Hey ! Salut ! Ça faisait un moment, hein ?! C'est parce qu'en ce moment je me concentre sur mon roman original. Mais voilà, j'ai été contaminé par un virus ! Le virus Touken Ranbu qui me rend complètement dingue ! XD Et donc, j'ai commencée à écrire dessus… Donc, j'espère que vous apprécierez !
AVIS A TOUS LES LECTEURS : LISEZ LA NOTE DESCRIPTIVE, SVP. C'EST IMPORTANT !
Note : Ma Fanfic se concentre sur le Saniwa et les évènements avant les animes Touken Ranbu. D'ailleurs, je m'en suis inspirée énormément, et beaucoup de références seront faîtes à Katsugeki. Donc, si vous n'avez pas regardé, vous risquez de ne pas comprendre. Disons que ma fic est une préquelle qui explique les raisons de la guerre avec les Forces Rétrogrades, et le déploiement des Saniwa pour protéger l'histoire. Elle se passe au Gouvernement du Temps, que j'ai aussi décidée d'appeler Citadelle du Temps (ou château), et qui inclut le Gouvernement/Palais Impérial à l'intérieur. D'ailleurs, cette fiction est vraiment un moyen de comprendre comment on en est arrivé là aujourd'hui (la guerre, les voyages temporels, Touken Danshi… etc.)
L'histoire se concentrant sur le Saniwa, je me suis inspirée de celui de Katsugeki. Un jeune garçon, désolée pour ceux qui ont toujours vue une fille à la place, mais clairement ça ne m'a jamais traversée l'esprit qu'il pouvait en s'agir d'une. J'étais tellement heureuse quand Katsugeki nous as mis un mec, que j'ai sauté de joie. (Le fait que le Saniwa soit beaucoup représenté en femme étant dû au nombre impressionnant de joueEUSES inscrit sur le jeu.) Il n'est jamais nommé toutefois. Pourquoi ? Parce que je n'arrivais pas à lui trouver un nom super cool qui collerait avec son adorable visage de bishonen angélique ! XD
Je me ferais un plaisirs d'expliquer certains des termes japonais que j'utilise, en fin de chapitre. Si toutefois, il existe quelque chose dont je n'ai pas parlée et que vous ne comprenez pas, dîtes le moi en commentaire.
Legend: Italics - Thoughts
Texte du Milieu - Rêves/Visions
« Italics » - Flashbacks
Voilà, si vous avez encore d'autres questions en tout genre, posez-les dans les commentaires ! Bonne Lecture ! :)
Disclaimers : Touken Ranbu est la propriété de DMM et Nitroplus. Hanamaru et Katsugeki celle de Doga Kobo et Ufotable respectivement. Rien ne m'appartient si ce n'est les autres Saniwa et membre du Gouvernement du Temps nommé dans la fiction.
La lueur autour de lui s'évapora tandis que ses pieds atteignaient le sol froid en pierre. Il ouvrit les yeux lentement, encore légèrement étourdit par le voyage qu'il venait de faire. Relevant la tête, il observa les contours du sanctuaire, comme pour s'assurer qu'il était de retour au bon endroit. Finalement rassuré, il soupira de lassitude. Il ne l'avait toujours pas trouvé. Peut-être même était-elle perdue pour de bon. Quelque chose attira son attention, et il sourit doucement à la vue de la créature qui se secouer à ses pieds.
« Merci pour ton aide, Konnosuke. »
« Ce n'est rien. Je suis désolé que nous n'ayons rien trouvé cette fois encore Saniwa-sama… »
« Nous y arriverons bien un jour, ne t'inquiètes pas. »
Le petit kitsune laissa mollement retomber ses oreilles sur sa tête, un air terriblement triste survolant ses yeux. Riant légèrement, le Sage s'accroupit et tendit les bras vers le renard qui y sauta sans attendre. Il lui caressa la tête comme pour le réconforter, et entreprit de redescendre vers le château. Quittant l'obscurité du sanctuaire, il ferma les paupières à l'approche de la lumière éclatante du soleil et s'arrêta une minute près de l'escalier pour savourer sa chaleur. Retrouver le présent n'était pas pour lui déplaire, il avait beau en avoir l'habitude, il n'appréciait pas de se retrouver au centre des batailles et des guerres sanglantes du passé. Particulièrement celle qu'il venait de quitter. La Bataille de Sekigahara était l'une des plus terribles auxquelles il est dû assister. Non pas en tant que soldat de l'une des deux armées qui s'affrontaient, mais en tant qu'observateur. Un simple Sage venu récolter des informations sur le passé ou bien pour retrouver des épées qui possédaient une volonté propre. Des futurs Touken Danshi… Bien que, sa récente petite escapade n'eut rien eu avoir avec l'une de ces deux missions.
