Disclaimer : Oeuvre de Masami Kurumada, mon OC, ma fanfiction.

Note : Je m'adresserais à vous en fin de chapitre, afin de ne pas faire de spoil !


Les mains agrippées au rebord du toit, d'une impulsion des pieds sur le rebord de la fenêtre, elle lança ses jambes vers le ciel. Elle se réceptionna souplement sur les tuiles du toit, accroupie. Elle resta ainsi durant quelques minutes, attentive. Personne ne semblait se rendre compte qu'elle découchait. Satisfaite, elle se redressa et rejoignit d'un bond la toiture du bâtiment suivant. Elle marcha avec légèreté jusqu'à son extrémité puis se laissa glisser du bord jusqu'au sol. Tapie dans l'ombre des bâtisses, elle posa une main sur sa poitrine et inspira puis expira lentement pour calmer les battements de son cœur. Elle se lança au fond de la voie pour bifurquer vers la gauche et continua sa course le plus discrètement possible par l'arrière, afin d'éviter la place centrale en se déplaçant le plus près possible des remparts. Plusieurs édifices passés, la limite du camp était devant elle. Galvanisée, elle accéléra.

Blottie dans la jonction du mur d'enceinte du camp des femmes avec celui qui en délimitait l'entrée, elle réfléchit rapidement les yeux levés vers le poste de garde. Elle ne savait pas qui montait la garde ce soir. Elle fronça un peu plus les sourcils et essuya la sueur sur son menton. Il valait mieux être au plus près de leur position, les gardes seront toujours plus attentives à ce qu'il se passe au loin. De sa position, l'esplanade lui était parfaitement visible sous la lumière de la lune et elle y chercha ce qui lui permettrait de ne pas attirer l'attention sur elle. Elle tata le sol et s'empara d'une caillasse et le jeta dans un coin où s'alanguissait quelques chats. Comme elle l'avait prévu, le sursaut provoqué engendra une cohue puis des grondements et enfin des crachats qui achevèrent de rompre la tranquillité de la nuit.

Elle se retint de pouffer et profita de cette distraction pour grimper à quatre pattes sur le mur. Grace à la forte aspérité de celui-ci, elle atteignit facilement son sommet et se plaça sous la balustrade du poste de garde. Chose rendue aisée par sa petite taille. Ses lèvres boudeuses s'étirèrent en un petit sourire mutin. De l'autre côté s'étendait la zone d'entraînement avec le Colisée, puis le baraquement des hommes, celui-ci non emmuré. Elle ne comprenait pas pourquoi. L'agacement était palpable dans les voix des gardiennes qui lui parvenaient.

Au loin on apercevait entre autre la tour où l'on emprisonnait les chevaliers hors la loi, la geôle d'Ouranos puis la bibliothèque ainsi que le cimetière. Celui-ci se détachait dans le paysage, seule étendue d'herbe dans la colline où les arbres abondaient. Il se disait parmi la chevalerie que la prison centrale était la plus gardée et qu'il existait une prison au pied de Star Hill formant la falaise du Cap Sounion et sa plage du même nom, régulièrement inondée, qu'elle n'avait jamais vu de ses yeux. On apercevait également la tour du zodiaque et son cadran de feu aux douze flammèches bleuâtres, très haute et visible dans tout le sanctuaire. Et lorsque qu'elle levait les yeux à l'est, la colline laissait place à ce qui s'apparentait plutôt à une montagne dans ses yeux d'enfant. Sur celle-ci les douze maisons des chevaliers d'or puis le palais du Grand Pope et enfin la statue d'Athéna qui surplombait son domaine. Ce lieu était un dédale d'escalier, tout y était prévu pour vous éprouver. Et le domaine du Sanctuaire était immense, elle devinait seulement Star Hill au sommet. Impatiente, elle se remit à courir aussi vite qu'elle put.

Elle arriva à destination et ses observations avaient laissé la place à ses réflexions. Derrière la dernière colonne du Colisée, elle sortit de son sac de tissus un objet qui faisait la controverse dans son esprit. Elle le plaça sur son visage tout de même et se dirigea vers l'arrière de la première bâtisse. Certains soirs, l'ambiance était palpable, les hommes veillaient tard. Aujourd'hui, tout le monde semblait dormir. La nuit était paisible et chaude. Seules les premières cigales de la saison, qui chantaient timidement, berçaient les étoiles.

Enfin presque. Au bout de quelques mètres, ses pas s'arrêtèrent. Levant la tête, elle constata que de la lumière s'échappait d'une fenêtre. Elle saisit à nouveau un galet et le lança sur la vitre. Celle-ci s'ouvrit et elle se hâta de s'y hisser avec joie.

