bonjour bonjour!
je poste le premier chapitre de cette histoire, sachant que les prochains chapitres ne seront pas postés de suite. J'aime écrire, mais j'aime pas les contraintes... hihi
critiques en tous genres seront les bienvenues. alors n'hésitez pas!!
bonne lecture
luuuuuuus!
Et voilà, encore une nouvelle année qui débute. Six ans que je fais le même trajet, que je traverse ce mur de brique, que je regarde ces parents témoignant de leur affliction à se séparer de leur chérubin… beurk. Et ça fait surtout six ans que j'attends toujours la même personne…
-LAAAAAAAAAANE!!
Quand on parle du loup…
-LILYYYYYYYYYYYYYYY!!
Ah ah, j'ai été plus forte qu'elle! Bin oui, remarquez le nombre de Y… Z'avez vu?! Trop forte moi.
Pendant que je déblatérais sur le comment j'avais mis KO ma chère et tendre rouquine, la dite demoiselle me percuta de plein fouet et me serra dans ses bras à me péter les côtes.
-Ouch. Moi aussi j'ai été contente de te revoir une dernière fois Lilou.
-Hein? Quoi? Mais..?
-…
-OH!
Comprenant enfin que mon teint bleuté parsemé de tache rouge et saupoudré de blanc n'était pas, mais alors pas du tout, l'apparence de mon visage dans mes moments de joie intense, la tigresse daigna me relâcher.
-Crabe. Ou p't'être bien homard. Ouais je pencherais plus pour homard.
-De quoi tu parles?
Reprenant un semblant de respiration, malgré mes côtes douloureuses, je recherchai quel surnom donner à l'énergumène qui avait tenté de me trucider.
-Sont pas des bras que t'as! Sont des pinces!!
-Je ne suis pas d'accord moi. Je les trouve très jolies tes bras Evans.
Comme un seul homme, ou plutôt comme une seule femme (bin oui, je n'ai que 16 ans, mais j'ai déjà des formes, et je ai perdu l'innocence si vous voyez de quoi je veux parler…) Lily et moi nous sommes retournées vers la chose qui avait émis un bruit.
La tête penchée sur le côté, les rides de concentration au milieu de mon front, j'observai cette étrange chose venu de nulle part.
-Hum, il semble que la chose veuille communiquer.
-Il semblerait oui. Mais crois-tu qu'il ait la capacité de comprendre les mots qui sortent de notre bouche. A quoi peuvent bien servir ces pics là, sur cette masse ronde?
Lily s'était prise au jeu. Heureusement pour le guignol en face de nous. Je me voyais mal expliquer à MacGo comment Lily avait réussi à atrophier Potter alors que l'année scolaire n'avait, somme toute, pas encore commencé.
Je me déplaçais finalement lentement autour du sujet afin de pouvoir mieux observer la chose. Hum, pas trop mal le derrière… Des fesses à croquer, et cette nuque… heu, reprenons voulez-vous. Je disais: petite inspection de la chose. Main droite sur le menton, main gauche sur la hanche.
Le sujet bougea alors des tentacules qu'il croisa juste devant ce qui ressemblai à … hum… bin à un … wow… une chose qui ne devait pas être permise de montrer. Je vais tenter de vous le décrire: plat d'apparence, mais des espèces de boursouflures sont apparues juste au-dessus des tentacules croisées. De plus la chose portait une couche noire d'un tissu de provenance inconnue. Et laissez-moi vous dire que ce tissu ne laissait pas grand-chose à l'imagination quant à ce qui se trouvait en-dessous: des tablettes de chocolat!
Comment une chose dépourvue d'intellect, car à n'en point douter, cette chose n'était pas dotée de cerveau, pouvait être aussi tentante??
-Arg!! Vite Lily! Cours! Fuit!
Je levais les mains doucement vers la chose, essayant de l'amadouer, et de laisser le temps à mon crabe attitré de s'enfuir. Paumes vers la chose, lentement mais surement je reculais d'un pas. Puis d'un autre. Et… Pris mes jambes à mon cou! Enfin, façon de parler, parce que croyez-moi, rien de plus dur que de courir comme une dératée le long d'un quai blindé, et se faisant en tirant une malle déjà trois fois plus grosse que vous!! Ça y est? Vous visualisez? Bin moi je le vis!
Trois dérapages et quelques bousculades plus tard, je me retrouvais toute essoufflée dans un compartiment avec mon homard.
-Qu… Qu'est ce que… Malade… Tête… Trop fort!!
