Disclamer : Je ne possède aucun droits. Pour ce que je pense des disclaimers, se référer à l'épilogue de « histoire d'enfants écorchés » de Lou des Bois (je recommande cette fic).

Message de Jeremiah : J'ai beaucoup travaillé sur cette fic – J'ai rarement écrit une OS aussi longue ! J'essaie d'améliorer mon style sans l'alourdir et, franchement, c'est pas si simple ! Je compte sur vous (du moins ceux qui prennent le temps de lire ce message ^^). Vous l'aurez compris, ma Muse, c'est Mello ! J'ai plus de facilités d'écriture avec lui parce qu'il n'a finalement pas le cerveau compliqué de L, ni le manque de réactions de Near (qui font qu'il est difficile d'écrire quelque chose d'intéressant sur lui puisqu'il ne fait RIEN ! Désolée pour les fans de Near).

PS : je réponds toujours aux reviews, du moins autant que possible !

Personnages :

Mello : 7 ans

Les différences d'âge sont officielles et calculées à partir des dates de naissance des personnages.

One-shot 6 : L'arrivée de Mello (2 Janvier 1997)

Angleterre, comté du Yorkshire, quelque part en campagne

Une voiture noire roulait, phares allumés, sur le petite route de campagne qui serpentait entre les champs. Il était tard, bientôt minuit. La nuit était fraîche mais le chauffage de la voiture empêchait les passagers de le sentir.

De passagers, ils étaient trois : le chauffeur, le propriétaire de la voiture et un gamin d'à peine sept ans.

Le chauffeur – un jeune homme brun d'une vingtaine d'années avec une paire d'yeux très noirs répondant au nom de Brian – connaissait la route par cœur pour y avoir déjà conduit neuf enfants. Il était nouveau et ne travaillait que depuis peu de temps pour le vieil homme à l'arrière mais il aimait déjà cette vie. Il avait toujours rêvé de conduire de belles limousines comme les petites qu'il faisait rouler sur la moquette du salon quand il était petit. Celle-ci était particulièrement à son goût : luxueuse mais discrète et sobre. Un paradoxe qu'il savait apprécier. Elle ressemblait à son propriétaire.

Le vieil homme, assis sur la banquette arrière, somnolait dans son grand manteau noir, son chapeau mou sur la tête. Ses petites lunettes lui tombaient sur le nez, un peu au-dessous des yeux. Sa bouche et sa moustache blanche disparaissaient dans le col de son manteau. Quillsh Wammy – car c'était lui – ne prenait plus le temps d'admirer le paysage de cette route depuis longtemps. Il le connaissait déjà par cœur. Il avait escorté ainsi des dizaines d'enfants, de jour comme de nuit. Celui qu'il emmenait cette nuit-là en était un parmi tant d'autres, quoique plus doué et intelligent que la plupart. Du moins, c'était ce qu'avait dit L.

Le garçon, lui, regardait par le fenêtre. Il ne dormait pas. Il ne pouvait pas dormir. Il se sentait mal à l'aise dans ce décor qui, bien que sobre, restait beaucoup trop luxueux pour lui qui n'avait jusque-là connu que les rues de Moscou et l'orphelinat miteux où on l'avait confiné pendant quelques semaines. Il contrastait étrangement dans le décor avec sa vieille veste militaire un peu trop grande, son tee-shirt et son pantalon noir troués, ses cheveux blond-soleil sales et trop longs qui lui tombaient dans le cou en lui frôlant les épaules. Malgré son accoutrement, il était singulièrement beau. Un rayon de lune éclairait son visage pâle, retraçant le relief de ses pommettes hautes, adoucissant les contours de ses joues un peu trop creuses tout en mettant en valeur ses lèvres minces. Ses grands yeux clairs, voilés par une frange désordonnée couleur soleil étaient illuminés d'un éclat artificiel créé par l'astre nocturne. Cet éclat n'avait rien de naturel ou de ressenti.

Selon lui, Mihael n'avait rien à faire là. Il avait simplement réussi avec brio un test particulier qui visait à évaluer son intelligence et il était muté dans un autre orphelinat qu'il ne connaissait pas, dans un pays qu'il ne connaissait que de nom. Les seuls mots d'anglais qu'il connaissaient lui avaient été appris sur le tas par Quillsh Wammy, le vieux monsieur qui était venu le chercher à l'orphelinat et qui dormait en ce moment même à côté de lui. Ce même homme qui lui avait fait miroiter monts et merveilles auxquels Mihael ne croyait plus depuis longtemps. Il ne voyait pas l'intérêt d'aller dans un orphelinat pour surdoués. Aiguiser son intelligence, décupler ses capacités intellectuelles... Tout ça, Mihael s'en moquait bien. Cet orphelinat lui semblait un enfer comme un autre. Mais tant qu'on lui promettait un lit sur lequel dormir et un repas chaud gratuit tous les jours, il se laisserait ballotter d'un endroit à un autre, peu importe lequel tant qu'il ne risquait pas d'y mourir.

