Voilà le premier chapitre de ma fiction sur man : Good hunters of madness.
C'est ma toute première fiction sur man, alors j'espère qu'elle vous plaira ^^
n'hésitez pas à donner votre avis sur le chapitre, mais s'il vous plait laissez un commentaire constructif.
enjoy ~
Good hunters of madness chapite 1
Dans une ville perdue dans les ténèbres de la nuit, dans une rue déserte et faiblement éclairée par les lampadaires, dans un grand immeuble modeste, un téléphone portable sonna sur la table de chevet d'une chambre d'un jeune garçon endormi. Enfin, endormi, plus pour très longtemps. Celui-ci bougea légèrement sous sa couverture, tendit le bras paresseusement et à l'aveuglette pour attraper l'objet qui avait osé le réveiller. Lorsqu'enfin il réussit à le saisir en manquant de peu de faire tomber la moitié des objets qui encombraient la minuscule table au bord de son lit, il daigna sortir la tête de son oreiller et décrocher à l'appelle sans vérifier qui pouvait l'appeler à une heure aussi tardive, pour ne pas dire matinale puisqu'il n'était que trois heures du matin, et que pour notre jeune homme, trois heures du matin signifiait "dodo". C'est d'une voix faible et endormie qu'il prononça "allo ?" toute en replongeant sous la couette. A l'autre bout du file, son interlocuteur ne semblait pas se rendre compte de l'heure indécente qu'il avait choisi pour appeler notre pauvre dormeur. Ce dernier fit la moue quand on lui annonça que l'appel n'était pas pour lui, mais pour son coéquipier, et colocataire au passage.
- Pourquoi vous appelez sur mon portable alors ? demanda le dormeur désormais bien réveillé en rejetant sa chevelure blanche qui lui chatouillait les joues derrière la tête.
- Parce que je n'ai pas son numéro, répondit l'autre personne, il n'a pas voulu me le donner.
La tignasse blanche soupira et se leva lentement en disant qu'il allait lui passait son coéquipier. Après un remerciement de l'autre côté du téléphone, le garçon se glissa dans le couloir sans bruit mais bailla sans retenue en arrivant devant la porte de son camarade. Même si il savait que l'homme de l'autre côté de la porte détestait tout particulièrement être dérangé pour n'importe quoi, dans n'importe quelle situation et à n'importe quel moment -en particulier la nuit- il ouvrit la porte sans prendre la peine de frapper avant et s'écarta de l'entrée. Juste une seconde plus tard, un OVNI passa juste devant sa figure pour venir s'écraser dans le couloir. Un coup d'œil du blanc lui indiqua qu'il s'agissait d'un oreiller. Mais il n'eu pas le temps de détourner la tête qu'un autre objet fut projeté depuis la chambre et rejoint l'oreiller suivit de pleins d'autres.
Toujours le portable en main, le jeune homme compta tous les objets qu'il eu le temps de voir voler devant ses yeux avant d'atterrir près du coussin dans un vacarme assourdissant. Une fois qu'il fut sûr que plus rien provenant de la chambre ne serait utilisé pour attenter à sa vie, il osa passer la tête dans l'encadrement de la porte et dirigea son regard vers la masse sombre qui bougeait au fond de la pièce.
- Vingt-cinq. Pas mal, tu t'améliores, lâcha le garçon au portable avec un petit sourire.
Au fond de la pièce, un grognement se fit entendre de la part de l'autre homme, âgé de trois ans de plus que le blandinet.
- Qu'est-ce que tu veux ? dit-il d'une voix qui se voulait menaçante, mais malheureusement pour lui, la tignasse blanche était habituée au caractère bougon de son colocataire et par conséquent, son ton ne l'affectait pas plus que ça.
Pour tout réponse, le cadet lui lança le portable et s'appuya contre la bordure de la porte, un petit sourire aux lèvres et les bras croisés sur son torse. L'autre personne au bout du file allait passer un très mauvais moment pour avoir osé réveiller le coloc'. La personne encore dans son lit attrapa le portable au vol et cala ses longues mèches bleues nuit derrières ses oreilles avant d'y amener le portable.
