Me revoici enfin avec une nouvelle fic NCIS bien entendu et encore slash (je suis tombée dedans, désolée pour celles qui n'aiment pas).
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Je compte sur vous, amies lectrices, pour laisser vos coms, c'est la nourriture des auteurs, ils nous permettent de connaître vos opinions, critiques et louanges ; ils nous aident à nous améliorer. Alors n'hésitez pas, qu'ils sont bons ou mauvais, ils font partie du jeu de la publication d'une œuvre. Du moment que vous restez corrects dans vos appréciations, elles seront les bienvenues.
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Note de l'auteur :
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1) Cette histoire est totalement et radicalement différente de ma précédente « Il était un papillon ». Elle ne comporte aucune véritable enquête. Elle sera également plus courte.
2) Sur cette fic, les chapitres sont de longueur inégale suivant le sujet traité. Donc les posts seront variables, soit un ou deux chapitres, je verrai suivant la demande.
3) J'ai repris les quelques infos que l'on connaît de la vie de Tony au fil des épisodes. Dans cette fic, je n'ai pas cherché à faire de Tony un superman. Je n'ai pas inventé ses dispositions, j'ai simplement accentué un peu leur caractère.
- Il sait danser (voir épisode 1.08 « Fausse piste »)
- Il a pris des cours de dessin (voir épisode 1.09 « Mort vivant »)
- Il joue du piano (voir épisode 3.12 « Prisonniers »)
- Il sait nager en apnée (voir épisode 5.07 « Requiem »)
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Mais après tout, qui dit fiction dit bien imagination… donc je peux prêter aux personnages des qualités ou des défauts qui ne sont pas apparents dans la série.
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NCIS – ABSURDE MESENTENTE (2009)Que se passe t-il quand le dialogue est impossible, que le silence est le plus fort ? Que se passe t-il quand la fuite est le seul recours, que le désespoir est ce qui reste ? Rien ne va plus entre Tony et Gibbs, la rupture est là et les deux hommes ne savent pas y faire face.
Saison : seconde moitié saison 4
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Prologue-
Il ne pouvait y croire, après tant d'années, il ne lui restait rien de ce qui avait été leur amour, rien ou si peu en fait que ça ne valait plus la peine de le noter. Trois ans qu'ils avaient franchi un cap décisif dans leur relation, trois ans qu'ils avaient décidé que leur amour était plus fort que les préjugés, trois ans qu'ils avaient placé leur bonheur avant leur travail. Et depuis deux ans, ils vivaient pratiquement ensemble conservant cependant chacun leur logement, on ne savait jamais ce qui pouvait arriver.
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Ils avaient su garder une attitude digne au travail, personne ne savait qu'ils se fréquentaient en dehors, personne ne pouvait soupçonner qu'ils entretenaient une relation charnelle lorsqu'ils refermaient la porte de sa maison, personne et surtout aucun de leurs collègues ne pouvait deviner qu'ils étaient plus que des amis. La vie leur avait offert une chance inouïe de connaître le bonheur et ils l'avaient saisi après bien des conjectures.
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La décision de s'adonner à leur amour n'avait pas été facile à prendre pour deux hétérosexuels tels qu'eux deux. Ils ne pouvaient pas concevoir nourrir de tels sentiments envers un autre homme, ce n'était pas dans leur nature ou plutôt c'était si bien enfoui en eux qu'ils n'osaient pas se l'avouer. Il avait fallu un douloureux événement pour leur faire comprendre que la vie était trop courte et que tout pouvait arriver à tout moment. Alors, ils avaient sauté le pas.
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Durant des mois, ils avaient simplement commencé par nouer des contacts plus fréquents en dehors du boulot, se connaître avait été la première étape. Les sorties s'étaient peu à peu multipliées leur permettant de s'apprécier plus intimement. Ils s'étaient mutuellement découverts, partageant leurs moments de liberté avec leur compagnon. Ils avaient osé les premiers baisers seulement deux mois après leur première sortie, les contacts physiques s'étaient peu à peu établis au fur et à mesure qu'ils progressaient dans leur relation.
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Leur première nuit ensemble fut chaste, quelques baisers, quelques caresses furent échangés avant de partager le même lit. La première douche commune fut un instant inoubliable, la découverte du corps de l'autre fut fabuleuse. Le premier rapport se fit à la suite d'une journée particulièrement pénible, les deux hommes avaient envie d'oublier les horreurs qu'ils avaient vues. Ils s'étaient enlacés pour se réconforter puis l'étreinte avait dérivé vers des caresses sensuelles puis finalement, ils avaient fait l'amour.
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Ils s'étaient donnés l'un à l'autre avec timidité et maladresse d'abord, tendresse et passion ensuite, exaltation et frénésie enfin. Chacun d'eux avait donné et reçu, offert et partagé, deux corps différents qui n'en avaient plus fait qu'un et étaient redevenus ensuite deux, deux cœurs qui avaient battu à l'unisson, deux âmes tourmentées qui s'étaient apaisées. Deux hommes qui s'étaient enfin trouvés et avoués leur amour malgré la souffrance et la mort.
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Puis les jours, les semaines et les mois avaient passé, tantôt lentement et tantôt rapidement. Ils ne s'autorisaient aucune fantaisie au travail, restant strictement professionnels mais avec des gestes et des expressions qu'eux seuls savaient déchiffrer. Leurs liens devenaient de plus en plus forts et étroits à tel point que l'aîné finit par accueillir le cadet chez lui pour être encore plus proches.