« Tu as réussi à ne pas casser ma vitre cette fois, Bételgeuse. » gloussa son meilleur ami.

Elle tiqua sous son masque à l'entente de ce surnom et le fusilla du regard. Ce qu'il ne put voir. Elle s'en rendit compte et tourna la tête, dépitée. Un court silence s'installa.

« Puis-je vous débarrasser de votre masque, très chère ? » badina-t-il en se penchant en avant, raide comme la justice, la main gauche sur le cœur et la droite tendue vers elle.

Elle ne put s'empêcher de rire en lui tapant gentiment sur la main. Elle se dirigeait vers le lit du propriétaire lorsque la porte s'ouvrit à la volée.

« Sirius, arrête de déconner avec ça ! » aboya un jeune homme roux en le bousculant pour déposer un sac sur le bureau dont il bloquait l'accès.

Le dénommé Sirius le gratifia d'un sourire innocent et alla rejoindre la jeune fille qui avait pris ses aises sur le lit.

« Nous faisons partie du Grand G Céleste, n'est-ce pas ?

— C'est ce que Procyon a dit une fois, opina-t-elle, méfiante.

— Le terme exact était l'Hexagone d'Hiver ! Récita le concerné.

— C'est pareil ! rabroua le premier. J'y vois un signe alors quelle importance si elle nous montre son...

— Et quel signe, je te prie ? » s'enflamma son ami en se rapprochant.

Procyon était très à cheval sur les principes, quel qu'ils soient.

Sirius passa une main dans ses cheveux noirs, les ébouriffant davantage puis glissa son bras autour des épaules de son amie, celle-ci commençant à s'impatienter. Il nargua le roux :

« C'est un sujet qui, je le crains, ne t'es pas familier. »

Puis dans un sourire il se leva pour planter un baiser sur l'épaule de la jeune fille qui s'était alors déjà enfuie de ses bras pour fouiller dans le sac de Procyon avec une indifférence complète, visiblement familière de leurs chamailleries. Sirius ouvrit les bras pour accueillir son jeune ami qui lui fonça dessus. Ils chutèrent sur le sol de la chambre avec fracas, mais sans dommage pour le plus vieux, les muscles développés et le corps endurcit par les entraînements. Vivement, elle leur ordonna de cesser et inquiète, elle alla se cacher sous le lit. Son intuition fut bonne, car, attiré par le bruit, un homme de belle carrure et simplement vêtu d'un pantalon de jogging fis irruption et les toisa froidement un moment avant d'ouvrir la bouche pour déclarer d'une voix sèche :

« Si vous avez encore assez d'énergie pour vous battre à une heure pareille, je me ferais une joie d'en toucher un mot à votre maître afin qu'il y remédie. »

Et il claqua la porte. On entendait ses pas lourds s'éloigner dans le couloir. Les deux garçons s'étaient relevés et s'époussetaient tranquillement pour l'un, rageusement pour l'autre.

« Je vous préviens, si je prends les risques pour que vous fichiez tout en l'air ensuite, vous pourrez aller vous faire voir, cracha-t-elle en s'extirpant de sa cachette. Je ne fais même pas vraiment partie de cet... elle grimaça et reprit. Astérisme, je vous le rappelle.

—Rigel d'Orion ! rappela Sirius. Procyon, pince-moi ou ce soir nous allons prouver que ta soi-disant culture, c'est de la merde en boite ?

—Rigel d'Orion est mort, mange merde, précisa ce dernier en lui jeta un regard menaçant.

—Et je ne suis pas encore le chevalier d'Orion, conclu celle-ci en levant les yeux au ciel pour elle-même. Ceci dit, votre crise de scatophilie, j'aimerais beaucoup m'en passer ! »

Elle conclut d'une voie amusée et sortis du sac ce qu'elle y avait repéré tout à l'heure. Puis, elle s'assit sur le bureau en leur tournant le dos et décapsula sa bouteille. Kleio soupira d'aise après avoir bu une rapide gorgé du liquide amère qu'elle contenait. Sirius en profita :

« De toute façon, j'ai déjà vu son visage. Alors, Kleio, elle est bonne cette bière ?

—Quoi ?! explosa Procyon. Comment...

—Nous nous sommes rencontré lors des Réquisitions, le premier jour, répondit-elle sans tenir compte de l'état de son ami.

