Bonjour ! J'ai mis du temps avant de trouver l'inspiration, mais ça a fini par venir. J'espère que cette suite vous plaira, et que vous serez nombreux à me donner votre avis.

Bonne lecture !

DISCLAIMER : Les personnages de Final Fantasy appartiennent à Square Enix. Mais Julia et cie sont de mon invention.


Chapitre 1 :

Opération Infiltration

Julia leva la tête vers le ciel. Il était gris, le vent était froid. Des odeurs de gaz d'échappement flottaient dans l'air. La jeune fille soupira. Cette ville n'était pas des plus belles. Par certains côtés, Paris lui rappelait beaucoup Edge. Mais certains coins possédaient encore une histoire et une beauté architecturales qui la faisaient s'y sentir plus à l'aise que sur Gaïa.

Et dire que bientôt, elle allait quitter monde… Elle ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé. Comment tous les siens avaient-ils pu disparaître ? Les druides avaient mené une enquête : les Dragons aussi avaient disparu, leur quartier général avait été retrouvé désert et ravagé, des traces de lutte y étaient visibles.

Julia avait peur. Qui pouvait s'en prendre aux Licornes et aux Dragons ? Leur histoire avait toujours été maintenue secrète, beaucoup de gens pourtant s'étaient échinés à y trouver une trace de vérité, un moyen de capturer l'un d'entre eux pour utiliser son pouvoir.

L'un des exemples plus marquants avait été pendant la Révolution française, et aussi… Julia secoua la tête. Ce n'était pas le moment de ressasser les horreurs du passé.

Aujourd'hui, elle était peut-être la dernière de son espèce à vivre encore libre dans ce monde. D'après ses informations, son peuple se trouvait sur Gaïa, quelque part…

« Julia ? »

La jeune fille leva la tête et sourit. Devant elle se tenait un garçon de son âge à la peau noire et en jogging.

« Eddie ! »

Elle se leva et le serra dans ses bras. Son meilleur ami d'enfance lui rendit son étreinte.

« Ça faisait un bail, sœurette », dit le jeune homme.

« Hum… Merci, d'avoir répondu à mon coup de fil. On peut marcher ? »

Les jeunes gens se rendirent vers le parc.

« Alors, tu voulais me parler pour quoi ? » demanda Eddie.

« Eh bien… Je suppose que tu te poses des questions, depuis notre dernière rencontre. »

« Des questions ? ! Tu parles ! Déjà, j'ai appris y'a quelques jours que toute ta famille était une espèce de communauté de médecins avec des pouvoirs de guérison ! Franchement, je savais que t'étais spéciale. Rien que la façon dont tu m'as soigné le jour où je me suis cassé une jambe, quand on avait six ans, ça m'avait fait comprendre, mais là… C'est dingue que vous tiriez votre pouvoir d'une déesse, j'hallucine, mais c'est trop top et mégadingue ! »

« Et ça risque de l'être bientôt plus », soupira Julia.

« Ah bon ? Pourquoi ? T'étais passée où, toi, au fait ? »

« Tu te souviens de ce jeu que tu adorais me montrer, Final Fantasy 7 ? »

« Oui, et alors ? »

« Eh bien… J'ai été transportée dans ce monde. »

Eddie se figea. Il regarda son amie avec l'air grave. Il connaissait Julia depuis la maternelle, il savait qu'elle n'était pas une menteuse. Déjà toute petite, elle avait peur des autres, son empathie très puissante la rendait faible et peureuse face aux autres. Eddie avait été le seul à se montrer protecteur et compréhensif avec elle. Ils avaient vécu leur scolarité ensemble et s'étaient confié beaucoup de secrets au fil du temps, sans jamais accepter le moindre mensonge. Mais là… Il y avait tout de même des limites.

« Je te jure, Eddie, je ne plaisante pas ! Tu te souviens du jeu Crisis Core, dont Zack est le héros ? »

« Oui, et alors… Oh ! Tu parles de Minerva ? »

« C'est elle, la déesse qui a fondé mon peuple, les Licornes, ainsi que les Dragons. Je suis allée dans ce monde, Eddie ! J'ai rencontré Avalanche, la Shinra, les Incarnés… »

« Ah ? T'étais à l'époque d'Advent Children ? »

« Non, je… On s'assoit, que je te raconte tout ? »

Eddie accepta. Ils s'assirent sur un banc devant le lac, et la jeune fille se mit à lui raconter toutes ses aventures. Eddie l'écouta en silence, de plus en plus captivé par son histoire. Lorsqu'elle eut fini, il pouffa de rire.

