Bonjour/bonsoir, enchantée !

Mon pseudo ici est MAXXIMA, mais vous pouvez m'appeler Kamill sans problèmes. Je ne suis pas l'auteur de Poetic Justice ; l'auteur originale s'appelle Limmet, et vous pouvez lire l'histoire originale sur le fandom anglais d'Avengers, toujours sur le même site. ;) Je ne suis qu'une simple traductrice. xD C'est la première fois que je publie une traduction, et je n'ai pas de béta, donc il peut rester quelques fautes ici et là. Désolée. ^^" J'essayerai également de poster les chapitres fréquemment.

S'il vous plait, reviewer, ça donne du baume au coeur à votre humble serviteur ! ;p

Sur ce, bonne lecture.

Edit : Bêta - Shiovan.


Avoir, dans sa tour, un petit groupe venu d'Asgard n'est pas vraiment ce que Tony Stark a l'habitude d'imaginer comme étant un bon début de journée. Mais apparemment l'univers se fiche pas mal de son opinion, car désormais, quatre stoïques Einherjar vêtus de fourrures et armés jusqu'aux dents se tiennent devant lui, expliquant la raison de leur venue à leur hôte quelque peu réticent. C'était décidément trop tôt pour ça, et il a une envie désespérée d'un verre de Brandy, ou de Scotch, ou… peu importe. N'importe quoi avec de l'alcool dedans.

« … vous serez donc satisfait d'apprendre que le Père de Toutes Choses a prononcé le jugement » indique ce qui devait être selon Tony le chef de la petite bande.

Dans d'autres circonstances, ces mots auraient probablement été rassurants, signifiant que l'on s'était déjà occupé de Loki. Emprisonné dans une prison Asgardienne quelconque pour les prochains siècles à venir. En gros, un dieu cinglé du Chaos en moins à s'inquiéter.

Ouais, ces mots auraient vraiment été rassurants, si seulement le sujet principal du dit jugement ne s'était pas tenu là, au milieu des Einherjar, ses bras prisonniers dans une étreinte digne de vous briser les os.

Mais pourquoi est-il là alors ? La question au ton un tantinet vexée est juste sur le bout de la langue de Tony, à la limite de sortir de sa bouche. Pourquoi l'avez-vous apporté dans ma putain de tour alors qu'il y a déjà fait assez de dégâts comme ça ? Mais la présence, imposante des Einherjar -ou peut-être plutôt les épées menaçantes qu'ils ont à la ceinture- lui font retenir ses questions probablement un chouia trop hâtives. Ceux qui ne causent pas n'ont pas l'air de ceux qui prennent de gants avec ceux qui interrompent leur chef alors que celui-ci est occupé à expliquer des choses importantes.

Loki se tient simplement là alors que son garde parle, parfaitement silencieux pour une fois, ces yeux ne rencontrant pas ceux de Tony. Non, à la place, son regard est rivé sur le sol, comme si ce dernier pouvait lui révéler des choses incroyables sur des secrets inconnus de l'univers.

Fixer avec insistance n'est pas considéré comme étant poli, mais Tony n'était pas vraiment le genre à se laisser limiter par le savoir-vivre. Son regard scrute le dieu déchu, de haut en bas, et de bas en haut. Loki porte des vêtements que l'on pouvait qualifier de simple -pour les standards Asgardien bien sûr, car il se ferait regarder de travers s'il se baladait comme ça dans les rues principales de la plupart des villes d'Amérique. Adieu l'armure, la cape flottante et ce casque ô combien ridicule qu'il portait durant leur dernière rencontre. Bon débarras. Tout ce qu'il reste à présent sont des vêtements verts, noirs et un peu de cuir. Pas de quoi impressionner la galerie.

Mais le changement de tenue n'est le plus grand changement visible chez la personne qui se tient chez lui, dans sa tour. Dans sa maison. Non, quelque part, Loki a l'air moins imposant, comme si quelqu'un l'avait balancé dans la machine à laver sans lire les instructions avant, provoquant un rétrécissement. Mais ce n'est pas vraiment ça, parce qu'il domine toujours Tony avec le même nombre de centimètres qu'avant. Peut-être est-ce plutôt parce que cette arrogance qui semblait coller au dieu des malices tel un t-shirt mouillé a disparu maintenant, remplacée par ce que l'on pourrait décrire comme une sorte de résignation silencieuse. Il n'arrive pas à voir beaucoup le visage de Loki – l'attention de ce dernier étant toujours focalisée sur le sol- mais les quelques parties visibles montrent une tension visible et une mâchoire crispée.

