Étant préfète en chef, elle jouissait de ses propres appartements, certes ressemblant plus à une chambre de bonne qu'autre chose, mais c'était une petite révolution pour cette dernière année à l'école et surtout elle pouvait travailler seule, dans le calme et aux heures qu'elle souhaitait.
Après s'être faufilée et cachée du mieux qu'elle pouvait afin de ne croiser les pas de quiconque, elle s'engouffra furtivement dans le couloir menant à ses quartiers. Elle arriva devant le portrait gardant sa chambre, soulagée.
Mais c'était sans compter le fait qu'elle avait été prise de court.
Avant de se retourner, elle sentit une présence autre que la sienne ou celle de son chat et c'est alors avec la plus grande appréhension du monde qu'elle fit volte-face pour se retrouver face à son professeur de potions sortant de nulle part.
Il avait été plus rapide qu'elle.
Son regard cligna irrépressiblement.
- Vous allez quelque part, Miss Granger ? Dit-il avec un regard suspicieux.
- Oh... C'est juste que... J'avais besoin de récupérer quelque chose, balbutia-t-elle.
- Eh bien, eh bien... Vous aviez l'air pressée, mais pour une fois, vous tombez à pic.
- Comment ça ? Demanda-t-elle alors haussant un sourcil.
- Ouvrez la porte, ordonna-t-il d'un ton sec. La sorcière sentit le sol se dérober sous ses pieds et lorsqu'elle fut trop lente à accéder à sa requête, Snape soupira longuement et réitéra d'une manière plus stricte encore : Maintenant !
- Pourquoi ?! Rétorqua-t-elle avec aplomb.
- Inspection surprise, posa-t-il avec un calme menaçant de se transformer en une colère noire à tout instant.
- Si tel est le cas, je veux que ce soit le professeur McGonagall qui le fasse ! Se défendit-elle.
- Votre directrice de maison est actuellement occupée à fouiller la tour Gryffondor, répondit-il avec agacement.
- Et pourquoi n'êtes-vous pas en train de fouiller la salle commune des Serpentards ?
- Chaque chose en son temps et arrêtez de discuter mes ordres, ouvrez tout de suite S'impatienta-t-il les dents dénudées.
La jeune femme prit une longue inspiration et se résigna à obéir malgré toute sa réticence.
Dans sa cage thoracique, son cœur faisait des bonds inhumains, la douleur et l'adrénaline étaient bien trop fortes à gérer.
- Mellis, incanta la jeune femme, le regard planté dans celui de Snape. Sans sourciller, elle se retourna et entra dans ses quartiers, suivie de près par l'intrus.
Elle se poussa dès lors qu'ils furent à l'intérieur, laissant libre champ au directeur des Serpentards, mais toutefois, une question la taraudait.
- Est-ce que ça a un rapport avec l'incident en classe de potions l'autre jour ? Demanda-t-elle nerveuse.
L'homme se tourna et cligna des yeux, ébahi.
- Je croyais que vous n'aviez aucun souvenir de ce qui s'était passé, s'étonna-t-il.
- Je sais que je n'ai pas fait un malaise, je sais que je ne suis pas surmenée contrairement ce qu'ont dit Madame Pomfresh et le professeur McGonagall, grinça-t-elle.
- Je ne vous félicite pas, gronda-t-il tout en prenant ses marques.
Les appartements d'Hermione, bien que restreints étaient plus spacieux que n'importe quel dortoir dans les quatre salles communes. Elle avait le nécessaire pour vivre presque en autarcie, le tout aménagé à son goût. Un lit à baldaquin semblable à ceux qu'elle avait occupé durant des années, une grande armoire près de ce dernier, un bureau plein à craquer de parchemins et livres, une petite bibliothèque et un coin avec un lavabo et des rangements de cuisine fournis uniquement de verreries, tasses et un service à thé encore sale de la veille. Sur le plan de travail, diverses boîtes et sachets en carton de thés, tisanes et cafés, c'était la seule source d'alimentation à laquelle elle avait droit. Face au lit, un poelle à pétrole en parfait état de fonctionnement.