Mon pauvre petit crustacé était plié en deux sur la banquette. Rouge. Asphyxié. J'avoue que je n'étais pas dans une meilleure forme…
Mortes de rire, nous étions littéralement mortes de rire. Notre petite comédie de tout à l'heure était tout bonnement exceptionnelle! Il fallait voir la tête que les Maraudeurs faisaient. Pfiou. Nous sommes vraiment trop fortes.
Récupérant tant bien que mal notre souffle, pour la deuxième fois en moins de 20 minutes, Lily et moi tournions la tête dans un même mouvement. Mais le spectacle avait fort heureusement changé.
-JULIAAAAAAAAAAN!!
-LILYYYYYYYYYYYYY!!
-JULIAAAAAAAAAAAAAAAN!!
-LAAAAAAAAAAAAAAANE!!
-LILYYYYYYYYYYYYYYYYYYY!!
-LAAAAAAAAAAAAAAANE!!
-JULIAAAAAAAAAAAAAAAN!!
-POTTEEEEEEEEEEEEER!!
-…
Bin quoi? Ce n'était pas drôle? A voir le regard de la mort qui tue que me lançait Lily, ma blague avait tourné court. Pourtant le sourire moqueur de Julian me disait le contraire. Arf, allez comprendre.
-Nous ne sommes pas partis que déjà vous vous faites remarquer… Des explications ?
Lily souffla de lassitude et aussi d'énervement. Potter l'avait une fois de plus mise au devant de la scène. Et s'il y a bien une chose qui agace profondément une Lily, c'est de se retrouver sous les projecteurs.
Julian qui, resté debout dans l'encadrement de la porte pendant nos retrouvailles quelque peu bruyantes…, s'assit juste en face de Lily, me décalant élégamment de mon poste proche de la fenêtre… Autant vous dire tout de suite qu'il m'a vulgairement éjecté de ma place favorite, pour la bonne et simple raison que "si je voulais reposer ma charmante tête sur ses divins genoux pendant le trajet, je devais au moins le gratifier d'un emplacement tant convoité". Pff. Les mecs.
-Bon alors, j'attends.
Sans omettre un seul détail, Lily raconta comment, une fois de plus, je venais de mettre Potter ridicule devant une bonne partie de Poudlard. Mais aussi devant les parents qui étaient en affliction devant le départ de leur chérubin… Aïe. Je crois que là, j'allais en prendre un sacré coup. L'habitude je dirais. Pas de m'en prendre plein la tête, mais plutôt de le rembarrer devant tout le monde. Du coup, je n'ai même pas réfléchis, les mots sont sortis touts seuls de ma bouche. Arf, y'a pas à dire j'avais ma place à Serdaigle. Intelligente comme je suis. Ou alors à Serpentard. Bin oui, je ne peux pas m'empêcher de jouer les petites saintes, alors que je suis "perfide", dixit Julian. Poufsouffle aussi aurait pu m'accueillir: loyale envers mes amis. Oh pauvre de moi, je suis vraiment trop parfaite pour être réelle…
-… pas vrai?
Stopper dans ma pleine contemplation de moi-même, je daignais regarder Julian et Lily qui me regardaient comme en attente d'une réponse.
-Bien sûr que si.
Toujours répondre avec aplomb, même si vous n'avez aucune idée de ce qu'est le schmilblick.
-Ah oui? Intéressant… Et depuis quand?
Arf, en fait, ne jamais répondre avec aplomb quand vous n'avez aucune idée de ce qu'est le schmilblick, et surtout si c'est votre meilleure pote qui vous pose la question.
-Heu…
-Oui…?
-La question est en fait de savoir de quelle façon.
-De quelle façon?
Lily avait du mal à garder son sérieux. Ses épaules tressautaient. Sa main droite devant la bouche comme si ses couinements allaient, grâce à ça, diminuer.
-Bin oui, de quelle façon.
Julian se tourna sur la banquette de façon à être face à moi. Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais que j'allais enfin comprendre de quoi ils parlaient…
-Tu veux dire que tu vas me dire de quelle façon exactement?
-Bin, euh… oui…
-Et bien moi je préfèrerais que tu me le montres…
Julian était maintenant pencher vers moi, sa main droite sur ma cuisse gauche. Remontant lentement.
Je déglutis, tout en regardant mon stupide ex meilleur ami se rapprocher encore plus de moi. Nos visages à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. Je pouvais sentir son souffle sur mes lèvres.
