Disclaimer : Aucun des personnages de la série LTM* Ne m'appartient! Je ne touche pas de sous !
Note : Histoire se situant après la saison3. Comme d'hab c'est n'importe quoi ! Il y a un peu de sous entendu c'est...mon humour toujours à prendre au 2nd degrés ! Voilà ! :P J'espère que l'histoire vous plaira ou mieux vous amusera ^^Bonne lecture !
Lightman VS Rader
(Toe the line - The Alternate routes)
Déjà plus d'une demi-heure que Cal s'ennuyait ferme dans cette vaste fête d'animaux comme il aimait à dire. En effet, sous l'invitation prestigieuse de Monsieur le maire, il avait dû se rendre à une soirée mondaine où se réunissait tous les plus grands faux-cul de la capital. C'est à dire, les agents du FBI, les politiciens, les PDG de grande entreprise... En gros, toutes les personnes que Lightman ne pouvait pas voir en peinture. Et bien évidement, le code vestimentaire costume-cravate oblige n'arrangeait pas les choses... Il avait toujours eu une sainte horreur de tous ces chi-chi et fanfreluches pour se pavaner comme un paon devant le grand patron afin de rentrer dans ses bonnes grâce!
Il n'était pas de ce genre là et il ne le serait jamais ! S'il était présent ce soir, c'était pour une seule et unique raison... Gillian ! Celle-ci lui avait demandé ou plutôt ordonné de venir à cette soirée pour justement essayer de faire de nouvelles rencontres et au passage renflouer les caisses du Lightman Group, qui étaient au plus mal en cette fin d'année. Malheureusement, Cal n'était pas vraiment doué pour ce genre de chose. C'est pour cela qu'en bon patron, il avait eu la bonne idée de partager sa peine en offrant des cartons d'invitations à Loker ainsi qu'à Torres. Pour plus de subtilité, il leur avait affirmé qu'il avait dû batailler pour les obtenir et que cela était en sorte une forme de récompense pour l'affaire qu'ils avaient réussi à clore sans son aide. Ce qui était bien évidemment un mensonge, mais qui le saurait à part lui... Et puis, cela était toujours mieux que de donner une promotion ! De toute manière, il n'en avait pas les moyens ! Déjà que sa fille lui rouspétait sans cesse de payer la facture de gaz pour avoir du chauffage, il n'allait toute même pas augmenter ses employés si lui même n'arrivait pas à régler ses fins de mois !
Quoiqu'il en soit, les deux mains dans les poches de son pantalon de costume, la tête penchée sur le côté et les paupières lourdes, tout indiquait que l'expert en mensonge s'embêtait dans cette réception pour ne pas dire autre chose. Et avec l'arrivée de sa collègue qui se faisait attendre, cela n'arrangeait pas les choses... Mais où était-elle bon sang ?! s'écria t-il mentalement, en fixant la grande porte d'entrée de la salle somptueuse. Cela faisait plus d'un quart d'heure que la jeune femme lui avait envoyé un sms pour lui signifier qu'elle aurait du retard, à cause d'un dossier qu'elle devait absolument terminer, avant de pouvoir le rejoindre sur place. Si elle n'arrivait pas dans les dix minutes qui suivaient, il se jura de...de... Il ne savait pas encore, mais une bonne vengeance méritait réflexion... Il s'apprêta à soupirer pour la cinquième fois son ennui, mais s'arrêta lorsqu'il entendit une voix masculine s'adresser à lui.
— Alors Cal ? Comment trouves-tu cette sublime soirée ?
Cal ne regarda pas son interlocuteur et réfuta avec une mine de dégout :
— Sublime soirée ? Je dirais que cela ressemble plus à un bal de pingouin qu'autre chose ! Mais cela ne m'étonne guère que tu sois présent... Jack.
Rader haussa ses épaules et répondit :
— Oh tu sais... Serrer des mains et parler de tout et de rien, en souriant pour ramasser un peu d'argent n'a jamais fait de mal à personne..., termina t-il, en buvant une gorgée de sa flute de champagne qu'il tenait entre ses mains.
— L'argent hin..., répéta Lightman, d'une petite moue avec sa bouche pour serrer ses dents. Pour toi, le mensonge n'a toujours eu qu'une seule motivation.
— Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à mentir pour avoir ce que l'ont désir. Et puis, la vérité m'apporte peu d'un point de vue émotionnel, ce qui compte c'est ce qu'elle peut m'offrir en terme de petit bout de papier rectangulaire. Mais bien sûr, toi et ton intégrité légendaire..., répliqua le grand brun avec un geste théâtral de sa main libre.
Offenser, Cal se plaça face à son rival pour lui lancer un regard de défit et rétorquer :
— Chercher la vérité n'a jamais été un business pour moi !
— Et elle est quoi pour toi ? Le reflet de tout ce que tu ne pourras jamais être.
— Je suis passionné pour la vérité et pour le mensonge qu'elle autorise.
— Tu as besoins de citer Jules Renard pour me dire que tu préfères te balader avec la même chemise depuis des années et faire ce métier au nom de l'amour de la vérité ! Tu resteras toujours un homme sans ambition Cal..., soupira Jack, avec une mine dépitée.
— Et toi, tu seras toujours qu'un abruti ! ragea l'expert, en mensonge entre ses dents.
— Oh c'est fin ! Mais venant de toi cela ne m'étonne même pas, tu as toujours été du genre réplique de récréation. Je suis sûr que tu n'as même pas encore réussi à aborder une de ces personnes ici présentes !
Préférant ne pas répondre, Cal se détourna du brun pour de nouveau focaliser son attention sur la porte d'entrée. Rader ne se préoccupa pas de son non-interêt pour sa personne et continua :
— Je me demande même ce que tu fais là ?! Tu n'as jamais été de ce genre...
— Non, lécher les bottes de tous ces oiseaux pour avoir un peu de pain et baisser mon estime de soi n'a jamais été mon genre... Au contraire de toi ! riposta t-il, en lui lançant un regard furtif.
— De plus en plus fin..., jasa t-il. Je suppose que tu n'es pas venu seul ? Tes toutous ne sont pas avec toi ?
Cal crispa sa mâchoire au terme blessant pour parler de son équipe. Captant son énervement, Rader ria intérieurement et ajouta :
— Je suppose que cela veut dire oui. Et dire que l'un d'eux voulait rejoindre mon équipe... Comment s'appelait-il déjà? Loter, Laker...
— Loker ! rectifia sèchement Cal.
— Ah oui, c'est ça Loker ! Un grand brun frisé avec une mine de déterrée ! À croire que tu les formes juste pour faire la paperasse !
— Il sera toujours plus doué que toi, tu ne le seras jamais.
