Titre : Le peuple des Oiseaux
Auteur : Kote/Izu-love
Univers ou Base : Le Seigneur des Anneaux, of course.
Vous remarquerez que les noms que j'ai inventés sont issus de mots allemands ou de mélange elfique-allemand-anglais. Je trouvais que cela sonnait bien ! Dites-moi ce que vous en pensez !
Genre : Aventure, Romance...
Résumé : A l'heure de la reconstruction, le Roi Elessar entreprend de faire le point sur les terres appartenant au Gondor et sur la limite de ses frontières. En voyageant à travers la Terre du Milieu, ses ambassadeurs rencontrent alors un peuple jusque-là peu connu : le peuple des Oiseaux… Parmi ces ambassadeurs se trouve Elboron Théoden, fils de l'Intendant du Gondor Faramir et de la Dame Blanche du Rohan Eowyn. Le jeune Prince d'Ithilien sera bouleversé à jamais par une certaine jeune femme du nom de Phyllis…
Disclaimer : L'univers appartient entièrement à JRR Tolkien, mais les personnages du peuple des Oiseaux ont été inventés par moi-même !^^
Petite dédicace à une amie qui m'a donné envie de me remettre à écrire. (^.^)
Chapitre 1 : A New World
Un homme au regard d'acier était assis à son bureau. Il venait de recevoir une missive de son fils, parti il y a quelques mois avec pour mission d'aller à la rencontre des peuples libres de la Terre du Milieu. Oh, il lui manquait beaucoup, certes, mais à presque vingt et un ans, Elboron était capable d'accomplir de grandes choses. Faramir soupira tout en ouvrant la missive. Quelques mots de son fils étaient apposés sur un petit morceau de parchemin :
« Père,
Avec mon message, vous trouverez une lettre, qui, je pense, pourrait grandement vous intéresser. Figurez-vous que nous avons fait la rencontre d'un peuple incroyable… Enfin, je pense que la dame Phyllis en parle mieux que moi. Je sais que ce n'est pas de mon ressort, mais nos deux peuples ont tellement à échanger, et je me demandais s'il ne serait pas positif de rester en contact.
J'espère que vous et Mère allez bien. Pour ma part, j'ai peur de ne m'être jamais aussi bien senti que ces jours-ci…
Tendrement,
Elboron »
L'écriture était fluide, mais on sentait que la main avait quelque peu tremblé. Etait-ce seulement lui ou son fils lui cachait-il quelque chose ? L'émotion qu'il ressentait dans la missive était différente des autres qu'il avait déjà reçues. Intrigué, il ouvrit la deuxième lettre, pour découvrir une écriture soignée, très féminine et attestant d'une grande douceur.
« An 20 du quatrième âge,
A l'attention de l'Intendant du Roi Elessar,
Décrire mon propre peuple. Voici la tâche qui m'a été incombée. Il est bien difficile de décrire des personnes, des objets, des choses, des paysages que l'on connaît depuis toujours, mais en tant que gardienne de notre histoire et de notre culture, je me dois d'être claire, concise et la plus objective possible.
Notre situation géographique est le premier point à éclaircir : Nous vivons au nord-est de la mer de Rhûn, au pied de pics montagneux n'apparaissant pas sur vos cartes et que l'on nomme dans notre dialecte les « Eulberg ». Certes, nous sommes proches des terres des Easterlings, mais nos ancêtres descendent d'Hommes de Dale ou encore de Gondoriens partis en quête de nouvelles terres à investir. Après avoir lu de nombreux livres sur la géographie et l'histoire de la Terre du Milieu, je pense être en mesure de dire que nos terres ressemblent beaucoup aux grandes plaines du Rohan, quoiqu'un peu plus humides et venteuses. Ce ne sont pas terres de culture, mais elles sont excellentes pour faire paître nos moutons, et il y a également quelques forêts environnantes. Contrairement à nos voisins du sud-est de la mer de Rhûn, nous ne sommes pas nomades. Nos quelques villages, séparés d'à peine quelques kilomètres, sont fort semblables aux vôtres. Ils dépendent et sont sous la protection d'un seul et même seigneur : Erwan Edelwë. Il loge au plus près de notre plus grand village nommé « Vögeldorf », dans une demeure que l'on pourrait qualifier de place forte. En effet, celle-ci est composée de trois ailes différentes et entourées par un mur d'enceinte en granite de cinq mètres de haut environ. L'aile principale, au centre, comporte les appartements du Seigneur et de sa famille, ainsi qu'une salle d'audience. Les deux autres ailes désignent une écurie et une caserne où logent les soldats obéissant aux ordres de leur Seigneur et protégeant les terres de notre peuple.
