Salut tout le monde,

Vous ne rêvez pas, me voici repartie avec une nouvelle fic Sanctuary. J'espère qu'elle va vous plaire ;)

L'histoire se passe après la saison 4.

La correction est signée Azzarine qui va me suivre tout au long de cette histoire et que je remercie.

Bonne lecture

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Chapitre 1

La première chose dont il eut conscience fut les ténèbres, si profondes que même pour lui, il était impossible de les percer. Puis vint une odeur de poudre, de poussière et de sang. Si forte que l'on ne pouvait sentir rien d'autre. Puis il put la voir, elle était allongée à même le sol dans le tunnel, et autour d'elle des gens se battaient. Des Phénomènes et des soldats. Il se précipita en avant, il devait arriver rapidement auprès d'elle. Pour cela, il dut repousser plusieurs soldats et encaisser plusieurs balles. Le reflet de la lumière dans une lame noire fut le seul avertissement qu'il reçu avant de sentir une douleur déchirer son épaule. Il devait se dépêcher. Sans même prendre le temps de correctement assommer son adversaire, il le repoussa et continua son chemin, la lame noire fichée dans son épaule. Puis il arriva à ses cotés et se figea en plongeant son regard dans celui sans vie de la seule femme qu'il ait vraiment aimée…

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Haletant, Nikola se redressa en position assise dans le canapé où il s'était endormi. Un fait de plus en plus rare ces derniers temps. Il bascula ses jambes hors du canapé, alors que des flashs de son rêve lui revenaient à l'esprit. Non, pas son rêve, ses souvenirs. Il leva les yeux et posa son regard sur le lit à coté de lui. Avec tristesse, il contempla Helen, allongée dans le lit. Elle y était depuis prêt d'un an maintenant, maintenue en vie que grâce aux nombreux appareils auquel elle était branchée…

Il y avait deux ans de cela, Helen avait du trouvé refuge sous la surface de la Terre pour y installer son Sanctuaire, cela n'avait pas plut à tout le monde et le gouvernement américain avait décidé d'agir. Ils avaient alors envoyé une armée de dix mille hommes contre l'une des portes extérieures du Sanctuaire.

Helen s'était une fois de plus montrée têtue et imprudente. Elle était montée à la rencontre des soldats et avait été grièvement blessée par une explosion. Lorsque Nikola l'avait rejointe, elle respirait tout juste et lui avait été blessé à l'épaule par une lame noire. Ils avaient réussit à la faire évacuer et par chance elle avait survécu. Mais avant de sombrer dans le coma, elle lui avait fait promettre quelque chose. Nikola avait promis et tenait cette promesse depuis lors.

La suite ne lui apparaissait pas clairement, mais lorsqu'il avait repris ses esprits, il était dans la tente de commandement adverse, le sabre qui l'avait blessé un peu plus tôt dans sa main et le corps du général américain éparpillé un peu partout. Il était alors sorti et était tombé sur un vrai champ de bataille. Plus aucun soldat ne tenait debout, mais à sa grande surprise, aucun n'était mort. Puis, il s'était souvenu d'Helen, ainsi avait-il repris la direction de l'entrée du Sanctuaire.

Lorsqu'il était revenu, il avait bien vu le mouvement de recul de certain des phénomènes présents, mais il n'y avait pas fait attention. Bien trop inquiet pour Helen, il s'était dirigé vers William et lui avait demandé des nouvelles de la scientifique. C'est là qu'il avait appris la nouvelle : Helen n'était pas morte, mais elle n'était pas consciente non plus…

Nikola se secoua en revenant au présent et se leva. Il avait du travail à faire, beaucoup de travail pour tenir la promesse qu'il avait faite à Helen : celle de veiller sur son Sanctuaire et sur ses habitants. C'est ainsi qu'il était devenu le directeur par intérim du Dernier des Sanctuaires au monde…

Le vampire se rendit dans la salle de bain pour se préparer. Une bonne douche bien chaude lui fit un bien fou et détendit ses muscles, il savait que dès qu'il aurait mis un pied hors de sa chambre, il ne pourrait plus souffler. Il sortit donc de la salle de bain pour prendre des vêtements propres dans son dressing et s'habilla. Un pantalon noir, une chemise blanche et un veston noir agrémenté d'une cravate feraient l'affaire.

Une fois prêt, il s'approcha du lit et tendit une main vers Helen, mais la retira rapidement. Il alla chercher une bassine d'eau et comme tous les matins, il s'occupa d'Helen, lui lavant doucement les jambes, les bras et le visage. Puis, il vérifia soigneusement que les membres de la jeune femme ne noircissaient pas, faute d'inaction. Une fois rassuré, il pratiqua les exercices qui permettraient à Helen de garder une certaine souplesse dans ses muscles. Il recouvrir finalement le corps fin de son amie et se dirigea vers la porte. La journée pouvait commencer.