Jack sortit son téléphone pour regarder ses messages et répondit :
— Ouh, mais c'est qu'on commence à jouer le papa protecteur !
— Et tu es venu me voir juste pour me faire chier ou...? demanda t-il avec des gestes de ses mains.
— Quel langage châtier, on voit tout suite où tu as vécu.
L'air mauvais, Lightman persiffla :
— Je n'ai pas besoin d'un balais dans le cul pour bien me comporter avec les personne que je respect !
— Et quand tu dis "les personnes" que tu respectes, tu parles de Gillian c'est ça ?
Cal garda une nouvelle fois le silence, mais Rader devina sans effort sa pensée.
— Oui qui d'autre..., sourit-il, dédaigneusement. En parlant de Gillian, je suis assez surpris de ne pas la trouver à tes côtés. Car si tu caractérises cette soirée de volière, comme tu aimes à dire, vous en serriez les inséparables ! À moins qu'elle aurait migré vers le sud comme les hirondelles et aurait enfin prit son envole pour avoir sa liberté !
— Elle est en retard..., répondit sèchement Cal, pour que Jack cesse ses allusions.
— Ou... elle s'est peut-être dit qu'elle valait largement mieux que de t'accompagner à cette soirée... Je ne sais même pas pourquoi après toutes ces années, elle s'obstine à rester avec toi...
— La loyauté ! Mais ça... Tu ne connais pas !
— Comment peut-on l'être avec une personne qui vous met plus bas que terre à chaque fois que vous essayer de progresser ?!
— Dans la vie il y a les loups et..., Cal fit une pause, regarda sombrement Jack et lâcha : — Les moutons !
Rader émit un léger rire cynique à cette comparaison puis avala une autre gorgée de son alcool. Tout d'un coup, une belle jeune femme brune, habillée d'une somptueuse robe dorée, passa devant eux avec un grand sourire. Jack jeta un regard vers le bas des reins de l'inconnue et commenta:
— Mmh jolie...
— Rêve pas t'as aucune chance..., riposta l'expert en mensonge avec mépris.
— Je crois que j'avais plus de chance que toi, vu la manière dont elle me regardait.
— Vu son regard, je crois qu'elle était plus intéressée par ton téléphone dernier cri qu'à tes beaux yeux bleus.
— Hmm jalousie quand tu nous tiens...
— Moi jaloux de toi ?! s'étrangla t-il. Tu rigoles j'espère ?
— Je crois que j'ai largement plus de sex-appeal que tu en n'auras jamais !
— Ben voyons...
— Quoi ? Tu n'es pas d'accord ? Et bien prouves-le moi !
— Et toi qui parlais de réplique de récréation..., soupira Cal, en levant ses yeux au ciel.
— Et bien quoi ? Est-ce que le grand Cal Lightman aurait peur d'un petit défit ?
— Je crois surtout que j'aurai peur de te faire laminer et de te voir pleurer comme un gamin !
— Jouons alors !
Devant l'air prétentieux de son rival, Cal sembla réfléchir à sa proposition puis songea que le temps que sa collègue arrive, il pouvait bien se distraire un peu et par la même occasion se venger de ce petit imbécile arrogant. Son choix fait, il proclama :
— Ok ! Jouons ! Mais... Il faut miser un gain sinon...
— L'enjeu ne vaux rien ! Je vois que le poker ne te lâches pas !
— Combien ?!
— Hmm, je ne sais pas... Vu qu'il parait que ton entreprise est entre deux balances, je ne vais peut-être pas tout de suite oser sortir Benjamin Franklin de ma poche !
— Je te remercie de ta charité mais…, dit-il, avec une grimace sur le visage.
— Pitié serait plus exact ! rectifia Rader, d'un petit rictus.
— Ne t'inquiètes pas pour ça, l'argent n'est pas un problème ! Alors combien ?!
— 10 dollar pour chaque filles séduite !
— 15 !
— 20 !
— Ok pour 20 ! concéda Cal, avec une rage dans les yeux alors qu'il fixait Rader à quelque centimètre de son visage. Un fait qui fit légèrement rire ce dernier car l'expert en mensonge, plus petit que lui, devait lever sa tête pour atteindre la sienne.
— Alors, Mister Brad Pitt, on commence par qui ?
— Je vois quel genre de livre tu lis quand tu ne te fais pas frapper dessus... Mmh voyons voir…
Jack posa un regard circulaire dans la salle lorsqu'il focalisa son attention sur une belle jeune femme blonde aux yeux bleus. D'un hochement de tête, il indiqua :
— Elle !
Cal pencha la sienne sur le côté puis proclama en marchant en direction de la blonde :
— Commence à appeler ton banquier, je crois que tu vas être en déficit !
— Oh bah comme ça tu pourras toujours me donner des conseils ! répliqua son rival, en le rattrapant.
Les deux experts en mensonges désormais côté à côte, face à leur proie, Rader déclara d'une voix séductrice :
— Bonsoir...
— Bonsoir..., répondit d'un ton timide la fille aux yeux bleus.
— Une beauté est une femme que vous remarquez, une femme charmante est celle qui vous remarque. Vous m'avez remarqué ? déblatéra t-il avec un sourire charmeur. La jeune femme ria légèrement et se passa une main furtive dans les cheveux. Cal capta le geste et soupira son exaspération.
— Oh pitié... Ne me dites pas que ce genre de phrase vous séduit car je ne vous croirai pas. Cal Lightman ! se présenta t-il avec sa main en avant. Intriguée par son assurance, la jeune femme lui sourit et serra celle-ci avec confiance.
— Kathleen Miller.
— Kate ! Si vous... Oh pardon ! Excusez-moi, j'aurais dû vous demander la permission ! Je peux vous appeler Kate ?
— Heu... Oui bien sûr ! affirma t-elle avec un grand sourire qui n'échappa pas à l'oeil observateur de Jack.
— Si vous deviez choisir, vous aimeriez plutôt le miel tiède ou le chocolat ?
— Heu...je..., bredouilla la blonde surprise par la question.
— Ne réfléchissez pas, signala t-il, d'un geste vif de sa main. Dites moi ce qu'il vous passe par la tête !
— Chocolat alors ! répondit-elle avec précipitation, comme amusée par la question.
— Mmh... cela nous fait donc un point en commun..., signifia Cal, en s'approchant vivement de la jeune femme pour ne laisser que quelques centimètres entre eux. Un rapprochement qui eu pour effet de faire dilater les pupilles de cette dernière. Remarquant cela, Lightman laissa l'échange durer encore quelques secondes et lorsqu'il vit la blonde se pincer la lèvre inférieure, il s'écarta brusquement et proclama :
— Gagné !