Instinct de survie. Toujours. Il fallait bien ça pour survivre dans les rues dangereuses de Moscou.

Pour l'heure, Mihael semblait calme et détendu. Il avait parfaitement calculé son attitude. La seule chose qui aurait pu traduire son malaise était peut-être la très légère tension dans ses épaules qu'il ne parvenait pas à drainer. Dehors, il apercevait la lune. On aurait dit le sourire angoissant du chat de Cheshire, du livre « Alice in Wonderland » de Lewis Carol, qui se trouvait d'ailleurs à l'heure actuelle sur les genoux de Mihael.

Ce livre lui avait été offert par Quillsh Wammy : une page en anglais d'un côté, la même traduite en russe de l'autre. L'inventeur avait pris soin de le lui donner avec l'alphabet latin et la phonétique. Mihael avait compris qu'il s'agissait d'un support pour apprendre un peu d'anglais et pour l'occuper le temps du voyage jusqu'à son nouvel orphelinat, un « cadeau », comme on dit. Mihael n'avait jamais reçu de cadeau et ce présent l'avait beaucoup touché, malgré l'ironie involontaire qui s'en dégageait.

A cause de ses cheveux blonds un peu longs, il avait été surnommé « Alice » à l'orphelinat de Russie. Tous ceux qui avaient osé l'appeler ainsi se présentaient le lendemain en cours avec un bel œil au beurre noir signé « Miss Wonderland ». Mihael n'était pas « violent » comme l'avaient qualifié les surveillants. Il était fier. C'était très différent.

C'était cette fierté qui le poussait à se défendre, défendre son honneur et défendre cette croix qu'il portait comme une relique autour du cou. La violence, c'est le fait de vouloir blesser quelqu'un sans réelle raison valable, le faire pour un oui ou pour un non, presque pour le plaisir. Mihael n'y prenait aucun plaisir. Il aurait préféré qu'on l'appelle comme quand il vivait dans les rues, « Lakmus* », « Tournesol ». C'était plus valorisant. Un tournesol a toujours la tête haute, il regarde le soleil en face. C'était dans son caractère, rester debout, garder insolemment la tête haute juste pour faire comprendre au monde qu'il ne serait pas aussi facile qu'on le croit à écraser.

C'était gravé en lui.

Sur lui.

Dans sa tête et sur son dos.

Mihael aimait bien. Mais les choses ne se passe jamais comme on aimerait qu'elles se passent. Le garçon-tournesol l'avait apprit à ses dépends. Enfin, à présent, ça n'avait plus aucune importance. Tout le monde ici se moquait bien de savoir ce qu'il aimait ou non. Comme partout. N'est-ce pas ?

La limousine noire prit un virage. La rangée d'arbres qui cachait la vue disparut et Mihael aperçu un bâtiment dans l'obscurité. C'était un grand manoir, entouré d'un vaste parc clôturé, avec une croix en fer sur la pointe du toit. Mihael porta sa main à son rosaire et serrant la croix d'onyx entre ses longs doigts pâles et fins.

Un enfer comme un autre.

Tant qu'il aura de quoi manger et un lit où dormir, ça lui ira. C'est un toit comme un autre. C'est mieux que la rue.

-Regarde, on peut voir ton nouveau chez-toi d'ici, gamin » lui lance le chauffeur en faisant bien attention à ne pas réveiller son employeur.

« Je sais, je l'ai déjà vu » pensa Mihael, tout en restant parfaitement muet et impassible.

La limousine s'arrêta devant les grilles en fer forgé. Sur une plaque dorée étaient inscrits les mots « The Wammy's House ». Le chauffeur appuya sur le bouton rouge d'une télécommande et le portail s'ouvrit tout seul. Avec un très léger bruit de moteur, ils passèrent les grilles qui se refermèrent automatiquement derrière eux. Quillsh Wammy remua, sortant de son sommeil. Il jeta un œil par la fenêtre.

-Ah ! Nous sommes arrivés Mihael ! » lança-t-il au garçon qui l'accompagnait en un russe parfait de façon à ce que le chauffeur ne comprenne pas quel était le prénom de l'enfant. Celui-ci ne bougea pas. Il regardait toujours par la vitre, imperturbable. Il écoutait le bruit des pneus sur le gravier. Il ne l'avait jamais entendu. Comme il n'avait encore jamais entendu le bruit d'un moteur de l'intérieur d'une voiture.

La limousine s'arrêta enfin. Le chauffeur descendit et alla ouvrir la porte à son employeur. Quillsh Wammy le remercia et sortit en faisant attention à ne pas froisser ses vêtements. Le chauffeur ouvrit alors la portière de Mihael qui sortit lui aussi en le remerciant. S'il était coutume dans ce pays de remercier les gens qui vous tienne les portes alors Mihael le ferait. Il risquait de rester là un moment alors autant s'adapter. Pour une fois qu'on ne le méprisait pas et que les regards qu'on lui jetaient ne ressemblaient pas à du dégoût, il n'allait pas cracher dans la soupe.

