Bonjour ! Voici une FF se passant après Révélation, vous comprendrez vite à quel moment. Soyez indulgents, c'est ma première. Les personnages et les anecdotes reviennent bien sur entièrement à Stephenie Meyer ^^

Chapitre 1 : Premier anniversaire (Bella)

Que me prépare cette Alice ? Je l'ai vu ces derniers jours avec ce sourire que tout le monde lui connait bien lorsqu'elle sait quelque chose et qu'elle en est fière. Ce sourire qui m'énerve au plus haut point, surtout dans le cas présent. Renesmée était restée avec Rosalie, elle aimait bien rester avec elle. Ou plutôt Rosalie adore quand Renesmée dort dans ses bras. Je la comprends. Voir ses rêves d'enfant est fascinant. De plus, Renesmée est le seul enfant que la famille Cullen verra grandir, du moins pour l'instant, ne sachant pas jusqu'à quel point exactement ma fille était humaine.

Je me rendis dans la garde robe qu'Alice m'avait aménagé il y a un an environ. Pouah ! Je n'arrive toujours pas à m'habituer à la taille de la pièce. Et encore, si elle n'était pas remplie de ces vêtements tous plus beaux les uns que les autres ça pourrait aller. Non, pour Alice, mettre un Jean et un tee-shirt normal, simple, c'était lui faire offense. Pour éviter de me faire royalement disputer par mon impossible belle sœur j'enfilai une robe bleue – comme il aime – faite de soie, ondulant jusqu'aux genoux, et partis du cottage pour me rendre à la villa.

J'appréciais de courir. Avec le temps ma maladresse avait diminué, et au-delà de la première extase que me procurait la vitesse, je pouvais maintenant courir sereinement, sans avoir peur de déchirer le vêtement que je portais. Le soleil se levait derrière les arbres et j'aperçus cette ancienne villa restaurée par Esmée. Je ne vis que quelques secondes plus tard ce lutin au grand sourire arc-en-ciel.

- Bonjour Bella !

- Salut Alice. Tu m'attendais ?

- Bien sur ! En fait je suis en mission.

Elle avait prononcé cette dernière phrase d'un air conspirateur. Soudain je pris peur. Qu'Alice prépare quelque chose, je le concevais aisément, en fait je ne m'attendais pas à autre chose la connaissant. Mais si elle était en mission, cela supposait que d'autres personnes étaient dans le complot.

- En mission ?

- Ne cherche pas, j'ai promis de ne rien divulguer. En fait tu m'as avancé sans le savoir Bella. Cette robe te va à ravir !

- Merci.

Je sais que si mon cœur battait encore et le sang coulait dans mes veines il serait directement monté à mes joues. Un grand avantage pour moi depuis ma transformation.

- Puis-je savoir en quoi consiste cette mission ? Ou au moins avoir des indices ou indications ?

- Non et non. Tiens, déjà mets ça.

Elle me tendit une paire de lentilles de contact. Je m'étonnai, elles ne semblaient même pas teintées. Non que j'en aie besoin en compagnie du peu d'humains que je voyais, j'avais enfin perdu le rouge de mes pupilles pour un ocre semblable à celui de ma nouvelle famille, mais redonner une couleur chocolat à mes yeux pouvait toujours servir en public. Alice répondit à mes interrogations silencieuses. « Ces lentilles sont une protection. Elles ne sont pas teintées, mais correctives. Avec ça devant les yeux et un double bandeau noir tu ne verras plus rien. C'était le minimum je crois. »

Hum. J'aimais de moins en moins. Je m'exécutai cependant sachant pertinemment que je perdrais toute tentative de bataille. Les lentilles devant les yeux, le bandeau faisant le tour de ma tête, je me laissai guider par un lutin qui riait d'un rire semblant vouloir dire « J'ai gagné, je t'ai eu maintenant tu vas souffrir ma belle ». Ou du moins c'est comme cela que je l'interprétais.

Un cœur, deux cœurs, trois cœurs, mais combien y en avait-il ? Alice me fit entrer dans la villa, et la première réaction que j'eue fut odorante. Alice avait reparfumé la maison avec la même odeur que pour le mariage. Cette odeur me fut encore plus enivrante compte tenu de mon état de vampire actuel, état pas encore acquis à cette époque.

Toute fière d'elle, Alice me retira le bandeau et m'autorisa à retirer les lentilles. Et là, un partage de sentiments. De la colère d'avoir encore organisé une fête dont je serais encore le centre, ou presque. De l'embarras de m'être fait avoir et de ne pas avoir deviné. De la joie de les voir tous réunis. De la tendresse pour le sourire que la petite fille m'offrait. De l'amour et du désir débordant pour l'homme qui se tenait devant moi, plus beau que jamais. Alice avait redécoré l'étage de la même manière qu'il l'était il y a un an jour pour jours. Tous ceux qui pouvaient venir étaient là. Ma nouvelle famille bien sur, Carlisle, Esmée, Rosalie, Emmett, Alice, Jasper. Etaient aussi au rendez vous évidemment Renesmée, Jacob et Charlie. Mais il y avait aussi Seth, Leah – mal à l'aise dans sa robe mais présente malgré tout – Sam, Billy, Sue, Quil, Embry, Jared, et… Non je ne pouvais y croire. Je ne les avais pas revu depuis, et pour cause, mon changement d'apparence était telle que j'avais accepté le fait que nous ne pouvions nous revoir, pas tout de suite en tous cas. Mais ils étaient bien là.

- Maman ! Phil !