Mauvais joueur, Rader persiffla :
— Pfff... C'était facile aussi ! Tu es entré dans son espace personnel !
Les deux hommes s'éloignèrent de leur cible qui était restée interdite sur place. Aux côtés de son rival, Cal réfuta avec sa main tendue :
— Et alors ?! Chacun sa méthode !
Comprenant le message, Jack soupira en sortant un billet de 20 dollars pour le mettre dans la main de l'expert en mensonge.
— Merci ! répondit Cal de manière hypocrite avant de déclarer : — Bon je sens que notre cher 7ème président se sent un peu seul dans ma poche ! Alors qui est la prochaine cible pour que mon petit Andrew se fasse d'autres amis ?!
Jack grogna légèrement à cet humour typiquement Lightman puis signala : — À 12H, la fille habillée avec une robe bleue, cheveux brun, teint mate...
— Ok ! confirma Cal. Il commença à partir, mais il pila brusquement lorsque Jack le retint sur place pour une mise au point.
— Tututu ! Attends deux minutes ! Avant, laisse-moi un peu discuter avec elle et on laisse au moins 50 cm de distance entre elle et nous ! Ok ?!
— Mais je vous en pris Monsieur le marquis..., fit l'expert en mensonge, en imitant la voix d'un valet avec une révérence tout en lui indiquant la marche à suivre avec un geste de la main. Rader roula ses yeux et soupira en marchant en direction de leur nouvelle conquête :
— Désespérant...
— Je vois que tu interprètes parfaitement la condescendance du personnage Charles Darney !
— Et bien, pries pour que je ne te roule pas dessus avec ma calèche !
— Oh parce que maintenant tu as des chevaux ?!
— Ouaip j'en ai 95 si tu veux tout savoir !
— Vraiment ? l'interrogea suspicieusement Cal, en marchant à ses côtés.
— Ouaip, sous le capot de ma Porsche !
— Ha-ha que c'est drôle ! jasa Lightman blasé pour enfin faire face à la jeune femme à la robe bleue.
— J'ai eu mon maître à penser, marmonna Jack avant de focaliser son attention sur la belle brune. Si un jour une personne m'avait dit que je rencontrais un ange, je l'aurais pris pour un fou, mais maintenant que j'en vois un devant moi, je ne sais plus que pensez !
— C'est votre phrase d'approche ? demanda la jeune femme de but en blanc avec un léger sourire.
— Je l'avoue que ce n'était pas très original, mais toutes les phrases que j'avais en tête n'étaient pas à la hauteur de votre beauté…
— Rachel, se présenta t-elle en lui tendant sa main.
— Jack, répondit Rader, en prenant la main de la brune pour l'effleurer de sa bouche. Aussi douce que du velours..., commenta t-il, en se reculant légèrement pour ancrer son regard envieux dans celui devenu sombre de désir de la jeune femme. Observant l'échange, Cal comprit qu'il devait vite répliquer s'il ne voulait pas être hors jeu.
— C'est Teddy qui va être déçu ! déclara Cal avec sérieux. L'attention de la brune se détoura sur lui alors qu'il ajouta : — Lui qui pensait ne jamais être détrôné en terme de douceur ! Enfin je ne parlais pas de notre cher président, mais de l'ours qui a été blessé, soigné puis transformé en l'effigie d'une peluche..., tenta t-il de s'expliquer avec des gestes vagues de ses mains.
— Oh vous voulez me dépecer ?! ria t-elle.
— Si cela me permet de me tenir chaud en cette période de froid, je veux bien..., répondit Cal avec un sourire séducteur.
— J'espère que vous êtes bon chasseur car je suis plutôt du genre chevreuil.
— Hmm… Papa ? l'interrogea t-il implicitement.
— Oui... Tous les week-end, il nous entrainait moi et mon frère en pleine forêt pour soit disant nous apprendre la vie !
— Cal ! se présenta t-il, en lui présentant sa main qu'elle accepta immédiatement.
— Enchanté, dit-elle avec un éblouissant sourire. Dans son coin, Jack ragea en voyant que Lightman gagnait du terrain.
— Beaucoup de personnes regrettent d'avoir dit ça après avoir fait ma connaissance !
Rachel ria alors que Rader riposta en gagnant un nouveau rire de sa part :
— J'en suis témoin ! Alors que fait une belle femme comme vous seule dans cette jungle de...
— Pingouin ! termina Cal pour Jack, faisant glousser la brune.
— Je suis l'associée du PDG Solar Industry.
— Oh vous faites le pot de fleur ?! déclara l'expert en langage corporel avec ironie.
— Heu... Oui on peut dire ça..., répondit Rachel, en déviant son regard comme gênée par ses propos.
— À mon humble avis, vous ressemblez plus à une fleur qu'à un pot..., corrigea Rader, qui avait profité de la maladresse de Lightman pour riposter.
— C'est vrai que tu le fais très bien tout seul ! rétorqua ce dernier en lançant un regard en biais à Jack.
— Si le pot permet de faire vivre la fleur, c'est tout à mon honneur ! poursuivit le concerné avec un immense sourire.
— Et en plus, il se jette des fleurs..., marmonna Cal blasé, en levant ses yeux au ciel.
— Si les pétales proviennent de vous, j'en suis plus que comblé !
— Dites-moi, vous avez réponse à tout ! constata la jeune femme avec un léger sourire.
— Je n'ai pas besoin de les chercher pour les trouver... lorsque j'ai en face de moi, une des femmes les plus ravissante que j'ai pu rencontrer dans ma vie, les réponses affluent dans mon esprit à la vitesse de l'éclair.
— Donc c'est la première fois..., conclut Lightman pour lui-même.
La brune se pinça la lèvre inférieure et demanda :
— Que faites-vous comme métier mon cher Jack...?
— Ne prenez pas peur de l'intitulé, mais... Je suis un expert en langage corporel..., répondit-il, non sans un regard séducteur.
Les mains dans les poches, Cal railla :
— Dis plutôt que tu vols aux pauvres pour donner aux riches ! Là tu seras plus convaincant !
— Je donne un tiers de mes bénéfices à des associations, je ne suis pas sûr qu'avec ton entreprise tu en fasses autant.
— Je donne de l'argent à Loker ça s'équivaux !
Intriguée par leur dialogue, Rachel demanda soudainement :
— Heu... Excusez-moi… mais vous êtes amis tous les deux ?
— Non ! répondirent en même temps les deux hommes sur un ton offusqué.
— Oh seigneur non ! réfuta Jack d'un geste la main. Ami avec un homme qui se sent obliger de frapper tout ce qui bouge pour avoir la vérité... Très peu pour moi…
Face à son rival, Lightman rétorqua :
— Tu ne connais pas le dicton ? Il n'y a que la vérité qui blesse !