Les murs étaient recouverts de tentures très anciennes, probablement là depuis des siècles et au sol, une moquette très sommaire recouvrant ce qui devaient être des dalles en pierre. Les murs comportaient des torches, seule source de lumière viable la nuit ou quand le vitrail près du lit ne laissait pas passer suffisamment de luminosité.
Face à la pièce principale, il y avait une minuscule salle de bains équipée d'une douche, d'un autre lavabo, des toilettes et une armoire à pharmacie agrémentée d'un miroir.
- Quelque chose à déclarer ? Demanda alors Snape, prêt à mettre le tout sans dessus-dessous.
Les tripes de la sorcière vacillèrent se demandant si elle devait lui annoncer la couleur tout de suite ou non.
- N... Non, bégaya-t-elle.
- Très bien, je verrais ça par moi-même de toutes façons, annonça-t-il avec un sourire mauvais. Asseyez-vous ici et ne bougez plus, ordonna-t-il en pointant la chaise du bureau.
Hermione s'exécuta avec la pire angoisse qu'elle ait eu à affronter jusque-lors.
- Qu'est-ce que vous cherchez exactement ? demanda-t-elle balbutiant alors que Snape était déjà en train de défaire les draps du lit.
- Des articles prohibés au sein de l'école, les choses qu'un petit farceur à cru drôle de faire exploser dans mes chaudrons... Si vous en touchez le moindre mot à qui que ce soit, soyez certaine de ne pas revoir la lumière du jour jusqu'à votre retour à Pré-Au-Lard, menaça-t-il.
Elle opina silencieusement, regardant son professeur de potions fouiller son intimité.
Tout était en train d'y passer, les draps, les oreillers, sous le lit où il avait découvert sa malle vide et de vieux mouchoirs oubliés. Il avait ôté sa cape afin de donner libre cours à ses mouvements et l'avait posée sur le bord du lit. Hermione se mordit la lèvre d'anticipation.
Tremblante, la sorcière regarda faire, tout valdinguer.
Mécontent, de ne rien trouver d'anormal jusque-là, il tira la chaise sur laquelle elle était posée et avait fait déplacer d'un coup de baguette tout ce qui se trouvait sur le bureau afin d'en inspecter les tiroirs et placards, seulement pour trouver encore plus de parchemins et autres fournitures scolaires. Il avait même vidé la corbeille à papier à même le sol.
Voyant ses quartiers se retourner progressivement et l'agacement de Snape grandir de plus en plus, elle se leva en guise de protestation.
- Vous comptez ranger, j'espère ! Grogna-t-elle.
- Pas le moins du monde ! Grinça-t-il à son tour avec un ton menaçant. Quelqu'un a semé la pagaille dans mon laboratoire et je sais que vos amis sont dans le coup !
- Pourquoi vous acharner comme ça sur moi ? Harry et Ron n'y sont pour rien ! Ils n'auraient jamais fait quelque chose d'aussi stupide ! Implora-t-elle.
Snape se retourna, l'air passablement mécontent et la toisa.
- Vous pensez ? Dit-il effroyablement lentement sur un ton grave. Ce ne serait pas leur coup d'essai et dîtes moi si je me trompe mais il me semble que lors de votre première année c'est bel et bien vous qui vous êtes amusée à mettre le feu à ma cape ?
Rougissant, elle détourna le regard vers ses pieds, ne supportant pas qu'il la regarde de cette manière.
- Je pensais que vous étiez en train d'attenter à la vie de mon ami... PAR MERLIN, J'AVAIS ONZE ANS ! Protesta-t-elle.
- Les mauvaises herbes ne se changent pas en rosier, Miss Granger, siffla-t-il véhément tout en s'abaissant près d'elle pour la déstabiliser davantage et faire cesser ce regard effronté qu'elle lui portait à présent.
Les mots blessants de Snape la laissèrent pantoise de choc et alors au bout d'une jouissance sans fin d'avoir enfin réussi à faire taire la Miss-Je-Sais-Tout, il arbora un sourire acide, victorieux avant de se relever lentement.
Il se dirigea vers l'armoire et là, ce fut le drame.
- NON ! Hurla la Gryffondor.