« Saniwa-sama, Asahi-sama est là. »
« Hmmm ? »
Il ouvrit les yeux et laissa son regard glisser au bas des marches, là où, dans un hakama bleu et noir resplendissant, l'attendait un jeune homme aux cheveux mi-longs bleu-nuit. Il laissa un large sourire fendre ses lèvres et se mit à descendre rapidement le long escalier qui les séparait. Une fois arrivé, il relâcha le renard qui s'assit calmement aux pieds du Saniwa, n'offrant pas même un regard à l'autre personne. Contrairement à lui, qui par sa petite taille, ressemblait fortement un enfant d'à peine quatorze ans, Asahi était tout ce qu'il y avait de plus adulte, si ce n'est qu'il faisait preuve d'un manque évident de maturité. Remarquant le regard fuyant du kitsune, les yeux gris du jeune homme se plissèrent légèrement et il se mit à grogner.
« C'est irrespectueux de ne pas me saluer, Konnosuke ! » lança-t-il, clairement irrité.
« Je ne salue pas les voleurs ! » répondit le petit animal en relevant le museau de manière contrarié
« Hein ? »
« Qu'est-ce que c'est que cette histoire, encore ? » demanda calmement le Saniwa, semblant habitué à ce genre de joutes entres les deux.
« Asahi-sama s'est permis de venir dans les quartiers des kitsune pour dérober notre délicieux tofu frit ! »
« De quoi ?! » lança le jeune homme, ahuri.
« Asahi ! » s'écria le Sage en s'accroupissant pour passer sa main dans le pelage roux du renard.
« Mais ne me réprimande pas, je n'ai rien fait ! »
« Et menteur en plus de cela ! » siffla le kitsune en se tournant pour pointer une patte accusatrice vers le soi-disant coupable.
« Saleté d'animal en peluche ! Me traiter de menteur, moi un Saniwa ! »
Il allait se jeter sur la pauvre créature quand une main le retient par le col, l'étranglant au passage tandis que le renard allait se réfugier dans les jambes de son sauveur.
« Ça suffit, j'en ai assez entendu. » dit le Sage en pinçant ses lèvres. « Konnosuke, je ferais en sorte qu'une assiette pleine vous soit déposé, à toi et aux autres, ce soir. Quant à toi, Asahi, que tu sois le coupable ou non, t'en prendre à lui n'arrangera pas les choses. »
Ceci dit, il relâcha la prise qu'il exerçait sur le second Saniwa, et pendant que ce dernier reprenait son souffle, fit signe au renard de déguerpir au plus vite. Le Sage n'attendit pas plus longtemps et se mit à marcher sur le chemin de pierre menant au château du Gouvernement du Temps. Asahi, la mine encore contrariée, le rattrapa rapidement et préféra changer de sujet de conversation tandis qu'ils atteignaient l'engawa.
« Alors, je peux savoir où tu es allé ? » demanda-t-il, un sourire en coin.
« Sekigahara, Sengoku. » répondit le Sage à demi-mot, voulant manifestement déjà mettre fin à cette discussion.
« Tu cherchais quelque chose de précis, peut-être ? » relança toutefois Asahi, décidé à faire cracher le morceau à son ami.
« Pourquoi tu sembles si agacé, d'un coup ? »
Le Saniwa s'arrêta de marcher en plein milieu de l'allée, se tourna sur sa gauche et pencha la tête sur le côté tout en plongeant son regard dans celui du jeune homme. Ce dernier soupira avant de tendre sa main vers la joue du garçon, la caressant distraitement tandis qu'il ouvrait la bouche pour lui répondre.
« Parce que c'est une époque dangereuse, et que je n'ai pas l'impression que tu as conscience des risques que tu prends. Sans parler du fait que tu restes généralement jusqu'à ce que la pression temporelle t'oblige à rentrer, ce qui est d'autant plus imprudent. »
Le Sage se libéra du geste affectueux du second Saniwa d'une tape rageuse de la main, et se remit en marche, profondément irrité. Il s'arrêta en face d'une large porte en bois, en ouvrit les battants d'un coup et s'engouffra dans le couloir précipitamment.