Il faut que vous sachiez une chose. Julian et moi on se connaît depuis un bon bout de temps. Nous vivions dans le même quartier plus jeune. Puis j'ai déménagé et je me suis retrouvée dans le quartier de Lily. C'est comme ça que j'ai fait la connaissance de mon homard chéri et de mon ténébreux. Lui et moi nous sommes très proches. Notre relation est même assez ambiguë si vous voulez tout savoir. Il m'attire, je l'attire. Mais voilà, ça s'arrête là. Enfin, jusqu'à maintenant…
Julian était maintenant collé à moi, allongés sur la banquette. Ma jupe en jean qui ne couvrait déjà pas beaucoup mes jambes était maintenant très, voire même trop relevée…Ses mains se faisaient baladeuses, son nez glissait le long de ma mâchoire, mon souffle devint erratique.
-Te… te montrer?
Lily n'en pouvant plus. Eclata de rire devant mon désarroi. Tss. Vengeance.
-Oui. Montres moi de quelle façon je te prends lorsque tu fantasmes sur moi…
Ni une ni deux, je me retrouvais debout plaquée contre la porte du compartiment, fort heureusement fermée depuis un bout de temps… Le visage en feu, le souffle court, la main sur le cœur.
-QUOUUUA?
Julian, qui avait subrepticement embrassé la banquette au moment où je me dégageais de son étreinte, me regarda avec ce satané sourire en coin.
-Tu étais encore plongée dans tes pensées.
Ce n'était pas une question, et ce n'était pas non plus une réponse.
Lily ne faisait plus de bruit. En fait si, elle émettait une sorte de râle, comme ceux que font les vielles personnes lorsqu'elles n'ont presque plus un souffle de vie… Moi sadique? Pas pour une mornille… C'est en fait ce qui arrive aussi aux personnes qui ont le fou rire. Mais qui ont dépassé le stade du rire qu'on a envi de leur faire ravaler. Vous savez le stade où en plus d'avoir super mal au ventre, vous ne pouvez plus respirer…
Ce spectacle jouissif, ne le cachons pas, me fit perdre le fil du pourquoi du comment. Ce n'est qu'en voyant Julian se rassoir convenablement que je me rappelais pourquoi je m'étais retrouvée plaquée contre la porte.
-Toi!
Mon index pointant le vil perfide, je lui lançais des avada kedavra avec mes yeux.
Mais avant d'avoir pu même commencer le début de la fin de mon ex meilleur ami (vous avez tout suivi? :D), la porte du compartiment, sur laquelle je me reposais, s'ouvrit soudain. Propulsant de ce fait mon si joli céans à terre.
-Aïeeeeuuuh!
Mes mains de part et d'autre de moi, je relevais la tête pour voir enfin qui avait eu l'audace de me faire tomber.
-LAAAAAAAAAAANE!!
-KEVIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN!!
-LAAAAAAAAAAAAAANE!!
-TIGROUUUUUUUUU!! BIQUEEEEEEEEEEEEEEEET!!! PEGUYYYYYYYYYY!!
-….
Pff, décidément aucun humour, j'vous jure.
Je me décidais à tendre les mains vers le groupe qui me servait accessoirement d'amis. Regard de chat Potté. Petite moue a-d-o-r-a-b-l-e.
Tous me regardèrent avant d'entrer dans le compartiment.
-Les chiens!
-C'est pas gentil pour les chiens ça.
Me dévissant le cou, toujours à terre je précise, et de ce fait ma jupe en jean relevée plus que nécessaire, je contemplais le groupe de spécimens dont le bruit était provenu.
La chose de tout à l'heure me regardait avec des éclairs plein les yeux, et un sourire en coin (oui toujours ce stupide sourire qui vous donne envi de le faire ravaler à la personne!). Mais le bruit ne venait pas de la chose. Elle venait de l'autre chose. Celle avec des tentacules plus impressionnantes, et des tablettes de chocolat noir (je préfère le chocolat noir, oui, et alors?).
-INVASIOOOOOOOOOOOOOOONNN!!
Je me mis aussi vite que possible à quatre pattes et me retrouvais dans mon compartiment, en sécurité. Porte fermée à l'aide d'un sortilège de mon cru (ouais, je vous l'ai déjà dit, j'ai ma place à Serdaigle!).
-Pfiou.
Fermant les yeux, je me retrouvais soudain les tympans explosés.
Mes soi-disant amis hurlaient de rire, écroulés les uns sur les autres.
-Bin quoi?