- Assis ! Ordonna le potioniste avant de se tourner et la voir faire, mais elle résista.
- Vous n'avez pas d'ordre à me donner chez moi, posa-t-elle très calmement au bord de la crise de nerfs.
- Vous n'êtes pas chez vous ici, vous êtes peut-être la préfète en chef de votre maison d'abrutis, mais c'est encore moi qui commande, laissa-t-il planer doucereusement avant de défaire le loquet du meuble en acajou massif.
Nerveusement, Hermione fit deux pas en avant, prête à en venir aux mains s'il le fallait, baguette prête à être dégainée.
Snape haussa un sourcil et sa curiosité plus forte que jamais se battait avec l'envie de la ligoter sur cette satanée chaise.
Elle cachait quelque chose, c'était certain et intérieurement, il se frottait déjà les mains de trouver la coupable de ce forfait affreux qui lui avait fait perdre des milliers de gallions de fournitures plus ou moins rares.
- Vous n'allez tout de même pas agresser un professeur, si, Miss Granger ? Demanda-t-il en la voyant réfléchir à ses gestes plus rapides que de raison. Pour toute réponse, elle cligna du regard, ses yeux brillants témoignaient d'une drôle d'émotion.
- S'il vous plaît... Implora-t-elle alors au bord de la syncope, la voix étouffée par une boule étouffant sa gorge.
- J'ai dit assis. Ne me forcez pas à vous attacher à cette chaise, dit-il doucement pour la calmer.
Imperceptiblement, le sourcil de la jeune femme se haussa d'une manière bien étrange, l'espace d'une demie seconde et cette mimique n'échappa pas au Serpentard dont la lèvre trembla faiblement. Il fronça les sourcils et Hermione finit par obtempérer avec nervosité.
- Voyons-voir ce que la plus irréprochable des élèves de Poudlard a donc à cacher, vibra-t-il sentant une victoire l'étreindre déjà.
Sans un mot, Hermione regarda impuissante le potioniste fouiller des mains et du regard tous ses vêtements, absolument tous, mais il ne s'attarda pas à faire une quelconque remarque, plongeant alors ses mains entre ses robes et gilets suspendus. Il ouvrit le premier placard et palpa minutieusement toutes les paires de chaussettes sans rien trouver après avoir tout dérangé ce qui était pourtant classé par ordre chromatique.
Il ouvrit le second placard, celui plus près du sol.
- S'il vous plaît, ne faîtes pas ça, demanda-t-elle de nouveau.
Sans prendre la peine de répondre ni de se retourner, le maître de potions n'y prêta la moindre attention et commença à déplier sans aucune pudeur les dessous de la Gryffondor, les répandant au sol sans prendre note du coton, de la dentelle et autres doux textiles et puis, à force de palper, il tomba sur quelque chose de plus dense et plus rigide, caché dans le fond du placard.
Avec un sourire sardonique, il écarta tout ce qui pouvait faire obstacle et tomba sur une mallette à code en cuir brun.
Il tira l'objet par la poignée et l'extraya de sa cachette.
Lorsqu'il se tourna vers Granger sans être capable de cacher ce plaisir de ses traits, il vit la jeune femme trembler sur sa chaise et alors la victoire n'était que plus douce.
Il se leva et s'assit sur le lit de la jeune femme, posant l'objet à côté de lui et sortit sa baguette afin de l'ouvrir.
- Alohomorra.
Mais rien ne se produisit.
Sans perdre patience et sachant que ce scénario était plus que probable, il demanda doucement.
- Le code ?
- Non, fit-elle catégorique.
- Je n'ai pas toute la journée, dit-il de façon bien obscure.
- Je ne vous laisserais pas ouvrir cette mallette. J'ai le droit à mon intimité.
- Il en va de la sécurité de l'école...
- NON ! Il en va de votre curiosité malsaine, de votre plaisir de vouloir m'humilier ! Je n'ai rien à voir avec ce qui vous est arrivé l'autre jour ! Protesta-t-elle.
- Vous seriez prête à passer le restant de votre scolarité en retenue Miss Granger ? Menaça-t-il.
