Lorsque je sortis de la maison, l'air frais me piqua les joues et me rappela que nous étions en novembre, le 15 plus précisément. Mais grâce à mon sang de loup, je ne sentais pas le froid. Ce qui est franchement pratique lorsqu'on sait que je mets environ 30 minutes pour m'habiller le matin. Je descendis rapidement la côte qui menait à la plage. Une fois sur cette dernière, je retirais mes chaussures puis je me mis à marcher dans l'eau, qui me paraissait chaude. Levant les yeux pour voir où je marcher, je vis Tom, le fils de Leah et de Marc, venir vers moi. Il avait une apparence humaine de 20 ans, mais il en avait 25. Qu'est ce qu'il me voulait, celui là ? Je n'étais pas d'humeur à écouter ces éternelles remontrances du genre « Je t'avais prévenue …… » Et gnagnagna ! Chaque fois, c'étais pareil : je sortais avec un garçon, il me plantait et lui, tout ce qu'il trouvait à dire, c'étais « Je t'avais prévenue « ! Et ça m'énervais au possible !
- Salut.
- Salut.
- Tu m'en veux toujours ?
Il devait sans doutes parler d'hier soir, où je l'avais copieusement réprimandé à cause du fait qu'il passer le plus clair de son temps à suivre et à ficher la trouille à mon (ex) copain.
- Je ne sais pas.
- Tu ne sais pas ou tu ne veux pas me le dire ?
Nous étions arrivés au niveau de la falaise. Je m'assis et attendit qu'il fasse de même. Lorsqu'il fut dans la même position que moi, je commençais à lui expliquer :
- Hier, Thomas m'as appelée. Il m'a dit qu'il cassé parce qu'il en avait assez d'être « fliqué », c'est son terme, en permanence.
- Donc tu m'en veux toujours.
- Non, je veux juste savoir si c'est toi qui as demandé à Jared de le suivre.
Il soupira, avec l'air de quelqu'un qui aimerais être à des lieux à la ronde de cet endroit précis.
- Bon, bon, ça va. J'avoue que je lui ai demandé. T'es contente ?
- Mouais, assez !
Il me regarda, avec l'air de s'inquiétais pour ma santé mentale.
- Tu vas bien ?
- Très, et toi ?
-Lola, arrête ce petit jeu là avec moi, s'il te plaît !
- Et s'il ne me plaît pas ?
- Eh bien, dans ce cas, il se pourrait que tu aille dire bonjour aux poissons.
- Pas cap !
- Ah oui, tu crois ça ?
Joignant le geste à la parole, il m'attrapa sous les bras et m'envoya dans l'eau. Je me relever en crachotant et en jurant. Ah, il voulait jouer à ça ? Très bien, nous y jouerions, mais selon MES règles. Je l'éclabousser et finalement, il vint me rejoindre dans l'eau. Nous passâmes le reste de l'après-midi à jouer dans l'eau. Lorsque 17 heure fut arrivés, je sortis de l'eau et me dirigeais vers la maison. Voyant qu'il ne me suivait pas, je me retournais et lui dit :
- Et alors ? Je croyais que tu avais faim ?
- Tout juste, auguste !
- Bon, tu viens à la maison, ou quoi ? Je me gèle, là !
- J'arrive ! On fait la course ?
- D'accord !
Nous partîmes en même temps. Pourtant, je le battis sans difficultés. Bizarre ………. Lorsque nous arrivâmes devant la porte de la maison, je frappais discrètement à la porte. Si mon frère était là avec Sharma, il n'apprécierait pas d'être dérangé. Bon, pas de réponse. Je rentrais, suivie par Tom. J'allumais dans la cuisine et me dirigeais vers le placard où étais rangé la pâte à tartiner et le jus d'orange. Je prenais aussi deux cuillères à soupe. J'allais dans le salon, où Tom avait déjà allumé la télé. Je me jetais dans le canapé après avoir déposé les victuailles sur la table. Nous goutâmes en regardant nos émissions préférées. Lorsque Tom partit un peu plus tard dans la soirée, je sentis un grand vide à l'emplacement où se trouve normalement mon cœur. TRES bizarre. Plus tard dans la soirée, je pris ma mère en aparté et lui expliqua ce que j'avais ressentis un peu plus tôt dans la soirée. Elle me regarda en souriant, puis appela mon père. Elle lui confia se que je venais de lui dire, puis tous les deux m'emmenèrent dans le salon, me m'expliquant qu'ils avaient quelques chose à me dire. Je les suivis, méfiante. Ma mère s'assit dans le fauteuil et mon père dans le canapé. Je m'assis en tailleur par terre. Ce fut ma mère qui prit la parole en premier :
- Lola, tu sais ce qu'est l'imprégnation ?
- Bien sur ! C'est comme ça que vous vous êtes « rencontrés », si je puis dire, avec papa ?
- Tout à fait. Et, à ton avis, pourquoi as-tu ressenti un tel manque lorsque Tom est parti ?
- Parce que je me suis imprégné de lui ? Impossible !
- Non, pas parce que TOI, tu t'es imprégné de lui, mais parce que LUI s'est imprégné de toi.
- N'importe quoi !! Criai-je en levant d'un bond –ce qui est, pour moi, extrêmement rapide. Tom ne m'aime pas, il aime Jessica Marstens !
-Lola, tu as peut être l'impression que c'est cette Jessica qu'il aime, mais il s'est imprégné de toi, que tu le veuille ou non !
- Pourquoi est-ce-que vous cherchez tant à me faire du mal ? Hurlais-je en montant en courant vers le grenier, qui était aussi ma chambre.
-Lola !
Ma mère vint frapper à ma porte, que j'avais verrouillée, par précaution.
- Ouvre-moi, ma chérie !
-NON !
- Ecoute, Lola, ça te fait un choc, c'est normal, mais tu t'en remettras !
- Et si je n'ai pas envie de m'en remettre ?!
-Lola, calme-toi, s'il te plaît !
- Aucune envie de me calmer !!!
- Bon, très bien !
J'enfouis ma tête dans mon oreiller. Je voulais tous les oublier. Tom, ma mère, mon père, et surtout, cette satanée histoire d'imprégnation ! Au bout d'une dizaine de minutes passé dans cette position, je me relever puis m'asseyais en tailleur sur mon lit et me mis à réfléchir. Est-ce-que j'appréciais Tom ? Oui. Est-ce-que je l'appréciais comme un ami ou plus ? A ma grande surprise, je l'appréciais plus. Mais ce n'étais pas réciproque. Mais est-ce-que ça l'était ? Rageuse, j'envoyer valser mon oreiller contre le mur, le faisant éclater en une multitude de plumes.
Et mince ! Quelle andouille je fais. Maintenant, il va falloir tout ramasser.
