L'été, les journées se faisaient longues et chaudes. Le parfum des citronniers et du jasmin enivrait tout le jardin d'une agréable odeur qui faisait clore les yeux de plaisir à quiconque se promenait.
Il fut un temps où ce jardin avait perdu cette splendeur, où les rayons du soleil ne caraissaient plus paresseusement les milliers de fleurs, où le vent ne faisait frémir l'herbe haute que d'un souffle dur et froid.
Il fut un temps…
Un homme poussa la porte de la grande bâtisse qui donnait sur ce jardin. Il était filiforme, pâle, blond, mais son élégance et sa prestance comblaient cette force qui manquait à ce physique. Il ferma les yeux tendrement, appréciant l'éclat doré du soleil couchant sur son visage et la douce senteur des fleurs qui se refermaient. Lorsqu'il regarda à nouveau autour de lui, le soleil avait disparu, baignant son jardin d'une lueur ocre assombrissant peu à peu chaque détail.
Rien n'avait pour lui autant de charme qu'un jardin bien entretenu. Le caractère d'une maison se mesurait à la qualité de son jardin, et il était fier de prétendre que sa maison avait beaucoup de caractère.
S'avançant de quelques pas, il fit courir ses longs doigts dans les fleurs qui lui arrivaient à la taille. Ses phalanges épousèrent la forme de chaque pétales. Il sourit instinctivement à la douceur de ces plantes. Dorénavant, rien n'avait plus d'importance que son jardin si bien fournis.
Le bruit de la porte à l'entrée s'ouvrit. Il se retourna et aperçut une silhouette à contre-jour. Il lui était impossible de ne pas la reconnaître.
Cette femme était le synonyme même de la force d'esprit. Elle avait le charme de son jardin entier, la senteur enivrante du jasmin, l'humour à l'acidité du citron, un sourire dont l'éclat était pareil à ce croissant de lune qui se profilait au loin et enfin, elle avait, pour sûr, un caractère bien particulier.
Elle s'était approchée, silencieusement, l'accompagnant dans ce labyrinthe pittoresque. Ils étaient à leur place ici, un sourire vint fleurir à ses lèvres. Cette femme, quant à elle, balaya le ciel étoilé de sa main, chassant un insecte qui s'était aventuré près de leur visage, et, elle décida de poser sa main toujours élevée délicatement sur la joue de cet homme. Ils se sourirent, et s'embrassèrent.
Plus rien ne comptait à présent. Plus rien n'avait d'importance car ils étaient ensemble. Et tout irait bien.
Bonjour.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je publie ça. aha.
C'est supposé être une Dramione. Sur mon logiciel de traitement de texte il fait 400 mots, ici 426.
Je ne suis pas spécialement douée pour les drabbles (100 mots c'est beaucoup trop couuuuurt :')) donc j'en ai fait un de 100x4 ça passe non ?
J'espère que ce n'était pas trop incongru ou étrange. Moi, je l'aime bien.
Deedi