- Je ferais ce que vous voudrez si vous me lâchiez et si vous laissez ma mallette en paix !Marchanda-t-elle.
Un instant, long, il sembla considérer l'offre, mais la promesse d'une humiliation cuisante pour celle qui faisait de ses cours un enfer était bien trop alléchante pour laisser tomber tout de suite.
- Non, plus vous marchandez, plus les punitions seront conséquentes, promit-il.
- Bien, dit-elle résignée, mais cette passivité n'arrangea pas la colère du potioniste.
- Moins 10 points pour Gryffondor.
- D'accord.
- Moins 50.
- Très bien.
- Moins 100 ! Rugit-il.
- C'est parfait !
- Un zéro pointé pour vos ASPICs en potion, proposa-t-il.
- Je les repasserai l'an prochain en candidat libre, déjoua-t-elle.
- Très bien... Alors un zéro pointé pour votre ami Potter. Il me semble que cette note serait éliminatoire pour son cursus d'auror n'est-ce pas ? Dit-il doucereusement.
Hermione se tut et se recroquevilla dans sa chaise.
Il avait trouvé une faille et sentait déjà le doux parfum de la victoire flotter dans les airs.
- Non, s'il vous plaît... C'est du chantage, se rendit-elle compte.
- Peut-être, mais je n'en ai rien à faire, sourit-il odieusement.
La jeune femme soupira et se pinça l'arrête du nez, tentant de réfléchir un tant soit peu. Tant pis, elle devait céder et assumer.
- Je ne l'ouvrirai qu'à une condition, dit-elle les yeux fermés.
- Dites toujours.
- Quoi qu'il puisse se trouver là-dedans, s'il vous plaît, promettez-moi de ne rien dire à qui que ce soit, ça ne concerne que moi, pria-t-elle à voix basse, tête baissée.
- Nous verrons. Répondit-il plus calmement, considérant le comportement dépité de la sorcière.
Elle souffla de résignation.
- 1-2-7 et 0-1-9-0.
Snape fit rouler les chiffres à l'aide de son pouce. Lorsqu'il entendit le cliquetis lui indiquer la bonne combinaison, il haussa son regard vers Hermione qui détournait le sien de lui, honteuse et rouge comme une pivoine.
Un instant, il considéra le fait d'ouvrir ou non le levier et fit glisser ses doigts sur le cuir impeccable. Un mauvais pressentiment le saisit alors, mais il pensa à sa dernière chance de pouvoir mettre la jeune femme mal à l'aise et surtout savoir si elle était responsable de la destruction de sa salle de classe tout en sachant que ça ne lui ressemblait en rien.
Il souffla et posa ses mains assurément sur le dessus de la chose.
- Miss Granger... Que contient cette chose ? Demanda-t-il d'une voix calme et posée.
Surprise d'avoir un nouveau sursis, la Gryffondor planta son regard dans le sien, charbonneux, en proie à un nouveau tourment. Son regard papillonna.
- Rien qui ne mettrait en péril la sûreté de l'école, fit-elle d'une voix lasse, le regard toujours baissé.
Le problème de la curiosité persistait et alors, devant cette réponse plutôt vague, Snape fit lever le dessus de la mallette sans pour autant regarder ce qui s'y trouvait, cherchant plutôt à voir la réaction d'Hermione.
Elle ne fit plus rien et ne dit plus rien, se tournant presque sur elle-même par les jambes qui avaient adopté un mouvement nerveux.
Lorsqu'il descendit les yeux sur l'objet du désir, il vit un tissu satiné d'un rose poudre.
Il eut un très mauvais pressentiment, mais c'était trop tard pour faire machine arrière.
Il glissa le mouchoir de côté et découvrit deux écrins de velours comportant des objets cachés à l'intérieur ainsi qu'une note sous l'un d'entre eux.
Joyeux anniversaire ma belle, puisse ce présent t'apporter un peu de sérénité pour que tu te détendes convenablement et ne plus nous enquiquiner à longueur de temps. Profite de ta majorité et de tout ce qui ira avec par la suite.
G.W.