Mais cette demeure possède un autre bâtiment, qui a toute son importance pour nous : une imposante volière en bois ouvragé, décoré par des artisans spécialisés dans la marqueterie. Symbôle du cœur de notre peuple, elle abrite quelques-uns des animaux fabuleux nommés si communément « Oiseaux » ou pour notre part « Rapaces ». Tout comme les Rohirrims chérissent leurs chevaux, nous, nous prenons soin de nos aigles, faucons, chouettes et autres éperviers. Ce sont nos frères, nos sœurs, nos compagnons de toujours. Lorsque nous naissons, on nous associe une espèce d'oiseau, qui devient alors notre espèce fétiche pour toute la vie. Au long de celle-ci, nous élevons nous-mêmes nos propres rapaces et les dressons à notre manière. Grâce à eux, notre peuple a mis au point une technique de chasse redoutable, basée sur la complicité Homme-Animal. Nous vivons d'une part de la chasse, mais aussi de l'élevage de nos moutons, lesquels nous fournissent la laine nécessaire à la fabrication de nos vêtements, ou de quoi faire du commerce avec les Hommes de Dale descendus dans le Sud. Notre dialecte est assez éloigné des autres langues des peuples libres, mais certains d'entre nous, heureusement, parlent très bien la langue commune. La Guerre de l'Anneau a fait des ravages autour de nous, même si nous avons été quelque peu épargnés par les troupes du Seigneur Noir en nous réfugiant dans des cavernes situées le long des parois des Pics. Nos Hommes se sont battus pour nous défendre contre des Hordes d'Easterlings cherchant à conquérir de nouvelles terres, mais aujourd'hui nous sommes dans ce que nous appellerions une période de paix. J'espère que ce petit aperçu de nos us et coutumes vous aura permis de vous faire une idée de qui nous sommes. Nos peuples ont tellement à échanger, je tarde d'avoir de vos nouvelles…
Enfin, j'allais oublier : certains disent que nous sommes protégés par les grands Aigles… Ce n'est peut-être qu'une légende, mais je jure qu'un jour, j'ai vu l'ombre d'un oiseau géant me survoler…
Je n'ai qu'une chose à dire : Un peuple fier, courageux, libre et rêveur. Le peuple du Ciel, le peuple des Oiseaux.
Sincèrement,
Phyllis Edelwë, fille du Seigneur Erwan Edelwë, demoiselle protectrice du peuple des Oiseaux et Gardienne des connaissances de son peuple »
L'Intendant sourit et son visage fatigué par les guerres s'éclaira un moment. Il renverrait une missive à son fils dans quelques temps, l'incitant à en apprendre plus encore. Mais si ses suppositions étaient exactes, alors son fils allait faire face à la plus intense des batailles : celle des sentiments…
Quelques semaines plus tôt, dans la demeure du Seigneur Edelwë…
Les rayons du soleil baignaient avec douceur la chambre. Les quelques peintures sur les murs présentaient des scènes de chasse ou des rapaces en vol, et on pouvait un chien dormir dans un coin. Phyllis ouvrit un œil, puis l'autre, avant de bailler sans retenue. Elle s'étira un moment avant de se défaire de la couverture qui lui a tenu chaud pendant la nuit. Tel un chat, elle se leva souplement et se dirigea d'un pas nonchalant vers un miroir posé contre un des murs de la chambre. Une jeune femme aux longs cheveux blonds et aux yeux bleus foncés lui sourit. Elle avait l'air fatiguée, mais ses yeux brillaient toujours de malice. Certes elle n'était pas très grande et n'était pas d'une beauté exceptionnelle, cependant ses atouts les plus précieux étaient sa grande gentillesse, ses talents d'artiste et son amour pour son Peuple. Tendant la main vers une brosse posée sur la table à côté du miroir, elle l'agrippa avant de démêler ses cheveux d'un mouvement sûr et précis. Soudain, un cri strident la fit se retourner. A la fenêtre, un faucon crécerelle aux plumes beiges et marrons l'observaient de ses yeux ambre en ayant l'air d'attendre quelque chose. La clochette accrochée à l'une des pattes de l'oiseau produisait un son cristallin si familier aux oreilles de la jeune femme. Un sourire illumina son visage alors qu'elle s'exclamait :
« Aïwa ! Manwë t'a de nouveau conduite à moi ce matin ! Es-tu prête pour notre partie de chasse ?»
Murmurant une courte prière au Valar du vent, elle vit le rapace pencher sa tête d'un côté, puis de l'autre, mouvements caractéristiques des oiseaux de proie.
« Je prends ça pour un oui ! »
Après une brève toilette, Phyllis s'habilla et tandis qu'elle finissait de se préparer, elle entendit une voix profonde, familière, venir de l'étage du dessous.
« Dame Phyllis ! Venez vite, le Seigneur Edelwë requiert votre conseil ! » Expliqua Klauss, bras droit du Seigneur, un homme grand, à la carrure impressionnante, aux yeux noirs et aux cheveux noirs très courts.