Il était près de deux heures du matin, lorsqu'il posa son stylo. Nikola prit le temps de s'étirer, puis passa une main dans ses cheveux. Il s'empara ensuite de son verre de vin et se leva, marchant pour dégourdir ses jambes. Son regard se posa sur son labo vide. Plus aucune expérience en cours de trainait sur les plans de travail, plus de croquis griffonnés contre le tableau blanc, plus de tiroirs débordants de pièces détachées… Tout était parfaitement rangé. Normal, avec le travail qu'il devait faire pour s'occuper du Sanctuaire, il n'avait plus vraiment le temps pour ses propres expériences. Il s'avança parmi les tables vides et s'approcha d'une vitrine.

A l'intérieur de celle-ci, plusieurs lames de métal noir reposaient, dont celle qui l'avait blessé à l'épaule lors de la Grande Attaque. Il se souvenait encore de la surprise de tous lorsqu'il était arrivé à l'infirmerie où reposait Helen avec une épaule saignant encore. Il avait vacillé quelques instants, rattrapé de justesse par William.

Il avait même du sombrer pendant quelques minutes car dans son souvenir suivant, il était allongé, torse nu, dans l'un des lits et une infirmière finissait de le recoudre. Il avait alors voulu porter la main à son visage, mais il avait du stopper son geste lorsqu'il avait noté la présence d'une perfusion reliée à une poche de sang. Il avait observé le dispositif sans vraiment comprendre, il n'en avait jamais eut besoin jusqu'à maintenant… Nikola s'était ensuite redressé et avait porté sa main à son épaule, il avait jeté un coup d'œil autour de lui pour trouver ses vêtements, mais n'avait trouvé que son pantalon et ses chaussures. Il les avait alors enfilés et s'était mis en tête de trouver Helen.

Il l'avait découverte dans un lit, un peu plus loin, William et Henry veillant sur elle. Il avait demandé des nouvelles. Et si elle n'était pas catastrophiques, elle n'était pas bonnes non plus.

Une semaine plus tard, Helen pu être transportée, ainsi l'avait-on installée à l'endroit le plus sécurisé du Sanctuaire : ses appartements.

Depuis il s'occupait d'Helen, changeant ses pansement chaque jour, la lavant et s'assurant qu'elle avait des perfusions pleines, que ce soit médicaments ou nourriture spécialisée pour les comateux. Puis, il s'occupait du Sanctuaire, faisait la paperasse, s'assurait que les sécurités mises en place tenaient le coup, s'occupait des réparations quand il y en avait et prévoyait le ravitaillement en produits qu'ils ne pouvaient pas cultiver ici. Il avait des journées bien remplies, c'était le cas de le dire…

Avec un léger sourire amusé, Nikola se souvint de ses premiers jours en temps que Directeur de ce Sanctuaire. On avait frôlé le désastre, tant par son manque de pratique dans la gestion d'un Sanctuaire – dans la gestion tout court, même –, que dans le manque de confiance que les autres occupants avaient en lui. Mais il avait persisté et peu à peu Henry, puis William l'avaient aidé.

Ce ne fut qu'après un mois qu'il avait pu se concentrer sur une question qui l'intriguait : la lame noire qui l'avait blessé. Il avait fait beaucoup de recherches et avait du contacter plusieurs vieilles tribus de Phénomènes qui vivaient en marge de la société, dans la forêt équatoriale. Et dans chacune des légendes qu'il avait écouté le même terme revenaient : Tueuse de démon. On lui avait alors répondu que ces armes à la lame noire avaient été forgées à partir du métal d'une comète tombée du ciel des milliers d'années auparavant. Il avait aussi apprit qu'elles étaient les seules armes capables de vraiment blesser mortellement un vampire… Et Nikola en avait fait l'expérience amère, il lui avait fallut plusieurs jours pour s'en remettre.

Sa main se posa sur son épaule alors qu'il regagnait son fauteuil avec un soupir fatigué, on était au milieu de la nuit, il y avait peu de chance que quelqu'un le demande. Le vampire ferma les yeux doucement, pour être aussitôt assailli d'images d'Helen gisant sans vie. Il se redressa brusquement dans son fauteuil et soupira. Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'il aurait un peu de repos ! Il décida alors d'aller faire un tour dans le Sanctuaire.

Il sortit de son labo et avança dans les tunnels débouchant dans plusieurs grottes aménagées différemment en fonction les besoins de chacun. Ses pas le menèrent sur la grotte qui leur servait de place de marché. Les étals étaient vides à cette heure et un silence surprenant régnait, à l'opposée de ce qui était d'habitude, un mélange d'odeurs et de couleurs, de voix de tous les timbres et de langues mixtes.

Mais ce silence fit du bien au Serbe. Il l'avait toujours aimé le silence et la solitude. Il se réfugiait en eux avant. Mais maintenant, il ne pouvait plus, il était en permanence sollicité, en permanence dérangé pour des questions urgentes, ou non. Évidemment, il savait bien qu'il pourrait fuir, il connaissait les tunnels par cœur. Mais pour aller où ? Et surtout s'il faisait cela, alors il romprait la promesse qu'il avait fait à Helen. Et cela lui était inconcevable. Et puis le Sanctuaire sombrerait sans quelqu'un pour le maintenir à flot. Pas qu'il se vante, mais la masse de travail était telle qu'il travaillait parfois non stoppe pendant 20 heures d'affilée. Les enfants d'Helen ne tiendraient jamais un pareil rythme. Une chance qu'il soit un vampire et que le repos pouvait être en option.