Si j'avais pu pleurer il ne fait aucun doute que j'aurais explosé en larme. Comment était-ce possible ? Que leur avait-on dit ? Ce petit bout de femme, hystérique était aussi ému jusqu'aux larmes. En faisant attention à ne pas aller trop vite et à ne pas briser son corps, je me jetai dans ses bras. Leur venue était le plus beau cadeau qu'il pouvait m'être fait. Un an jour pour jour après notre mariage à Edward et à moi.

- Bella.

Notre étreinte dura aussi longtemps que le temps avait passé depuis notre dernière entrevue. Elle se recula au bout d'un moment et m'observa. Là ce fut certainement le moment le plus intimidant que j'avais eu à subir depuis que j'étais devenue un vampire, ne sachant pas en plus ce qu'ils lui avaient dit. Elle me sourit cependant et me dit :

- Tu es belle ma puce. Je suis si heureuse de te revoir.

Je lui rendis son sourire plein d'amour puis me tournai vers Phil que je n'avais pas encore salué. Après une plus brève étreinte je fis le tour des invités, répétant les « bonjour » et les rires exaltés. Alice et Esmée étaient aux anges. Edward me suivait du regard, volant au dessus des nuages autant que moi. J'aperçu également une pointe de soulagement. Avait-il un rapport avec Renée et Phil ? Un rapport avec moi, ne sachant jamais comment je réagirais à une fête ? Je me rendis auprès de l'homme – du vampire – à qui j'avais dit oui il y a exactement un an. Incapable de dire quoi que ce soit, je me contentai de l'embrasser, acte qui pouvait dire bien plus que des mots. Le baisé fini, je glissai à son oreille, si bas et si rapidement que des humains n'avais pu entendre.

- Il faut que je te parle avant de faire une gaffe sans le savoir.

Ah ces mots, il me fit se sourire en coin qui m'avait séduit depuis toujours et m'entraina un peu plus loin en toute quiétude pendant qu'Alice faisant l'ambiance et Renesmée de par sa simple présence distrayait son entourage. Quand nous fumes hors de portée d'écoute je me tournai vers lui.

- Je suis sans voix.

- Je le sais, je le vois. Tu dois te poser des questions sur Renée et Phil ?

- Evidemment. Je suis si heureuse de les voir, mais que leur avez-vous dit ?

- Alice a beaucoup cherché de solutions. Elle en devenait même folle, jusqu'à ce qu'elle trouve il y a deux semaines et ça l'a rendu hystérique.

- Je comprends tout !

C'est vrai que ma belle sœur avait été insatiable jusqu'à il y a deux semaines où elle m'avait encore plus énervée avec son sourire. Cette pensée me fit rire.

- Je comprends mieux. Et donc…

- Hum… Comment te dire. Ta mère a vraiment un imaginaire particulier et je commence à comprendre pourquoi des instincts étaient complètement détraqués à l'époque. Ça doit être génétique. Elle nous prend pour le contraire de ce que l'on est véritablement.

- Le contraire ?

Là je ne voyais pas du tout où il voulait en venir. Le contraire. Que pouvait être le contraire d'un vampire ?

- Oui, le contraire, enfin si on veut. Elle croit que nous sommes une sorte d'anges.

J'ouvris grand mes yeux, pour être sur qu'il ne plaisantait pas. Non il était sérieux. J'étais devenu un des pires prédateurs qu'il soit, même si j'avais toujours réussi à me contrôler, et Renée me prenait pour un ange. Je comprends mieux Edward quand il me reprochait de ne pas l'aider à me garder en vie.

- Des anges ? Oui, c'est tout Renée. Même si j'ai un peu de mal à le croire.

- Tu n'es pas la seule ! Quand Alice nous a expliqué son plan, heureusement que j'ai pu voir sa vision sinon je me serais inquiété sur son état mental.

- Tu as quand même été mon ange-gardien je te rappelle !

- C'est vrai.

Il m'offrit encore son plus beau sourire qui me faisait perdre tous mes moyens. Diable qu'il est beau ! Un ange, oui il en était un, bien plus que ce qu'il peut croire.

- Et Renesmée ? Que lui avez-vous dit sur elle ?

- La vérité. C'est probablement pour cela qu'ils nous ont cru aussi facilement, surtout Phil qui est plus posé que ta mère. La ressemblance entre nous deux étant si flagrante qu'ils n'ont pu douter de la parenté. Charlie nous a aussi aidé je te l'avoue et à leur faire accepté tout cela. On lui avait dit la version que nous leur fournirions et il ne nous a pas démentis, comprenant pourquoi nous faisions cela. En quelques mots, profite de ta journée, et bon anniversaire mon amour.

- Bon anniversaire.

Un énième baisé commença sous la légère brise que nous offrait la fin de l'été. Tout était parfait. Je fus surprise également de la présence de Sam. Je pense qu'il voulait une bonne fois pour toutes enterrer la hache de guerre. Qui des Cullen ou de la tribu d'Ephraïm Black aurait pu croire à la force de l'alliance qui verrait le jour soixante-dix ans plus tard ? Que le descendant Black s'éprendrait – non s'imprègnerait – d'une hybride mi-humain mi-vampire ?

La quiétude, la paix qui s'était instaurée après tant de peur et de haine me rendait plus heureuse chaque jour. Oui, je rayonnais de bonheur. La seule crainte que je pouvais ressentir avait un rapport avec ma fille. Même si sa croissance avait ralenti par rapport aux premiers jours de sa jeune vie, elle continuait de grandir trop vite. Et puis, même si Jacob était mon meilleur ami, je savais que bien trop vite l'adoration innocente qu'il avait pour Renesmée se transformerait en un autre sentiment, une autre émotion bien moins innocente. Mais nous n'étions pas là. Là je fêtais mon premier anniversaire de mariage avec toute ma famille réunie et mes amis. Un jour aussi parfait qu'il y a un an.