N.d.A : Coucou ! Alors voilà le premier chapitre d'une fic qui, à défaut de voir Harry dans le passé, voit les Maraudeurs et Lily dans le futur. Ce n'est pas très long, mais j'aimerais savoir si vous voulez que je la continue ou pas… Alors bonne lecture !

Disclaimer : LespersonnagesnesontpasàmoimaisàJKR. Voilà !

Tasse de Thé dans un Futur Oublié

Chapitre I :

Petit mélange en furie

- Si tu fais ça, je t'arrache les yeux ! hurla la préfète.

- Ah ouais ? Alors vas-y ! répliqua sur le même ton le garçon qui versa le contenu de la fiole qu'il tenait dans leur chaudron fumant.

- Très bien ! Puisque tu le prends comme ça…

La jeune fille ramassa une poignée de corne de licorne en poudre et la jeta à son tour dans le liquide qui commençait à gronder dangereusement.

- Petite joueuse ! C'est pas avec ce genre d'ingrédient que tu vas devenir dangereuse ! Admires plutôt…

Dans chaque main, il prit un bocal remplis d'œil de vipère pour l'un et de foie de sangsue pour l'autre. En défiant la préfète du regard, il les renversa simultanément au-dessus du mélange. Un sifflement de mauvaise augure s'en échappait, mais personne n'intervenait, soit terrifié par la tournure des évènements soit, au contraire, ravi. Même le professeur regardait la scène avec intérêt, un petit sourire mesquin pendu au coin des lèvres en imaginant la retenue qu'il allait administrer dès la fin de cette altercation.

- Parfait ! s'époumona la jeune fille en jetant deux poignées de feuilles de Morticus, une plante carnivore particulièrement agressive.

- Parfait ! lui répondit-il en ajoutant à son tour tout ce qui se trouvait sur sa table de travail.

- ça manque un peu de cheveux d'imbécile ! fit-elle en lui en arrachant une poignée qu'elle lança dans le chaudron qui tressautait en crachotant.

- Et aussi de prétentieuse ! rétorqua le jeune homme en répétant la même opération.

- De toute façon, tu serais même pas capable de boire ce truc !

- Bien sûr que si ! Et toi ? ça te fait peur ?

- Jamais !

- Alors bois !

- Pas avant toi ! Je veux te voir mourir d'abord !

- Et moi donc !

- Buvons ensembles !

- Très bien !

- Très bien !

Et, tandis que le professeur se précipitait pour les empêcher de concrétiser leurs intentions, ils plongèrent, sans se quitter des yeux, deux louches dans la potion et en ingurgitèrent le contenu. Tellement concentrés qu'ils l'étaient à se fusiller, les deux adolescents ne remarquèrent pas la salle de classe soudainement silencieuse. Guettant chez l'autre un effet foudroyant, c'est déçus qu'ils constatèrent que rien de particulier ne se produisait.

- C'est de ta faute ! Toi et tes cheveux parfaits n'êtes pas capables de faire quelque chose de marrant !

- Cette fois-ci, je vais te faire regretter d'être né !

- Oh mais il suffit que je te voie pour que ce soit le cas !

Fulminante, la préfète s'apprêta à se jeter avec une violence inouïe sur l'arrogant d'en face qui l'attendait de poings fermes. Mais deux mains s'abattirent sur ses épaules avant qu'elle n'atteigne sa cible et un hurlement quasiment inhumain les glacèrent.

- SUFFIT ! DANS MON BUREAU ! IMMÉDIATEMENT !

Brusquement, les deux adversaires revinrent à la réalité et, se rendant compte de l'immaturité de leur réaction, ne prirent même pas la peine de regarder le professeur ou un de leurs amis avant de baisser les yeux sur le plancher de pierre. Sans une protestation, ils pénétrèrent dans le bureau.

- POTTER ! Qu'est ce que cela signifie ? demanda le professeur d'une vois altérée par la colère.

- Et bien… je… heu… bafouilla le concerné en détaillant ses chaussures.

- Cet abrutit a versé n'importe quoi dans la potion ! intervint la jeune fille, sans tout de fois lever les yeux.

- EVANS ! aboya le professeur. Ce n'est pas vous que j'interroge !

Aussitôt, elle se ratatina autant qu'elle le pouvait.

- Avez-vous la moindre idée de ce que vous avez fait ? reprit l'homme.

- Non, murmurèrent-ils.