Il se trouva alors pour la première fois en face de la Wammy's House. La façade était belle mais simple. Pas de gravures inutiles, pas de dorures voyantes, pas de colonnes impressionnantes. Pourtant, un certain luxe s'insinuait sans clamer sa présence. A bien y réfléchir, il était comme la limousine : hautement luxueux mais tout en restant sobre. Cette conclusion arracha un petit sourire à Mihael. Quillsh s'en aperçu.

-Ça te plaît ? » demanda l'inventeur en anglais cette fois.

-Oui. C'est vraiment très beau ici.

-Tant mieux. C'est ici que tu vas passer les prochaines années de ta vie si tout va bien. Eh bien, entrons.

Mihael suivit l'inventeur jusque sur le perron. Quillsh ouvrit la porte à son nouveau protégé qui remercia et entra, puis il souhaita une bonne soirée au chauffeur.

Brian rentra dans la limousine noire et se dirigea vers l'hôtel de luxe que son employeur lui avait réservé et payé pour la nuit. En conduisant, il se prit à repenser au gamin qu'il venait d'emmener à l'orphelinat. Ce môme n'était pas comme les autres. Il avait un regard clair et sombre à la fois, assuré, confiant. Un paradoxe vivant. On avait l'impression qu'il enregistrait la moindre seconde comme le ferait une machine. Sauf que contrairement à une machine, il saurait s'en resservir. Ouais, un bien drôle de gamin. Brian changea de sujet et se mit à penser au délicieux repas qui l'attendait à l'hôtel.

Après avoir refermé la porte de la Wammy's House derrière lui, Quillsh s'adressa à Mihael.

-Je t'ai dit à peu près tout ce que tu devais savoir sur cet endroit. Il y a juste une chose que je ne t'ai pas dite.

-Laquelle ?

-Ici, personne ne doit connaître ton vrai nom : ni les adultes, ni les autres enfants. Peu importent les circonstances, ne donne jamais ton nom à qui que ce soit. Fais-en ce que tu veux : oublie-le ou garde-le pour toi, mais quoi qu'il arrive, personne d'autre ne doit savoir. Tu as bien compris ce que je t'ai dis ?

Mihael hocha la tête.

-Bien. Avant que je ne t'emmène voir Roger – le directeur – est-ce que tu as des questions ?

-Oui.

-Je t'écoute.

-Quel est mon nom d'emprunt ?

-Ici, tu t'appelles Mello. Je comptait sur Roger pour te le dire mais si tu le demande, je te le dis.

-Mello, ? Comme Mellow* ? Qui a choisi ce nom-là ?

-C'est L.

-Je vois. Pourquoi n'ai-je pas le droit de révéler mon nom aux autres ?

-Si L a vu juste, tu devrais le deviner par-toi même assez vite. Tu as d'autres questions ?

-Oui, une dernière : pourquoi est-ce que vous êtes venus chercher un simple gamin des rues dans un orphelinat miteux de Russie simplement pour l'amener dans un orphelinat de luxe en Angleterre ?

-Je te l'ai dit : tu es un génie. Tu es beaucoup plus intelligent que les autres enfants de ton âge. Je t'ai amené ici pour permettre à ton potentiel de se développer.

-Ce n'est pas ce que je veux dire. Pourquoi vous faites ça ? Qu'est-ce que vous attendez en retour ?

L'expression du visage de Quillsh changea. Le seul à lui avoir un jour posé une telle question était L en personne. De façon générale, les autres enfants se contentaient d'être reconnaissants, de remercier à n'en plus finir ou de se murer dans la méfiance la plus totale. Jamais de se demander ce qu'on voulait d'eux en échange. Était-ce l'expérience de la rue qui différenciait ce garçon des autres ? Ou avait-il vraiment des capacités aussi exceptionnelles que celles de L en personne ? Quillsh s'interrogerait longtemps sur la question par la suite. Sur le moment, il se contenta de répondre :

-Mon objectif est de créer un monde meilleur. J'ai créé de nombreux orphelinats à travers le monde pour les enfants, j'ai aidé au financement d'écoles et d'hôpitaux, j'ai organisé des expéditions humanitaires partout sur le globe, j'ai passé ma vie à inventer des objets qui facilitent la vie des hommes... Malheureusement, comme tu peux le voir, j'ai vieilli et je ne serais pas éternel. Il me faut des gens pour prendre la relève. Ainsi, il n'y a dans cet orphelinat que des jeunes génies, des êtres extrêmement intelligents, bien plus que moi. On les instruit, on leur apprend nos valeurs et, à leur sortie, on finance leur projet pour peu qu'il tienne la route et qu'il ne nuise pas à l'humanité. Ainsi, je peux être sûr qu'à ma mort, il y aura quand même des gens pour s'assurer que le monde ne sombre pas dans le chaos et la folie.