« Je n'ai pas conscience des risques que je prends ?! Qu'est que c'est censé vouloir dire ?! De nous deux, Asahi, je suis bien le plus raisonnable et le plus sérieux. Alors, ne viens pas me faire la morale comme si je n'étais qu'un enfant ! »
« Ce n'était pas mon attention ! Mais, bon sang, attends ! »
Asahi, courant à la suite du jeune Sage, agrippa sa manche de kimono et tira un grand coup sec dessus pour le faire se retourner vers lui. Son visage déformé par la colère, le peina grandement. Il soupira une nouvelle fois, puis observa les alentours à la recherche d'oreilles indiscrètes. Le grand corridor blanc dans lequel ils se trouvaient était emplit de part et d'autre des murs de répliques de célèbres Tantou, Uchigatana, Naginata et autres Katana en tout genre, précieusement enfermés dans des coffrets vitrés. Asahi laissa un instant son regard s'attarder sur une réplique presque parfaite de Jiganemaru, une des épées de la famille royale du Royaume de Ryûkyû, datant du quinzième siècle, avant de se retourner vers son ami.
« Je suis inquiet pour toi. Je tiens à toi, et je ne veux surtout pas qu'il t'arrive quelque chose. Tu comprends ? »
Le Sage inspira profondément puis expira doucement, la colère quittant définitivement les traits fins de son visage. Il lui offrit un sourire un peu conscrit, se rendant compte de la réaction exagéré dont il avait preuve face aux paroles du jeune homme.
« Je sais. C'est juste que… je n'ai pas besoin de protection. Je suis largement capable de faire face aux situations difficiles qui se présenteront à moi dans l'avenir. »
« En tant que l'un des Saniwa les plus puissants du Gouvernement, si ce n'est le plus puissant d'entre tous, je n'en doute absolument pas. » répliqua Asahi en riant. « Je veux simplement savoir que tu vas bien. »
« Ce n'est… Je ne suis pas… »
Le Saniwa se mit à rougir, et incapable de cacher son embarras, reprit sa marche vers sa destination, le pas rapide. Le jeune homme ne put s'empêcher de rire face à cela, et tout en se tenant à bonne distance, continua de taquiner son ami tout le long du chemin.
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Le réfectoire se remplissait petit à petit, Saniwa, membres du Conseil ou simples Administrateurs du Gouvernement du Temps, tous se réunissaient dans la même salle pour l'heure du déjeuner. Et même si parmi tout ce monde, il était impossible de dire qui était qui, cela relevait de l'évidence que des groupes se formaient. Nul ne se retrouvait là où il n'avait pas sa place. Ils avaient beau faire partie du même camp, combattre le même ennemi, cela ne voulait pas pour autant dire qu'ils s'entendaient les uns avec les autres. Le Sage laissa son regard parcourir la pièce avec un certain intérêt. Les Saniwa détestaient les Administrateurs parce qu'ils n'avaient aucune idée de ce que c'était d'être un humain aux pouvoirs divins, ni même ce que représentait un Touken Danshi, tandis que les Administrateurs détestaient les Saniwa parce qu'ils n'en faisaient qu'à leur tête. Quant au Conseil, constitué de Saniwa vétéran, d'Administrateurs doyens et de membres du Palais Impérial, cela relevait du miracle qu'ils arrivent à se mettre tous d'accord pour imposer les lois et faire respecter les règles.
« Dis-moi que tu l'as trouvé !? »
Il sursauta, laissant tomber ses baguettes dans son bol de ramen. Relevant la tête, son humeur s'adoucit au contact de la jeune femme aux cheveux améthyste qui lui faisait face. Elle l'observait de ses yeux couleur aubépine remplit d'espoir, sa poitrine se soulevant rapidement au rythme de sa respiration haletante, probablement étouffée sous son kimono rose framboise trop serré. Les mains aplaties sur la table, de chaque côté de son plateau repas, elle attendait une réponse qu'il se refuser à lui donner, de peur de la voir s'engouffrer à nouveau dans le désespoir.