— Regarde toi dans un miroir, je crois que tu risques de faire un coma !
— Oh - Oh que c'est drôle !
Cal se recula d'un pas pour commencer à taper dans ses mains sous les regards ahuris de certains invités face à ce curieux comportement.
— Et on applaudit l'homme qui se prend pour Dave Chappelle ! proclama t-il avec hypocrisie. Quoique non... Il a plus de talent que toi... Je dirais une sorte de mélange entre les blagues de carambar et la boîte à meuh ! se rectifia t-il avec des mouvements évasifs de ses mains.
— Oh arrête, tu va me vexer ! fit Rader faussement blesser.
— Tu vois, il n'y a que la vérité qui blesse !
Jack s'apprêta à répondre à son rival, mais s'arrêta lorsqu'il remarqua quelque chose d'anormal. Fronçant ses sourcils, il regarda de tous les côtés et souffla :
— Mais...
— Un problème BTK ? questionna Cal, en le voyant faire.
— Que c'est fin... me comparer à un serial Killer juste parce que c'est mon homonyme…
— On ne se refait pas ! rétorqua t-il, en haussant ses épaules.
— Au lieu de faire des blagues stupides ! Dis moi où est passé le pot ? Enfin, je veux dire la fille ! se rattrapa Jack, en secouant sa tête.
— Chassé le naturel et il revient au galop ! se moqua Cal, en pivotant sur place pour observer l'ensemble de la salle. Une seconde après, il aperçut la jeune femme qui s'était éclipsée discrètement pour discuter avec un beau jeune homme aux yeux vert. Il la pointa du doigt et déclara :
— Ta fleur vient de trouver un autre arrosoir !
— C'est de ta faute ça ! persiffla Rader, la mâchoire crispée.
— MA faute ! répéta interloqué l'expert en mensonge, en se désignant lui-même. C'est toi qui a commencé j'te signale!
— Ouais et bien... On a que remettre ça en jeu !
— Mouais..., marmonna Cal dubitatif. Il jeta un regard noir à Jack avant de dire : — Derrière toi, deux filles, une rousse et une brune.
— Position ?
— Ouverte, face à face, les pieds aussi, vrais sourires.
— Elles se connaissent, conclut Jack avec sérieux.
— Ah bon tu crois ?! ironisa Lightman, bien que cela pouvait s'avérer être faux. Jack fit abstraction du ton méprisant de son ex-patron, et demanda :
— Des amies ?
— On va tout de suite le savoir..., fit l'expert en mensonge, en passant devant Rader pour se poster devant les deux belles jeunes femmes. Un large sourire sur les lèvres, il déclara :
— Hello !
— Hello..., répéta interloquée la rousse.
— Lightman ! se présenta t-il, en leur tendant sa main que la brune accepta avec plaisir.
— Tout de suite les grands mots ! jasa Rader, en faisant référence à son nom de famille.
— C'est toujours mieux qu'un serial Killer ! répliqua le concerné.
— Alors que font deux amies aussi belles dans un endroit aussi peu de charme ?
À cette question, les deux experts en mensonge captèrent immédiatement les regards gênés de celles-ci.
— Nous travaillons dans l'administration pour le maire ! expliqua la brune souriante.
— Oh des secrétaires ! conclut Rader avec un grand sourire.
— Fais gaffe, il y a un filet de bave qui sort de ta bouche..., marmonna Cal à Jack qui se passa mécaniquement une main sur sa bouche. Lightman ria légèrement puis s'arrêta, lorsque la brune répondit :
— Nous ne sommes pas vraiment des secrétaires, mais il est vrai qu'on s'occupe beaucoup de la paperasse.
— Oh mais ne vous inquiétez pas..., assura Jack souriant. J'ai toujours eu un fort respect pour mes secrétaires...
— Surtout lorsqu'elles nettoient ton bureau..., répliqua Cal avant d'ajouter l'air songeur : — Enfin, le dessous pour être plus précis...
— Je respect leur travail ! affirma Rader.
— Et tu leur dit aussi merci après ?
Comprenant l'allusion, le brun lança un regard noir à Lightman puis changea de sujet :
— Alors, comment trouvez-vous la soirée Mesdames ?
Le brun ponctua sa question d'une gorgée de son champagne en gardant ses yeux rivés sur ses interlocutrices.
— Intéressante..., souffla la rousse qui se gratta l'intérieur de son bras, en regardant un instant la brune, pour à nouveau focaliser son attention sur les deux hommes qui émirent de grands sourires. Intriguée par leur joie subite, la brune les interrogea :
— Un problème ?
— Oh non aucun ! réfuta Jack souriant.
— Vous aimez le chocolat ? demanda Cal de but en blanc, avec une mine concernée.
— Bien sûr... fondant de préférence..., confirma la rousse, en échangeant un regard entendu avec son amie.
— Ça tombe bien, moi aussi ! s'exclama joyeusement Rader.
— Oh arrête, tu as toujours été du genre réglisse ! objecta Lightman.
— Réglisse ? demanda la brune, sans comprendre l'allusion.
— Oui vous savez ! Le bonbon qu'on laisse toujours au fond du bocal ! expliqua Cal avec sérieux. Les deux jeunes femmes gloussèrent. Pendant un court instant, la rousse dévisagea l'expert en mensonge et déclara souriante :
— Vous avez beaucoup d'humour !
— Je suis anglais !
À cette réponse, Rader ne put s'empêcher de rire. Il aperçut l'air d'incompréhension sur le visage de Cal et répondit, sur un ton faussement désolé, avec une main sur son torse :
— Oh excuse-moi, je croyais que c'était une blague ! Autant pour moi !
D'un geste dédaigneux de la main, Lightman rétorqua acerbe :
— Vas là bas, voir ton pot si j'y suis !
— Non merci, je me sens en très bonne compagnie avec ses deux magnifique princesses. Au fait, je suis assez surpris qu'aucun prince n'est à votre bras ?
— Mais c'est parce que nous en n'avons pas besoin..., répondit la brune comme une évidence.
— Vous êtes du genre Catwoman ?
— Et c'est la première comparaison qui t'ai venu à l'esprit ? jasa Cal. Une femme en combinaison de cuir noir avec un fouet... On voit tout de suite le personnage... Moi je dis ça, je ne dis rien ! dit-il, en plaçant ses deux mains en avant.
— En fait..., commença à dire la rousse en se pinçant les lèvres. On est plutôt...