Il y eu d'abord un silence pendant lequel l'homme aux longs cheveux écoutait l'autre personne à l'autre bout du file. Puis un sourire à mi chemin entre le sadisme et la colère se dessina sur son visage. Ça allait barder... Le blanc, resté à l'entrée de la chambre, se préparait mentalement à la réaction du grognon. Et il ne fut pas déçu :
- Je peux savoir ce qu'il vous prend de nous appeler à trois heures du matin ?! éclata le brun pendant que l'autre présence dans la pièce se tordait de rire.
Un regard noir le calma tant bien que mal pendant qu'il continuait d'engueuler littéralement l'odieuse personne qui était la raison de son réveil, et qui n'était autre que le patron des deux jeunes hommes ici présents.
Je vous présente Allen Walker, vingt-trois ans et Yuu Kanda, vingt-six ans, tous deux agents de police, coéquipiers du commissariat de leur ville, surnommé aussi le "commissariat de l'ombre" par ses employés, et accessoirement colocataires, mais pas amis. A ça non, pas amis... Rivaux plutôt. Ce mot convient mieux pour désigner leur relation.
Allen est le jeune garçon aux cheveux blancs, aux origines anglaises. Il est d'une taille moyenne, mince et a une cicatrice qui lui barre l'œil gauche qui est argenté comme le droit et qui longe toute sa joue gauche ; accident d'enfance... Il est d'un naturel assez jovial, taquin et n'en manque pas une pour embêter son rival. Il aime beaucoup manger et manger de tout et joue également du piano. Un jeune homme qui peut vous paraître tout à fait adorable aux premiers abords, mais qui se révèle être un vrai démon lorsqu'on le connaît un peu mieux et notre cher Yuu Kanda, d'origine japonaise, l'a appris à ses dépens.
Ce dernier est le contraire, l'autre bout du diamètre, le total inverse d'Allen : grand, mince lui aussi mais musclé par les heures qu'il passe à s'entraîner au kendo, les cheveux longs et de couleur nuit tout comme ses yeux. Il a un tatouage sur la poitrine gauche, prés du cœur. C'est une personne qui ne parle pas beaucoup, voir même pas du tout, sauf quand il s'agit de se chamailler avec Allen. D'un naturel froid et distant, très peu de personnes ont réussi à lui tirer une phrase complète ou plus ou moins polie. Allen est persuadé qu'il cache un vrai cœur d'artichaut et adore le taquiner à ce sujet.
Une fois la scène de ménage qui s'offrait à Allen terminée, il récupéra son portable en se jurant de donner le numéro de portable de son colocataire pour éviter de se refaire déranger en pleine nuit. De retour dans son lit, le jeune policier disparut sous les draps et finit sa nuit tranquillement comme Yuu qui pestait tout de même contre son boss. Au bout du compte, aucun ne savait pourquoi leur chef les a appelés puisque Kanda avait passé son temps à l'insulter gentiment de tous les noms d'oiseaux qui existaient sur terre. Finalement, il lui avait raccroché au nez sans laisser son boss en placer une. Prenez de quoi vous bouchez les oreilles, le lendemain, ça allait gronder.
Au petit matin, c'est un grand bruit sourd qui réveilla notre frimousse blanche qui émergea avec difficulté de sa nuit interrompue par un coup de file qui au final n'avait servi à rien. Comme il n'était pas du matin, Allen se leva le pied lourd sans se demander ce qui pouvait bien l'attendre de l'autre côté de la porte. Il l'ouvra donc sans se poser de question et avança lentement, les yeux dans le vague. Ce à quoi il ne s'attendait pas, c'est que son coéquipier l'attendait de pied ferme juste à la sortie de sa chambre avec une sceau d'eau froide. Le brun était habitué à voir son collègue de travaille comme ça le matin, et dès la première fois où il s'en est rendu compte, il s'était promis de le réveiller "à sa manière".