« Mais bonjour à toi aussi, Katsumi. Allons bon, tu déjeunes avec nous aujourd'hui ? »
Il se tourna d'un coup vers le jeune homme qui avait lancé cette réplique, abasourdi. Asahi se contenta de hausser les épaules, et recommença à manger sans se préoccuper du fait que la jeune femme en face d'eux bouillonnait de rage. Le Sage secoua la tête tout en souriant et se contenta de lever une main pour signifier à leur invitée de s'asseoir.
« Ce n'est pas à toi que je m'adressais, Asahi ! » lança-t-elle en séparant ses baguettes d'un geste vif pour les planter sans ménagement dans son riz.
« Ça, je l'avais bien compris. Apparemment, tu as grandi sans qu'on t'apprenne les bonnes manières dans ton temple bouddhiste à Hôryû-ji ! »
« Asahi ! » s'écria le Saniwa, toutefois sans grande conviction, la relation entre ces deux-là étant aussi joyeuse que celle que le jeune homme entretenait avec Konnosuke.
« Espèce de… ! » Katsumi ferma les yeux avec force, tentant vainement de faire disparaître toute trace de colère. Prenant une grande bouffée d'air, elle finit par rouvrir les yeux, une sorte de sourire crispé sur le visage. « Peu importe… Alors ? » reprit-elle en se tournant vers le Sage.
Il soupira, se contentant de bouger sa tête de droite à gauche pour répondre à la négative. Elle afficha pendant un court instant un voile de tristesse évident avant de se reprendre et de sourire d'un air entendu. Il se mordit la lèvre, semblant détester être celui qui est dut lui apporter une telle mauvaise nouvelle.
« Je comprends. Tu as fait de ton mieux, et je te remercie pour le temps perdu que tu y as consacré. »
« Katsumi-san… » Le Sage reposa ses baguettes sur leur support avant de tendre ses mains vers la jeune femme dans l'espoir qu'elle les attrape. « Je n'abandonne pas pour autant. Je continuerais de chercher, tu ne dois pas t'inquiéter. »
« Tu… Merci. Merci infiniment ! » répondit-elle en s'agrippant fortement à ses mains, le visage rayonnant de bonheur.
Asahi observa leurs échanges, l'œil hagard. Il finit par attraper le poignet droit du Sage, et tira violemment dessus pour rompre le contact entre les deux. Le Saniwa posa un regard étonné sur la main du jeune homme qui tenait encore fermement son poignet, sous la table, tremblant presque de fureur.
« Asahi ? »
« Je peux savoir ce qui te prends, imbécile !? » lança la jeune femme, de nouveau agacée par le comportement de son collègue.
« Et toi ? C'est quoi cette histoire ?! Tu l'envoies faire tes commissions, maintenant ? » s'énerva-t-il, puis, se tournant vers le Sage, il s'écria : « C'est pour ça que tu t'es rendu là-bas ?! Pour elle ? Tu l'envoies en zone de guerre uniquement parce que tu es incapable de faire les choses par toi-même, Katsumi ! »
« Je ne te permets pas, sale… »
Katsumi s'arrêta soudainement de parler en sentant une main se poser sur son épaule pour tenter de la calmer. Elle se retourna lentement et se releva de son siège d'un coup quand elle aperçut la petite fille aux cheveux blancs et aux yeux noir-charbon, qui se tenait devant elle. Ayant l'air d'avoir à peine une dizaine d'années, elle portait un long kimono, tout aussi blanc que sa chevelure, les manches commençant à partir de ses coudes pour se terminer bien après ses mains, sa taille enserrer dans un obi rouge-sang.
« Ka… Kagura-sama ! »
« Oï, on vous entend depuis l'autre bout de la salle, c'est pas bientôt fini vos gamineries puériles.»
« Seimei-san. »
Le Sage baissa les yeux sous la table en sentant la poigne sur son bras, doucement se défaire. Asahi soupira, et se remit à manger tranquillement, accueillant l'homme aux longs cheveux corbeau et aux yeux pourpres d'un hochement de tête entendu. Les deux nouveaux arrivants s'installèrent à la table à leurs tours, et le repas reprit dans un silence de plomb.
Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que le grand ténébreux se remit à parler, d'une voix rauque qui n'admettrait aucun rejet.
« Alors, de quoi est-ce qu'il s'agit ? »
« Rien, si ce n'est qu'un certain Saniwa à décider prendre les autres pour ses esclaves ! » siffla Asahi, en regardant de travers la jeune femme qui lui faisait face.