— Du genre Drew Barymorre et Ellen Page..., termina la seconde fille avec un grand sourire. Après cette révélation, les deux jeunes femmes se regardèrent intensément lorsque la rousse se pencha en avant pour embrasser amoureusement la brune. Voyant cela, les deux hommes ouvrirent leur bouche de surprise alors qu'ils s'attendaient à tout, sauf à ça... Les deux jeunes femmes se séparèrent afin de s'éloigner, bras dessus bras dessous, des deux hommes immobiles. La tête sur le côté, l'une d'elles scanda avec un clin d'oeil séducteur :
— À une prochaine fois, Mister Chocolate...
Désormais seul, les deux experts en mensonge, toujours abasourdis par ce qu'ils venaient de voir, étaient restés totalement muet et stoïque sur place. Rader se racla la gorge alors qu'un silence gêné s'était installé. Le regard fixe, Cal proposa :
— Match nul ?
— On est d'accord ! confirma Jack, en buvant une gorgée de son champagne avec un air embarrassé. Sans autres paroles, ils pivotèrent d'un même chef dans une autre direction. Cal regarda la foule et demanda :
— Bon, on prend qui maintenant ?
Rader sembla réfléchir en observant les invités dans la salle. Hagard, il ne sembla pas trouver son bonheur lorsqu'un fin sourire narquois se dessina sur son visage perfide.
— Je mise 200 dollars sur la prochaine fille. Tu veux toujours continuer à jouer ?
Cal qui émit une mine surprise à cette surenchère, mais se reprit rapidement en répondant avec défit :
— C'est mal me connaître !
— Mmh... Fais attention Cal, tu t'approches de plus en plus du dépôt de bilan.
— Je crois plutôt me faire du bénéfice en gagnant la partie.
— Tu penses ?
— Ouais ! affirma Lightman, à trente centimètres à peine de son rival. Ce dernier arbora un sourire carnassier et proclama avec enthousiasme :
— Parfait ! Et bien c'est ce que nous allons voir !
En compagnie de Cal, Jack s'avança à pas mesurer jusqu'à la fine silhouette, vu de dos d'une superbe jeune femme, vêtue d'une magnifique robe rouge. Regardant dans une direction opposée, Cal exigea :
— Alors ?! Elle est où ta femme qui vaut trois milliard ?
Rader ne lui répondit pas, mais déclara tout simplement :
— Bonsoir Gillian !
À ce nom, Cal se retourna à une telle vitesse que son cerveau s'était presque retourné en même temps que son corps. Puis, face à la jeune femme, il crut même un instant que cela devait être le cas.
— Waaah..., souffla Lightman subjugué par le tableau face à lui. Botticelli était retourné parmi les vivants et avait peint la deuxième Vénus sous ses yeux songea t-il, le regard pleins d'étoiles, devant une Gillian magnifiquement habillée.
— Bonsoir Jack, Cal, les salua la psychologue avec un sourire chaleureux.
— Hey ! fit Cal ne sachant quoi dire d'autre. Tu es..., bafouilla t-il en cherchant ses mots.
— Splendide ! s'exclama Jack avec un sourire. Une interruption qui fit crisper la mâchoire de Lightman.
— Ouais..., approuva l'expert en mensonge, d'un geste de la main en dévorant la psychologue du regard.
— Merci ! répondit Gillian souriante, avant de se retourner vers le buffet, derrière elle, pour prendre une coupe de champagne. Rader profita de cet intermède, pour baisser sa tête à la hauteur de celle de Cal, afin de lui souffler vindicatif au creux de son oreille :
— Tu veux toujours jouer ?
L'expert en langage corporel sembla réfléchir en regardant sa collègue se servir d'une coupe d'alcool puis déclara avec conviction :
— J'ai un bon jeu de carte dans mes mains !
— J'ai deux AS dans la mienne !
— Prépare toi à faire tapis...
— Attendons la river avant de dévoiler notre jeu.
— Si tu ne check pas avant.
Rader voulu répliquer quelque chose, mais Gillian l'en empêcha alors qu'elle s'était retournée devant eux avec sa coupe de champagne à la main.
— Alors ? fit la psychologue, d'un va et vient du regard entre les deux hommes.
— Alors..., répéta Rader souriant pour finalement ajouter : — T'aies-je déjà dit que tu es rayonnante ?
— Heuu... c'est gentil Jack, mais ce n'est pas vraiment à ça que je pensais..., rétorqua t-elle quelque peu mal à l'aise, en voyant Cal lancer un regard de mépris au grand brun.
— Mais moi oui !
— Ok..., souffla Gillian, en déplaçant une mèche de ses cheveux.
— Et brelan d'AS..., murmura Rader à Lightman qui émit une petite moue de sa bouche.
— Et donc, pourquoi vous êtes ensemble ? les interrogea t-elle interloquée, en sachant que les deux hommes ne s'appréciaient guère. D'ailleurs, il était même curieux que personne n'ait encore appelé les urgences. Gillian effaça sa mine pensive alors que Cal plaisanta :
— Argh... J'me suis dit que je n'avais jamais encore testé les grands brun aux yeux bleus !
La psychologue ria et Rader soupira sa médisance.
— Alors comme ça, le maire t'a aussi convié à la cérémonie, Jack ?
— Oh tu sais depuis l'affaire de contamination de sang, je suis invité un peu partout... Et je dois avoué que j'ai été assez surpris d'y voir Cal..., répondit le concerné. Pas besoin d'être un expert en langage corporel pour comprendre l'allusion de Rader que, contrairement à lui, personne n'invitait Lightman à ce genre de réception.
— J'ai une vie en fait ! riposta Cal, en comprenant le message caché.
— Oh et quand tu dis que tu as une vie... tu parles du fait de manger tes boites de conserve d'haricot à 16h, ou boire ton précieux thé à température ambiante sinon Monsieur râle toute la journée, ou encore frapper tous les hommes qui s'approcheraient d'un peu trop près de Gil...
Rader ne termina pas sa phrase que Lightman s'empressa d'ironiser :
— Alors Gillian, tu as réussi à serrer quelques mains et ramasser un peu d'argent comme notre cher Jack ?
— C'est amusant, mais j'ai cru entendre comme une pointe de condescendance dans ta voix..., releva Rader, d'un air intrigué.
— Ne t'inquiètes pas, même si ton talent est moindre pour le décryptage en langage corporel, tu as bien su reconnaître mon mépris pour toi.
— Que serait le grand Cal Lightman sans son mépris quotidien !
— Je serais... Toi ! Et franchement ça ne me tente pas !
— Dommage... Pendant un instant, tu aurais au moins réussi quelque chose dans ta vie.
D'un doigt inquisiteur, l'expert en mensonge s'écria :
— Quoi ?! TU…
— OK ! On se calme..., les tempéra Gillian d'un geste de la main.
— Mais c'est lui qui a commencé ! riposta Jack offusqué.