Alors, quand il vit la frimousse tant attendu dépasser le seuil de sa chambre, un ricanement franchit la barrière de ses lèvres et il jeta le contenu de son sceau sur le pauvre Allen qui n'était pas du tout prêt à recevoir ce genre de réveil. Pourtant cela fonctionna très bien : après s'être rendu compte qu'il était trempé et que tout prés de lui se tenait un Kanda hilare de sa farce, un éclair de fureur passa dans ses yeux argentés. Il allait se mettre à poursuivre son colocataire farceur mais celui-ci s'était déjà mis à courir dans tout l'appart avec pour seul but, échapper aussi longtemps que possible à l'autre policier en semant quelques obstacles sur son passage. L'autre policier en question était trop en colère pour se laisser impressionner par de pauvres objets mis sur son chemin. Il les enjamba, esquiva, déplaça en donnant des coups dedans. Ça y est, le démon n'avait pas mis longtemps à se réveiller grâce -ou à cause ?- d'un Kanda et d'un sceau d'eau froide.
Après plusieurs minutes de courses effrénées, le plus âgé finit par se faire rattraper par la fureur du plus jeune et se fit plaquer au sol, à plat ventre alors qu'un poid siégeait fièrement sur son dos. Reprenant lentement sa respiration, Kanda releva la tête autant que c'en était possible pour voir ce que comptait faire son rival. Ainsi il put remarquer le sourire provocateur que celui-ci lui lançait. Allen s'apprêtait à lui faire regretter son geste quand un petit oiseau jaune doré qui tenait une montre entre ses pattes voltigea jusqu'à lui. Allen tendit sa main et le petit animal laissa tomber la montre dedans.
- Merci, Timcampy, souria le jeune garçon tandis que l'oiseau se posait sur son épaule.
Il regarda la montre en question pendant que la personne qui lui servait coussin pestait et l'insultait pour qu'il daigne bouger ses fesses de son dos. Sa requête fut exaucée plus rapidement qu'il ne l'aurait cru : le blandinet jura et se leva pour se diriger à la vitesse grand V dans la salle de bain. Ne comprenant pas trop pourquoi son coloc' a décidé de partir en le laissant à si bon compte, le brun se leva et regarda le petit Timcampy qui essayait tant bien que mal de lui montrer l'horloge accrochée sur le mur de leur salon. Lorsqu'enfin il eu remarquait que l'horloge en question indiquait huit heures passées de vingts minutes, ce fut à son tour de jurer et il déguerpit jusque dans sa chambre. C'est pas parce qu'on est flic qu'on a le droit d'arriver en retard au commissariat de police, ça non... Et comme ils commençaient à huit heures et demie, ils avaient intérêt à se dépêcher.
A peine deux minutes plus tard, les deux hommes sortirent habillés et séché pour l'un. Ils avalèrent leur petit déjeuner en quatrième vitesse et quittèrent leur appartement sans diminuer la cadence. Finalement, avec juste deux petites minutes de retard, ils arrivèrent sur leur lieu de travail avec un soupire de soulagement. Sauf qu'au commissariat de l'ombre, l'heure c'est l'heure, avant l'heure c'est pas l'heure et après l'heure c'est plus l'heure. Donc même un tout petit retard peut vous coûter très cher. D'ailleurs, juste un pied à l'intérieur de l'imposant bâtiment et un grondement se fit entendre dans le grand couloir. Nos deux jeunes policiers de figèrent, attendant anxieusement l'explosion de leur capitaine.
- Allen, Kanda ! Le capitaine Reever vous attends dans son bureau, lança une jeune fille derrière son comptoir d'accueil.
- D'accord, merci, répondit Allen à la jeune fille en lui souriant gentiment.
Sans se poser plus de questions, Kanda tira son acolyte par le bras pour qu'il le suive dans le bureau de leur capitaine. A l'intérieur dudit bureau, un homme aux cheveux châtains clair les attendait en tapotant nerveusement un grand bureau en chaîne d'un noir ébène avec ses doigts. Quand nos deux policiers frappèrent à la porte, il ne put s'empêcher un soupire de soulagement et les fit entrer impatiemment. S'attendant à se faire réprimander pour leur très léger retard, le blanc et le brun prirent place prudemment sur les chaises présentes devant l'imposant meuble qui les réparait de la troisième personne présente dans la pièce, redoutant le courroux de leur supérieur.