—Tu devais avoir quoi, quatre ans ! estima-t-il en marchant de long en large dans la pièce, il retira l'élastique qui retenait ses cheveux en arrière et poursuivit calmement. Donc pas de masque, logique. »

Se levant, le jeune homme aux cheveux couleur de jais le regarda dans les yeux. Il proposa d'une voix posée :

« Si tu me bats demain, je te dirais de quelle couleur sont ses yeux. »

Il n'en fallut, bien-sûr, pas plus pour que les deux jeunes gens partent dans une discussion animée, roulant des mécaniques en clamant chacun sa supériorité avec force d'argument. Ce qui acheva d'agacer la jeune fille qui finit par brusquement taper du poing sur la table. Ils s'arrêtèrent immédiatement, surpris par son agressivité.

« Vous êtes vraiment chiant ce soir, vous faites honneur à vos armures, de vrais clebs, siffla-t-elle sans se préoccuper des mines stupéfaites qu'ils affichaient.

—Aurais-tu tes... » risqua Sirius avec un sourire taquin.

Son camarade lu asséna un coup de poing, outré. Il se tourna vivement vers son amie, laissant l'autre gémir pour la forme dans son coin et braqua ses iris d'un brun chalheureux sur elle, inquiet. Il s'approcha et lui demanda de façon maladroite si elle avait des problèmes.

« Ne t'inquiète pas, Procyon, elle lui prit la main et la lui serra pour appuyer sa demande. Je suis juste fatiguée. »

Le plus âgé réapparut auprès d'elle pour lui faire un baisemain exagéré, il adorait se moquer de la galanterie dont faisait souvent preuve Procyon à l'égard de leur meilleure amie. Celle-ci retira ses mains et tripota la nourriture qu'avaient entreposée les garçons sur le bureau, retombant une fois de plus dans le silence. Sirius se fit soudain sérieux.

« Tu auras 15 ans dans deux mois. »

Elle posa le bol qu'elle avait dans les mains et les essuya sur son short. Elle acquiesça silencieusement, le regard dans le vide. Sirius avait remarqué qu'elle s'emmurait souvent dans ce silence ces jours-ci, Sirius remarquait toujours tout.

« C'est ça qui t'inquiète, tu ne te sens pas à la hauteur ? Il demanda froidement.

—Sirius !

—Quoi, j'ai tort ? Insista-t-il.

—Oui », tonna-t-elle brusquement.

La voix de Kleio était grave et sonore, lorsque qu'elle prenait la parole, elle attirait l'attention. Cela surprenait beaucoup les gens, son gabarit et son sexe alimentait l'image d'une petite poupée. Malgré tout elle conservait un timbre clair qui éclatait dans un rire et disparaissait dans un grondement dès que son humeur s'assombrissait. De fait, qu'elle ne puisse rien cacher de ses humeurs n'était pas seulement dû à sa franchise, son expressivité se ressentait dans toute sa personne. Son masque était la seule chose qui tenait véritablement clos le livre qu'elle était alors. Sirius le savait bien. À la différence de Procyon qui lui avait du mal à exprimer ses émotions par des mots, il n'avait qu'à provoquer pour parvenir à ses fins avec elle. Fier de son résultat, un sourire illumina ses yeux bleus.

« Alors ?

—Je ne sais pas, elle soupira. Tu te souviens du jour où tu as gagné ton armure ?

—Bien-sûr, c'était il y a deux ans déjà, s'étonna-t-il d'une voix rêveuse.

—Comment étais-tu ?

—A cran, il rit. J'ai affronté la moitié des apprentis disponibles au Sanctuaire, la semaine qui précédait la cérémonie.

—Même toi ? questionna Kleio.

—En dernier et c'est la seule fois où il m'a battu ! admit le roux précipitamment

—C'est ce qui me fit entrer confiant dans le Colisée ! » reconnu l'aîné de la bande, en passant son bras sur les épaules du roux.

Ils échangèrent un regard complice sous celui attendrit de la jeune fille. Ils l'attirèrent vers eux et ils tombèrent tous les trois en travers du lit. La discussion tourna essentiellement autour de ce sujet, ce fut au tour de Procyon de répondre aux questions. Il avait obtenu son armure presque un an auparavant. Les garçons avaient fait leur entraînement au Sanctuaire et savaient déjà à quoi s'attendre.

« Et si nous buvions à nos retrouvailles ?

—Sirius, ça fait un mois qu'on boit.

—Et on s'est pas vu depuis combien de temps ? Pendant que tu fais le calcul, je vais voir ce qu'on a, lança-t-il en se levant.

—Des bières.

—Pourquoi est-ce que t'as pris que ça ?

—Les anciens on fait une partie de poker hier soir, raconta-t-il. Et Kleio adore la bière.

—Monsieur je-sais-tout, si attentionné ! le railla-t-il.

