Bien sûr, aucun des personnages ne m'appartient. Ils appartiennent tous à Mme Rowling.
C'est la première fois que j'ose poster quelque chose sur fanfiction(ou même ailleurs). N'hésitez pas à me faire des remarques positives (ça fait toujours plaisir) et/ou négatives (ça fait moins plaisir, je vous l'accorde mais ça peut être profitable). Merci d'avance à toutes celles et tous ceux qui me donneront leur avis.
Sur ce, bonne lecture (du moins je l'espère). Auteur qui croise les doigts et qui a une boule au ventre comme avant de passer un exam'.
Joyeux noël, Nymphadora
Elle jeta une nouvelle fois un regard envieux à la boutique «Quidditch paradise» qui était l'une des plus célèbres du Chemin de Traverse. Et pour cause, ils avaient toujours le dernier balai en vogue, le dernier vif d'or ultramoderne ou encore l'indispensable manuel de Quidditch écrit par le très célèbre Joshua Jatraptou, attrapeur de l'équipe de Grande-Bretagne, surnommé l'Homme aux cent sélections. Pour elle, cette boutique se rapprochait de ce que pouvait être le paradis: Quidditch, Quidditch et encore Quidditch. Rentrer dans cette boutique, elle en rêvait la nuit, le jour et même à l'école quand la maîtresse se mettait à débiter des sottises (Nymphadora perdait toujours le fil dès que la maîtresse commençait à parler de la Révolte des Gobelins du 16 juin 1641. Alors elle rêvait de rentrer dans sa boutique préférée de toucher chacun des balais, d'effleurer du bout des doigts le vif d'or exposé en vitrine…). En fait, la seule chose que Nymphadora voulait pour noël, c'était un balai. Et tant qu'à avoir un balai, elle aurait bien aimé avoir le Comète 120. Elle se souvenait de ce qu'elle avait dit à sa mère:
«Maman… tu sais… c'est bientôt noël, hein?
-Ah, oui, ma chérie? avait répondu sa mère avec un sourire malicieux
-Ben, oui, maman. On est le 11 décembre donc noël, c'est dans 14 jours! (elle se rappelait qu'elle avait due compter sur ces doigts. Elle n'aimait pas le calcul et son papa disait souvent en riant qu'elle n'était pas très matheuse. Elle ne savait pas trop ce que cela voulait dire mais elle savait une chose, elle n'aimait pas du tout mais alors pas du tout qu'on se moque d'elle. Ah, ça non alors. Dès qu'on se moquait d'elle, elle devenait toute rouge et elle criait comme une harpie. Son père disait alors que c'était le foutu orgueil des Black et sa mère disait en riant: «Espérons simplement qu'elle ne ressemble pas à cette chère tante Walburga»).
-Et? avait ajouté sa mère.
-Tu sais, maman, j'ai sept ans maintenant…C'est l'âge de raison! ça s'était Tonton Sirius qui lui avait dit (ce n'était pas son tonton pour de vrai mais c'était presque pareil). Je suis presque une adulte maintenant…
-Une adulte, et bien quand je vais dire cela à ton père, il va être ravi, lui qui pensait te donner l'autorisation des 22h pour 25 ans!
-Pour Noel, j'aimerais beaucoup avoir… un…un…balai! avait répondu Nymphadora dans un souffle
-Un balai, jeune fille, et bien nous verrons!
Nymphadora était partie dépitée; dès que sa mère disait «on verra», cela signifiait quand les chouettes perdront leurs plumes, autant dire jamais.
Mais voilà, on était le 24 décembre et Nymphadora était venue sur le chemin de Traverse avec son père pour trouver un cadeau à sa maman et ils venaient de passer devant LA boutique et son père ne s'était pas arrêté. Nymphadora décida de prendre les choses en main et tira la manche de la robe de sorcier de son papa.
«Oui, Nymphie, qu'y-a-t-il? Avait-il demandé. Merlin qu'elle détestait son prénom et encore plus le surnom que lui donnait son père. Mais Nymphadora jugea que ce n'était pas le moment d'ennuyer son père avec ça si elle voulait obtenir ce qu'elle désirait.
-Dis, mon papounet chéri, tu veux bien qu'on rentre dans «Quidditch paradise»? Avait-elle demandé avec le regard de chien battu que lui avait appris Tonton Sirius.