Mais heureusement pour eux, Reever n'avait pas l'air d'être au courant de leur arrivée retardée et c'est avec une impatience non dissimulée qu'il commença à parler.
- j'ai une affaire pour vous !
Nos deux policiers se regardèrent brièvement : ce n'était pas tous les jours que le terrifiant Reever était euphorique à l'idée d'envoyer en missions son meilleur duo. D'habitude, chaque affaire plus ou moins sérieuse avait le don de l'ennuyait au mieux ou de le foutre dans une rogne inimaginable au pire. Les deux confrères se demandaient alors ce qui pouvait bien rendre Reever de si bonne humeur. Répondant rapidement à leur question silencieuse, Le capitaine tendit un photo qu'Allen pris dans ses mains et entrepris d'examiner, Kanda se penchant vers lui pour prendre connaissance du document.
Le photo avait apparemment prise de nuit, rien dans le décors lugubre ne semblait indiquer la présence du jour. Elle était également floue, comme prise rapidement, à la va-vite. Au premier regard on ne discernait pas énormément de choses : juste une ruelle sombre et mal-entretenue à en juger pas les monts de déchets qui s'y accumulaient, des objets en tout genre semblant tous en mauvais état. A croire que cette ruelle n'était en fait qu'une déchèterie. Mais en s'intéressant aux détails, Allen remarqua une main qui luisait doucement dans la nuit. Comme si elle avait trempé dans de la peinture jaune fluorescente, elle semblait flotter dans le vide, prêt d'un passage étroit entre deux bâtiments. Les deux avaient beau se pencher vers la photo au poing de la coller contre leur nez, aucun d'eux ne vit à quoi pouvais bien être raccrocher ce spectre de main.
Reever sautillait presque sur place, c'est la première fois depuis des siècles qu'il attendait qu'une telle affaire se produise dans cette ville plutôt calme. Ayant toujours autant de mal à contenir son excitation, il demanda aux garçons ce qu'ils pensaient de la photo. Les avis n'étaient pas différents de l'autre côté du bureau :
- Bah rien... C'est juste une photo prise avec un téléphone portable en pleine nuit dans une ruelle hyper dégueulasse... annonça le plus âgé des deux en croisant ses bras derrière sa tête et en s'appuyant sur le dossier de sa chaise, soudainement intéressé par le plafond blanc.
- A part cette main... étrange, il n'y a pas grand chose à dire, renchérit le cadet. Et puis ça ne fonde rien, n'importe qui peut faire ce genre de chose. C'est sûrement un canular fait par des personnes en manques d'occupations...
Le capitaine vit sa joie retomber comme un soufflet. Ça faisait des années qu'il attendait une telle chose ! Et eux, ils trouvaient ça normal ? Ils le font exprès ou quoi ?
- Mais vous ne vous rendez pas compte ? Cette photo est géniale ! cria presque Reever, retrouvant l'euphorie qui l'avait déserté un instant.
Mais les autres concernés ne voyaient pas ce que l'image avait d'extraordinaire. Ils haussèrent les épaules, attendant les explications qui pouvaient justifier un tel enthousiasme chez leur capitaine. Celui-ci prit un air désespéré devant la mine blasée qu'affichaient ses interlocuteurs, puis il prit une grande inspiration, se leva de son siège et leur exposa sa vision des choses :
- Pour une fois qu'il peut se passer un truc paranormal ici, vous désignez la photo comme normal. Mais il n'y a rien de normal sur cette photo ! La main qui flotte toute seule en l'air avec cette lueur fluorescente autour d'elle, c'est déjà un truc qu'on voit pas tous les jours enfin !
Peu convaincus, Allen et Kanda attendaient patiemment la suite du monologue de leur supérieur qui ne tarda pas à arriver :
- Ça fait dix ans que j'attend que ce genre de phénomène se produise ! Dix ans ! Il n'est pas question que ce soit un canular, une blague, une bêtise du genre humain pour se faire remarquer. Non ! C'est l'affaire du siècle, et je vais prouver qu'elle est fondamentalement dû à des activités paranormales.