Il y eu un silence. Mihael – nouvellement rebaptisé Mello – observa Quillsh en silence. Quillsh soutenait ce regard de glace sans le comprendre. Le visage du garçon exprimait tant d'émotions différentes et contradictoires à la fois qu'il était impossible de savoir ce qu'il pensait. Au bout de quelques secondes, Mihael baissa les yeux.

-Jamais j'aurais cru que des gens comme vous existaient.

-Ils existent. Et pour peu que je sache, tous les adultes de cet orphelinat partagent mon idéal. Nous dédions notre vie à ce but. A présent, si tu n'as pas d'autres questions, nous allons voir Roger.

Quillsh monta des escaliers, traversa des couloirs, désignant de temps à autre une porte comme étant les cuisines, la salle à manger, la salle de musique, la bibliothèque, la chapelle (qui intéressa d'ailleurs beaucoup Mihael). Ils s'arrêtèrent enfin devant une porte semblable à n'importe quelle autre. L'inventeur frappa et, presque aussitôt, on vint lui ouvrir.

En voyant le vieil homme apparaître dans l'encadrement de la porte Mihael se dit que décidément, l'idéal du monde meilleur était un idéal pour les vieux ! Lui-même, le monde meilleur, il s'en moquait bien ! L'important était d'avoir le ventre plein et un endroit où dormir en sécurité. Ou alors c'était un idéal de riches, à voir.

-Quillsh ! Je t'attendais plus tôt ! s'exclama le dénommé Roger.

-Désolé Roger. Notre avion avait du retard, répondit Quillsh.

-Peu importe. C'est notre nouvelle recrue ?

-Oui. Mello, je te présente Roger, le directeur de cet orphelinat.

Mihael salua poliment avec un sourire que lui rendit le vieux directeur.

-Natashka va s'occuper de toi.

La susnommée apparut quelques secondes plus tard. Il s'agissait d'une petite femme replète aux longs cheveux roux rassemblés en une natte et au visage enjoué piqué d'une multitude de tâches de rousseur. Elle arriva tout sourire devant Mihael, le prit par la main et l'emmena avec elle sans plus de cérémonies. Il n'eut pas même le temps ni de saluer ni de remercier qui que ce soit. Tant mieux : il n'en a avait pas la moindre envie. Pas qu'il soit impoli, simplement qu'en Russie on ne faisait pas tant de cérémonies.

-Alors comme ça tu viens de Moscou ? Lui demanda soudain Natashka après un silence de plusieurs minutes.

-Ou... Oui.

-Alors on est du même pays. Je suis née en Angleterre mais ma mère était de Saint-Pétersbourg. Ravie de te rencontrer Mello. Bon, c'est pas tout ça mais il faut que tu prennes une douche, que tu changes de vêtements et que je te conduise à ta chambre. Exceptionnellement et comme tu es arrivé très tard, tu auras droit de dormir aussi longtemps que tu veux, juste pour ce soir. Sinon il faudra te lever avant sept heures tous les matins, sauf les week-ends et pendant les vacances où tu peux dormir jusqu'à neuf heures à moins que tu ne veuilles pas de petit-déjeuné. Tu as besoin que je répète ?

Mihael comprit que cette femme avait l'habitude des enfants précoces : elle donnait toutes les information utiles et nécessaires et, faisait une pause et demandait si elle devait répéter. faisait la même chose.

-Non, c'est bon, j'ai retenu.

Alors qu'il y a une demi-heure à peine Mihael se sentait mal à l'aise dans la limousine de Quillsh Wammy, il se sentait maintenant étrangement paisible, à suivre cette femme à peine plus grande que lui dans les couloirs de l'orphelinat qui serait sa maison pendant les années à venir, pour reprendre l'expression de . Il contrastait pourtant toujours autant dans les décor, ses grosses rangers trouées claquant sur le plancher qui accueillait habituellement de petits pieds d'enfants innocents.

Natashka s'arrêta devant une porte en bois.

-Là, c'est les douches des garçons.

Elle entra, Mihael suivit.

Pour la première fois de sa vie, Mihael entra dans une vraie salle de bains. Celle de l'orphelinat où il était avant ne comptait pas : trop sale, trop délabrée et pas assez « salle de bains ». Celle-ci par contre était une vraie salle de bains. Authentique ! Des douches étaient alignées sur un mur carrelé blanc, divisées entre elles par de grandes plaques de verre flou et cachée aux arrivants par des rideaux plastifiés. Peut-être même qu'il y avait l'eau chaude ! Une douche d'eau chaude ! Mihael en avait souvent entendu parler à l'orphelinat mais n'en avait encore jamais pris, faute de douches procurant ce luxe.

-Déshabille-toi et passe-moi tes vêtements. On va t'en trouver d'autres.

-Est-ce que j'aurais le droit de garder mon tchotki* ?

-Ton quoi ?

-Mon tchotki, répéta Mihael en désignant le rosaire qu'il portait autour du cou.

-Ah, ton chapelet ? Oui, aucun problème, répondait Natashka.