-Désolée, ma chérie; mais nous sommes en retard et ta maman va se douter de quelque chose si nous tardons trop à rentrer.
Encore une fois, Nymphadora sentit son cœur exploser en mille morceaux et elle eut une soudaine envie de pleurer. Cependant, son cœur se recolla bien vite et ses larmes séchèrent dès que son père lui dit qu'une surprise l'attendait à là maison. Si Nymphadora aimait quelque chose au moins autant que le Quidditch, c'était bien les surprises. Elle prit la main de son père et se mit à courir en direction du Chaudron Baveur. Si une surprise l'attendait, mieux ne valait pas perdre de temps. C'est ainsi que Ted Tonks eut bien du mal à calmer sa fille afin de pouvoir pratiquer un transplanage d'escorte, chose pour laquelle il n'avait jamais réellement excellé.
Andromeda Tonks (qui n'avait d'ailleurs jamais regretté son nom de jeune fille. Elle savourait enfin le plaisir de pouvoir se présenter sans voir son interlocuteur trembler de crainte à la seule mention du nom de Black) était tranquillement en train de donner les dernières retouches à la décoration du salon quand elle vit débouler une petite tornade brune. Si Andromeda était fière de quelque chose, c'était bien de sa fille. Quel soulagement pour elle de savoir que sa fille grandirait dans une famille unie, sans préjugé sur la pureté de la race. Andromeda avait été si triste quand elle était enfant les soirs de Noel.
Elle se souvenait encore des réceptions mondaines, de sa tante Walburga si effrayante, de son oncle Orion si froid, de ses parents à la tendresse inexistante, de Bella si cruelle et de Cissy, l'enfant chérie (elle était la plus jolie des trois sœurs et tout le monde semblait s'être donné le mot pour le lui répéter une bonne quinzaine de fois par jour; histoire que l'orgueil de Narcissa augmente exponentiellement). Enfin ces noëls étaient bien loin, et elle avait fondé sa propre famille et oubliait (ou presque) l'ancienne.
Elle aimait se souvenir du noël 1970 date à laquelle elle avait quitté sa très chère famille et était directement retournée à Poudlard pour finir sa septième année. La seule chose qu'elle regrettait, c'était d'avoir été envoyée à Serpentard. Toutefois, elle ne niait pas que certaines valeurs de ce cher Salazar fussent les siennes. Ce noël 1970 resterait à jamais dans sa mémoire; elle avait annoncé à ses parents qu'elle aimait Ted et que personne ne la ferait jamais changer d'avis. En y repensant, elle avait été bien téméraire de dire cela devant ses parents, son oncle et sa tante, ainsi que ses sœurs; ne pas avoir reçu de doloris tenait du miracle. Elle se rappelait encore parfaitement de ce qu'elle avait dit à chacun.
Elle s'était d'abord tournée vers sa tante et lui avait déclaré qu'elle pouvait bien brûler son nom de la foutue tapisserie et que ce serait d'ailleurs un honneur de ne plus faire partie d'une famille de dégénérés. Puis elle s'était tournée vers son oncle et l'avait juste regardé avec un air dégoûté. Elle avait déclaré à ses parents que leur avis lui importait peu et que s'ils voulaient continuer à exercer leur pouvoir et bien qu'ils s'entraînent sur leurs elfes de maison, à défaut de la prendre elle comme rat de laboratoire dès qu'ils inventaient un nouveau sort. Après, elle s'était adressée à Bellatrix, sa sœur aînée et lui avait dit qu'elle ferait bien de commencer à s'entraîner à cirer les pompes si elle voulait monter dans la hiérarchie de l'autre timbré. Et enfin elle s'était tournée vers Cissy, elle aurait voulu lui dire de s'affirmer au moins une fois dans sa vie, de ne pas les laisser décider à sa place mais elle ne dit rien de tout cela car elle connaissait Narcissa et savait qu'elle n'aurait jamais le courage d'hausser le ton(en fait, c'est à peine si Narcissa avait le courage de parler alors hausser le ton tenait de l'impossible). Andromeda lui souhaita simplement d'être heureuse malgré tout, et avant de partir, elle entendit la voix feutrée de Cissy chuchoter: «Adieu, Andromeda».