Cette fois, les réactions furent partagées chez les deux policiers. L'un d'eux regardait son supérieur d'un œil méfiant en se demandant si il ne ferait pas mieux de lui faire prendre ses calmants pendant que l'autre ne put s'empêcher d'éclater de rire face au visage qu'affichait Reever et ne croyant pas une seconde à son charabia. Mais au final, tous deux arrivèrent à la même conclusion : Reever était fou. Oh oui, vraiment timbré même...
Et pourtant, le capitaine était un scientifique. Tout ce qui relevait de la science n'avait aucun secret pour lui. Alors les activités paranormales, qui défient toute logique scientifique, Reever en avait fait son objectif ultime : trouver une lien scientifique à une activité qui se soustrayait à cette logique. Un grand projet en somme.
- Allen, cesse de rire je te pris ! Je suis très serieux.
- Désolé capitaine, c'était plus fort que moi, s'excusa-t-il, encore hilare avant de reprendre. Mais vous ne croyez tout de même pas qu'un tel phénomène est possible, si ?
Reever se laissa tomber sur la chaise de son bureau avec l'air le plus affligé du monde. Pourquoi fallait-il que personne ne le prenne au sérieux ? Ils ne se rendaient même pas compte de ce que cette photo pouvait représenter pour tout l'avenir scientifique du monde entier. Reever agita la photo devant le nez des deux flics en soupirant.
- Quand bien même cette main est un canular, je voudrais que vous meniez une petite enquête dessus, histoire de voir si le corps qu'on a retrouvé ce latin dans cette ruelle a un rapport avec photo.
Allen et Kanda élargirent les yeux. Depuis quand il était question d'un meurtre ?
- Quoi encore ? fit Reever d'un air exaspéré.
- Pourquoi vous ne nous avez pas dit tout de suite qu'un meurtre a eu lieu dans cette ruelle ?
- Je ne vous l'ai pas dit ? s'étonna le capitaine. Oh, bah maintenant vous le savez.
kanda soupira d'exaspération mais ne souleva pas. Comme son supérieur semblait avoir fini, il se leva et empocha la photo avant de quitter la salle sans un mot, bientôt rejoint par Allen qui n'ajouta rien. Sur le point de quitter le commissariat, une voix plus qu'effrayante aux oreilles des deux policiers se fit entendre près de la sortie.
- Allen Walker, Yuu Kanda, dans mon bureau immédiatement !
- Et merde, murmura Yuu pendant qu'Allen maudissait son coéquipier d'avoir fait des siennes la nuit passée.
Le japonais et l'anglais se dirigèrent donc à contre-cœur dans le bureau du capitaine le plus redouté du commissariat : Malcom Leverrier. Celui-ci les attendait de pied ferme, les mains et les jambes croisées, les coudes reposant négligemment sur le bureau et un air sévère profondément encré sur son visage aux traits tirés.
les deux accolytes prirent place une nouvelle fois en face d'un bureau, mais cette fois en attendant patiemment leur dernière heure arriver. Un sourire pincé se dessina lentement sur les lèvres du capitaine.
- désolé de vous deranger en pleine mission, mais j'ai besoin de continuer la conversation que l'on avait commencer tôt ce matin, fit-il avec une amabilité visiblement forcée.
les deux jeunes gens en face de lui se tassèrent sur leur siège pour se faire le plus petit possible, se tenant prêts à une avalanche de colère de la part de leur supérieur. Et le capitaine Leverrier pris un malin plaisir à rabaisser le comportement dit "insupportable" de Kanda et la naïveté de notre pauvre Allen qui n'avait rien demander.
Quelques minutes plus tard, nos deux colocataires ressortirent lessivés par le remontage de bretelles qu'ils venaient de subirent. Mais cela ne les empêcha pas de se taquiner sur le route du retour comme ils le font tout le temps depuis une paire d'années déjà. La plus part de leur collègues se demandaient d'ailleurs comment ils ont pu devenir le meilleur duo du commissariat en se chamaillant autant pour de chose extrêmement futiles.