Mihael commença à obtempérer et entreprit de se déshabiller. Prendre une douche, chaude ou froide, était un privilège, un plaisir et, aux yeux du jeune russe, un luxe. La pudeur passait après. Il laissa sa vieille veste militaire volée à un gamin mort de froid dans une impasse glisser de ses épaules et tomber à terre. Puis il passa ton tee-shirt ramassé dans un container à ordures par-dessus sa tête pour le retirer. Il délassa ses vieilles rangers trouées et les jeta avec le reste avant de porter ses mains à son pantalon. Il défit le bouton et ouvrit la braguette pour le retirer lui aussi. Il ne lui restait plus qu'un vieux caleçon qui ne tarda pas à rejoindre lui aussi les vêtements déjà au sol.

La pudeur passait après.

Il ne portait plus rien d'autre que son rosaire autour du cou. Un très beau rosaire noir et rouge, avec une croix en onyx, des perles en verre noir et quelques-unes en grenat. Il s'était toujours débrouillé pour le garder avec lui, ne pas se le faire voler ni le perdre. Il avait une certitude : c'était celui de sa mère, dont il ne gardait pourtant aucun souvenir. Peut-être une esquisse de sourire, de vagues berceuses murmurées dans le noir et l'odeur estompée de longs cheveux blonds. Ou peut-être n'était-ce qu'un rêve, une illusion ? Peu importait : ce rosaire était la seule chose qu'il tenait à garder.

Natashka, qui n'avait pas regardé Mihael pendant qu'il se déshabillait, s'approcha ses vêtements, saisit le tee-shirt à bout de bras et le regarda avec un dégoût mal dissimulé.

-Je crois que je vais brûler tes anciens vêtements. Ça ne te gêne pas j'espère ?

Mihael fit signe que non.

-Tant mieux. Rien que ce tee-shirt est un vrai nid à bactéries. Bon, suis-moi, et... Oh mon Dieu ! Mais où est-ce que tu t'es fait faire ça ?

-De quoi ?

-Ce tatouage, là dans ton dos !

En effet, sur la peau d'enfant délicate du haut du dos de Mihael, on pouvait voir tatoué à l'encre noire un mot en russe : ЛАКМУС.

-C'est un cadeau d'un chef de gang à Moscou qui était aussi tatoueur, annonça fièrement le garçon. Comme je l'avais aidé et que grâce à moi ses ventes d'ecstasy avaient augmenté, il m'a offert ce tatouage.

-Mais c'est affreux ! Tu as à peine sept ans ! A quel âge t'a-t-il fait cette horreur, cet espèce de psychopathe ? Et si ça s'était infecté ? Il suffit de peu pour que...

Elle s'arrêta. Dans les yeux de Mihael s'était allumé une lueur qui montrait très clairement qu'il était blessé. Et furieux.

-C'est pas affreux ! Et c'est pas une horreur ! Et d'abord Vassili c'est pas un psychopathe ! Si il avait pas été là je serait mort de froid l'hiver dernier ! Je vous interdit de l'insulter ! Et d'abord, ce tatouage, c'est la preuve que je suis fort et courageux et que ce n'est pas parce que j'ai sept ans que je suis plus bête que les adultes !

Natashka se figea. Elle se rappela que Roger lui avait maintes fois recommandé de ne pas froisser les jeunes génies qui arrivaient à l'orphelinat. Or celui-ci était visiblement susceptible sur certains sujets. A commencer par le tatouage. Si elle ne rattrapait pas le coup, il pourrait y avoir de lourdes conséquences par l'avenir. Il fallait à tout prix que cet enfant se sente compris et accepté. Mais n'empêche, un enfant tatoué à moins de set ans...

Elle se reprit.

-Excuse-moi. C'est juste que, tu vois, ici c'est inconcevable de tatouer un enfant de ton âge. J'ai eu peur qu'il t'ai fait ça contre ta volonté. A quel âge est-ce que tu t'es fait tatouer ? C'est toi qui a demandé.

-C'était il y a six ou sept mois je crois. J'avais six ans et demi. Je n'avais rien demandé. Un jour il m'a dit de le suivre. Il m'a emmené là où il tatoue les gens et m'a dit que si j'étais d'accord il allait me faire un cadeau pour me récompenser de mon travail pour lui. J'étais d'accord et il m'a tatoué.

-Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est ton nom ?

-Pas vraiment. C'est « Lakmus ». Ça veut dire « Tournesol ». Vassili m'appelait tout le temps comme ça. Il m'a dit que ça m'aiderait à me rappeler qui je suis.

-Et ça ne t'as pas fait mal ?

-Si. Je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie, mais je n'ai ni crié, ni pleuré. Question d'honneur.

Natashka n'en croyait pas ses yeux, ni ses oreilles. Elle avait devant elle un gamin de sept ans avec la force mentale d'un adulte de quarante. Même à la Wammy's House, ce n'est pas quelque chose qu'on voit souvent.

-Et tous ces bleus ?

-C'est quand je me battais à l'orphelinat.

-Ici, tu ne te battras pas, nous sommes bien d'accord ?

