Bonjour bonjour ! (Ou plutôt bonsoir là...)
Ca fait un moment que j'avais pas posté dans ce fandom (qui a dit "tant mieux ?), alors je vais y remédier ! Ce petit one-shoot m'a été inspiré pendant un cours de Maths, où ma voisine de table (la même que pour "Pool Party") et moi-même nous ennuyons et cherchions à donner un rôle à quelques personnages de Fullmetal Alchemist. Nous observions les élèves de notre classe et on a décidé d'illustrer notre calvaire (auquel nous participons) quotidien. Nous nous sommes nous même incluses dans ce méli-mélo de personnages, c'est facile de deviner qui joue nos rôles xD
La disposition des élèves dans la classe est plutôt compliquée à décrire au long de la fic, aussi si il y a incompréhension, signalez-le moi !
Donc cette fiction est un UA, bien entendu, et tous les personnages ont autour de dix-sept ans, sauf King Bradley et Olivia. Certains personnages peuvent paraître OOC. De plus, ceux qui sont allergiques aux blagues très foireuses devraient éviter de lire ce qui suit.
Les personnages ne m'appartiennent bien sûr pas, seul le lieu est de mon cru, inspiré de mon propre lycée.
Voilà, je crois que je n'ai plus rien à expliquer, aussi, bonne lecture !
Ceci est une parodie, de nos chers camarades. Aussi pour protéger l'intégrité de nos camarades, nous les représentons sous les traits des personnages de Fullmetal Alchemist (animé, manga et film réunis). Et nous dans tout ça ? On vous rapporte ce que l'on supporte quotidiennement.
Warning : Toute ressemblance avec des personnages, lieux et situations ayant réellement existé est totalement voulue.
C'était un samedi matin tout à fait normal dans ce lycée pour le moins délabré. Le brouhaha habituel des élèves allant et venant dans l'établissement était réduit à un léger bruit de conversations qui venait du premier étage. Le samedi, seul un tiers des élèves avait classe, aussi c'était plus calme, et les jeunes ne s'attardaient pas dans les couloirs, pressés d'échapper à la corvée de cours avant de rentrer chez eux commencer leur week end.
Dans le bâtiment des sciences, plus particulièrement à proximité d'une salle affublée du numéro 15, une vingtaine d'élèves attendait, les uns debout à discuter avec animation, les autres appuyés contre un mur à écouter les autres parler ou à bailler outrageusement. L'un d'entre eux était assis sur le carrelage gris, adossé au mur de briques, somnolant tranquillement.
Les conversations ne s'arrêtaient pas, la plupart ayant pour sujet la difficulté à se lever pour aller au lycée ce matin là. Ils furent interrompus par la sonnerie agaçante qui annonçait le début des cours. Sonnerie que ne les empêcha pas de continuer à discuter, le professeur n'étant pas encore arrivé. Vers huit heures quarante, les plus turbulents s'agitèrent, disant que cinq minutes de plus et ils pouvaient s'en aller.
Malheureusement, l'arrivée d'une silhouette massive portant plusieurs livres réduit à néant tous leurs espoirs. Les élèves de 1ereS2 furent alors contraints d'entrer dans la salle froide.
L'un des élèves, un grand aux cheveux d'ébène, fut le premier à entrer et accompagna le professeur jusqu'à son bureau. Quand celui-ci s'assit et posa ses livres, il lui tendit un cahier rouge relié avec écrit « Lycée des 7 Flaques » (1) en gros sur la première de couverture.
« Bonjours M. Bradley ! Je vous amène le cahier de texte, Edward l'a encore oublié… » dit-il d'un ton enjoué
L'Edward en question était un petit blond au manteau rouge, les cheveux ramenés en arrière par une tresse serrée. Il se retourna à la mention de son nom et tira la langue au brun dans un geste plutôt puéril.
« Et Roy Mustang devrait la fermer au lieu de faire son fayot ! »
La réplique cinglante d'Edward eut le mérite de faire rire les élèves à proximité, et même à faire sourire le professeur. Roy se renfrogna et alla s'asseoir en silence, grommelant qu'il allait se venger de ce nabot à tresse.
Bradley se leva et attendit que le silence se fasse. Il considéra un instant les adolescents peu singuliers qui s'étalaient devant lui. Il remarqua plusieurs chaises vides et demanda s'il y avait des absents. Mauvaise idée, les élèves se mirent aussitôt à débattre des noms de ceux qui n'étaient pas là. Il décida alors de faire l'appel.
« Armstrong Alex ?
_ Présent m'sieur ! »
(…)
« Elric Alphonse ?
_ Ici professeur.