— J'y crois pas, c'est toi qui viens de me traiter de moins que rien, alors que tu devrais te regarder dans une glace avant de balancer ce genre de propos !
— Moi ?! Un moins que rien !
— Parfaitement ! Monsieur 250 chevaux qui fait partir toutes les filles depuis le début de la soirée !
— Ça c'est de ta faute, toi et tes méthodes de brute ! Les femmes aiment qu'on les courtises pas qu'on leur disent d'emblée si elles veulent devenir une tartine de pâte à tartiner !
— Ouais, mais pour le moment c'est avec ma méthode de brute comme tu dis que j'ai gagné la partie !
— Heu… Gagner tu dis ? Excuse-moi du peu mais... Je crois qu'il nous reste encore un pari au cas ou tu l'aurais oublié ! signala Jack, d'un regard discret vers Gillian, qui fronçait ses sourcils d'incompréhension suite à leur joute verbale.
— À moins que ta sénilité ait encore reprit le dessus...
— Je... Je n'ai pas oublié ok ! contra Lightman avec des mouvements de main.
— Et bien commence à dévoiler ton jeu. Parce que là tu m'as semblé un peu muet depuis les premiers jetons misés... À moins que le grand Cal Lightman aurait peur de révéler d'autres vérités... Car ne dit-on pas qu'il n'y a que des vérités qui fâchent ?!
Perturbée, Gillian observa les deux hommes s'échanger des regards remplis de haine et demanda :
— Heu... Je peux savoir de quoi vous parler ?
— De rien ! répliqua vivement l'expert en mensonge, en faisant rapidement face à sa collègue. Au fait, tu as pu finir le dossier comme prévu ?
— Ouuh ! Mon dieu, ça c'est du rentre dedans où je ne m'y connais pas ! marmonna Rader sarcastique, à son rival.
— C'est tellement chaud qu'on devrait appeler les pompiers pour éteindre le feu !
— J'préfère que tu ne les appelles pas pour t'y voir bruler dedans !
Faussement attristé, Jack plaça une main sur sa poitrine et souffla :
— Ça me brise le coeur de t'entendre dire ça...
— Impossible, t'en as pas ! Alors pour le dossier ? redemanda t-il, d'une voix plus forte.
— Et bien, j'ai pu le finir avec l'aide d'Hunter et envoyer une copie au procureur !
— Parce que Cal Lightman, lui, ne fait jamais la paperasse, persiffla Jack. Il préfère tout déléguer à ses employés !
Vexée par ces dires, Gillian corrigea presque en colère :
— Je t'ai déjà dit que j'étais son associée pas son employé, Jack !
— Oh arrête Gillian, tu sais très bien que pour lui cela ne fait aucune différence !
— J'te demande pardon ?! s'exclama Cal ahuri.
— Excuse acceptée ! Non plus sérieusement, Gillian tu mérites vraiment mieux ! Tu es très douée et je pense que si tu veux décupler tous tes talents, tu devrais rejoindre mon entreprise ! Je suis persuadé qu'on formerait une superbe équipe !
L'homme aux yeux bleus joint ses paroles avec une carte de visite au bout de ses doigts. Interloquée par son rentre-dedans à peine dissimulé, Gillian souffla :
— Je crois rêver…
Une sourire charmeur placardé sur son visage, Jack proclama extatique :
— Non Gillian, ce n'est pas un rêve ! C'est juste la meilleure opportunité que tu n'aies jamais reçu !
— Hum... désolée de devoir te dire ça Jack... Mais je crois que je vais devoir refuser ta généreuse proposition...
— Dommage... On aurait put former un joli petit couple, soupira Rader déçu, en rangeant sa carte de visite. Quoique pour ça, il n'est jamais trop tard ! Au fait, tu as quelqu'un en ce moment dans ta vie ? Jack ne laissa même pas le temps de répondre à la jeune femme qu'il s'empressa d'enchainer :
— Non parce que... comme je te l'ai dit la fois précédente, le courant passe toujours aussi bien entre nous... et je me suis dit qu'une femme aussi sexy et intelligente que toi ne devait être qu'au bras d'un homme partageant les mêmes qualités !
Stupéfait par ces propos, Cal écarta ses bras de chaque côté de son corps et s'outragea :
— Et on me traite de narcissique et de mégalo ?!
Gillian décoda les paroles de Rader et demanda avec suspicion :
— Attends… tu es entrain de me proposer de sortir avec toi ?
— Et bien oui ! Je suis sexy, tu es sexy, je suis brillant, tu es intelligente ! Nous nous complétons ! Et franchement, de toi à moi... Je sais que lorsque ton regard se pose sur moi, tu n'as qu'une seule envie c'est de me sauter dessus ! Ce que je comprends parfaitement !
Rader envoya un clin d'oeil séducteur à la psychologue de plus en plus mal à l'aise face au brun.
— Hum... tu es charmant, intelligent et un homme avec beaucoup d'ambition Jack mais...
— Je sais et c'est pour cela que tu mérites vraiment mieux, qu'un homme qui porte la même tenue vestimentaire que Homer Simpson !
— OK ! Ça suffit ! s'exclama fortement Cal. Subitement, il sauta sur Gillian et captura ses lèvres avec passion pour échanger un baiser des plus passionné.
Surprise, elle était d'abord restée complètement paralysée, mais lorsque l'homme se montra beaucoup plus insistant, elle décida de participer à l'échange. C'est à partir de ce moment là, sous le regard interloqué de Jack, que les deux adultes s'embrassèrent avec plus d'ardeur. Éberlué par cette scène, Jack jasa :
— Heu... tu sais qu'il y a d'autre façon de me dire, non Jack excuse-moi mais je préfère ruiner ma vie en sortant avec l'homme le plus déjanté, méprisable et asociale du monde !
Gillian ne put rien répondre à l'homme, bien trop occupée à embrasser celui qu'elle avait dans ses bras. Tout en s'embrassant, Cal déplaça soudainement une de ses mains en direction de Rader. Ce dernier comprit le message, soupira puis sortit avec lenteur son portefeuille de sa poche. De là, il retira plusieurs billets qu'il plaça dans le creux de la main de son rival. Cinq secondes s'écoulèrent lorsque Lightman fit un petit mouvement avec sa main. À ce geste, Jack leva ses yeux au ciel et déposa un nouveau billet. Rader s'éloigna du couple et marmonna perplexe :
— Comment il a sut qu'il manquait un billet...
Quelques secondes plus tard, Cal et Gillian se séparèrent à bout de souffle. Une main posée sur le torse de l'expert en mensonge, la psychologue tenta de reprendre son souffle puis déclara la respiration quelque peu saccadée :
— Waaah tu... Je peux savoir ce qu'il t'a prit ?