-Je ne me bats pas sans raison. Quand on me vole ma barre de chocolat ou qu'on me cherche par contre je sais me défendre ! C'est qu'on n'en avait qu'une par semaine et que le chocolat ça me calme.

-Tu ne dois pas te battre du tout ici. C'est clair ?

-Je n'ai pas le droit de me défendre ? C'est ça l'Angleterre ? Quelle pays de poules mouillées* !

-On ne t'empêchait pas de te battre dans ton ancien orphelinat ?

-Si, quand ça allait trop loin, mais personne ne m'a jamais empêché de me défendre.

-Qu'est-ce que tu appelles aller trop loin ?

-Quand ça tournait en combat au couteau.

Sur le coup, la seule chose que pu penser Natashka fut : « Mais qu'est-ce que c'est que ce gosse ? À l'entendre on dirait que ce n'est pas un enfant mais un ex-dealer de drogue qui sort de prison ».

-Bon, on en reparlera plus tard. Et lave-toi bien les cheveux !

-D'accord.

Mihael entra dans une des cabines de douches. Il fut immédiatement surpris : il y avait deux poignées. Une bleue et une rouge. Sur toutes les douches qu'il avait vu jusqu'ici, il n'y en avait qu'une. Il supposa par la couleur que, sans doute, le bleu symbolisait l'eau froide et le rouge l'eau chaude. Non, ce serait trop beau.

-Il y a de l'eau chaude ? demanda-t-il à travers le rideau.

-Bien sûr ! Quelle question !

Mihael avança la main, tourna le robinet d'eau froide. L'eau tomba immédiatement du pommeau sur la tête. L'eau glacée ruisselait sur ses cheveux, ses épaules, tout son corps. Pas besoin d'attendre que l'eau arrive ni de frapper les tuyaux pour la faire passer. L'eau était terriblement froide. En quelques secondes, Mihael fut gelé et tremblait comme une feuille, mais c'était un froid rassurant, habituel.

Ses yeux se rivèrent sur le robinet d'eau chaude. Il avança la main et le tourna.

Pendant quelques secondes il ne se passa rien, puis Mihael sentit clairement l'eau glaciale se réchauffer petit à petit. Est-ce qu'il rêvait ? Était-ce bien possible ? Il tourna un peu plus le robinet : l'eau chauffa encore. Il continua jusqu'à ce que l'eau devienne brûlante, lui rougisse la peau, sans pour autant lui faire mal. Toute cette chaleur, c'était si bon ! Le garçon-tournesol ferma les yeux et leva le visage vers le pommeau de la douche. L'eau heurtait sa peau pâle, coulait tout le long de son cou et de son dos, sur ses bras, son torse, son rosaire, réchauffait jusqu'à ses jambes et ses pieds d'habitude toujours gelés même au fond de ses bottes. Il y avait de la vapeur partout, il se serait crû dans un cocon d'eau et de fumée.

Il resta debout, sous cette pluie chaude, pendant de longues minutes, appréciant la chaleur qui déliait ses muscles et son esprit. C'était bon, si bon ! Meilleur encore que le pansement et le sommeil auxquels il avait eu droit après avoir été tatoué.

Quand il baissa la tête pour prendre sa respiration, il aperçu le savon. Il coupa l'eau, prit la bouteille et en fit couler dans sa main. C'était froid, mais ça sentait bon. Ça sentait la fleur. Laquelle ? Aucune idée. Quelle importance après tout ? C'était marrant le savon liquide. C'était différent de celui en brique : c'était plus facile à étaler, ça faisait plein de mousse...

Mihael prit un véritable plaisir à se laver. Retirer toute cette crasse passée, frottant jusqu'à s'en rougir la peau. Il aima se laver les cheveux, passer ses mains dans sa crinière d'or, frotter, sentir le shampoing devenir de la mousse, couler dans sou cou et aux limites de son visages. Il devait ressembler à un bonhomme en mousse à la fin.

Lorsqu'il refit couler l'eau chaude et qu'il sentit le savon couler sur lui en s'enfuir par la bouche du conduit, il se sentit vraiment propre pour la première fois de sa vie. Ça faisait beaucoup de premières fois en peu de temps et que c'était tant mieux. Il ne voulait plus vivre comme avant.

Il sortit enfin, trempé de la tête aux pieds, dégoulinant d'eau. Natashka l'enveloppa dans une grande serviette blanche. Elle était douce et chaude car elle l'avait faite chauffer. C'était différent des torchons sales et rêches de l'ancien orphelinat de Mihael. Tout était si différent ici...

Pendant qu'il s'essuyait le corps, Natashka frottait ses cheveux avec une autre serviette plus petite.

-Voilà gamin ! Tes cheveux son quand même plus beau quand ils sont propres ! J'aimerai bien avoir les mêmes. Tiens, prend ça et coiffe-toi. On dirait un épouvantail.