Un instant, le potioniste se glaça, reconnaissant la jolie cursive de la fille Weasley, ainsi que sa signature plus qu'évidente.
Il se saisit d'un des emballages et le sous-pesa. C'était lourd. Ensuite, il ouvrit le cordon, défaisant le nœud et fit tomber dans sa paume l'objet contenu à l'intérieur.
Un quartz rose en forme de baguette, quoi que plus épais et grossissant par la base, poli à la perfection.
Il passa ses doigts de long en large et n'y trouva aucune bosse, parfaitement lisse.
- C'est... Une baguette de massage, dit Hermione avec agitation.
Le regard suspect du potioniste vagabonda entre la sorcière et l'objet entre ses mains, ne sachant pas trop quoi comprendre.
- Vous vous mettez dans des états pareils pour des cailloux ? Demanda-t-il dubitatif.
- Ce sont des minéraux ! Corrigea-t-elle.
- La finalité est la même... Ne me dîtes pas que c'est Trelwaney et ses idées farfelues qui a fait germer ça chez vous. Vous ne croyez tout de même pas à ces sornettes concernant le soit disant pouvoir des pierres, rassurez-moi ? S'étouffa-t-il.
- Euh... Bah.. Si, balbutia-t-elle, elle-même pas convaincue de ce qu'elle avançait.
- Oh, je vois... Très bien. À quoi sert cette chose ? Demanda-t-il les yeux plissés.
- Eh bien, c'est thérapeutique, les pierres ont des vertus apaisantes et relaxantes, le quartz en particulier permet d'ouvrir et guérir certains chakras, dit-elle à toute vitesse tandis qu'il s'affairait déjà à ouvrir le second écrin. Je ne voulais pas que vous vous fichiez de moi, ce n'est vraiment pas la peine de regarder tout ce que j'ai, c'est du même tonneau ! S'impatienta-t-elle, se levant pour tenter qu'il évite et la croie sur parole, mais c'était bien mal connaître l'irréductible Severus Snape.
Il avait ouvert le second écrin et fait tomber la seconde roche taillée dans la masse sur ses genoux.
C'était encore une soit disant baguette de massage, mais celle-ci d'une autre couleur, d'un vert écaillé, de la serpentine, tout aussi lourde et grande que la première, devant faire au moins vingt bons centimètres de long, mais celle-ci était très différente par sa forme.
C'était phallique.
De long en large et surtout les détails étaient remarquablement saisissants.
Hermione s'arrêta net dans sa progression, regardant tour à tour Snape et l'objet entre ses cuisses.
Elle se mordit la lèvre de désespoir et ferma les yeux.
Elle était fichue.
Le potioniste ne bougea plus, contemplant cette réplique de sexe masculin plantée entre ses cuisses. Son teint vira légèrement au blanc linge.
- Et ça ? Toujours pour votre alignement spirituel ? Demanda-t-il la voix et le souffle coupé. Vous ne vous privez de rien manifestement."
Pour toute réponse, Hermione rougit avec fulgurance, plus encore que ce n'était déjà possible et tomba sur ses mollets face à lui.
- Ôtez-moi ça immédiatement, ordonna-t-il sans oser bouger.
La jeune femme s'avança et saisit l'objet lentement et à pleine main, prenant soin de ne pas toucher le maître de potions.
Il la regarda faire, malgré lui, se pencher et prendre ce qui était finalement un godemiché. Le temps parut lui durer une éternité et se mit à bouillonner, sentant la pression des doigts de la jeune femme sur le haut de ses cuisses. Ses mains avaient l'air toutes petites en comparaison de la chose. Lorsque ce fut fait, elle le reposa du côté de la mallette.
Fou d'une rage muette, Snape continua sa fouille et plongea les mains dans la valise, trouvant une masse de tissu soigneusement pliée.
C'était drôle, cette texture ne lui était pas inconnue.
Il déplia la chose, se levant tant le linge était grand.
Là, il verdit.
- Qu'est-ce que...Eut-il le temps de formuler avant qu'il ne s'étouffe presque avec sa langue.
- Je vous avais dit de ne pas fouiller là-dedans ! S'emporta la rouge et or.
C'était une cape.
