Mot de l'auteur:

Tout appartient à Suzanne Collins, en dehors des personnages d'Hazel, de son père etc... enfin, des personnages que vous ne connaissez pas.

Cette fanfiction reprend l'intrigue du tome trois et la modifie ! le tout prend place après la tentative avortée d'attaque du Capitol. La Noix n'a pas été prise et les forces armées du Capitol sont parvenu à reprendre le contrôle des districts en menaçant de nouveau les enfants. Un accord est passé de force entre Katniss, les dirigeants de la rébellion et Snow. Nous sommes donc à l'orée des 76 éme Hunger Games et Katniss se doit de devenir mentor malgré une certaine instabilité psychologique qui la pousse à être constamment sous la surveillance de Peeta. Le Treize s'est à nouveau enterré. Le Douze n'a étais qu'en partit détruit par les bombes incendiaires.

Tout se passe deux ans après la rébellion. Temps de repos pour les districts qui doivent se reconstruire sous la menace du capitol qui exécute à tour de bras ceux qui refusent de travailler.

Je raconte l'histoire du point de vu de mon personnage, Hazel. Je n'ai jamais écris un truc comme ça. Je n'ai jamais inventé de personnage, donc je ne sais pas si je vais arriver au bout de cette histoire, mais j'espère qu'elle va vous plaire.


Le jour de la moisson, étrangement, il fait toujours un temps radieux. Il pourrait pleuvoir, pour ralentir les préparatifs, mais non, à croire que le Capitol contrôle tout, même la météo. Je suis encore assise devant mon bol de lait dans lequel flotte une dernière céréale. Je n'ai pas vraiment faim, mais mon père tient absolument à ce que je mange quelque chose.

-Tu devrais manger.

-C'est surtout toi qui devrais manger.

J'essaie de rire, mais un jour de Moisson, j'ai souvent un humour au ras des pâquerettes. Mon père cherche toujours à ne pas montrer qu'il est paniqué à l'idée de ne pas me voir revenir à la maison. Il a trop peur de me voir monter sur l'estrade, puis entrer dans l'arène, et je le comprends. Moi aussi, j'ai peur, mais je n'ai pas le choix, j'ai dix-sept ans, le cauchemar est presque derrière moi, je dois être courageuse. Mon père m'a toujours interdit de prendre le moindre tesserae, et de toute manière, nous n'en n'avons pas vraiment besoin.

Mon père tient la seule librairie de tout le district douze. Nous vivons dans un appartement au-dessus de la librairie, il est plutôt grand et lumineux, rempli de livres, de cartes en tout genre. Je travaille souvent avec mon père à la librairie, au moins un jour je serai capable (si je suis toujours en vie) de reprendre l'affaire. Je ne dirai pas que nous sommes pauvres comme les habitants de la Veine, nous sommes de ces gens qui ont eut la chance de trouver le bon filon pour ne pas mourir de faim et de froid, alors nous ne plaignons jamais de notre condition, sauf quand les ventes sont maigres et que nous avons du mal à boucler le mois. Peut-être que le district douze est celui du charbon et qu'il est le plus pauvre, beaucoup aiment lire, pour pouvoir s'évader.

Sortant de mes pensées, je décide de me lever. Je lave mon bol et me dirige vers ma chambre pour aller m'habiller. Ma robe bleu ciel est maintenant un peu trop petite. J'ai toujours tout fait pour la mettre à chaque moisson, mais je l'ai reprisée trop de fois, elle va finir par ne plus ressembler à rien. Je la jette sur une chaise et file fouiller dans mon armoire à la recherche de quelque chose de correct à mettre. Je tombe finalement sur une robe vert pomme en coton. Je la pose sur mon lit, et part à la cherche de mes chaussures cirées, arrivées par miracle sous mon lit.

-Je t'ai fait couler un bain. Intervient la voix de mon père.

-Merci papa.

Je prends la serviette qu'il me tend et me dirige vers la salle de bains. C'est alors que retentit un bruit sourd. Les camions blancs du Capitol arrivent, l'un d'eux a fait tomber une caisse. Les pacificateurs sont déjà au travail sur la grande place, depuis ce matin. Certains montent l'estrade, d'autres posent sur les murs de l'hôtel de justice les bannières du Capitol ou encore les écrans géants qui vont encore et encore et encore nous passer les mêmes films, les mêmes discours. Mais cette fois, certaines choses sont différentes. Les armes des pacificateurs sont plus imposantes, plus terrifiantes, et leurs nouveaux casques les rendent encore moins humains qu'avant. L'estrade est quand à elle entourée d'une petite clôture électrique pour éviter une émeute.

Depuis la rébellion avortée de Katniss et du District Treize dont nous n'avons, une fois de plus, plus aucune nouvelle, un certain nombre de choses ont changées. Le Capitol nous à fait payer la tentative de soulèvement. Aujourd'hui nos mines doivent travailler deux fois plus, nous sommes bien moins payés, les pacificateurs ont aussi droit de vie et de mort, avec des limites bien entendu, mais nous savons qu'ils en jouent. Nous vivons dans la peur et nous ne parvenons pas à en vouloir à Katniss et Peeta. Ils ont voulu nous offrir une vie meilleure, mais le président Snow est parvenu à tout renverser. A croire que cet homme à des yeux partout, même dans le plus petit caillou. Nous ne savons pas vraiment ce qu'il s'est passé. On raconte que la tentative d'attaque du Capitol a échouée et qu'un accord à été passé de force entre Katniss et le président Snow. Depuis, Katniss est revenue vivre dans sa maison, au village des vainqueurs, constamment surveillée par une horde de pacificateurs, de ce fait on ne voit plus beaucoup Katniss. Il en a été de même pour Peeta et Haymitch qui a dû subir une sévère cure de désintoxication. Maintenant, je le vois courir dans le village, visiblement, il semble plus accro au sport qu'à la bouteille, et ce n'est pas pour déplaire.