_ Elric Edward…
_ Suis là.
_ Oui, je n'avais même pas besoin de demander en fait. De même pour Envy.
_ Hey j'ai rien fait !
_ Suffisamment bruyant pour que je te remarques en tout cas. Bon… Fuery Kain ?
_ Oui m'sieur !
_ Havoc Jean ?
_ Ouais…
_ Heidrich Alfons ?
_ Moui… »
(…)
« Sloth ?
_…
_ Sloth n'est pas là ? Demanda Bradley en commençant à noter son nom sur la fiche des absents
_ Non m'sieur il dort ! Cria Envy
_ Naturellement… »
L'appel fut finit quelques instants plus tard. Sept élèves n'étaient pas là : Ranfan, Heymans Breda, Vato Falman, Pride, Greed, Riza Hawkeye et Denny Bloch, la faute à une épidémie de gastro entérite. Bradley ferma le carnet d'absences et se leva. Il saisit une craie blanche et commença à écrire un numéro d'exercice, annonçant qu'il était à faire immédiatement.
Pendant ce temps, au second rang, un brun à lunettes tapota le dos de Roy, qui se tourna vers lui discrètement.
« Qu'est-ce qu'il y a Maes ?
_ J'en ai entendu une bonne hier soir, tu veux l'entendre ?
_ Dis toujours.
_ Tu connais la blague de l'homme sans pouce ?
_ Hein ? Non…
_ Elle est comme ça ! »
En disant ses mots, il leva son poing, le pouce caché à l'intérieur, le tout agrémenté d'un grand sourire idiot (*). Roy le regarda avec des yeux ronds comme des soucoupes, et se mit à rire doucement, haletant qu'être avec Gracia ne lui réussissait pas des masses quand même.
Au quatrième rang, Envy, qui avait encore oublié sa calculatrice, se tourna avec espoir vers Maes, espérant lui piquer la sienne. Constatant qu'il se bidonnait comme une baleine avec son meilleur ami, il soupira et se résigna à demander à Kain, qui lui passa de bonne grâce.
Il essaya de taper le calcul de la dérivée de la fonction f(x) pendant cinq bonnes minutes, et, tombant toujours sur un résultat négatif, il s'énerva et donna un coup dans la calculatrice qui n'en demandait pas tant. Envy n'avait jamais réussi à contenir ses coups, aussi l'appareil de calcul était inutilisable. Il râla que la technologie c'était vraiment pourri et la balança sur le bureau de Kain qui s'en saisit presque immédiatement. Il remarqua que l'appareil était en bien mauvais état et piqua une crise, les larmes aux yeux.
« NOOOOOOOON ! MA TI-82 PRO STAT ! (*) cria-t-il
_ Mais enfin Envy comment as-tu pu briser un bijou de technologie pareil ! s'offusqua Maes
_ Tu parles, même pas fichu de donner un résultat correct ton bout de plastoc, achètes-t'en une mieux ! se justifia Envy
_ Mais ça coûte plus de 150 euros ! » se lamenta Kain
De l'autre côté de la classe, Scieszka, concentrée sur une feuille noire d'encre mais ne contenant aucun chiffre, leva la tête quand elle entendit le cri de désespoir causé par la destruction de la calculatrice. Le stress monta en elle. Elle écarta la feuille sur laquelle elle rédigeait sa fiction depuis le début de l'heure pour trouver la feuille presque blanche où elle avait noté le numéro de l'exercice. Elle farfouilla dans son sac, mais ne trouva pas son bonheur. Elle se tourna alors vers son voisin, qui se tenait le ventre en râlant.
« Dis Lin, il faut une calculette pour la fonction ? Parce que j'en ai pas et…
_ M'en fout de ta fonction, j'ai faim. » l'interrompit le dit Lin, un gargouillement s'élevant de son estomac pour appuyer ses dires (*)
Edward, derrière eux, avait sortit un petit sachet contenant deux BN. Il les agita sous le nez de Lin qui avait l'air de voir de l'or en barre. Alors qu'il était prêt à se jeter sur le gâteau au chocolat qui le sauverait du fléau de la faim, Edward en enfourna un et s'appliqua à le mastiquer avec un sourire goguenard sur le visage. Lin râla et supplia Edward de lui donner le deuxième.
« Edward… appela le professeur
_ Oui ?