Pendant que Mihael commençait à passer la brosse que Natashka lui tendait dans ses cheveux encore légèrement humides, la jeune femme se dirigeait vers un placard. Elle fouilla quelques minutes avant de ressortir avec un pyjama noir qui avait l'air on ne peut plus neuf. Il rappela à Mihael ceux qu'il apercevait souvent tout beaux et tout soyeux dans les vitrines des magasins où on ne le laissait pas entrer.

-Et voilà ton pyjama. Tu vas bien dormir avec ça : cent pour cent coton ! Crois-moi, ça tient chaud en hiver et c'est bon pour dormir en été. Ça va te changer des horreurs que tu portais avant ta douche.

Mihael prit le haut de pyjama que Natashka lui tendait. C'était si doux, si agréable au toucher ! Il le porta à son visage et s'aperçut qu'il sentait bon la lessive. On l'aurait lavé... pour lui ? Rien que pour lui ?

Une fois habillé, coiffé, quand il se vit dans le miroir que lui montrait Natashka, il ne se reconnu plus. Ses cheveux n'étaient plus en entrelacs brouillon mais retombaient sur ses épaules sans nœuds. Ses nouveau vêtements laissaient sa clavicule découverte et lui donnaient l'air moins l'air d'un jeune voleur à la tire. Mihael ne se trouvait plus très... Mihael. Il se sentait un peu plus Mello. Pourquoi pas après tout ? Si la vie de Mello c'était celle qu'il avait vécu ces dernières heures, alors il était on ne peut plus d'accord pour la vivre.

-Je prendrais une douche chaude tous les jours ?

-J'espère bien !

-C'est vrai ? Tous les jours ? Chaude ? Pas froide ?

-Puisque je te le dis ! Brosse-toi les dents aussi avant d'aller te coucher.

Mihael obtempéra. Le goût artificiellement mentholé du dentifrice ne lui plut pas du tout mais il n'allait pas faire le difficile. Il se sentit mieux après.

-Je suppose que t'a donné à manger avant que vous n'arriviez ? lui demanda Natashka quand il eu fini.

-Oui. Je n'ai pas eu le temps de le remercier. Il faudrait peut-être que...

-Oublie gamin. sait que tu le remercie et ça lui suffit amplement. Ce n'est pas un homme qui aime être remercié. Il n'aime pas se sentir important. Concentre-toi plutôt sur l'objectif commun ici : être premier.

-Être premier... Ça me semble faisable.

-Ah ah ah ! Tu n'es pas prétentieux toi, hein ! Bon allez, suis-moi que je te montre ta chambre. Il est tard et tu dois être exténué.

« Elle n'a pas tord » se dit Mello.

En fait, avec tous ces déplacements et tous ces changements, il était complètement exténué.

Natashka guida Mello à travers les couloirs.

-Ici, c'est le dortoir des garçons. Ta chambre est encore inoccupée. Tu t seras donc seul. C'est L qui décide de qui dort avec qui. Jusqu'ici, ses choix se sont toujours avérés bons : les enfants qui dorment dans la même chambre finissent toujours par bien s'entendre. Donc, si la solitude te pèse, tu peux en parler à un adulte mais ce sera à L seul de décider de changer ou non ta situation.

-Il a l'air de décider de beaucoup de choses ici, L.

-Oui. C'est un grand génie. J'ai eu l'occasion de lui parler en face une fois. Il est assez impressionnant.

-Il est comment ?

-Euh... comment dire... spécial ? C'est un peu faible mais je pense que ce n'est pas trop mal : il est « spécial ».

-Et physiquement ?

-Spécial.

-A ce point ?

-Franchement, oui.

Ils s'arrêtèrent devant une porte.

-Voilà ! C'est là ta chambre.

Mello ne réagit pas.

-Eh bien ? Entre !

Mello leva la main, tourna la poignée et entra. Natashka alluma la lumière.

La chambre était une petite pièce confortable au dernier étage sous la mansarde, avec une fenêtre au fond, au-dessus d'une commode sur laquelle étaient posées des affaires. A droite de cette fenêtre, collé au mur, il y avait un lit superposé. Les draps du lit du haut étaient faits.

-Tout ce qui est sur la commode est à toi. Ton lit est celui du haut, celui qui est fait. Je t'ai pris ton livre : tu allais l'oublier dans la salle de bains. Est-ce que tu as besoin de quelque chose d'autre ?

Mello resta figé. Comme hypnotisé, il s'avança vers ses « affaires ». Des vêtements, une trousse de toilette, des serviettes et des affaires de classe. Beaux. Neufs. Brillants. Plus que tout ce que Melle avait un jour pu rêver d'avoir.

-C'est... C'est pour moi tout ça ?

-Oui.

De là où elle était, Natashka perçu un léger reniflement. Une larme sucrée perla sur la joue pâle de Mello.

Il pleurait.

-Il y a un problème ? demanda la jeune femme en posant une main sur l'épaule du garçon.

Ce qui se passa fut une surprise complète pour elle. Jamais elle n'aurait imaginé une telle chose de la part du jeune garçon.

Il se jeta dans ses bras et pleura à chaudes larmes.