La raison est simple : dès qu'il fallait se mettre au travail, les deux policiers formaient presque un tout. deux personnes connectées au même cerveaux, aux mêmes idées, aux mêmes envies. Leurs gestes s'accordaient parfaitement, ils étaient synchronisés comme deux danseurs professionnels en pleines compétition. Leurs différences devenaient leur plus gros point fort et ils le savaient, mais au moindre faux mouvement, au moindre écart, ils pouvaient perdre totalement leur concentration et mettre en danger l'autre, ce qui n'était pas envisageable pour aucun d'entre eux. Grâce à ce don de connexion mental, les deux avaient réussis à se sortir de biens des situations et avaient résolues biens des affaires. Certains enviaient la complicité de ce duo, s'imaginaient comment ils avaient pu se rencontrer, quand, où, pourquoi ils se chamaillaient, dans quel situation, à quel sujet. Pour tout le commissariat, Allen Walker et Yuu Kanda resteraient, ensemble, le plus grand mystère de leur vie.
Pourtant les deux n'avaient rien d'extraordinaire. Ils ne s'étaient pas connus petits, ni au collège, ni au lycée, non. La première qu'ils se sont croisés, c'est par hasard, dans la rue. Allen avait tout juste vingts ans et par conséquent, Yuu en avait vingt-trois. Le plus jeune avait les bras chargés de paquets contenant des choses inutiles ou moins pour d'autres. Kanda marchait tranquillement sur le trottoir sans savoir où il allait et en regardant négligemment vers le ciel, perdu dans ses pensées. Il était déjà policier, mais pas Allen, qui venait d'emménager en ville.
Le policier venait de terminer une affaire et pouvait vaquer à ses occupations tranquillement. Il avait décidé d'errer sans but dans la ville. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'il percuterait le pauvre Allen qui ne l'avait pas vu. Les deux se retrouvèrent sur les fesses, incrédules, pendant que les passants les regardaient en se demandant quand ils se relèveraient. C'est Allen qui fut le premier a réagir en s'excusant platement. Il se leva rapidement et tendit une main au taciturne qu'était Kanda pendant que celui-ci, encore un peu sonné par la collision, le regardait sans trop comprendre ce qui lui arrivait. Il finit par attraper la main tendue et se fit redresser par le blanc. Une fois debout, Allen s'excusa une nouvelle fois et se présenta. Devant le jeune homme, Kanda parut surpris qu'il se présente alors c'était sûrement la première fois et la dernière fois qu'ils se rencontraient. Malgré tout, il fit de même sans se préoccuper de rien. Allen lui sourit doucement, ramassa ses affaires et repris sa route, laissant un Kanda toujours incrédule parce qu'il venait de se passer.
La deuxième fois qu'ils s'aperçurent, ce fut dans le centre commercial de la ville. Les deux faisaient leurs courses tranquillement, Kanda n'était alors pas en service. C'était une journée normale, aucun imprévu n'avait bousculé le quotidien des deux jeunes hommes, enfin jusque là. Si un cambriolage n'avait pas eu lieu. Très vite, la panique s'éleva au sein du magasin mais elle retomba comme un soufflet après quelques coups de feu tirés en l'air. Kanda, fidèle à son poste, partie à la rencontre pour régler l'affaire en appelant au commissariat pour se faire envoyer de l'aide. Allen, qui n'était qu'un simple civil dans l'histoire, attendit l'intervention de la police sans trop savoir quoi faire.
Mais à cause de la carrure trop imposante des cambrioleurs, un jeune garçon se mit à pleurer et à appeler sa mère qui ne semblait pas être dans les parages. Ce qui ne plut pas du tout aux hors-la-loi qui se mirent à lui gueuler de se taire alors que le petit redoublait ses pleurs.
- Si quelqu'un ne le fait pas taire, c'est moi qui m'en occuperait et je peux vous garantir qu'il se taira pour toujours, cria un des molosses en caressant négligemment la gâchette de son arme qu'il avait dans la main.
Allen fronça les sourcils et s'approcha rapidement du garçon pour le prendre par les épaules, sous l'œil méfiant des voleurs. Il lui parla doucement d'une voix qui se voulait rassurante et le petit se calma légèrement.
- Tss... fit l'un des cambrioleurs puis il se retourna pour parler à ses collègues.
