Bonjour à tous ! :D
Ceci est ma première fic, une histoire que j'ai commencée il y a quelques temps déjà, et que j'ai replacé dans le contexte d'OUAT. AU, pas de magie, j'ai repris les mêmes persos , mais changé quelques peu leurs rôles, vous verrez. Rated T pour le moment, mais ça risque de changer. SwanQueen, of course :)
Enjoy, et n'hésitez pas à me faire partager vos réactions, chaque critique est bonne à prendre du moment qu'elle est constructive.
Tout appartient à ABC, Edward Kitsis et Adam Horowitz, hormis mon imagination. :)
PS : Mes titres de chapitre sont (et seront) des titres de chanson ! J'donne un bon point à celui qui trouve le nom de l'artiste ;)


Emma Swan ne préparait jamais ses affaires. En fait, elle ne préparait jamais rien. Jamais, à une exception près : le jour de la rentrée, si bien qu'elle passait parfois pour une bipolaire aux yeux de ses amis. La veille, elle choisissait avec minutie ses vêtements, le maquillage approprié ainsi que le parfum, faisant tous les essayages nécessaires, et posait le tout sur une chaise à côté de son lit. Elle rangeait aussi tous ses cahiers avec précaution dans son nouveau sac, ses nouveaux stylos fraîchement ouverts dans sa nouvelle trousse, et mettait un paquet de biscuit et un paquet de chewing-gum par-dessus le tout. Pour cette rentrée-ci, elle avait opté pour une chemise blanche, simple et neuve, un jean foncé, neuf lui aussi, ses habituelles bottes noires ainsi que son blouson fétiche en cuir rouge. Elle rentrerait ses boucles blondes dans un chignon pas trop serré, s'aspergerait quelques gouttes de parfum à la Mûre, un trait d'eye-liner, du mascara et un gloss transparent. Elle avait également mis dans son sac une barre de chocolat et un paquet de chewing-gum à la chlorophylle. C'était le seul jour de l'année où elle pensait à prendre quelque chose à manger, tout en sachant parfaitement qu'à la fin de la matinée, ce qu'elle avait pris ne serait pas avalé, Emma perdant l'habitude au cours de l'année à avoir quelque chose à grignoter dans son sac. Tout cet attirail attendait d'être enfilé depuis toute une nuit quand le réveil d'Emma se mit à sonner. Elle avait eu du mal à s'endormir, car elle était déjà toute excitée, tournant et retournant dans sa tête les évènements qui pourraient se produire ou pas dans cette journée. Une chose était sûre, ce qui allait se passer aujourd'hui, elle n'avait eu aucun moyen de le prévoir.

Elle se leva d'un bond, prit les vêtements choisis la veille qu'elle emmena dans la salle de bain. Sous la douche, elle rêvait encore à cette fabuleuse journée qu'était pour elle la rentrée, cette excitation et cette peur qui allaient de pair avec la nouveauté. Elle pensait à ses amis, aux profs, à son emploi du temps et ses cours. Elle se rendit compte qu'elle n'était pas la seule à avoir ce genre de pensée lorsque après s'être séché les cheveux, elle alluma la télévision sur la chaine des informations locales. Tout le monde ne parlait que de ça à Storybrooke. L'un des journalistes de la ville était en plein reportage avec le Coach de basket-ball du lycée, le visage rosi d'excitation. La famine en Afrique, les guerres civiles et les attentats à la bombe n'étaient rien comparés au jour sacré de la rentrée des classes, au bruit de la craie neuve sur le tableau noir immaculé, aux couloirs bondés et au carrelage frappé du pied des quelques milliers d'élèves du lycée Storybrooke. Emma trouva sur la table de la salle à manger un chocolat à la cannelle encore tiède, avec une petite note :

« Passe une bonne journée,
je t'aime, P. »

P. Un P pour Papa. Cela faisait désormais 6 ans qu'elle habitait chez Marco, et jamais il n'avait osé mettre le nom en entier, alors qu'il aurait très bien pu s'il avait voulu, car jamais elle ne s'était sentie aussi chez elle que dans cette maison. Elle avala son chocolat, prit son sac, ses clefs, ferma la porte et arriva près de l'arrêt de bus avant même de s'en rendre compte, le cœur battant. Il est là le problème avec les matins : les minutes défilent toujours trop vite. A peine a-t-on le temps de cligner des yeux que l'on est déjà en retard. Encore un battement de cils et il est midi.

...

Il était un peu plus de midi lorsque Regina Mills entra d'un pas vif, comme à son habitude, dans la cafétéria du lycée. Elle avait beau ne mesurer qu'1m65, elle effrayait la majeure partie du lycée par sa prestance et sa grande confiance en elle. Elle avait prévu de déjeuner avec Robin en ce jour de rentrée, elle était passée par la salle des profs en sortant de son cours mais ne l'avait pas vu, elle avait donc déduit qu'il ne l'avait pas attendu.

- Ah ! Voilà la plus belle, commenta David lorsqu'elle s'assit en face de lui et de son petit ami.
- Merci David, au moins un qui s'intéresse à moi, dit-elle en appuyant son regard chocolat en direction de Robin.
- Excuses-moi mon amour, j'avais complétement oublié que je devais t'attendre... répondit l'intéressé en posant ses yeux clairs sur elle, une moue d'excuse sur les lèvres.