Ce dieu, ce même dieu qui causa tant de morts et de destruction dans leur monde. Et maintenant il est de retour ici – sous bonne garde toutefois – et rien que ça suffit à donner l'impression à Tony que ses tripes se consument sous l'effet de la fureur. Il n'a absolument aucune envie de voir Loki à nouveau, espérant d'ailleurs que les Asgardiens viendront vite récupérer cette divinité ô combien pathétique pour le ramener dans leur royaume où il fera face à sa punition amplement méritée. Peut-importe la forme de celle-ci.

« ...après de profondes réflexions, et une longue discussion avec le Conseil, il a été décidé qu'une seule punition était suffisante pour faire amende honorable », poursuit l'Einherjar, ne remarquant absolument pas l'impatience de Tony. Erik la Pipelette, se contente-t-il de l'appeler dans sa tête. Il ne connaît pas le vrai nom du gars, et franchement il s'en fout. Il a juste envie qu'il s'en aille, et surtout qu'il emmène son prisonnier hors de chez lui. Loin de cette planète.

Tony ne peut s'empêcher de cacher un bâillement alors que le discours d'Erik se transforme en louanges sur la sagesse d'Odin et son sens de la justice. Qu'est-ce qu'ils vont bien pouvoir faire de Loki de toute façon, se demande-t-il, n'écoutant pas vraiment. L'enfermer pour quelques siècles ? Le bannir dans les profondeurs les plus sombres du Nifelheim ? Le changer en écureuil ? Il a bien lu deux ou trois trucs sur la mythologie Nordique et a trouvé que les Aesirs avaient un certain penchant pour les punitions un tantinet extrêmes – celles qui ont un rapport avec la torture en gros d'après ses recherches – mais il s'efforce de ne pas y penser. Non pas que Loki ne mériterait pas les plus créatives d'entre elles, mais... bon. Par ailleurs, Loki est le fils d'Odin, même s'il est adopté. Et ce dernier ne va sûrement pas laisser son propre fils...

« … vous servir en tant qu'esclave. » Les derniers mots d'Erik, totalement inattendus, le sortent de ses pensées et les yeux de Tony se recentrent immédiatement sur le guerrier Aesir… Il a dit quoi ?

Sa langue, d'habitude si agile, s'alourdit pendant quelques secondes avant qu'il ne parvienne à sortir ce qui ressemble à une phrase complète.

« Euh... Je ne pense pas que j'ai... vraiment compris la dernière partie. Vous savez celle où vous avez dit quelque chose qui ressemblait vaguement au mot esclave. Pourriez-vous répéter ? »

Le visage d'Erik se durcit instantanément. Il est manifestement agacé par l'inattention de Tony alors qu'il aborde cette question grave, mais il acquiesce et répète les mots un peu plus lentement cette fois ci, comme s'il parlait à un abruti patenté.

« Loki a causé beaucoup de troubles et de fourberies dans le passé et Odin l'a puni de façons fort diverses pour cela, espérant qu'il verrait ses erreurs et se remettrait de lui-même dans le droit chemin. Malheureusement, ses punitions n'ont jamais eu l'effet désiré. Et maintenant, Loki a cette fois-ci infligé d'importants dommages à votre royaume. » L'Einherjar s'arrête un bref instant, comme si le fait de dire de telles choses sur un autre Asgardien lui faisait ressentir de la honte, avant de se racler la gorge et de poursuivre. « Alors cette fois ci, le Père de Toutes Choses a choisi qu'une, comme vous autres Midgardiens avez l'habitude de l'appeler, justice poétique serait plus appropriée. Etant donné que Loki a tenté de réduire en esclavage Midgard et ses humains, il n'est que plus juste qu'il devienne en retour un esclave lui-même, ici, à Midgard. Et Odin a décidé que ce même esclave devait vous être donné, Homme de Fer. »

Homme de Fer. Alors comme ça Thor a donné son mignon petit surnom au reste d'Asgard, huh ? »

Et tout ceci est tellement idiot maintenant qu'il y pense, car dans tout ce que vient de dire Erik durant ces dernières minutes, c'est bien l'information la plus ridicule qui soit. Et c'est précisément pourquoi son esprit s'y agrippe, parce que le reste est si surréaliste qu'il ne peut même pas y penser. C'est juste irréel. Comme s'il était sur Suprise sur Prise et qu'un de ces culs serrés de présentateur télé allait débarquer chez lui, un micro à la main, se réjouissant du sort de la pauvre victime sans méfiance tombé droit dans leur piège.