- Alors regardez-moi et vous en aurez un aperçu.

Lentement, les adolescents obtempérèrent. Il ne leur fallut pas plus de trois secondes pour se figer avec horreur, les yeux écarquillés et la bouche ouverte. Potter parvint pourtant à bredouiller :

- Rogue ? Severus Rogue ?

Le professeur fit un rictus mesquin en frappant des mains.

- Ton pire cauchemar lui-même.

- Tu n'as jamais été rien d'autre qu'un moucheron pathétique, lança avec dédain James, son aplombs retrouvé. Ce n'est pas maintenant que je vais commencer à te craindre…

- Pourtant tu devrais.

- Et pourquoi ça ?

- Je vais te faire une petite démonstration : je retire vingt points à Gryffondor pour manque de respect envers professeur.

- PROFESSEUR ? ? ? s'étranglèrent en même temps James et Lily.

- Et directeur de Serpentard, compléta Rogue en jubilant. Bien, maintenant que les retrouvailles sont terminées, veuillez me suivre dans le bureau du directeur, nous avons un énorme problème à gérer.

- Et quel est-il ? s'enquit le jeune Gryffondor, se remettant de sa surprise.

- La présence de deux élèves tout droit venus du passé.

Voir Severus Rogue dans un état proche de l'extase était un spectacle que les deux adolescents ne prirent même pas le temps de contempler. Le choc de la dernière nouvelle les rendit aphones et amorphes. Une complémentarité des plus étonnantes… Il fallut que le petit groupe se retrouve planté devant la porte de Dumbledore pour qu'enfin ils appréhendent l'ampleur du désastre. Rogue frappa trois coups secs et attendit, aussi raide qu'un manche à balais malgré son expression de profond contentement.

- Entrez ! fit la voix du directeur de Poudlard presque instantanément.

Ils s'exécutèrent et le maître des potions planta les deux Gryffondor devant le lourd bureau croulant sous des objets divers et variés.

- Il sont eut la gentillesse d'apparaître en plein milieu du cour des deuxièmes années que j'ai dû enfermer dans les cachots.

- Vous pouvez disposer, Severus, informa Dumbledore après avoir longuement observé le tableau qu'il avait devant les yeux par-dessus ses lunettes en demi-lune. Et ne laissez pas échapper vos jeunes victimes avant de leur avoir fait oublier cette apparition saugrenue.

La jubilation du concerné sembla se figer tandis qu'il réalisait qu'il n'assisterait pas aux remontrances. Avec une dignité encore plus acerbe qu'à son habitude, il quitta les lieux, non sans avoir prit la peine de croiser le regard incertain de James.

- Voilà enfin la réponse… murmura le vieux sorcier une fois Rogue disparut. Cela fait de nombreuses années que je m'interroge, mais je comprends maintenant pourquoi… Oh ! Excusez-moi, jeunes gens. J'ai parfois tendance à m'emporter. Toutes mes félicitations pour cette potions !

Les yeux du directeur pétillaient de malice.

- Euh… Professeur… hésita Lily. De quelle potions parlez-vous ?

- Et bien de celle qui vous a fait voyager dans le temps, bien sûr ! Vous n'êtes pas arrivés dans le futur par miracle ! Votre dispute et le mélange anarchique que vous avez provoqué puis ingurgité a eut pour effet de créer la potion la plus rare du monde !

- Vous voulez dire que nous sommes bel et bien dans le futur ? s'étonna James.

- Oui, c'est le cas. Et je crains devoir mettre en œuvre de longs mois d'étude pour vous faire réintégrer votre époque… En attendant, il est tout à fait normal que vous suiviez les cours des sixièmes années.

Dumbledore se tut un moment et pris une mine pensive.

- Certaines mesures vont être appliquées, mais je dois faire très attention de ne rien oublier. C'est pour cela que vous allez être placés dans des appartements privés d'où vous ne sortirez sous aucun prétexte.

James fut persuadé que les dernières paroles lui étaient personnellement adressées, et le regard appuyé du sorcier n'aida en rien à chasser cette impression.

- Je vous ferais parvenir de la nourriture et je pense que, d'ici demain matin, tout sera réglé pour votre arrivée parmi nous.