Aujourd'hui dix ans avaient passé, elle vivait heureuse avec Ted et leur fille qu'ils avaient eue en 1973. Andromeda avait appris que Narcissa était devenue la très respectable Mme Lucius Malefoy et que cette dernière avait accouché en cette année 1980 d'un petit garçon nommé Drago. Andromeda aurait aimé revoir sa sœur et connaître son neveu mais elle en connaissait assez sur Lucius pour savoir que malgré son jeune âge, il était un des éléments les plus zélés de la garde rapprochée de l'autre timbré mégalomane.
«Maman, maman, tu rêves ou quoi? Ca fait dix minutes que je te parle? cria la petite Nymphadora Tonks d'une voix surexcitée.
-Non, ma chérie, j'étais simplement perdue dans mes pensées, avait répondu Andromeda à sa fille.
- Moui, répondit la fillette pas très convaincue. Papa m'a dit qu'une surprise m'attendait à la maison. C'est vrai? demanda-t-elle les yeux brillants.
-Oui, c'est vrai mais ton père est bien trop bavard pour son propre bien, répondit-elle en regardant son mari d'un air faussement agacé. On ne voulait pas te le dire avant pour te laisser la surprise mais ce soir, quelques personnes que tu aimes beaucoup vont venir fêter Noel à la maison.
-Tonton Sirius va venir?demanda la fillette avec espoir.
-Et bien, on ne peut rien te cacher.
-Chic alors, si Tonton Sirius vient, ça veut dire que James et Lily vont venir eux aussi avec Bébé Harry, et aussi Peter et aussi…aussi…Remus.
Et Nymphadora courut en direction de sa chambre, tout en hurlant qu'elle allait se changer. Andromeda regarda son mari et ils se mirent à rire de bon cœur. Nymphadora, et cela tout le monde le savait, avait une admiration sans limite pour Remus qui virait parfois à une adoration un peu fatigante. Soudain, ils entendirent le bruit d'une chute dans l'escalier et dans le même temps, la voix de leur fille qui leur disait de ne pas s'inquiéter, qu'elle avait simplement raté quelques marches. Leur fille étai très maladroite et ils ne comptaient plus le nombre de fois où ils l'avaient emmenée en urgence à Ste-Mangouste. Pendant ce temps, Nymphadora avait repris sa course et se trouvait dans sa chambre devant son armoire grande ouverte. Elle avait beau avoir sept ans, elle faisait très attention à son look et aimait mettre des vêtements un peu bizarres. En plus puisqu'elle était métamorphomage, elle pouvait changer de couleurs de cheveux, de peau, d'yeux à volonté mais ne maîtrisait pas encore très bien les changements de forme. Cependant, elle réussissait très bien le nez de cochon ce qui amusait beaucoup ses amis à l'école pour sorciers de Londres. La seule couleur de cheveux qu'elle ne réussissait pas encore était le rose et pourtant, c'était sa préférée. Elle avait demandé un jour à sa mère si elle pouvait teindre ses cheveux en rose et elle avait bien cru que sa maman n'allait pas s'en remettre.
Elle regardait avec attention chacun de ses vêtements et se décida enfin pour la dernière robe de sorcier spéciale fillette de chez Guipure, rose bonbon avec une énorme fraise au milieu. Elle adorait cette robe car c'était une robe qui sentait. Si on appuyait sur la fraise, il y avait une délicate odeur de fraise qui vous emplissait les narines. Cette nouveauté avait valu à Mme Guipure de faire fortune car toutes les petites filles se l'arrachaient, il y en avait pour tous les goûts, réglisse, fraise, vanille et même poubelle (ça, elle n'en était pas sûre; c'était son amie Sarah qui lui avait dit).
Elle se regarda dans le miroir et se trouva très jolie (c'est ce que lui dit son reflet en tout cas). Nymphadora attrapa la brosse qui se trouvait sur sa coiffeuse et coiffa vigoureusement ses longs cheveux bruns; en plissant les yeux, elle essaya encore de les faire devenir rose mais sans succès (enfin, si, elle avait réussi à leur faire prendre une infâme couleur jaune citron, elle s'empressa alors de leur faire reprendre leur teinte originelle). Pour une surprise, c'était une sacrée surprise. Elle adorait Tonton Sirius qui la faisaient mourir de rire; elle trouvait Lily très belle, James très drôle avec ses cheveux toujours ébouriffés et puis en plus il avait toujours un vif d'or sur lui ce qui n'était par pour lui déplaire; elle adorait jouer avec le petit Harry qui n'était encore qu'un bébé mais qui était déjà très mignon; elle appréciait beaucoup Peter qui avait toujours de bonbons sur lui et le trouvait très gentil; et surtout elle aimait énormément quand Remus venait. Remus, c'était son idole. Les amies de Nymphadora étaient toutes folles d'un certain Gilderoy Lockhart mais la fillette, elle, avait déjà son Remus Lupin. Elle avait bien essayé de lui demander son autographe mais il avait refusé en riant. Enfin, foi de Nymphadora Tonks, un jour, elle le déciderait bien à lui signer un autographe. Elle savait déjà où elle le mettrait, dans sa petite boîte à trésor, à côté de sa première dent de lait, de son collier en oreilles de Scroutt à Pétard, de l'écusson de Griffondor de son Papa et celui de Serpentard de sa Maman.