Il jette juste au cas où un regard par-dessus son épaule. Mais la porte reste bien fermée.

Et il a encore plus envie de ce verre de scotch maintenant.

Erik continue, imperturbable. « Vous n'êtes pas, en revanche, autorisé à le donner à quelqu'un d'autre. Il restera votre esclave, à moins que le contraire n'ait été décidé par Odin. » Il se tait alors, attendant manifestement l'approbation de Tony.

Qu'il n'est pas prêt de donner.

« Hey, attendez une minute, c'est où que j'dis si je suis d'accord ou pas dans tout ça? » demande t'il -bon d'accord, gueule-t-il, mais franchement il s'en moque. « Comment se fait-il que personne ne soit venu me demander si vraiment j'voulais un prisonnier de guerre cinglé comme mon putain... » les mots ont un goût étrange dans sa bouche, et il marque une courte pause « … d'esclave ? Vous savez, le consentement éclairé et tout ça? » Tony sent ses entrailles se consumer de fureur. Il veut que le dieu responsable de la destruction presque totale de Manhattan et de la tentative de meurtre sur la personne de Coulson soit le plus loin possible de lui. De préférence dans un cachot bien sombre et bien profond.

Il donne peut-être l'air d'un gosse boudeur, et il le sait, mais il s'en fiche pas mal. Les Einhjars se contentent de le regarder, impassibles, tandis qu'il continue sa diatribe furieuse. « Et de plus, nous avons cette petite chose emmerdante que l'on appelle la loi ici ! On n'autorise pas l'esclavage en Amérique. Plus maintenant. On ne peut plus posséder quelqu'un d'autre, donc ce genre de plan foireux ne marche pas ! » Ses mains volent dans tous les sens, comme s'il essayait de convaincre Erik et le reste de sa petite bande. Mais en regardant bien les expressions peu convaincues inscrites sur leur visage, ses efforts n'ont pas l'effet désiré.

« Tout ceci n'a aucune importance. Les décisions du Père de Toutes Choses sont au-dessus des lois de Midgard et le jugement est définitif. Loki est votre esclave. Disposez de lui comme bon vous semble. »

Sa tirade finie, Erik se tourne afin de partir (comme ça, sans gêne !), mais s'arrête et ajoute, comme une arrière-pensée, « La magie et les pouvoirs de Loki sont neutralisés. » Il montre d'un geste les fines chaînes d'argent encerclant les poignets du condamné. « Pour ce à quoi il puisse vous servir, il n'est rien de plus qu'un simple mortel et à peine plus une menace. »

« A peine une menace ? » Tony se hérisse à ses mots. « Même un simple mortel peut poignarder quelqu'un dans le dos ou empoisonner son verre ou... »

« Point d'inquiétude, Homme de Fer. Si Loki tente de tuer ou de blesser un autre Midgardien, il mourra. Et il n'aura pas droit à une mort rapide et propre. Il n'a nulle part où aller et s'il tente de s'échapper, il sera retrouvé sur le champ. » La voix de l'Einherjar semble faite à la fois de glace, de feu et de poison tout à la fois tandis que sa main frôle -de façon accidentelle ?- la garde de son épée, et Tony recule d'un pas en arrière.

Ouais, rappelez-moi de ne jamais faire chier ce type.

Après quelques secondes de silence, Erik le salue de la tête. « Adieu, Homme de Fer. Le Père de Toutes Choses sera satisfait d'apprendre de votre coopération dans cette affaire ». Et Tony ne peut s'empêcher d'entendre une menace subtile dans la phrase, mais il choisit de ne pas insister. Il est juste trop fatigué pour protester et causer un conflit diplomatique entre son monde et celui de l'Aesir. De toute façon, il ne pense pas qu'une dispute pareille verrait la Terre sortir victorieuse. Et leur planète a déjà eu assez de problèmes d'origines extérieures comme ça.