_ Apportes moi ce que tu as dans la main. »
Edward alla alors donner le gâteau au prof, qui l'observa un instant avant de le manger, sous les yeux désespérés de Lin. (*)
Edward retourna s'asseoir en rigolant. Adossé négligemment contre le mur, il observa son voisin de derrière. Alfons était concentré sur son exercice, il leva néanmoins les yeux quand il sentit sur lui le regard d'Edward. Il piqua alors un fard et baissa aussitôt les yeux. Edward sourit et commença à lui taper la discute, profitant que la furie qui servait de voisine de table au sosie de son frère ne soit pas là pour le rappeler à l'ordre. Alfons ne répondit pas, se contentant de tripoter son stylo d'un air nerveux.
« T'es pas causant hein ? Dit Edward
_ …
_ J'vais pas t'manger Alfons ! Tiens, j'vais même te raconter une blague !
_ … Ok…
_ C'est x² qui se ballade en forêt, il en ressort et il n'est plus que x, pourquoi ?
_ Euh… Je… J'en sais rien…
_ Bah il s'est pris une racine ! Annonça Edward en riant aux éclats
_ …
_ Ben, ça te fais pas rire ?
_ J'ai pas compris. » (*)
Edward le regarda avec des yeux gros comme des soucoupes, impressionné par Alfons qui trouvait sa feuille tout à coup très intéressante. La tête qu'il avait à ce moment là déclencha l'hilarité chez Edward, qui se tenait les côtes tellement il riait. Envy, entendant les rires d'Edward, tellement celui-ci était peu discret, se tourna vers lui et le regarda d'un air dédaigneux.
« Tu vas arrêter de te marrer comme un con le nabot ?
_ QUI TU TRAITES DE NAIN QUI DOIT ESCALADER SA CHAISE POUR S'ASSEOIR ?
_ TOI !
_ Espèce de… »
Edward ne finit pas sa phrase, une clé à molette atterrissant en plein sur son crâne. Envy jeta un œil au premier rang : Winry s'était retournée, l'air énervé et avait déjà une seconde clé en main, visant le jeune homme aux cheveux verts qui se fit aussi petit qu'Edward.
« Vous pouvez pas vous engueuler en silence qu'on puisse bosser ! Cria-t-elle
_ Oh la ferme la mégère. »
La personne qui avait dit ça, connaissant le risque de se prendre un outil dans la figure, n'était autre que Lust, assise au dernier rang, occupée à se limer les ongles, pendant qu'Havoc, à côté d'elle, l'air complètement ailleurs, l'écoutait débiter des futilités propres aux filles. Winry se leva et ajusta sa visée, prête à lancer sa clé de huit quand une petite main la fit rasseoir. Le châtain qui lui servait de voisin, et qui n'était autre qu'Alphonse, lui demandait confirmation quant à son résultat de calcul, sauvant sans le savoir la manucure de la brunette.
Bradley, assistant à tout ce cirque depuis presque une heure, sentit la moutarde lui monter au nez. Il pointa alors un gros élève du premier rang à gauche.
« Gluttony ! Alors tu as la réponse à la question 1 ?
_ Euh…
_ Ben alors ? J'attends !
_ J'ai pas compris l'excherchiche… » (*) dit Gluttony, un doigt dans la bouche
Bradley se passa une main sur le visage et ne releva pas, trop habitué à la bêtise de Gluttony, se demandant comment il avait fait pour passer en S. Il porta son attention sur le rang suivant.
« Scar ! Tu dois bien savoir quelle est la dérivée de cette fonction non ?
_ M'en fiche.
_ Bon alors ta prochaine note se réduira au vecteur nul… (*)
_ Peu m'importe, mon peuple aussi a été réduit eu vecteur nul.
_ Allons allons camarade ! Il ne faut pas déprimer ainsi, admire plutôt la beauté de mes muscles d'acier pour oublier cette tragédie ! Dit son voisin, Alex
_ Pas bouger Alex ! Comment tu veux que je fasse un dessin correct si tu bouges tout le temps ! » Hurla leur voisine de derrière, Maria
Celle-ci dessinait depuis le début de l'heure, à l'image de Scieszka qui scribouillait une rangée plus loin. Au troisième rang, Envy lançait toujours des piques à Edward, qui répliquait avec autant d'entrain que s'il se disputait avec le fayot du premier rang qui lui était occupé à tester la capacité d'affichage de l'écran de sa calculatrice. Le brouhaha qui régnait dans la pièce était insupportable, Bradley se massait les tempes d'un air énervé. Il allait prendre la parole pour ramener le silence quand trois coups secs se firent entendre à la porte. Il cria presque d'entrer et une femme plutôt grande, aux cheveux longs et blonds cachant un de ses yeux, et l'air sévère. Quand elle fit son entrée, le silence se fit instantanément, les élèves se tournant vers elle.