« Oui, j'arrive de suite ! »
La jeune femme fronça les sourcils. Mais quel pouvait être le souci qui tourmentait son Père au point de la faire mander de si bonne heure ? Depuis la mort de sa mère, trois ans plus tôt, son Père lui demandait parfois son avis sur des problèmes culturels ou sociaux, mais la plupart du temps, il n'avait pas besoin d'elle… Elle sentait que quelque chose n'allait pas. Instinct ou sixième sens, cela n'avait aucune importance. Alarmée, elle attrapa vite fait le bracelet en cuir qui permettait à Aïwa de s'y poser. Un sifflement et celle-ci ne se fit pas prier pour s'envoler et se placer sur son perchoir. Descendant les escaliers en faisant attention de ne pas brusquer l'animal, elle arriva devant Klauss qui l'incita à le suivre vers la grande porte d'entrée. Une fois à l'air libre, elle leva le bras pour laisser le faucon s'envoler de nouveau, puis elle se dirigea vers les remparts du mur d'enceinte sur lesquels se trouvait son Père. Celui-ci, un homme aux cheveux longs chatains grisonnants attachés en queue de cheval et au port altier et noble, semblait absorbé par ce qu'il regardait. Intriguée, la jeune femme monta rapidement. Une fois devant son Seigneur et Père, elle s' à lui, il sourit tendrement face à sa fille et déposa un baiser sur son front.
« Qu'y a-t-il, Père ? »
Sans dire un mot, il désigna une troupe de cavaliers qui se dirigeait d'un pas lent mais sûr vers la demeure. Fronçant les sourcils, Phyllis essaya de deviner à qui ils avaient affaire. Son regard se posa alors sur la bannière portée par l'un des hommes… Ses yeux s'écarquillèrent. Eux, ici ? Elle qui pensait que le Peuple des Oiseaux était depuis longtemps oublié ! Les yeux bleus-verts du Seigneur semblaient soucieux. Il s'exprima alors dans la langue de leur Peuple :
« Qui sont-ils, ma fille ? Cette bannière me semble familière, mais je n'arrive point à m'en souvenir… »
Pas étonnant, les étrangers n'étaient pas courant ici, et une telle bannière n'avait pas été vue depuis bien longtemps. Phyllis avait bien eu des échos de la venue d'un nouveau Roi nommé Elessar, mais elle n'y avait cru qu'à moitié.
« Il s'agit de la bannière du Roi du Gondor, Père… Ce sont certainement des ambassadeurs. J'ai entendu dire que le Roi Elessar en avait envoyé un peu partout… C'est incroyable. Je ne pensais qu'il viendrait jusqu'à nous !»
Son regard brillait d'impatience et de curiosité, alors qu'elle regardait les cavaliers s'avancer…
Le jeune Prince Elboron releva la tête de sa carte lorsqu'il vit que la troupe semblait se rapprocher d'un village… Tiens. Il fronça les sourcils. Ils s'éloignaient inexorablement de ce qu'était écrit sur les cartes et s'enfonçaient un peu plus dans l'inconnu. Il était pourtant persuadé que personne ne vivait ici ! Il faut croire que tout n'était pas répertorié dans les écrits qu'il avait lu… Bon, c'est vrai, ils avaient déjà dépassé un village aux villageois parlant un dialecte inconnu, mais il pensait qu'il s'agissait seulement d'une exception. Voici qu'ils en rencontraient plus grand et plus important encore. Contrairement à ce qu'il aurait pu penser, les villageois ne semblaient pas craindre les étrangers, mais étaient seulement curieux. Beaucoup d'entre eux portaient sur le bras ou sur l'épaule d'étranges morceaux de cuir sur lesquels étaient posés des oiseaux de toute sorte. Tout donnait l'impression qu'ils étaient pacifiques et qu'ils ne possédaient pas de vrais soldats, mais quelque chose lui disait qu'ils savaient très bien se battre.
Cette fois, à l'entrée du village, un homme au regard émeraude, à l'armure faite d'un assemblage de cuir et d'un métal proche du fer, s'avança vers eux à cheval. Il portait un arc dans le dos et une courte épée au côté.
« Bienvenue étrangers ! Le Seigneur Edelwë souhaite vous rencontrer, veuillez me suivre, s'il vous plaît. »
Il s'exprimait dans la langue commune avec un accent guttural, presque grossier, mais n'avait aucun mal à se faire comprendre alors comme ça, ils avaient été prévenus de leur arrivée ? Pourquoi est-ce que cela n'étonnait pas le Prince ? Ce dernier fit un signe de tête à l'étrange soldat qui les conduisit à l'écart du village, vers ce qui semblait être un château, mais arrangé d'une autre façon. Plus ils se rapprochaient, plus ils s'apercevaient qu'ils étaient observés d'un peu partout.
Elboron sentait son cœur battre un peu plus vite. Excitation du moment, envie de découverte ? Il ne savait pas, mais il mourrait d'envie d'en savoir plus sur cet étrange Peuple des Oiseaux.
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Voilà, voilà, fin de ce premier chapitre ! Soyez indulgents, cela fait quelques années que je n'avais plus écrit une fanfiction. Mais cette histoire me trottait dans la tête depuis quelques temps alors…Si vous voulez me mettre un petit mot (gentil ou non d'ailleurs !), n'hésitez pas !