Nikola parcourut encore plusieurs grottes, saluant au passage les sentinelles qui faisaient office de police dans la Sanctuaire. Celles-ci, habituées à voir le Serbe roder la nuit, le saluèrent vaguement ou, pour les plus jeunes, lui offrirent un salut militaire. Puis il regagna son labo, le traversa, et sortit de l'autre coté dans un couloir qui menait à ses appartements. Il y entra et se mit à l'aise. Il ôta son veston, défit sa cravate et les premiers boutons de sa chemise, puis il s'approcha du lit où Helen dormait encore.

-Quand vas-tu te réveiller, ma douce ? murmura le Serbe. Ta sieste commence à être longue, hein…

Il prit place sur le bord du lit et se pencha doucement vers Helen, puis avec tendresse, il l'embrassa sur le front. Il l'observa encore quelques minutes avant de se lever et de se diriger vers la salle de bain. Une fois à l'intérieur, il fit couler l'eau de la douche et profita du temps qu'elle chauffe pour ôter le reste de ses vêtements. Ensuite il s'approcha du grand miroir en pieds et s'examina. Si Helen pouvait le voir, elle lui passerait sans doute un savon. En un an, Nikola, qui n'était déjà pas bien épais avait perdu plusieurs kilos. Il était épuisé, physiquement et moralement et cela se voyait. Son regard fut cependant rapidement attiré par une ligne blanche au niveau de son omoplate droite. Une cicatrice de cinq bons centimètres de long, la seule qu'il avait par ailleurs.

Le vampire se glissa ensuite sous la douche, l'eau l'avait toujours apaisé, et lorsqu'il était plus jeune, il restait des heures sous la pluie et l'orage, mais maintenant, il n'en avait plus le loisir. Il ne pleuvait pas beaucoup sous la surface de la terre. Nikola eut un rictus moqueur à cette pensée. Il se lava rapidement puis regagna sa chambre, s'empara d'un pantalon de pyjama dans le dressing et s'installa dans le canapé. Il se glissa sous les couvertures et s'allongea sur le coté, pour pouvoir observer Helen.

-Tu me manques, murmura le vampire dans le silence de la chambre, tes sourires me manquent, tes regards noirs… même nos disputes me manquent.

Il ferma les yeux en se rallongeant sur le dos, puis glissa l'un de ses bras sur son visage, dissimulant partiellement la larme qui coulait le long de sa joue. Un an était une période très longue, du moins pour lui. Il eut un fin sourire en se souvenant de certaines de leurs rencontres.

Puis peu à peu le sommeil le gagna et il finit par sombrer dans les bras de Morphée à nouveau.

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Les ténèbres oppressantes l'entouraient, puis une lumière au bout d'un tunnel et une rage sourde qui troublait sa vision, transformant sa vue en un tableau de rouge. Les cris de douleur, de peur et d'agonie. L'odeur du sang, de plus en plus présente, de plus en plus entêtante. Les corps mutilés qui tombaient les uns après les autres, tel des arbres dans la plus violente des tempêtes.

Il voyait le paysage défiler devant ses yeux, dans sa main, une lame noire dont il se servait pour trancher dans l'adversaire sans distinction de race ou de genre, avec pour seule objectif : faire couler le plus de sang possible.

Une tente apparut soudainement, un peu plus loin, il s'y dirigea. Il savait qu'il y trouverait ce qu'il cherchait. L'homme responsable de cela. Avec un grondement sourd de rage, il s'avança, mutilant les soldats qui auraient eut la bêtise, ou le courage, de s'interposer.

Lorsqu'il arriva devant la tente, il put y sentir la peur de son occupant. Une odeur qui lui parut délicieuse sous tous ses aspects. Il tailla dans la toile et se fraya un passage, entrant. Il trouva le général ennemi assis sur une chaise. Ce dernier se leva, une arme à la main, lorsqu'il vit son adversaire. Il leva le bras et appuya sur la détente, vidant son chargeur. Mais tout ce que Nikola put sentir fut de faibles picotements à l'endroit où les balles venaient de l'atteindre.

Ce fut alors avec un rugissement bestial qu'il se jeta sur l'officier. Le haut gradé voulut se protéger de son bras, mais celui-ci fut coupé net par la lame noire à hauteur du biceps. Puis cette dernière s'abattit sur lui encore et encore…

Lorsque la rage quitta Nikola, il ne restait rien du général si ce n'est un tas de chairs sanguinolentes vaguement reconnaissables. Il s'écarta alors et son regard accrocha un miroir posé là. Au travers de celui-ci, il vit alors une créature à la peau grise foncée, aux cheveux blancs et aux yeux rouges. Était-ce vraiment lui ?