« DEBOUT ! Hurla-t-elle
_ Bonjour Olivia. Dit poliment Bradley
_ Bonjour Mme la CPE. Renchérit Roy
_ Oui c'est ça. Epargnez-moi vos politesses. Monsieur Bradley, puis-je savoir ce que signifie ce vacarme que j'entends depuis mon bureau ?
_ C'est à cause d'Edward et Envy madame ! Dit brusquement Roy, saisissant sa chance de se venger d'Edward
_ Ah ? Si vous continuez, je prendrais des mesures ! Les sanctions vont tomber, je vous ai déjà dans le collimateur monsieur Elric !
_ C'est Envy qui…
_ Je ne vous ai pas autorisé à parler ! Maintenant asseyez-vous tous et faites le silence sinon je colle tout le monde, même les petits rapporteurs… » ajouta-t-elle en regardant Roy d'un air hautain
Roy se fit tout petit face à la CPE et à l'humiliation cuisante qu'elle lui faisait subir, il s'imaginait le sourire narquois du nabot derrière. Mme Armstrong sortit de la salle et le professeur commanda aux élèves de se rasseoir. Il soupira, ils avaient beau être peu nombreux, ils étaient bruyants, et leur faire cours était franchement éreintant. La cloche sonna, annonçant la fin de la première heure, et déclenchant un nouveau brouhaha alors que les élèves se levaient pour prendre leur pause.
« Asseyez-vous !
_ Mais m'sieur, et la pause ? » Demanda Lin, espérant pouvoir trouver à manger
Pour toute réponse, Bradley se saisit d'une grand règle en bois pour tableau. Il la fit tourner autour de son axe et elle s'arrêta enfin, à la verticale.
« Vertical. Pas de pause. » (2)
Dans un soupir général, les dix-sept adolescents se rassirent, grommelant que c'était toujours la même chose et que y'en a avait marre de pas avoir de pause.
Bradley sentit que c'était la goutte qui faisait déborder le vase. Les mains sur les hanches, il annonça la sentence fatidique : « Sortez une feuille, puisque vous êtes pas capables d'être calmes, je vais noter cet exercice ! ».
Nouveau soupir général, mêlé à des grognements de protestation. Mais les élèves se résignèrent et le silence put enfin régner en seul maître dans la salle de classe. Edward, n'ayant pas appris ses formules de dérivation, ne savait bien sûr pas comment se dépatouiller de cet exercice foireux. Profitant de l'absence de sa voisine, il se décala sur la chaise d'à côté et jeta un œil à la copie d'Envy.
Celui-ci ne manqua pas de remarquer l'intérêt soudain du blond pour sa feuille. Il se dit qu'Edward était bien idiot, qu'il aurait dû essayer de copier sur Alfons, bien plus doué que lui en maths. Pour punir le nabot de sa bêtise, Envy se mit à écrire n'importe quoi sur sa feuille. Ainsi, Edward recopia bêtement : « La dérivée de la fonction f(x) n'existe pas, puisque f(x) a un bon coup de rame, elle ne dérive pas. ».
Envy se retenait à grand peine de rire. Edward, à moitié assis sur sa chaise, le cou tendu vers la copie du vert attira l'attention de Roy quand celui-ci se retourna pour jeter un œil à la pendule accrochée au fond de la salle. Il remarqua qu'Edward copiait sur Envy, aussi il ne se fit pas prier.
« Monsieur ! Y'a Edward et Envy qui trichent !
_ Ta gueule sale rapporteur ! répliquèrent les deux en cœur
_ SILENCE ! » cria le professeur
Les trois reportèrent leur attention sur leurs copies, n'ayant pas très envie de s'attirer les foudres du prof qui avait plutôt l'air énervé. Au bout d'un moment, on n'entendit plus que le bruit des plumes grattant le papier. Bradley s'assit et quand il se dit qu'il était enfin au calme, un grand bruit de chaise se fit entendre au premier rang à droite. Il leva les yeux et vit un spectacle pour le moins singulier.
Alphonse, d'ordinaire si calme, si sautait sur place en tenant sa copie, et il s'écria, sautant toujours : « J'ai réussi ! J'ai réussi !! Monsieur, monsieur, on peut avoir un autre exercice s'il vous plait ?! »
S'en suivit un déluge de boulettes en papier, de gommes et de clé à molette en direction du pauvre Alphonse.
(1) : Le cahier de textes existe vraiment, le nom du lycée est une parodie du nom de mon lycée.
(2) : Notre prof fait vraiment ça, mais quand il est sympa, et c'est "vertical : pause". Ce qui arrive pas souvent.
(*) : Tous les évènements et répliques marqués d'une étoile ont vraiment eu lieu, et pas forcément en cours de Maths.