Les guerriers d'Erik suivent leur leader, et la porte se referme derrière eux avec un bruit sourd. Une petite partie de Tony se trouve soulagée qu'ils aient eu au moins la décence de ne pas transplaner – peut-importe comment ils appellent ça- jusqu'à Asgard dans son salon. Il se sent déjà suffisamment mal comme ça. Et il n'a même pas eu son premier verre de la journée.

Il fixe la porte fermée pendant un moment. Pourquoi moi, a-t'il envie de leur hurler. Pourquoi pas Steve ou Bruce ? Ou Clint – ce mec aurait été ravi d'être à sa place là maintenant-. Pourquoi Odin l'a-t-il choisi lui, de tous les Avengers ?

Bien sûr aucune réponse n'est à attendre en dépit de son regard insistant toutefois Tony n'a aucune envie de se retourner pour se trouver face à face au dieu, à l'homme, peu importe, qui se trouve derrière lui. Son satané esclave.

Mais la porte ne peut pas procurer un amusement indéfini. Alors, il finit par se tourner.

Loki se tient là où ses gardes l'ont laissé, ses yeux toujours cloués au même endroit sur le sol. Il ne bouge ni ne parle. Comme une statue de marbre ou quelque chose dans le genre. Avec des fringues bizarres.

Et qu'est-ce qu'il est censé foutre avec Loki maintenant ?

La situation est vraiment surréaliste, et pendant un moment Tony se tient juste là, sans parler ni bouger non plus. Des souvenirs de la dernière apparition de Loki sur Terre lui reviennent en mémoire, une scène en particulier, qui s'était déroulée à Stuttgard, celle-là même où le dieu ordonnait à une foule terrifiée et incrédule dans un square de s'incliner devant lui, souriant triomphalement alors que tous exécutaient ses ordres.

Bâtard égocentrique.

Cette volonté qui l'envahit soudainement est juste trop bonne, trop tentante. Il ne peut pas se retenir. Et d'ailleurs, s'il s'agit après tout de l'ordre du jour, autant profiter de la situation. Jouer avec les cartes qu'on vient de lui distribuer. Il est plutôt bon à cela.

« Tu sais, je suis peut-être nouveau dans ce genre de situation, la possession d'un esclave et tout, mais y'a bien un truc que j'ai capté en chemin », sa propre voix lui revenant comme étant moqueuse, l'accent traînant et un brin sarcastique. « Les esclaves ne sont-ils pas supposés s'agenouiller devant leurs maîtres ? »

Il va peut-être gagner un aller simple en enfer pour ça, mais ça en vaut bien la peine, ne serait-ce que pour voir le dieu arrogant forcé de se mettre à genoux devant un simple mortel après sa petit tentative de dominer le monde et tout ça.

Loki lève la tête et regarde Tony dans les yeux, un bref instant, avant de détourner le regard. Même si le moment est bref, Tony peut voir la fatigue inscrite sur le visage pâle, les cernes sous les yeux. Les geôliers de Loki ne l'ont clairement pas été chouchoutés. Tant mieux.

« Si leurs maîtres le leur ordonnent », répond Loki après quelques secondes de silence, la posture crispée et évitante. La voix est tendue, comme si le dieu devait faire sortir les mots d'une gorge trop serrée. Il ne bouge toujours pas, en revanche.

« Considère ça comme un ordre, alors. »

Loki se tend visiblement, les mains à ses côtés serrées. Mais rien d'autre ne se passe, et alors que les secondes passent Tony commence à se sentir, et bien, idiot. Bien sûr que cet arrogant ne va pas s'incliner devant lui, esclave ou pas. Il s'attendait à quoi hein ? Et comment espère-t-il faire respecter l'exécution d'un ordre pareil si Loki refuse de lui obéir ? Le tacler par derrière ? Le frapper aux rotules ? Tout ceci est ridicule.

Tony sent la colère lui monter au nez à nouveau même maintenant, dans sa position. Loki a toujours le pouvoir de rendre sa vie compliquée, de lui enlever toute sensation de contrôle. Une partie de lui-même a envie d'expédier son poing dans ce visage pâle, de l'envoyer s'écraser sur le sol, de sorte à ce que le dieu arrogant rampe à ses pieds.

Mais soudainement, il y a un mouvement de vert et de noir et lorsque Tony regarde, Loki est agenouillé au sol.

Whoa la vache.