— Je voulais gagner mon pari ! répondit-il, en lui montrant les billets comme seule explication. Avec ça, je vais enfin pouvoir t'inviter dans le plus beau restaurant de la ville ! Ou payer ma facture de chauffage, je ne sais pas trop encore…, hésita t-il avec une mine d'intense réflexion.
— Et je peux savoir en quoi consistait ce pari ?
— Heu... Qui de nous deux arriveraient à séduire la plus belle des femmes ! mentit-il à moitié.
Gillian capta le regard de Cal se déplacer furtivement de droite à gauche. Pas vraiment convaincue, elle plissa ses yeux de suspicion. Face à son expression septique, Cal s'empressa de ranger ses billets afin de l'entraîner rapidement au centre de la salle. De là, il plaça une main sur la hanche de la psychologue et commença à la bercer lentement au rythme de la musique de jazz, jouée par des musiciens engagés pour l'occasion.
— Tu crois vraiment que c'est une danse qui va m'empêcher de te poser d'autres questions sur le véritable enjeu de ce pari ?
— Une danse non ! Mais un baiser..., dit-il de manière séductrice, en regardant avec envie les lèvres de la jeune femme. Il commença à approcher son visage du sien lorsque...
— Hin Hin ! fit-elle, en plaçant une main sur la bouche de l'homme qui émit une mine de frustration à cet interdit. Je ne pense pas que cela fasse bon effet devant Monsieur le maire..., signifia t-elle, en désignant du regard le concerné qui se trouvait non loin d'eux.
Cal soupira sa frustration alors que Gillian s'en amusa. Il la serra un peu plus dans ses bras et elle en profita pour poser sa tête sur son épaule. Un silence s'installa entre les deux protagonistes qui profitèrent de ce moment d'apaisement. Tout d'un coup, une pensée traversa l'esprit de la psychologue. Les yeux fermés, elle demanda :
— Mais avant de faire le pari... Tu as dit à Jack qu'on était déjà ensemble ?
— Heu... Nope !
— Je vois..., s'amusa t-elle, les yeux toujours clos. Bercer dans les bras de son compagnon, celui-ci ajouta :
— Ne t'inquiètes pas pour lui, je pense qu'il va très vite s'en remettre !
— Pourquoi tu dis ça ?
— Derrière toi, signala t-il alors qu'elle tourna légèrement sa tête en arrière pour voir Rader marcher en direction de la porte de sortie avec, à chacun de ses bras, deux ravissantes jeunes femmes, qui n'étaient autre que la brune et la rousse de tout à l'heure.
— Il ne changera jamais..., soupira t-elle exaspérée. Cal émit un petit rictus à ce constat et dit :
— Surtout qu'avec les deux femmes avec qui il est parti, ne sont pas vraiment branchées hommes si tu vois ce que je veux dire...
La jeune femme ria lorsqu'elle demanda avec un air dès plus sérieux :
— Attends une seconde... Comment tu sais qu'elles sont...
Son compagnon la coupa dans son élan, en bâillonnant une nouvelle fois ses lèvres, pour l'embrasser amoureusement. Elle se recula légèrement de son visage et demanda malicieusement :
— Tu comptes m'embrasser à chaque fois afin d'éviter mes questions ?
— La méthode Lightman marche à tous les coups !
— La méthode Lightman ? répéta t-elle interloquée.
— Bah ouais ! Enfin là, tu viens d'y avoir qu'un léger aperçu mais... Il approcha son visage de son oreille pour lui souffler d'une voix suave :
— Si tu viens chez moi, je pourrais te donner plus qu'un aperçu si tu vois ce que je veux dire...
À ces mots, la psychologue pinça la lèvre inférieure de ses dents avant d'ancrer son regard noir de désir dans celui envieux de son compagnon.
— Mmh... Et bien, vivement que cette première partie de cette soirée se finisse pour que tu puisses me montrer tes talents d'expert en langage corporel...
— Pourquoi ne pas la commencer dès maintenant ?
— Chéri… le maire nous a invité et je ne pense pas que...
— Oh allez Gill'... Et de toute façon, il ne remarquera même pas notre absence. Il est bien trop occupé à regarder le décolleté des femmes qui se présentent à lui !
— Tu n'as pas tors sur ce point là..., concéda Gillian, en observant le maire discuter ou plutôt reluquer la poitrine d'une jeune femme d'une trentaine d'année.
— S'te plait honey..., la supplia t-il.
Face à sa tête de chien battu, elle ne put résister plus longtemps et abdiqua, les yeux levés au ciel :
— Ok…
— Génial ! s'extasia t-il, en l'entrainant avec rapidité vers la sortie. Comme ça, je pourrais t'inviter au restaurant !
— Heu... tu ne préfères pas plutôt payer ta facture de gaz, suggéra t-elle, amusée par son impulsivité.
— Nope pas besoin ! Vu ce que nous allons faire, je crois qu'on aura de quoi se tenir chaud pendant un long moment !
La psychologue gloussa alors que Cal entama la vitesse supérieure en sortant du bâtiment afin d'emmener la jeune femme à sa voiture. Derrière eux, un homme furieux marcha à vive allure sur le trottoir pour les poursuivre. Sur ses talons, une femme brune, habillée d'une robe noire, tenta de l'arrêter :
— Eli calme toi !
— Aucune chance Ria ! répliqua l'homme à l'honnêteté radical, le visage haineux.
— Tu sais très bien qu'il a dit ça juste pour contrer Rader !
Loker s'arrêta brusquement dans son parcours et se retourna vers Torres avec une mine ahurie.
— En me comparant à une association comme si j'étais un vulgaire bouche trou ?! s'offusqua t-il, les bras écartés de chaque côté de son corps.
En effet, Eli et Ria situés à proximité de leur patron lors de cette soirée, avaient tout entendu des paroles de celui-ci.
— Rooh ne sois pas si susceptible Eli... Même lorsque que Cal se moque de Sarah sur sa surdité, elle n'en fait pas tout un plat !
— Ce qu'il fait ça s'appelle de l'acharnement ! riposta t-il, en continuant sa marche active.
— Ok... Et qu'est ce que tu comptes faire ? Le frapper ? Parce que si c'est ça, je crois que tu vas finir ta soirée à l'hôpital !
— Non, j'ai une meilleure idée..., dit-il avec un sourire machiavélique. Torres suivit le regard de son ami et cibla Gillian qui riait dans les bras de son patron.
— Ne me dis pas que tu vas dire à Gillian à quel jeu Cal et Rader jouaient pendant la soirée ?!
— J'vais me gêner !
— Eli ! Si Gillian apprend ça...