Le garçon se blottie dans les bras d'Allen pendant que celui-ci mettait le plus d'écart entre les voleurs et lui. Kanda, qui avait vu la scène et faisait semblant de faire partie des civils jusqu'à l'arrivée des renforts, ne put s'empêcher de sourire face au courage du jeune homme et était soulagé que le petit se soit calmé. Il espérait garder sa couverture un peu plus longtemps mais lorsqu'un des employés du supermarché essaya de mettre un cambrioleur à terre, manquant de peu de se faire tirer dessus par les autres, il dût s'interposer en brandissant son insigne devant tout le monde, surprenant la foule et en particulier Allen, qui ne s'attendait pas à revoir celui qu'il avait bousculé quelques jours plus tôt et encore moins à ce que celui-ci soit policier. Les voleurs s'agitèrent un peu mais n'osèrent rien faire de peur de découvrir d'autres policiers parmi les civils. Seul le plus imposant d'entre eux fit le tour de la pièce, et défia tout le monde d'un regard dédaigneux.
- J'espère pour toi que t'as pas de p'tits copains cachés dans le reste des gens là-bas, sinon je peux te garantir que tu vas le sentir passer.
Kanda serra la mâchoire mais n'ajouta rien, soutenant le regard du tas de muscle calmement. Il fallait gagner du temps. Il ne pouvait pas agir seul et encore moins sans arme. La seule chose qu'il pouvait faire c'est tenir tête sans les provoquer. Ce qui horripilait le kendoka qui se serait fait un plaisir de lui coller son flingue sur la tempe au lieu de rester les bras croisés en attendant que les renforts débarquent. Qu'est-ce qu'ils foutaient d'ailleurs ? Ça fait des plombs qu'ils devraient déjà être arrivés.
En serrant les poings doucement, le kendoka se mit se la défensive pour se préparer à une éventuelle attaque. Quelques malfrats pointèrent leurs armes dans sa direction pour le dissuader de la moindre tentative d'action contre eux. Si Allen n'avait pas toute sa tête à ce moment-là, il serait accouru vers celui qu'il avait bousculé pour lui filer un coup de main. Sauf qu'Allen était loin d'être stupide, et il savait que les civils n'étaient pas priés de s'interposer pendant une intervention. Et surtout, il savait qu'il gênerait plus que tout le brun et risquait de lui donner des problèmes. Cette situation le frustra mais il fallait bien laisser faire le policier, alors il attendit patiemment la suite des événements.
Pendant que les cambrioleurs se dépêchaient de vider les caisses du magasin sous l'œil colérique mais impuissant du policier, les renforts arrivaient aussi vites qu'ils le pouvaient dans le labyrinthe qu'était cette ville. Lorsqu'enfin ils débarquèrent en face du centre commercial, les troupes de déployèrent autour des entrées et sorties, se tenant prêtes à intervenir. Un message au haut-parleur se fit entendre à l'intérieur de l'enceinte du magasin, créant une atmosphère de soulagement parmi les captifs mais qui les cambrioleurs.
Pour eux, il n'y avait plus grand chose à faire. Ils avaient tout l'argent qu'il leur fallait. Il suffisait de sortir et de prendre la poudre d'escampette. Sauf qu'il y avait les flics dehors et que ces derniers les attendaient de pied ferme. Le plus grand des voleurs, qui semblait être le chef de la bande aussi, ne s'intimida pas et pris la plus proche personne de lui par le bras violemment et la tira à lui en lui calant son arme au creux de la gorge. La jeune femme puisque c'en était une, eu un vent de panique mais ne bougea pas quand elle aperçut l'arme du molosse aussi près d'elle. Kanda, toujours autant impuissant, grinça des dents et lui ordonna de lâcher la femme. L'autre ricana :
- Un seul geste et elle pourra dire adieu à la vie, menaça-t-il avec son revolver.
Le kendoka grogna mais ne rajouta rien. Allen n'aimait pas non plus être autant impuissant face à ce qui se passait devant ses yeux. Il lui aurait bien foutu son poing dans la figure. Pourtant il se reteint, ce n'était pas le moment de risquer la vie de quiconque.