« Très originale comme histoire, j'adore ! »

« Tu ne me crois pas ? » soupira Julia.

« Écoute, Juju… »

« Dans ce cas, regarde qui vient vers nous. »

Eddie suivit la direction que lui indiquait la jeune fille. Il vit trois jeunes hommes vêtus de manteaux sombres se diriger vers eux. Leurs capuches étaient relevées, impossible de voir leur visage.

« Eddie, je te présente Kadaj, Yazoo et Loz. »

Le chef du groupe ôta sa capuche. En voyant son visage, Eddie ouvrit une bouche ronde de stupeur.

« Je lui ai tout raconté, mais il ne me croyait pas, alors vous tombez au bon moment », dit la jeune fille.

Eddie regarda Julia avec une expression indéchiffrable dans le visage.

« Tu disais vrai, alors ? Mais pourquoi me raconter tout ça ? »

« Parce que tu es mon ami, voyons ! » dit Julia.

« Et qu'on a besoin de ton aide », dit Kadaj.

Eddie se tourna vers le garçon avec méfiance.

« Vous n'êtes plus sous l'influence de Jenova, toi et tes frères ? »

« Non, nous sommes libres et bien décidés à retourner sur Gaïa pour aider Julia à sauver les siens », dit fermement Kadaj.

« Mais vous avez besoin de mon aide pour quoi ? » demanda Eddie.

Julia fit la moue.

« Ton père est bien costumier pour plusieurs agences de festivals et de théâtres à Paris et les villes avoisinantes, non ? »

Eddie haussa un sourcil. Où voulait-elle en venir ?

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Après l'incident de la machine qui avait mystérieusement happé Julia dans son rayon, l'objet avait été envoyé dans un centre de recherches situé à l'extérieur de la ville, dans un bunker sécurisé.

Au départ, les Licornes l'avaient gardé en quarantaine dans un domaine sécurisé qui leur appartenait. Mais depuis leur disparition, le gouvernement avait repris le monopole des recherches.

Les résultats étaient classés secret défense, mais Julia était née dans une famille de médecins des plus prestigieuses depuis des siècles, de ce fait elle avait des sources. L'un de ses informateurs lui avait dit que la machine se trouvait dans ce bunker.

Ce soir-là, deux silhouettes se glissaient discrètement vers le sud du périmètre cerclé de grillages couronnés de barbelés.

L'un d'eux était Kadaj, déguisé en colonel de marines. Il s'était teint les cheveux en noir pour mieux passer inaperçu. Eddie était avec lui, habillé en simple soldat.

Tous deux rampèrent jusqu'à la grille. Kadaj saisit la grille à pleines mains et invoqua sa matéria de feu, pour commencer à faire fondre le métal.

« Eh, je voudrais savoir un truc : pourquoi toi, t'es déguisé en colonel et moi, en première classe ? » demanda Eddie.

« Parce que j'ai reçu une formation militaire sur ma planète qui me donne accès à ce genre de poste. Je voulais me déguiser en général, mais mon âge ne m'aide pas, d'après Julia. »

« Oh, c'est ça, je te crois ! T'as été comme Sephiroth, genre, t'as servi ton pays et tu t'es distingué sous les drapeaux, à supposer qu'y en a sur Gaïa », ironisa Eddie.

« Oh, ça va ! Toi, au moins, t'as de la chance. D'après Julia, se faire passer pour un officier, ça peut ramener cinq ans de prison. »

« Ouais, peut-être pour toi, p'tit blanc… Moi, on me pendrait ! »

Une fois le trou suffisamment grand, Eddie fit mine de passer, mais Kadaj le devança, en disant : « Les colonels d'abord. »

Les deux jeunes hommes rampèrent jusque près du bunker. Là, ils se redressèrent, ajustèrent leurs vestes puis se dirigèrent vers l'entrée avec une allure martiale.

Deux soldats étaient occupés à discuter devant l'entrée, l'un d'eux fumait. Eddie et Kadaj se regardèrent, puis d'un commun hochement de tête, se dirigèrent vers eux.

« Éteignez ce mégot, soldat », dit Kadaj sur un ton ferme.

« Oui, mon colonel ! » dit l'homme en se levant d'un bond et en se mettant au garde-à-vous, suivi par son acolyte.

« Et rentrez cette chemise ! » ajouta Eddie, content de l'effet.