Doucement, elle referma son étreinte autour de lui. Elle le comprenait.

Dans ses bras pleurait un gamin des rues qui n'avait jamais reçu d'autre marque d'affection qu'un tatouage dans le dos. Et voilà qu'un jour, comme ça, on l'emmenait dans un bel orphelinat, on s'occupait de lui et on lui offrait des affaires neuves en faisant tout pour qu'il se sente bien.

Contraste.

Finalement, ce môme qui s'était laissé tatouer à six ans et demi, qui s'était battu au couteau dans un orphelinat pour se défendre, qui avait aidé des dealers à vendre de la drogue, n'était rien de plus qu'un enfant, perdu au milieu d'un monde de grands qu'il ne comprenait pas, sans la douceur et la tendresse d'une famille à qui se fier. Un enfant perdu dans les rues qui pleure un avenir trop gris sous un ciel trop bleu. Un enfant qui a appris à l'envers : la souffrance avant le bonheur. Sous sa carapace qui se brisait à présent, Natashka décela une petite âme douce, frêle, fragile, pleurant une innocence morte et enterrée. Une âme pour laquelle elle eu immédiatement de l'affection et de la compassion.

Elle caressa doucement les cheveux dorés de Mello, lui murmurant des paroles rassurantes à l'oreille, certains en russe, qu'elle tenait de sa mère, d'autre en anglais.

Peu à peu, les larmes de Mello cessèrent. Natashka passa doucement une main son son front, écartant ses longues mèches blondes.

-Allez, tu es complètement crevé. Il faut que tu dormes. Demain, tu auras tout le temps que tu voudras pour dormir. Tu auras juste à t'habiller et à descendre aux cuisines. Si tu ne sais pas où elles sont, tu demanderas à quelqu'un. Je te donnerais un bon petit déjeuné, avec du chocolat puisque tu sembles tant l'aimer. Allez, couche-toi.

La jeune femme aida Mello à monter dans son lit et à s'allonger, et rabattit la couverture sur lui. Elle lui caressa brièvement la tête, souriant aux deux yeux bleus encore humides qui la remerciaient silencieusement. Elle éteignit la lumière et sortit. Juste avant de fermer la porte, elle entendit :

-Merci Natashka. Dis merci à tout le monde de ma part s'il te plaît. A Monsieur Wammy. Et aussi à Roger.

-Je m'en occupe. Bonne nuit Mello.

-Bonne nuit.

Elle ferma la porte et s'en alla en se disant que Mello était sans doute un des enfants les plus touchants auxquels elle ai jamais eu à faire.

Tout seul dans le noir, Mello se sentait bien. Il y croyait à peine : il était propre, dans un lit qui sentait bon la lessive et qu'on avait fait pour lui. Rien que pour lui. Il portait des affaires neuves qu'on lui avait donné avec le sourire et pas jetées à la figure comme à un chien. On l'avait enlacé, consolé, rassuré. On s'était occupé de lui.

C'était merveilleux.

Tout simplement merveilleux.

On aurait dit un rêve.

Ce fut avec un large sourire et une dernière larme de joie coulant sur sa joue comme un diamant sur la soie que Mello se laissa glisser dans un profond sommeil réparateur, dans toute la douceur de coton, le confortable du matelas et de l'oreiller, la chaleur de la couverture et la délicieuse odeur de lessive des draps.

Pour la première fois de toute sa vie, on le considérait normalement.

Après toutes ces années, il avait enfin le droit d'être un enfant.

Fin

*ЛАКМУС, « Lakmus », trouvé sur Google Traduction. Si jamais la traduction de Google est fausse, faites-moi signe !

Mellow » signifie « Doux » en anglais

*Un tchotki est un chapelet orthodoxe. La Russie occidentale est un pays à majorité religieuse orthodoxe (mais je peux me tromper!). Je ne sais pas si le chapelet de Mello est un tchotki mais j'ai pensé que c'était probable.

*Je ne pense vraiment pas que l'Angleterre est un pays de poules mouillées, c'était juste pour le dialogue ! Désolée !

MESSAGES A PROPOS DE LA FIC : Je sais, je suis désolée d'avoir fait tant de mal à Mello si jeune. Ne brûlez pas cette OS s'il vous plaît ! … … … Reviews ? ^^

JE N'AI RIEN CONTRE LES TATOUEURS ET JE SAIS QUE ÇA NE SE FAIT PAS DE TATOUER UN ENFANT, C'EST JUSTE POUR LA FIC, PAS DE REVIEWS ASSASSINS POUR ÇA SVP. Ces messages servent à éviter que des gens pensent que j'ai un problème avec certaines choses. Ça m'a posé des problèmes par le passé.

RAPPEL : Si l'un d'entre vous a envie de voir écrit un passage de l'enfance de Matt, Near, Mello ou L, faites moi signe via une review ! Par contre, je ne peux rien faire qui inclus Beyond Birthday, désolé, je ne suis pas assez spécialiste du sujet.