Pendant ce temps, au rez-de-chaussée, les invités étaient arrivés. Le petit Harry qui semblait ne jamais pouvoir être rassasié pleurait, hurlait et réclamait son biberon à corps et à cris. Nymphadora en entendant les pleurs du bébé se précipita dans les escaliers et ce qui devait arriver arriva, elle atterrit au bas des escaliers la tête la première. Tout le monde la regardait avec un air un peu désespéré, Nymphadora devait bien l'avouer. Elle se releva et tout en réajustant sa tenue, cria à la cantonade: «Joyeux Noel, tout le monde!». Harry hurla de plus belle et Lily l'emmena le plus discrètement possible dans la cuisine pour donner un biberon au petit ogre.
«Joyeux noël, Tonxie, lui répondit son Tonton Sirius. Tu es très en beauté ce soir.
-Ah tu trouves, dit la fillette en bombant le torse. C'est la dernière robe à la mode et quand on appuie sur la fraise et ben, on sent une odeur de fraise, ajouta-t-elle fièrement.
-Tu sais, Andromeda, ta fille est une vraie petite Black. Désolé Ted! dit Sirius en se tournant vers les parents de la fillette. Alors, paraît-il que tu sais faire le nez de cochon maintenant, montre-moi pour voir.
-Sirius, sérieusement, je ne sais pas lequel de toi et de Nymphadora, êtes le plus gamin! Ajouta en riant Remus.
La petite fille en voyant Remus se précipita vers lui et lui planta une bise sonore sur les deux joues.
«Dis, Remus, est-ce que tu…
-Non, non et encore non Nymphadora, je ne te donnerais pas d'autographe! L'interrompit Remus avec un sourire.
-Elle t'aura à l'usure, tu verras, cette petite est déterminée comme tous les Black, ajouta Sirius avec un air malicieux.
-Je ne dirais pas que les Black sont déterminés mais plutôt fatigants.
-Toi, Potter, on ne t'a rien demandé et va aider ta femme qui va devenir folle à cause de ton rejeton, répliqua Sirius avec un air carnassier.
-Pour un peu, on croirait entendre Snivellus, dit Peter tout en mimant une grimace de dégoût.
-Quoi, oser comparer le Grand Sirius Black à Snivellus le Graisseux! Je crois que tu vas regretter ton audace, Peter, répondit Sirius tout en se mettant à poursuivre le petit Peter à travers toute la maison.
-Sirius, ne grandiras jamais, dit Andromeda en secouant la tête d'amusement. C'est un cas désespéré.»
Pendant que Sirius pourchassait le pauvre Peter dans la maison tout en le maudissant jusqu'à la treizième génération, pendant qu'Andromeda essayait en vain de protéger vases, miroirs et sculptures anciennes, pendant que Ted installait les cadeaux aux pieds du sapin, pendant que… Quoi??? Oui, c'est bien cela, Nymphadora n'avait pas rêvé, son père était bien en train d'installer les cadeaux au pied du sapin. «Le père Noël est passé», cria-t-elle pour se faire entendre par toute la maisonnée.
Un silence de mort s'abattit sur la maison; avant qu'un vacarme encore plus infernal ne reprenne. On aurait dit qu'un troupeau de mammouths descendaient les escaliers tout en jouant à la marelle. En une fraction de seconde, tout le salon fut envahi. James et Lily d'un côté avec un Harry, qui Merlin merci, semblait enfin repu. De l'autre, un Peter en bien mauvaise posture, la tête coinçait sous le bras d'un Sirius plus arrogant que d'habitude ce qui devait demander un effort considérable. Andromeda arriva enfin avec les débris d'un vase, tout en jetant un regard noir à Sirius. De son côté, Nymphadora avait attrapé la main de Remus et ne semblait pas vouloir la lâcher.