—Par Athéna, si l'un des deux voit un jour mon visage, je le tue, se promit-elle d'une voix blasée.

—A ce propos, c'est étonnant que nos soirées clandestines n'aient pas été découvertes.

—Merci pour la pression, je rentre seule je te rappelle, idiot.

—Depuis la dernière Guerre Sainte, le Sanctuaire a relâché son attention sur ses chevaliers, éluda Procyon.

—Ouais bon, c'est pas comme si y'avait pas de pression non plus, souligna le plus grand. Comment t'y es-tu prise pour venir cette fois ? »

Elle expliqua rapidement le procédé et les deux hommes se figèrent. Ils se lancèrent un regard.

« Tu n'as pas pensé qu'elles sentiraient ton cosmos, constata tout haut le plus jeune des garçons.

—Je ne serais pas là dans le cas où elles l'auraient remarqué.

—Qui était de garde ?

—Aucune idée.

—Sérieusement Kleio, tu es beaucoup trop insouciante », conclu Procyon.

Elle ignora totalement son commentaire, sûre de sa stratégie. De toute façon, elle n'aurait tout simplement pas pu s'enquérir innocemment de cette information auprès des Référents. Elle les rejoignait plusieurs soirs par semaines, ce serait tellement flagrant. De toute façon, ce soir tout l'indifférait au plus haut point, son esprit n'avait de cesse de lui rappeler que son entraînement touchait à sa fin et qu'elle allait bientôt devoir concourir pour son armure.

Sirius vint avec bienveillance passer sa main dans les longs cheveux de son amie, dont elle prenait soin religieusement pour une raison qu'il ignorait. Son ventre lui fit soudain remarquer qu'il avait patienté toute la soirée.

« Bon et si nous dînions ? »


Bonsoir ! (Ou bonjour, selon) J'ai mis en pause ma première histoire, je la trouve mal écrite et je n'ai pas l'envie de m'y enfoncer un peu plus. Lorsque la fièvre me prendra à nouveau, je la réécrirais et la continuerais.
Je suis dans ma période Saint Seiya pour l'instant (et depuis un moment) et cette histoire me trotte en tête depuis des mois. À vrai dire, j'ai un document de sept pages détaillant toute les facettes de l'histoire : fiches de mes personnages, événements et déroulement, lien entre ceux-ci, qui je torture et qui va mourir... Entre autres. J'ai l'impression qu'elle est assez aboutie et c'est mon bijou parce que j'ai vraiment essayé de pousser le détail. Par exemple, un Astérisme est une figure dessinée par les étoiles les plus brillantes, généralement célèbre. Et celui que je mentionne existe. Et ça m'a vraiment beaucoup aidée, vous verrez pourquoi (si vous êtes attentif et curieux).
Je voulais également vous prévenir que la bataille du sanctuaire n'a pas eu lieu, nous en sommes au tout début de l'histoire et en ce qui concerne les saints, je m'appuie sur l'œuvre écrite et non sur les animes en grande majorité pour leur apparence. Parce que je trouve ça plus cohérent. Et que même si je suis profondément immergée dans la culture Jap', je me vois mal vous dire qu'Aphrodite à les cheveux bleu cyan. Je sais pas, visuellement ça claque, mais à l'écrit... ça pèche.
J'espère que c'est agréable à lire, je serais heureuse de recevoir vos critiques au sujet de mon style surtout et puis de savoir si vous avez envie de lire la suite (Même s'il est vrai que ce n'est pas très révélateur comme chapitre, après coup. Vous me sentez douter ?).
Comme je suis en vacance (Depuis un m... Shht) et bien cette histoire va me servir d'exercice. Car oui, quand vous étudiez les langues étrangères, il faut maîtriser son français. Et quand vous parlez et écoutez parler japonais toute la journée, ça devient difficile de retour chez soi. Encore plus à l'écrit. Si si, je vous assure.
Et j'ai utilisé beaucoup de correcteurs ! Sauf dans cette note... Écrite sur le Doc Manager.

Enfin, j'ai mis les Genres qui me semblaient les plus populaires dans les critères officiels. Et le détail dans le résumé. Je vous promets, ils vont se sentir vivant, mes amours. Mon objectif ? Malmener votre cœur. Et vos glandes lacrymales. Peut-être un peu votre grand zygomatique, si j'ai du talent.

Mention spéciale pour la Romance : Ne vous attendez pas à du Fluff, au bonheur de la vie à deux. C'est pas gagné. Si ils sont sages, peut-être un jour.

Je vais tout faire pour tenir mes promesses. (Votez pour m.. Shhhht)

Merci les lecteurs !