Les deux adolescents eurent l'honneur d'être accompagnés jusqu'à leurs appartements par le directeur lui-même qui prit soin de ne croiser personne. James ne connaissait que moyennement les lieux car il s'agissait de l'aile des professeurs, très difficile d'accès pour les importuns. Ils débouchèrent rapidement sur un étroit couloir qui se terminait par le portrait d'une Wyverne. Intimant l'écoute, Dumbledore donna le mot de passe : " Temps insouciants " Avant de se détourner devant l'ouverture, il dit :

- Vous avez beaucoup de chance d'avoir fait tomber quelques gouttes de potion sur votre sac de cour, monsieur Potter. De ce fait, il vous attend bien sagement à l'intérieur.

Et le vieux sorcier disparut. Enterrant pendant quelques minutes la hache de guerre, James et Lily entrèrent dans la pièce principale. Les murs étaient rouge, nu et sans décorations. L'immense canapé or découpait un angle, face à une imposante bibliothèque de bois sombre qui croulait sous les grimoires. Un feu ronronnait calmement dans l'âtre et donnait une teinte sang aux vitres qui plongeaient directement sur le lac. La chambre, dans les tons bleutés, ne contenait qu'un seul grand lit à baldaquin. De par l'absence totale d'objets superflus et de décoration, on voyait bien que personne n'y habitait de façon permanente. La salle de bain réserva tout de même une belle surprise aux Gryffondors : chose aussi improbable qu'incroyable, la taille de la baignoire était plus grande que celle des préfets. Il furent cependant tirés de leur contemplation béate par le prénom de James sortit de nulle part.

Le jeune homme se précipita aussitôt sur son sac, traînant près du canapé, et se mit a y fouiller avec ferveur.

- James ! appela encore la voix.

Avec un cri victorieux, il sortit un carré de velours qu'il défit précautionneusement. Un petit miroir apparut bientôt et James s'y pencha.

- SIRIUS ! hurla-t-il presque en reconnaissant le reflet de son meilleur ami.

- Enfin ! ça fait plus d'une heure que je t'appelle toutes les cinq minutes ! répondit le Maraudeur. Où est-tu ?

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée… intervint Lily qui regardait l'objet avec curiosité.

- Je dois lui dire ce qu'il se passe, lui dit James, pour une fois on ne peut plus sérieux. Puis, à l'adresse de Sirius : Tu ne le croira jamais ! Nous sommes dans le futur !

- Quoi ? croassa son interlocuteur.

- Dumbledore nous a dit qu'on a créé, lors de notre dispute, une potion permettant les voyages temporels ! lui confia le jeune homme en gesticulant dans tous les sens. Et devines quoi ! C'est Rogue le professeur de potion !

- Dans le futur, dis-tu ? souffla Sirius, qui ne semblait pas avoir percuté la nouvelle pour Rogue. Il faut qu'on vienne vous rejoindre…

- C'est impossible, fit le Gryffondor, dépité. Nous n'avons aucune idée des ingrédients utilisés pour la préparation de la potion…

- Depuis quand impossible est Maraudeur ? s'offusqua le Black.

- Tu as raison ! Il doit bien avoir un moyen…

Et les deux garçons débattirent pendant près d'une heure par miroir interposés, sous l'œil désapprobateur de Lily, sur la façons de faire venir les Maraudeurs à James. Diverses possibilités très stupides furent abordées, et finalement, ils eurent une illumination…

- On va devoir laisser Peter ici, se plaignit Sirius une fois le plan mis en place.

- S'il était meilleur en Sortilèges et Enchantements, le problème ne se poserait pas…

- Je sais. Bon, alors tu n'oublies pas : troisième étage, tu trouves la statue du Minotaure en furie. Tu passes quatre trappes et derrière le Sinistros. Des questions ?

- Non. Je crois que tout est parfait. Je vous souhaite bonne chance et je vais voir de ce pas si ça a marché.

James rangea le miroir dans le tissu et afficha un sourire satisfait.

- Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser sortir ? susurra Lily tandis qu'il se dirigeait vers la porte.

- En fait… heu… si, répondit-il.

- Tu te trompes. Je ne te laisserai pas passer.

- Si vraiment tu étais contre notre idée, tu ne m'aurai pas laissé échafauder ce plan avec Sirius. Et puis je suis certain que tu es aussi impatiente que moi de savoir s'ils ont réussit, argua le Gryffondor.

Il vit Lily se mordre la lèvre inférieure et le regarder longuement, signe d'intense réflexion…

N.d.A : Et voilà ! Dites-moi si ça vaut la peine de continuer ou pas !

Gros bisous,

Ambrazka.