«Et bien, moi qui croyait être discret, c'est raté, dit simplement Ted Tonks.
-Oh, tu as même installé les cadeaux que nous avons apportés, dit Lily reconnaissante.
-Tu sais, Lily, ma cousine n'a pas épousé n'importe qui. On ne peut pas dire ça de tout le monde, ajouta Sirius avec un regard suggestif à l'égard du couple Potter.
-Black, encore une remarque de ce genre et tu n'auras pas la joie d'être père, répondit Lily un sourire en coin.
-Hé, hé, hé…Elle est maligne, ma petite femme!
Sirius leur lança un regard dégoûté et les traita de pervers dégénérés.
«C'est quoi, un pervers dégénéré, Tonton Sirius? demanda candidement la petite Nymphadora.
-Euh…Euh…
-T'as perdu ta langue, Tonton? Quand ça m'arrive, maman me dit de ne pas être timide. Sois pas timide, Tonton Sirius.
-C'est vrai ça. Sois pas timide, Paddy! dit James goguenard.»
-Et si on ouvrait plutôt les cadeaux, Tonxie? dit Sirius en détournant la conversation.
Sa tentative rencontra un beau succès car la fillette détourna son attention vers le sapin au pied duquel s'entassaient les cadeaux. Elle se dirigea vers celui-ci d'une démarche sautillante et Remus fut forcé de la suivre car elle ne s'était toujours pas décidée à lui rendre sa liberté. Elle s'approcha d'une pile où était écrit Nymphadoraen belle calligraphie. Nul doute possible, cette pile était pour elle. Elle jeta un regard dans son dos et vit que tout le monde lui souriait. Cela incita la petite fille à lâcher la main de Remus (qui se massa la main, la petite ayant une sacrée poigne) et à saisir le premier paquet. C'était celui de son Tonton Sirius. Elle ouvrit le cadeau d'abord délicatement puis finit par le déchirer (ce qui fit rire tout le monde, Nymphadora n'étant pas réputé pour sa patience). Elle découvrit alors une ardoise magique qui donnait les réponses à tous les calculs mais aussi à toutes les questions qu'on lui posait.
«Merci, Tonton Sirius. Ca va être super utile à l'école pendant les contrôles.
-Qu'est-ce que je vous avais dit, les gars, Tonxie a l'âme d'une Maraudeuse, dit fièrement Sirius.»
Lily haussa les épaules et leva les yeux au ciel. Nymphadora entreprit de déchirer le deuxième paquet (la pile en contenait quatre en tout). C'était le cadeau de James, de Lily, de Peter et d'Harry aussi. Il s'agissait d'un kit d'apprentissage de potion pour enfants.
«Super, je vais pouvoir commencer à m'entraîner pour l'entrée à Poudlard!
-Oh non, j'y crois pas. Vous avez osé lui acheter un kit de potions, s'exclama Sirius d'un air effaré. Vous allez la transformer en Snivellus, quelle horreur!
-Je pense que tu devrais suivre une thérapie, Sirius. Ce n'est pas normal d'être obsédé par une personne comme ça. On a quitté Poudlard depuis trois ans et tu parles de Rogue tous les jours, débita Lily d'un air supérieur.
-Thérapie…Rogue…obsédé…, énuméra bêtement Sirius. Mais je ne suis pas du tout obsédé par Rogue, c'est quoi ce délire! Ah, mais je sais pourquoi tu dis ça! C'est vrai que toi aussi, tu étais au coude à coude avec Snivellus en Potions, ça a dû te retourner le cerveau. Quelle horreur, tu étais obligée de te mettre en binôme avec lui pendant que Slug vous félicitait d'un ton mielleux!
-C'était un vieux pervers, ajouta James d'un air dégouté. Il était toujours en train de tripoter Lily!
-J'y crois pas, vous ne pouvez pas être sérieux deux minutes. Le professeur Slughorn était le meilleur professeur de Poudlard, avec Minerva bien sûr (Ils appelaient le professeur McGonagall par son prénom depuis qu'ils avaient intégré l'Ordre). C'était quelqu'un de très cultivé, n'est-ce pas Remus? interrogea Lily
-Remus, ne réponds pas. Ne te laisse pas attendrir par cette traîtresse, dit Sirius.»