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Vivre à deux avait demandé des efforts, des concessions, des compromis de la part des deux hommes. Chacun eut à cœur de ne pas décevoir l'autre, chacun prit sur lui de s'améliorer, d'établir des bases saines. Et durant plus de deux ans, leur cohabitation fut harmonieuse, elle connut plus de hauts que de bas. Un bonheur qu'ils avaient eu à cœur de protéger et de faire durer, ils avaient accepté que chacun puisse avoir un jardin secret et que parfois, des moments de solitude leur étaient nécessaires et quelquefois salutaires. Ensuite, c'est avec plaisir qu'ils célébraient leurs retrouvailles.
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Ils ne s'ennuyaient jamais, la désinvolture du cadet était compensée par le sérieux de l'aîné, les caractères se contrebalançaient parfaitement. Ils avaient su pimenter leur vie par une curiosité et un intérêt constants. Chacun apportait quelque chose à l'autre et cet équilibre préservait l'unité de leur couple. Ils vivaient ainsi ce que bien des couples dits « normaux » avaient du mal à instaurer dans leur propre existence.
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Puis un jour, une catastrophe et l'un d'eux ne put sortir indemne de la situation explosive créée par un terroriste. Il avait suffi d'un instant pour que tout bascule dans l'horreur. Les jours et les semaines suivantes furent douloureuses pour le plus jeune. Pires furent les mois suivants quand il se retrouva seul à tourner en rond dans son appartement tandis que son aîné avait préféré fuir plutôt que d'affronter la réalité, chose inconcevable mais qu'il avait fait.
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Une seule chose le sauva, le travail. Tout comme son mentor, il avait trouvé refuge dans son travail, premier arrivé et dernier parti, quand il quittait le bureau. Il y dormait plus souvent qu'il ne regagnait son domicile. Il avait dû remonter le moral de ceux qui étaient restés médusés par le départ inopiné de leur chef. Mais qui l'avait épaulé, lui ? Personne n'avait songé à lui offrir soutien et réconfort.
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La vie se chargea de les ramener l'un vers l'autre. Après quelques ratés et des explications indispensables, ils reprirent finalement le chemin de la vie ensemble. La route était pavée de bosses mais également de plats. Il fallait bien pardonner aussi pour parvenir à avancer de nouveau. Ils avaient si peu de chances de traverser la vie sans autres heurts, leur métier ne les épargnait pas non plus.
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Ils pensaient, peut être à tort, que ce qu'ils avaient construit puis reconstruit défierait le temps, qu'ils étaient partis pour finir leur vie à deux, vieillir l'un auprès de l'autre jusqu'à ce que la nature reprenne ses droits et que l'un d'eux quitte ce bas monde. Ils avaient simplement oublié, ou voulu oublier, que le monde tournait toujours autour d'eux et qu'ils en faisaient partie. Ils avaient voulu croire que rien ne pouvait venir perturber la bulle qu'ils s'étaient acharnés à reconstruite et évertués à protéger.
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Et un jour, le monde des humains normaux les rattrapa à nouveau.
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Le train de la vie dérailla pour eux, un simple grain de sable dans la belle mécanique et tout dérapa. Qui fut le plus affecté par cette défaillance ? Aucun des deux n'aurait pu le dire puisque chacun garda le silence sur ce qui le perturba. Comment deux êtres qui savaient si bien faire parler les gens avaient pu rester muets sur leur tourment au point que tout bascula à cause de leur silence ?
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Aucun ne put admettre qu'il avait été traumatisé par une perte douloureuse qui ne s'était jamais cicatrisée, aucun ne put tolérer d'avoir eu un moment de faiblesse passagère mais perceptible par d'autres, aucun ne s'était relevé de ce choc de comprendre qu'il était faillible comme tout être humain. Ils avaient trop longtemps présenté une façade de solidité, de force qu'ils n'étaient pas prêts à encaisser le fait qu'ils étaient aussi fragiles.
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L'aîné avait donc commencé à délaisser le cadet, le rendant en partie responsable de cet état de fait alors qu'au contraire, il était sa force. Le plus jeune avait simplement eu le tort d'assister à sa déchéance provisoire, chose inadmissible pour lui. Il voulait à tout prix garder le contrôle, montrer qu'il était un roc inébranlable, qu'il était le roseau qui plie mais ne rompt pas.
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Il n'avait pas su voir que le cadet avait eu besoin de son soutien, qu'il recherchait sa force, sa chaleur, sa présence apaisante, son réconfort. Il n'avait pas soutenu son autre moitié. Il avait condamné le junior à se débattre seul pour refaire surface, pour retrouver le chemin de la paix intérieure, pour accepter qu'il était semblable aux autres avec ses forces et ses faiblesses même si elles étaient bien cachées.
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Et voilà donc pourquoi, en l'espace de quelques jours, tout volait en éclat. Ils ne se parlaient plus, n'arrivaient plus à échanger trois mots, ils cohabitaient dans le silence. Ils ne se voyaient qu'au travail, discutant uniquement travail et le soir, même les retrouvailles au lit ne leur apportaient plus rien. Et finalement, les nuits à dormir en solitaire devenaient monnaie courante pour l'un comme pour l'autre.
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A deux, ils étaient forts ; seuls, ils devenaient faibles.
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Ils avaient choisi de s'ignorer au lieu de se rapprocher. Advint alors ce qui devait arriver…
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Prochain chapitre dans quelques jours si ce prologue vous a mis l'eau à la bouche.