« Toi ! » répliqua-t-elle en frappant sur la table, elle se radoucit toutefois lorsque Kagura posa ses doigts sur son bras en fronçant les sourcils.
« Asahi, ça suffit ! » intervint le Sage en échangeant un consentement silencieux avec l'homme habillé d'un simple haori jaune nue sur son hakama.
« Hé, gamin ! Je ne pense pas que tu sois plus au courant de l'histoire que moi, alors ferme-là et écoutons les principaux intéressés. Compris ? »
« Ou…Oui, Seimei-sama. » répondit Asahi en lançant un regard lourd de reproche à la jeune femme au kimono framboise.
Katsumi se contenta de regarder ailleurs, un air de mépris plaqué sur le visage. Le Sage soupira, déjà épuiser, avant de se mettre parler.
« Katsumi-san tente de retrouver un regalia bien particulier. D'après ses recherches, il aurait été perdu pendant la période Sengoku, durant une des guerres qui se déroula à cette époque. Toutefois, elle n'a pas pu trouver plus d'information, et étant celui qui connaît cette ère mieux que quiconque, elle m'a demandée si je pouvais l'aider. »
« Et donc, de te mettre inutilement en danger ! »
« Par pitié, Asahi… »
« Tu sais, à le couvé de cette façon, tu pourrais bien finir par le perdre. »
« Kagura-sama ? »
La jeune fille préféra fermer les yeux tout en savourant son curry, ignorant simplement la question muette qui était en train de se former dans l'esprit de ceux attablés autour d'elle. Le Sage rit légèrement, appréciant le calme et la discrétion dont faisait constamment preuve la petite Saniwa, ses réparties étant toujours aussi énigmatiques que rares. Si Asahi et Katsumi avaient tous deux le sang chaud, le respect se caractérisant toutefois un peu plus chez l'une plutôt que chez l'autre, et que Seimei était du genre à être aussi dévastateur qu'un dieu du tonnerre en colère que ce soit dans sa manière d'agir tout autant que dans celle de parler, il voyait en Kagura la seconde partie de lui-même. Ils avaient une approche semblable, mais avec une différence nette, celle qu'il avait de s'ouvrir aux autres quand la jeune fille s'en voyait incapable.
« Ce qu'elle veut dire, c'est que je n'ai pas besoin que tu veilles constamment sur moi. C'était mon choix que d'aider Katsumi et tu n'as pas à décider si cela est bien ou mal. »
« Je cherchais juste à… »
« Je sais… Je sais. »
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Il se laissa retomber sur son futon, complètement épuisé. Entre les disputes avec Asahi et les voyages temporels qui, il fallait le dire, le vidait d'une grande partie de son énergie spirituelle, il n'arrivait plus à suivre. Il ne lui restait d'ailleurs plus beaucoup de temps. L'Armée de la Force Rétrograde commençait lentement, mais sûrement à remonter dans le passé pour tenter de changer l'Histoire, et il devrait bientôt se rendre dans sa citadelle comme de nombreux autre Saniwa, afin de créer et gérer son armada de Touken Danshi chargés de protéger le flux temporel. Il sentit ses yeux se fermer sous la fatigue quand le bruit d'une porte coulissante s'ouvrant le fit se relever précipitamment.
Il se dirigea vers la pièce centrale faisant face à sa chambre et hoqueta de stupeur à la vue de la personne devant lui.
« Heika… »
La personne ainsi nommée se retourna au son de la voix du Sage et laissa un sourire rayonnant ornait ses lèvres. Vêtu d'un grand kimono impérial turquoise et or, il s'approcha rapidement du Saniwa pour sceller ses mains aux siennes.
« J'ai eu tant de mal à quitter le Conseil, j'ai pensé que je n'arriverais pas à vous voir avant ce soir. » dit-il finalement, en continuant de sourire gaiement.
Le Sage lui sourit en retour, refermant la prise sur ses mains, et laissa son regard divaguer vers la boite rectangulaire qui reposait sur la table basse. L'Empereur se retourna à ce geste, et tout en continuant de tenir sa main, guida le Saniwa jusqu'à cette dernière, s'y asseyant en face.