Remus les regarda et secoua la tête. Lily et Sirius n'arrêtaient jamais de se chamailler et en dernière recourt, ils le prenaient toujours à partie pour arbitrer leurs petits matchs.
«Slughorn était quelqu'un de très cultivé (sourire triomphant de Lily, regard noir de Sirius) mais il est vrai qu'il était un peu trop mielleux pour être vraiment honnête (regard noir de Lily, sourire triomphant de Sirius), répondit Remus usant encore une fois de ces talents de diplomate pour calmer les esprits échauffés de deux de ces meilleurs amis et ne réussissant malheureusement qu'à moitié.»
Nymphadora pendant ce temps avait déjà pris le troisième cadeau, celui de ses parents. Elle hésitait à l'ouvrir, elle avait fondé tellement d'espoir sur ce cadeau qu'elle avait maintenant peur d'être déçue. Malheureusement, le paquet était une petite boîte et même avec toute sa bonne volonté, elle doutait que le paquet puisse contenir un comète 120. Elle ouvrit le paquet, le cœur lourd essayant de cacher sa déception. Elle n'avait pas tort, c'était bien une petite boîte sculptée. Elle l'ouvrit et vit une petite carte pliée en deux. Elle l'ouvrit et lut ces deux mots: «Retourne-toi». Intriguée, elle se retourna et elle crut que son cœur allait cette fois-ci exploser de bonheur quand elle vit ce que son père tenait dans les bras, un magnifique balai, et pas n'importe quel balai, non, un Comète 120, un vrai de vrai Comète 120 comme celui qu'elle avait vu dans la vitrine de «Quidditch Paradise».
«Joyeux noël, Nymphadora», dirent ses parents. Là encore elle jugea inutile de leur dire qu'elle détestait son prénom et se saisit du balai tout en remerciant et en embrassant ses parents. Elle tenait son balai fortement serré contre sa poitrine et ne le quittait pas des yeux de peur qu'il ne disparaisse.
Soudain, elle se vit parfaitement avec dix ans de plus tenant la coupe de Quidditch de Poudlard, Capitaine et meilleure poursuiveuse de tous les temps. Elle avait un sourire idiot accroché aux lèvres tandis que tous les élèves de sa maison l'acclamaient, elle avait marqué plus de dix buts à elle toute seule et son équipe lui devait la victoire. Elle vit aussi clairement ses parents qui la regardaient fièrement, Sirius à leur côté qui disait à tout le monde qu'il était son oncle (enfin presque), James et Lily qui agitaient la main en souriant, Peter qui lui envoyait un paquet de chocogrenouilles, Harry qui s'amusait avec un vif d'or et Remus qui acceptait enfin de lui signer un autographe. Cela ramena directement la fillette à la réalité. Elle eut un sourire en pensant que le futur s'annonçait très bien.
Elle se tourna alors vers le dernier paquet, celui de Remus. Elle ouvrit délicatement le paquet et aperçut la couverture d'un livre. En fait, ce n'était pas vraiment un livre car c'était écrit «Journal intime» sur la couverture. Elle ouvrit le petit cahier à la première page. Remus avait écrit un petit mot:
«Joyeux noël, Nymphadora
Grâce à ce petit journal, tu pourras écrire tout ce qui te passe par la tête (et Merlin, je sais à quel point les Black ont des idées toutes plus saugrenues les unes que les autres). Je t'embrasse (et par la même occasion, je signe donc tu l'auras ton autographe).
Signé: Remus J.Lupin».
Nymphadora ne sut jamais si c'était le fait que Remus lui écrive qu'il l'embrasse ou bien le fait qu'elle est enfin obtenue son autographe (ou bien un peu des deux) mais à l'instant même où elle avait fini de lire le petit mot, ces cheveux avaient pris pour la première fois une intense couleur rose bonbon. Tout le monde se mit à rire tandis qu'elle rougissait à vue d'œil. Nymphadora se promit de garder cette jolie couleur rose même si sa mère n'allait pas être des plus enthousiastes. Avec ces cheveux roses, son journal et son balai, une nouvelle vie s'offrait à elle. Et tandis qu'elle embrassait Remus et le remerciait tout en piquant un fard, elle se dit que oui, vraiment, le futur s'annonçait très bien!
)Voilà, j'espère que ça vous a plu.