— Il va mourir ! affirma t-il, le regard noir pour ensuite courir jusqu'au couple. Il se posta légèrement essoufflé devant eux et commanda :
— Gillian, je peux vous parler deux minutes !
Surprise, Gillian se décala vivement de Cal. À ce geste, ce dernier arbora une expression de colère en sachant qu'elle ne voulait pas que leurs employés sachent pour leur relation. La psychologue croisa ses bras contre son corps et bredouilla :
— Hum... Oui... Que se passe t-il Eli ?
— Ce que je m'apprête à vous dire, c'est pour vous ouvrir les yeux sur certains côtés de la personnalité frivole, dirons nous, de votre nouveau petit ami ! dit le brun, en pointant du doigt Lightman qui ouvrit sa bouche de surprise.
— Quoi mais comment vous savez que..., commença à dire Gillian incrédule.
— Pas besoin d'être le grand Dr Lightman pour avoir vu ça ! Enfin bref, ce que je comptais vous dire...
— Eli... Ce n'est pas une bonne idée..., signala Ria, à la vue de la mâchoire crispée de Cal.
— Vous savez à quoi il s'amusait avec Rader avant votre venue ? poursuivit-il, en faisant abstraction des paroles de sa collègue.
Perplexe par ces dires, Gillian lança un regard interrogatif à son compagnon qui serrait ses poing de rages. Ria remarqua le regard noir voir charbon de son patron braqué sur son employé et réitéra avec les yeux ronds :
— Ce n'est vraiment PAS une bonne idée !
— Et bien je vais vous le dire moi ! affirma Eli avec sérieux.
Quelque instant plus tard, Eli venait de tout dévoilé du petit jeu de drague de Cal et Jack. Puis, sans comprendre, l'homme à l'honnêteté radical se senti brusquement partir en arrière. Et la dernière chose qu'il se souvint avoir vu ce soir là, ce fut un magistrale coup de poing envoyé dans sa figure.
Le lendemain matin, Eli était assit autour d'une table, dans la salle de restauration du Lightman Group, avec un verre d'eau et une aspirine. Venue se servir une tasse de café, Ria passa devant son ami et jasa :
— Je t'avais bien dit que ce n'était pas une bonne idée...
— Oh ça va hein..., répliqua Loker, avec une petite grimace de douleur en tenant le bout de son nez orné d'un joli pansement.
— Estime toi heureux qu'il ne t'aie pas envoyé à l'hôpital...
— Mouais..., marmonna t-il, en regardant la jeune femme s'assoir en face de lui.
— Il t'a pas loupé ! gloussa t-elle, en fixant le nez amoché de son collègue. En tout cas, maintenant on peut dire que la vérité peut blesser celui qui ose la proclamer !
— On comprend mieux pourquoi Lightman revient toujours défiguré au bureau...
— Pas faux..., approuva t-elle rieuse. D'un regard vers la baie vitrée, elle remarqua son patron traverser énergiquement le couloir puis s'arrêter pour discuter avec la réceptionniste. Ria en profita pour signifier d'un mouvement de la tête en direction de Lightman :
— Tu devrais peut-être allez t'excuser...
— Moi m'excuser ?! Mais ce n'est pas de ma faute si ce mec n'est pas capable de se contrôler dans tous les sens du terme ! réfuta l'homme ahuri.
— Je sais Eli... Mais si un jour tu veux avoir une promotion, je pense que repartir sur des bonnes bases serait le mieux…
— Mouais..., marmonna t-il, en regardant Lightman commencer à partir. Je vais lui parler, mais je ne vais pas penser un traitre mot des mots qui vont sortir de ma bouche !
Eli se leva subitement pour sortir avec précipitation de la salle. Toute seule, Ria but une gorgée de son café d'un air dépité avant de soupirer :
— Je sens que je vais devoir faire le 911…
Dans le couloir, Eli marcha avec rapidité pour rattraper son patron qui, comme à son habitude, marchait d'un pas pressé avec une grande désinvolture. Loker tenta de suivre son allure et quémanda :
— Dr Lightman, pourrais-je vous parler cinq minutes ?
Toujours en mouvement, Lightman railla :
— Vous n'avez pas encore fais les petites annonces ?!
— Écoutez je…
Voyant que son patron ne lui accordait aucune attention, il décida de l'arrêter dans son parcours, en se plaçant face à lui avec ses deux mains en avant.
— Je suis désolé pour hier... Je l'avoue j'ai été un peu trop loin…
Silencieux, Cal lança un regard lourd de sens au jeune homme.
— Et... Je suis désolé d'avoir probablement gâché votre soirée…
Toujours muet, Lightman appuya son regard.
— Et je vous promets de ne plus jamais m'introduire dans votre vie privé…
Tout d'un coup, Cal proclama avec des yeux ronds :
— C'est pas vrai !
— Quoi ? demanda Eli intrigué.
— C'est pas possible ! continua l'expert en mensonge, en regardant derrière l'épaule de son employé. Loker pivota sur place pour voir le couloir vide et répéta :
— Mais quoi ?!
— OH-mon-DIEU ! déclara t-il avec lenteur.
De plus en plus inquiet, l'homme à l'honnête radical regarda son patron se placer devant une vitre donnant sur un bureau vide.
— Qu'est-ce qu'il y a ?!
— Il y a un abruti qui nous observe depuis tout à l'heure !
— Comment ça..., s'interrogea Eli, en se plaçant au côté de Lightman. Tout ce que je vois, c'est mon reflet dans la vitre, constata t-il, d'un froncement de sourcils.
— Moui..., approuva Cal, en tournant lentement sa tête vers Loker avec un regard lourd de sens. Loker comprit l'allusion de son patron et soupira plus que blasé :
— Ha-ha très drôle…
Cal se détourna d'Eli afin de reprendre sa course et clama :
— Yep ! J'trouve aussi !
Les bras ballants, le brun quémanda sur place :
— Alors vous acceptez mes excuses ?!
S'éloignant de plus en plus, Lightman s'écria :
— Je réduis votre salaire ! J'dois payer ma facture de chauffage !
— J'aurais dû tenter ma chance chez Rader...
— Vous gênez pas ! Mais s'il vous engage en tant que secrétaire ne soyez pas surpris ! rétorqua t-il alors que Loker arbora une mine d'incompréhension en regardant son patron disparaitre à un angle de couloir.
FIN*
Moral de l'histoire : Qui se frotte à Lightman à le droit à une réduction de salaire ! Personne ne peut battre Lightman à part… Gillian ! Surtout durant la fameuse soirée où elle avait tout bonnement refusé de voir la suite de l'aperçu proposé par Cal... Aaah... Il va en baver notre cher homme à l'honnêteté radical.