Regina avait toujours été indépendante, voire solitaire, avant de rencontrer Robin. Elle aimait avoir un certain contrôle sur la situation, et avec lui, elle avait cru trouver son équilibre, elle s'était abandonnée à lui, sans pour autant renier ses principes, elle avait aimé cette la liberté, et avec lui, elle avait tout. Mais aujourd'hui, tout était différent.
Regina sentit une présence à ses côtés et vit que Jefferson, l'un des professeurs d'Anglais, s'était assis à côté d'elle.
- Alors ? Comment vous la sentez cette année ? Vous avez eu des élèves cools ?

La brune fit valser avec sa fourchette des petits-pois dans son assiette. Sa matinée de rentrée avait été comme toutes les autres. Elle avait fait inscrire aux secondes dont elle était la prof principale leur nom sur un petit bout de papier, leur avait donné des fiches à remplir, expliqué un peu le fonctionnement du lycée et enfin, elle avait vu avec eux les différents points du programme de littérature qu'ils verraient cette année. Tout était exactement comme l'année d'avant, et celle d'avant était elle aussi la même. Elle se complaisait habituellement dans la routine, celle du lycée, celle qu'elle avait instaurée dans son couple au fil des années, celle avec laquelle elle passait les journées, mais depuis quelques temps elle se sentait différente, elle avait eu le même cas de conscience qu'on tous les gens à son âge. Désormais le matin, elle prenait conscience de son âge, elle se regardait, explorait son corps sous tous les angles, plongeait dans ses yeux noisettes, touchait ses cheveux d'un noir de jais, les secouaient pour qu'ils frôlent doucement ses épaules et se répétait comme un disque rayé « J'ai 32 ans. » Elle avait l'impression de voguer à contre-courant, cherchant, les yeux dans le vague, un point de repère fixe auquel se raccrocher. Le tourbillon de la vie l'effleurait à peine, il ne l'emportait pas, c'était une brise légère qui lui caressait la joue, et parfois seulement, lui chatouillait le dos en la poussant vainement vers l'avant. Les mots de Robin la sortirent de sa torpeur.

- Et les tiens Regina ? Ils ont été sages ? Parce que s'ils t'embêtent je n'hésiterai pas à leur faire faire trois fois le tour du stade à cloche pied.
Regina lui sourit.
- Ne t'en fais pas, ce sont des crèmes, enfin pour l'instant, comme d'habitude.
- Pour changer de l'habituel bla-bla professoral hautement ennuyeux, commença David, une once de fierté dans la voix, je tiens à dire que je chaperonne le bal ce soir. Et que je compte ramener quelqu'un.
- Sérieusement ? demanda Robin. Attends... tu as vraiment quelqu'un ? Pour de vrai ?
- Ce n'est pas vraiment officiel, on se connait à peine pour dire la vérité, mais je lui ai demandé de venir avec moi, et elle a acceptée... en quelques sortes.
- J'aurais aimé que tu me la présente ! Ça me ferait presque regretter de ne pas pouvoir venir.
Regina arqua un sourcil et leva les yeux vers son petit ami.
- Tu te moques de moi ?
- J'ai tout un tas de formulaire à voir et à remplir avec M. Gold pour le voyage scolaire d'octobre.
- Ouais, bien sûr, chuchota-t-elle pour elle-même. Et moi je suis la reine d'Angleterre.
- Tu ferais une très bonne reine si tu veux mon avis, dit David dans son oreille avec un sourire pour détendre l'atmosphère.
- Je vais chercher de l'eau.

Elle prit la cruche violemment et parti en direction des fontaines à eau un peu plus loin. Depuis quelques temps, elle n'avait même plus besoin de regarder son petit-ami dans les yeux pour savoir qu'il lui mentait. Elle avait surpris plusieurs conversations téléphoniques qu'il avait eu avec son ex-femme, Marianne, et Regina était certaine que tous deux avaient repris leur relation là où ils l'avaient arrêté 6 ans plus tôt. Les yeux posés sans vraiment faire attention sur une blonde en train de remplir sa cruche, elle croisa un regard émeraude pénétrant, à peine plus d'une demi-seconde. La jeune fille qui l'a regardait avait sursauté quand ses yeux avaient croisés les siens, et s'était aussitôt retournée, gênée et était partie dans l'autre direction, une cruche d'eau pleine à la main, les joues rougissantes. Le regard qu'elle lui avait lancé l'avait totalement électrisée, et il avait sûrement du en être de même avec l'élève, vu sa réaction. Sans doute Regina l'avait-elle regardée un peu trop durement elle se contrôlait rarement quand de telles émotions l'assaillaient, et sans trop savoir pourquoi, elle s'en voulait d'avoir effrayée la jeune femme. Sans même réfléchir, ses pas l'emmenaient là où la blonde s'était assise, suivant le même chemin, jusqu'à ce que la voix de Robin la sorte une nouvelle fois de sa transe.
- Regina ? Où tu vas ? On a soif !
Cette dernière secoua la tête pour se ressaisir et reprendre le contrôle de sa personne.

Quelques tables plus loin, Emma Swan se retourna et sentit son cœur battre frénétiquement dans sa poitrine lorsque ses yeux se posèrent sur le dos qui appartenait au regard sombre et glacial qui venait de la fusiller.


Voilà voilà, si ça plaît, je posterai la suite assez rapidement (dans les 2/3 jours, ne me flagellez pas si je ne respecte pas ce délai, mais les vacances vont m'y aider).
Merci d'avance et à bientôt j'espère !
ADR