Petit séjour dans le Void.

Adieu Amy, la fille qui attendait…Adieu Rory, le centurion qui a attendu 2000 ans…Adieu l'univers, se dit le docteur tandis que les dernières failles se refermaient sur lui, le condamnant à errer pour l'éternité dans le Void. Lieu où il n'y a ni espace, ni temps, tout n'est que ténèbres. Durant 900 ans, il avait tellement couru, il avait vu énormément de choses, découvert des planètes magnifiques. Pendant tout ce temps, il avait également essayé d'aider, c'était pour cela qu'il était là, tenter d'améliorer ces mondes. Mais maintenant, c'en était fini de cette existence palpitante. Il sentait déjà venir l'ennui et surtout la solitude. C'était la pire chose qui pouvait lui arriver, il devait avoir quelqu'un à qui parler, avec qui discuter car il savait qu'en étant seul, il devenait si sombre et qu'il oubliait les valeurs les plus importantes de l'existence. Tous ces humains (et pas seulement), qu'il avait rencontrés, l'avaient aidé à voir que rien n'est jamais perdu. D'ailleurs sa philosophie était de ne jamais perdre espoir. Mais là, il était bel et bien coincé, rien ne pouvait le ramener dans l'univers qu'il avait protégé pendant si longtemps. On allait tout simplement l'oublier, comme si il n'avait jamais existé. Le vieil excentrique dans sa boîte bleu n'aura jamais existé….

- Un monde sans docteur, se dit-il, ce serait peut-être mieux, murmura-t-il. Beaucoup de secrets lui pesaient sur la conscience. Il avait dû anéantir son propre peuple pour pouvoir sauver l'univers, il avait le sang de millions d'innocents sur les mains. Parfois, il ne pouvait tout simplement pas le supporter. Et sa malédiction fût d'être le dernier de son espèce, l'univers l'avait puni de son crime en quelque sorte, le condamnant à une solitude sans fin éternelle…
Heureusement, il avait découvert par hasard cette petite planète bleue, située entre des milliards d'autres univers, il s'y était rendu juste par curiosité et maintenant, il y avait passé tellement de temps. Il admirait ces humains, qui étaient toujours en quête de savoir, toujours à vouloir se surpasser. Après la chute de Gallifrey, sa résolution était prise : protéger cette planète qu'il considérait comme une deuxième maison.

- Tout cela est finit, se dit-il, je suis définitivement tout seul, un vieil homme dans une boîte bleue…bon, pas tout à fait, n'est-ce pas « Sexy ». Qu'est-ce que je ne ferais pas sans toi mon cher T.A.R.D.I.S, te voler a été finalement un bon choix...
Le docteur remit son nœud-papillon en place (parce que même dans le VOID, les nœuds papillons restent cool) puis se mit à tourner autour de la console du T.A.R.D.I.S, en réfléchissant à ce qu'il pourrait bien faire. Rester assis et attendre, hors de question ! Attendre c'est pour les mauviettes ! De plus, impossible d'utiliser une machine à voyager dans le temps, s'il n'y ni espace et ni temps ! Que faire alors ? Il était en train de chercher un passe-temps, n'importe lequel du moment qu'il utilisait son intelligence. Quand soudain le radar du sonar se mit à biper…

- Mais ce n'est pas possible, je ne peux rien détecter, s'exclama le docteur en se précipitant sur son écran, il n'y a rien c'est le VOID ! Bon, voyons ce que c'est tout de même, c'est peut-être quelque chose d'intéressant. Il faut que j'arrive à faire en sorte que le T.A.R.D.I.S. se fixe sur ce point précis pour pouvoir m'y transporter. Bon soit ça marche, soit le T.A.R.D.I.S. se désintègre, bon et bien je n'ai qu'une chose à dire Geronimo !
Par chance, le T.A.R.D.I.S. se mit en route contre toute attente, le docteur se réjouissait déjà :

- Je ne suis finalement pas le seul à être dans le marasme…Quelqu'un à qui parler, génial ! De nouvelles aventures pour moi, le docteur, c'est parti !
Le T.A.R.D.I.S. s'arrêta, apparemment il était arrivé à destination. Le docteur prit sa veste et son tournevis sonique et se précipita pour voir quel était cet objet non identifié que ses scanners lui avaient indiqué. Il avait néanmoins quelques appréhensions, il ne tenait pas à se retrouver face à un Cyberman ou pire un Dalek…En même temps, combattre un Dalek serait déjà plus intéressant que de se parler à lui-même pendant des heures interminables…

- Par pitié, si c'est un Dalek, faites en sorte qu'il ne soit pas désarmé, parce que si je dois lui parler, c'est l'ennui qui aura ma peau. Les Daleks parlent tellement lentement que l'éternité semble passer à une vitesse hallucinante à côté… marmonna le docteur. Bon, ouvrons cette porte et allons-voir ce qui s'y trouve derrière !
Le docteur entrouvrit donc la porte et ce qu'il vit fut une sacré-surprise, il s'attendait à beaucoup de choses, mais malgré son imagination débordante, il en resta bouché-bée pendant cinq bonne minutes …

- Il y a peu de choses qui arrivent à me faire taire, dit-il avec ironie, mais là, c'est tellement fantastique !

…To be continued