Mais pas n'importe laquelle.
C'était une de ses capes !
Celle qui avait mystérieusement disparu au début de l'année après un cours commun entre Gryffondor et Serdaigle. Il l'avait posée sur la chaise de son bureau et à la fin du cours elle n'était plus là. Il avait remué ciel et terre afin de la retrouver, pensant qu'il ne l'avait pas prise ou même laissée chez lui. Il n'en avait rien dit, pensant que sa mémoire lui avait joué des tours, mais là, il avait la confirmation qu'il n'était pas fou.
- COMMENT ?! Hurla-t-il sur le point de faire une attaque. D'autres mots et flot d'insanités voulurent sortir de sa gorge, mais il en était incapable. Il lâcha le long tissu par terre.
- Non s'il vous plaît... Redit-elle cachant son malaise profond.
- Vous m'avez volé ! Murmura-t-il simplement.
À cet instant, son teint blanc vira au rouge de colère. Non seulement cette petite peste aimait se donner du plaisir en solitaire, mais en plus, elle lui avait volé une cape et l'avait rangée dans son coffre à jouets...
Juste à cette pensée, il se figea et réalisa quelque chose qu'il aurait préféré ignorer.
Pourquoi cette maudite cape était rangée là-dedans ?
Il ne voulait pas, ne pouvait pas formuler cette réponse, préférant se voiler la face, mais l'évidence était bel et bien devant ses yeux.
Il se leva, la mâchoire serrée et ne put empêcher son imagination faire le reste, le rendant plus fou encore que ce n'était déjà possible.
Jamais il n'aurait cru être confronté à ça un jour.
Il se planta devant la sorcière, à genoux devant lui et la toisa de toute sa hauteur avec un mépris immense, mais pas seulement pour elle, pour lui également et ses pensées fertiles qui commençaient à germer dans un coin de sa tête.
- Je ne vous ai pas volé ! Se défendit-elle.
- Alors pour l'amour de dieu, Granger, pourquoi détenez-vous quelque chose qui m'appartient et de surcroît dans cet endroit très précis ? Se mit-il à crier.
Pour la première fois de sa vie, Hermione vit le potioniste perdre totalement les pédales. Excédé, il prit sa tête dans le creux de ses mains.
C'était un cauchemar et il allait se réveiller sereinement dans son lit, tout ceci ne pouvait pas exister. La sage fille de Gryffondor ne pouvait pas être cette personne !
- Quelqu'un me l'a donnée... Laissa-t-elle planer.
- QUI ET POURQUOI ?! Hurla-t-il en fermant les yeux et prenant sa température.
- Je ne vous le dirais pas !
- BON SANG GRANGER ! D'un geste furibond, il attrapa la sorcière par la nuque et la fit asseoir sur le lit, derrière lui. La voir à genoux devant lui, tête baissée était insupportable. Vous rendez-vous compte de la situation ?
Elle atterrit sans ménagement sur son propre lit, manquant de percuter le barreau en bois et se replaça de manière à lui faire face alors que lui tournait son dos, incapable de gérer ce qu'il avait provoqué.
- Je vous avais pourtant mis en garde, dit-elle simplement.
Cette phrase fut regrettée à l'instant où elle le vit se retourner lentement avec un air indéchiffrable sur les traits.
Il était en colère, mais la surprise avait aussi fait son petit chemin.
Jamais elle n'avait vu Snape dans un état d'agitation pareille, en proie à mille tourments et à présent elle regrettait d'avoir accepté ce cadeau empoisonné de Ginny.
Folle et malicieuse Ginny.
D'un geste sec, il s'approcha d'elle et contre toute attente, il renversa le reste de la mallette sur le matelas, peut-être, trouverait-il d'autres choses volées ?
Non.
Tout ce qui rebondit sur ce satané lit était de nature explicite.
Des godes moldus, certains en silicone, d'autres en plastique, d'un rose assez criard, des boules de geisha avec des poids à l'intérieur.
Il fut une fois de plus ébahi par sa découverte inattendue et se figea, analysant chaque chose en évidence juste à côté de la jeune femme.