« Je tenais absolument à vous offrir quelque chose avant votre départ. Pour vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi. »
« C'était inutile, vraiment. » répliqua le Sage en plongeant son regard doré dans celui, bleu-ciel de son interlocuteur. Il défit lentement les attaches et ouvrit le coffret avec une certaine impatience. Il s'arrêta à mi-chemin lorsqu'il reconnut presque immédiatement l'objet, se retournant violemment vers l'Empereur comme pour avoir confirmation que ce qu'il voyait n'était pas qu'une vulgaire copie.
« Je sais à quel point vous chérissez cette épée. Et bien que brisée, elle vous est précieuse. Je suis persuadé qu'une fois réparée, elle sera votre allié le plus loyale et vous aimera infiniment pour votre gentillesse et la bonté de votre cœur. »
Le Saniwa laissa courir ses doigts avec précaution sur la fine lame. Si précieux, si unique. Difficile à manier, mais si magnifique et si puissant. Un Katana comme on n'en rencontre peu. Par les dieux, comment cet homme avait-il pu en prendre si peu soin… ?
« Kashuu Kiyomitsu… Heika… Comment vous remerciez ? » s'empressa-t-il de demander en se tournant vers le jeune roi.
Ce dernier se mit rire. Il observa, par la fenêtre, le Palais Impérial se dessiner derrière le bâtiment du Gouvernement du Temps, et grimaça intérieurement à l'idée de devoir y retourner rapidement. Puis, se rappelant la présence du Sage, il dit :
« C'est moi qui veux vous remerciez par ce présent. Alors que nous cachons tous une part de nous-mêmes, vous avez découvert mon secret le plus sombre et m'avez accepté malgré tout. Vous avez été mon confident, et mon allié pendant toutes ces années. Les sentiments que je vous porte sont la marque de confiance qui nous lie. Et jamais ce lien ne se brisera, n'est-ce pas ? » demanda l'Empereur, un léger soupçon de panique dans la voix
« Non, jamais… » souffla le Saniwa en souriant. Levant la main, il la laissa glisser sur les cheveux bleu cobalt du jeune roi, soulevant sa frange et révélant un cache-œil couvrant la partie supérieure gauche de son visage, laissant, à peine, entrapercevoir une cicatrice courant le long de ce dernier.
De sa main droite, l'empereur stoppa tout mouvement de la part du Sage et de son autre main, il effleura les lèvres du garçon qui sursauta à ce contact. Sa majesté rit un peu face à cette réaction avant de laisser retomber ses mains sur le sol.
« Soyez assuré que, quoique que puisse accomplir vos épées et qui soit contraire aux règles du Gouvernement du Temps, je vous protégerais du Conseil. »
« Contraire aux règles ? » interrogea le Sage en penchant la tête.
« Vous êtes bien opposé à cette règle qui dit que si un Touken Danshi venait à trahir son maître actuel en tentant de changer l'histoire, ou en faisant intervenir les Kebiishi, il devrait être immédiatement renvoyé au néant, non ? »
« Oui, évidemment. » lança le Saniwa en baissant les yeux vers l'ancien Uchigatana du corps du Shinsengumi. Le soulevant délicatement entre ses mains, il le tandis à l'Empereur avant d'ajouter : « Voyez-les comme des enfants. On ne reproche pas à un bébé de ne pas savoir agir. C'est normal, il ne connaît rien du monde qui l'entoure. C'est la même chose pour les Touken Danshi. Ils expérimentent parfois des sentiments si conflictuels qu'il leurs est difficiles de savoir comment agir en conséquence.»
« Ils sont perdus et sensibles. »
« On ne peut pas faire d'une épée un être humain, et lui demander de continuer à agir comme une épée. Je ne peux pas punir mes Toudan parce que leurs anciens maîtres leur manquent, ou parce qu'ils voudraient empêcher leurs frères de souffrir d'un destin terrible. C'est inacceptable.»
« D'autant plus, qu'ils ne semblent jamais agir égoïstement dans ces moments-là. Plutôt pour le bien d'une personne qui leur est cher. » ajouta l'Empereur en souriant doucement.
Observant le Sage être captivé par son nouveau compagnon, il se leva, passant une main tendre dans ses cheveux cerisier avant de finalement le laisser seul. Le Saniwa le salua une dernière fois, et re-concentra son attention sur l'Uchigatana endommagé. Sans grande surprise, on le pointerait moqueusement du doigt s'il on venait à apprendre qu'il voulait faire d'une épée brisée le premier Touken Danshi de sa citadelle, mais il n'en avait que faire. Il savait de quoi était capable Kashuu Kiyomitsu et savait qu'il ne douterait jamais de lui.