« À vos ordres ! »

Les deux faux soldats passèrent devant eux puis se dirigèrent vers l'entrée du bunker.

« Ouvre la porte », murmura Kadaj.

« Non, toi, ouvre la porte ! » siffla Eddie.

« La porte ! » exigeea Kadaj.

Énervé, Eddie lui ouvrit.

« Merci, soldat », dit Kadaj bien haut avec fierté.

« Que ça ne devienne pas une habitude », marmonna Eddie.

L'intérieur du bunker semblait désert, il n'y avait pas grand-monde à cette heure. Plusieurs portes vitrées étaient visibles sur le mur de métal qui encerclait la cour d'entrée intérieure du bunker.

Juste à ce moment, l'une des portes s'ouvrit. Elle devait donner sur un laboratoire, plusieurs personnes en blouse blanche en sortirent. Lucrécia figurait parmi eux.

Kadaj sourit. Elle avait bien réussi son infiltration dans le bunker elle aussi. Julia était là également, elle portait un badge d'assistante.

Mais Loz et Yazoo n'étaient visibles nulle part. Heureusement, Kadaj savait où ils devaient se trouver.

Eddie sortit son talkie-walkie de sa poche et l'activa.

« Ici Eddie. Vous me recevez, les mecs ? »

Il y eut un peu de friture, puis une réponse :

« Cinq sur cinq. Prenez la porte tout à votre droite, on est dans l'entrepôt », dit la voix de Yazoo.

Les deux garçons prirent la porte indiquée, et se retrouvèrent dans un espace rempli d'immenses rangées de caisses empilées les unes sur les autres.

« On se croirait dans la zone 51 », souffla Eddie, impressionné.

« C'est ça, la découverte qui les a poussés à construire un bunker ? » demanda Kadaj.

« Non, ou bien, y'a pas que la machine interdimensionnelle qu'ils étudient, ici », dit Eddie.

Juste à ce moment, un bruit retendit dans leur dos. Les deux garçons se retournèrent, mais furent rassurés de voir qu'il ne s'agissait que de Loz et Yazoo, habillés en simple soldat.

« Eh, pourquoi t'es en colonel, toi ? » dit Loz.

« Bienvenu au club », dit Eddie, tout content.

« Oh, ça va ! Vous avez trouvé la machine ? »

« Mieux que ça, venez voir », dit Yazoo.

Ils suivirent le jeune homme jusqu'au fond du hangar. Là, ils virent une sorte de tréteau métallique sur lequel était fixé un objet fort étrange. C'était en métal noir, on aurait dit un chaudron. Mais ce qui s'en écoulait était vert et lumineux, et le goulot de l'objet était fixé dans une vitre métallique derrière laquelle une espèce de forêt vierge semblait s'éteindre, envahie par des filaments lumineux verts.

« On dirait… Ce n'est pas ce que je crois ? » demanda Eddie.

« La Rivière de la Vie… Incroyable ! » dit Kadaj.

« Mais comment peut-elle entrer dans cette dimension ? ! » dit Loz.

« Julia en saurait peut-être plus que nous… Faut aller la retrouver, venez », dit Kadaj.

« Attendez ! Regardez, près du chaudron, sous la table », fit Eddie.

Tous suivirent la direction de son doigt et virent que sous les pieds du tréteau, le sol semblait gargouiller ou vibrer d'une lumière verte.

Soudain, des globes de boue lumineuse en sortirent.

« On dirait des matérias maladroitement construites avec de la boue », dit Loz.

« La Rivière de la Vie semble mal s'adapter à ce monde », dit Yazoo.

« Mouais… Ramasses-en une, Eddie », dit Kadaj.

Le jeune homme écarquilla les yeux.

« Que j'en ramasse une ? ! »

« Oui, on en ramène une discrètement pour Lucrécia et Julia, elles ont pris un labo privé, on pourra les leur montrer ! »

« Ah non, j'ai déjà vu le film : le black meurt avant le blanc, alors tu te sers ! » exigea Eddie.

« Oh, arrêtez de vous disputer, venez, avant qu'on nous chope ! » dit Yazoo.

Résignés, les deux jeunes gens suivirent les aînés vers la sortie. Au sol, les espèces de matérias tombèrent en poussière. Il n'en restait qu'un petit tas de cendres.


Et voilà ! Que pensez-vous de ce premier chapitre ? Ça fait limite mission impossible, je trouve. Avec une touche de science-fiction.