- Je suis désolée, formula-t-elle, fermant les yeux et baissant la tête de nouveau avant de ranger les objets dans la mallette. Je vous rendrais votre cape quand je l'aurais... Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Snape se baissa et l'attrapa au sol. ... Nettoyée, finit-elle.
Le regard de Snape cligna, considérant le tissu entre ses doigts, oubliant presque son autre cape posée sur le lit. Cette cape-là portait une odeur différente, une odeur féminine. Elle sentait bon le savon, le shampoing, le propre. Elle sentait comme Hermione et pourtant, il n'avait osé porter son nez dedans.
Quelque chose en lui se brisa et sa colère se fana devant l'air dépité de la rouge et or. Elle semblait triste.
- Pourquoi ? Demanda-t-il doucement, dans l'incompréhension la plus totale.
- Je ne sais pas.
- Est-ce que je me fais des idées si je pense que tout dans cette maudite boite avait un seul but précis et que ce n'est pas un simple fourre-tout ?
- Non, répondit-elle absentément.
- Donc... Vous vous... Donniez du plaisir avec ma cape ? Précisa-t-il, certain que la réponse allait lui déclencher une crise cardiaque.
- Je dormais avec... Fit-elle courageusement malgré sa voix éteinte et son ton évasif.
- Granger... Grogna-t-il sentant l'anguille sous roche.
-Oui, fit-elle désespérément et cachant les rougeurs atroces qui brûlaient son visage.
Le Serpentard vit le temps fluctuer, restant interdit de longues secondes dans un silence abominable alors que les images dans sa tête se précisaient, imaginant la sorcière gémir et lacérer le tissu entre ses doigts, la couvrant alors qu'une main s'afférait à faire aller et venir un de ces objets en elle.
Il ferma les yeux et soupira d'exaspération contre lui-même.
Irrémédiablement, il fut obligé d'admettre que ces pensées suite à cette révélation ne pouvaient le laisser de marbre.
Il ne pouvait rester.
Il ne devait rester.
Hermione cherchait son regard, dans l'attente qu'il lui assène une correction exemplaire pour son effronterie et pour avoir osé fantasmer sur sa personne, mais il n'en fit rien. Pour toute réponse, il fit vagabonder son regard entre elle et l'autre cape qu'il avait laissée sur un coin du lit et décida qu'il était pour lui temps de tourner les talons, avec la cape qu'avait détenu la Gryffondor entre ses doigts.
Juste sur le pas de la porte, il s'arrêta un instant, dos à elle et tourna légèrement la tête sur le côté.
- Les objets de ce type ne sont pas censés fonctionner à Poudlard, dit-il, se souvenant alors que certains devaient fonctionner à piles.
- J'ai... J'ai inventé des charmes de mouvements et... De vibrations... Ce n'était pas bien compliqué, révéla-t-elle.
Snape opina silencieusement.
- Ingénieux.
Le mot arracha un souffle stupéfait à la Gryffondor se demandant dans quelle dimension elle avait atterrit.
- Vous allez me donner des heures de retenue ? Demanda-t-elle.
- Au vu de mes découvertes, je ne crois pas que ce soit une bonne idée, Miss, rechigna-t-il d'une voix lasse. J'ai eu tort de m'acharner. Je crois que j'aurais préféré ignorer tout cela, admit-il.
- Je suis profondément désolée, s'excusa-t-elle sincèrement, les larmes au bord des yeux et la voix étouffée par un sanglot.
Snape les entendit, mais ne se tourna pas, incapable de faire face à une gamine à peine adulte qui avait envie de lui. C'était insoutenable.
Il ouvrit la porte en sens inverse avant de se faire apostropher une dernière fois par la sorcière.
- Professeur, vous oubliez votre cape, informa-t-elle.
Il se tourna véritablement et vit Hermione s'être levée et lui tendre de bon cœur ce qui lui appartenait, malgré son regard embué de larmes.
Il cligna des yeux une petite seconde, semblant réfléchir très sérieusement puis il lâcha son verdict.
- Gardez celle-ci, offrit-il alors que sans s'en rendre compte, il serrait furieusement celle qu'il avait découverte dans la malle, entre ses mains.