Fier de la situation, le patron du gang sortie du centre commercial, le canon de son arme toujours pointé sur l'otage qui se retenait tant bien que mal de ne pas paniquer. Il menaça de l'exécuter si les flics ne les laissaient pas partir, ses compagnons et lui. Une tension s'installa parmi les policiers mais il n'était pas question de jouer une vie humaine pour un simple cambriolage. Profitant largement de son avantage, le chef de la bande fit sortir ses hommes ainsi que les sacs d'argent qu'ils mirent dans une camionnette noire, un peu plus loin dans la rue. Lorsque tous ces hommes furent dans la camionnette, le chef, toujours l'otage sous le bras, se dirigea à son tour vers le véhicule. Il commença à descendre les marches lentement, profitant de son instant de gloire comme il se devait. Peu être que si il était un peu moins fière et arrogant, il aurait pu fuir sans soucie.
Sauf que le blandinet avait remarqué la chance énorme qu'il avait de lui donner un bon coup derrière le crâne, tout comme Kanda qui en mourrait d'envie. Sauf que dommage pour lui, Allen fut plus rapide et pris une barre en fer qui jonchait au sol, abandonnée par les cambrioleurs et l'abattit sur son crâne de toute la force dont il était capable. Sous le choc, un grand silence se fit parmi toutes les personnes présentes, puis les policiers furent les premiers à réagir : comme plus aucun otage n'était prisonnier, rien n'empêchait les policiers d'agir. La réaction fut immédiate, les équipes se mirent à tirer sur la voiture dans laquelle tous les autres voleurs étaient agglutinés pendant que le chauffeur de celle-ci démarrait en quatrième vitesse.
Kanda rejoignit le blanc qui avait en quelques sortes permis la réussite de l'intervention, et tapa négligemment son épaule.
- Bien joué, mais c'était risqué...
- Hum... se contenta Allen. J'ai pas pu m'empêcher de le faire...
Le brun n'ajouta rien mais approuva mentalement les dires de l'albinos. Si il avait été plus rapide, c'est lui qui aurait assommé le géant vilain.
Reever, qui avait vu la scène, s'approcha tranquillement des deux hommes et s'adressa en premier à Allen, qu'il ne connaissait pas.
- Je dois vous remercier de nous avoir aidés, mais votre intervention aurait pu coûter très chère si les complices de ce bandit avaient réagi tout de suite.
Se rendant compte que son geste aurait pu être très grave, Allen élargit les yeux et s'excusa platement devant Reever qui fit un geste de la main pour lui montrer que c'était déjà loin. Il remercia également le policier pour être intervenue entre le gang le temps qu'ils arrivent. Il repartie de plus belle quand ses collègues l'appelèrent.
- hey, Moyashi, tu peux rentrer chez toi maintenant, l'intervention est terminée, fit Kanda par dessus son épaule alors qu'il s'éloignait.
- Moyashi ? s'étonna Allen. Qui tu traites de moyashi ? Bakanda !
Un fin sourire sur les lèvres du brun pendant que le blanc s'égosillait dans son dos. Quelques jours plus tard, Allen avait rejoint les rangs de la police, à la surprise du Yu, qui ne s'attendait pas à le revoir de si tôt. Les deux furent vite fourrés ensemble, du fait de leurs disputes incessantes. Une idée de Reever, mais certains se demandaient si c'était une bonne idée. Le duo devint vite une sorte d'attraction phare au sain du commissariat, au plus grand bonheur de tous qui se plaisaient bizarrement à rire des insultes des policiers.
On avait déjà essayé de séparer les deux policiers, en les mettant avec un autre coéquipier par exemple. Mais la situation était pire, car à chaque fois qu'ils se croisaient dans un couloir, une pluie d'insultes en tout genre se déclenchait et il était pratiquement impossible de les séparer. Les supérieurs ont donc décidé de les laisser ensemble. Ça leur permettait de se défouler autre-part que dans le commissariat et moins souvent. Comme quoi, les disputes sont peut-être le meilleur moyen de se rapprocher de quelqu'un ; Allen et Kanda nous en ont fait une belle démonstration.