« Entendons-nous bien à partir de maintenant, Kashuu-san ! » lança-t-il à l'adresse de l'épée qui se mit à flamboyer d'une lumière blanche vive dans ses mains.
Note de fin :
Saniwa : signifie Sage en japonais. Donc, clairement quand je passe de Saniwa à Sage dans ma fic, je me répète, mais on s'en fout ! :)
La Bataille de Sekigahara : s'est déroulé du 20 au 21 octobre 1600, opposant les camps de Tokugawa Ieyasu et les partisans de Toyotomi Hideyoshi. Les Tokugawa remportèrent la bataille et Ieyasu devint le premier Shogun de la longue dynastie des Tokugawa. Et si cette guerre marque un grand pas dans l'histoire du Japon (comme la Révolution de 1715 en France), elle fut toutefois, l'une des plus meurtrières.
Engawa : est un sol, généralement en bois, suspendue et se trouvant à l'extérieur devant la fenêtre ou les portes des pièces dans les maisons traditionnelles japonaise. (cf. photo wiki)
Sengoku : Non, je ne fais pas de référence à Dragon Ball ! Il s'agit du nom japonais donné à cette époque. Par la suite, il y a aussi le nom de l'ère, comme par exemple « Heian ». :)
Kitsune : C'est déjà préciser dans la fic mais, signifie renard en japonais et sont des animaux hautement spirituel dans le Shintoïsme (religion japonaise). Ils sont aussi considérés comme les messagers des Dieux.
Tantou Uchigatana Naginata : J'ose espérer que vous ne jouer/regarder pas Touken Ranbu sans savoir de quoi il s'agit ? Mais pour les autres, il s'agit du genre d'un Katana. Katana étant un mot pour désigner toutes les épées japonaises en générale.
Hôryû-ji : Il s'agit d'un temple bouddhiste situé à Ikaruga dans la préfecture de Nara. J'ai pensée que, vue leurs pouvoirs divins, les Saniwa avaient du grandir dans des lieux hautement spirituels.
Obi Hakama : ceinture japonaise retenant le kimono. Et habit/kimono traditionnel pour les hommes. Normalement désignant uniquement le pantalon, mais aujourd'hui on utilise le mot pour toute la tenue. Mais, la plupart des gens regardant des animes le savent. :)
Regalia (ou régalia) : Il s'agit d'un mot pour désigner les trésors royaux. Comme les trois trésors sacrés de la famille impériale.
Heika : « Tennô Heika », signifiant Sa Majesté l'Empereur… (pas littéralement). Du coup, on peut traduire par juste « Majesté ».
Shinsengumi : Vous le savez, non ?! La « police » protégeant les intérêts du Bakufu/Shogunat. Dont faisait partit Okita Souji, l'ancien propriétaire de Kashuu Kiyomitsu.
Kebiishi : Heu… Force armée ressemblant étrangement aux Rétrogrades (mais plus puissant) et chargé de protéger le flux historique de tout changement. Oui, ils ont le même boulot que les Saniwa mais ils attaquent quand même les Toudan quand ces derniers combattent les Rétrogrades. Pourquoi, me direz-vous ? Parce que leurs petit voyages temporels est tout autant un changement dans le flux que celui des Rétrogrades. Mais je préciserais tout ça dans les prochains chapitres.
Toudan : est l'abréviation de Touken Danshi sur le jeu. Je vous laisse regarder cette page (en anglais) pour plus d'info concernant les noms donnés dans le game. touken ranbu/wikia/Glossary
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To be continued…
Ayant imaginée ma fanfic sous la forme d'un OAV, l'écriture est un peu différente que celle que je manie habituellement, malgré tout, j'ai trouvée que ça partait un peu en Shonen-Ai avec Asahi et l'Empereur, non ? Aaaah, désolé… je sais même pas comment j'en suis arrivée là… XD
Bref, vous avez appréciez ? Détestez ? Une critique ? (constructive !) Vous connaissez la marche à suivre. Un petit comm's pour d'autres chapitres à venir ! Merci à tous et à la prochaine ! :)