Les temps sont sombres et cette édition des Hunger Games va nous le prouver. On entend souvent, depuis quelques mois, que chanceux seront les enfants qui ne seront pas choisis, car le président Snow aurait lui-même mit son nez dans l'organisation de cette 76 éme édition. Cette fois, nous craignons encore plus que les autres années, nous sommes terrifiés à l'idée d'être choisis. A l'école les professeurs tentent de nous dire que tout ira bien, mais si même eux n'y croient pas, que faire ? En tout cas, une chose est certaine, tous les plus de seize ans, ce sont mis d'accord, si un enfant entre douze et quinze ans est choisi, l'un de nous devra se porter volontaire. Nous avons peur oui, mais nous devons faire honneur à ce que Katniss à fait pour Primrose. Nous devons faire preuve de courage. Les enfants ne devraient plus à avoir à affronter tout ça. Ce n'est pas une édition expiatoire, on ne pourra pas nous empêcher de nous porter volontaire, mais, qui osera ?

Je finis par me détacher à l'observation de la place et vais me glisser dans la chaleur de mon bain. Je prends rarement des bains, nous avons certes de quoi vivre, mais l'eau est quelque chose de trop coûteux pour que l'on se permette de prendre des bains tous les jours, même si je ne serai pas contre. Je me laisse glisser au fond de la baignoire. Les sons de l'extérieur sont atténués, j'ai l'impression d'être dans une bulle. Je me laisse aller quelques secondes, puis je remonte à la surface, lave mes cheveux et sors. J'enroule la serviette autour de moi et cours dans ma chambre avant de prendre froid. Je me glisse dans ma robe et m'assois devant mon miroir, me demandant que faire de mes cheveux. J'ai beau être une fille, je n'ai jamais aimé me coiffer, du moins, depuis que maman est partie. Elle savait faire, moi, pas vraiment, alors je passe la brosse dans ma chevelure châtain pour supprimer quelques nœuds et décide de les laisser détachés. Je me regarde et tente de détendre les traits de mon visages tirés par la peur.

Je regarde l'heure. Bientôt. J'entend les tests sons de la grande place. La fenêtre de ma chambre donne sur la grand place, tous les ans j'ai "l'honneur" d'assister à la mise en place de la moisson, mais surtout, j'assiste aux punitions de la part des pacificateurs. Depuis j'ai mis des rideaux plus épais, et mon père à changé mes fenêtres pour du double vitrage, je ne veux plus entendre les cris de douleur des malheureux qui ont tenté de se nourrir et qui n'ont eut d'autre choix que de voler. La porte de ma chambre s'ouvre sur mon père. Il a mis sa chemise bleu marine, son pantalon de fête, et ses chaussures neuves. Il me regarde, sourit, mais pas trop, ce n'est pas un jour heureux.

-Tu es magnifique.

Je me lève et le prends dans mes bras, mais l'étreinte s'éternise et les cris des pacificateurs se font entendre. Ils commencent à faire entrer les habitants et hurlent pour les presser et les placer. Je tremble enfin, je ne ressentais pas le stress jusqu'à présent. Mon père, m'aide en récitant mes poèmes favoris, tout en m'accompagnant à la porte. Une fois dehors, j'ai l'impression que ma respiration se fait la malle, mais je la rappelle à l'ordre. C'est une édition qui va être violente, tout le monde le sait et cela se lit sur les visages. Tous sont tirés par la fatigue et la peur. Les jeunes enfants sont en pleurs, refusent de se présenter dans leur file, mais les adultes tentent de les rassurer avant de se tourner pour se serrer les uns les autres. Je vois alors, Meilyss. C'est la fille de la brodeuse du centre, c'est ma voisine, mais c'est surtout mon amie. Elle me voit et se dirige vers moi, sa petite robe rose en mousseline flotte tout autour d'elle et sa longue chevelure blonde la suit en décrivant des vagues le long de ses épaules et de ses bras. Une fois à ma hauteur, je peux voir sa peur. Elle prend ma main.

-Allons-y. Plus vite se sera terminé et plus vite, nous irons boire un thé et pleurer de soulagement. Elle s'arrête, se retourne vers moi et me serre contre elle. Je suis terrifiée. Que va-t-il advenir de ma mère et de mon père si je suis prise ?

-Je serai là.

Par cette phrase, je veux surtout dire que je me porterai volontaire. Meilyss, n'est pas faite pour la bataille, pas plus que moi certes, mais c'est une petite demoiselle frêle et si gentille, je ne la vois pas manier un couteau. De plus, l'idée de tuer un lapin, la terrifie. Elle préférerait se laisser mourir plutôt que de se nourrir de petits animaux ou de plantes non lavées. Elle est ma meilleure amie, depuis notre enfance. Nous sommes à côté, à chaque moisson, nous prions à chaque moisson pour ne pas être choisis et après la sélection, nous allons boire un thé chez moi, et nous pleurons tant nous sommes soulagées, puis nous retournons à nos petites vies tranquilles. Nous nous voyons chaque jour, nous parlons de tout et de rien en allant faire des courses avant de filer discrètement à la Veine pour distribuer des gâteaux aux enfants, jouer avec eux et leur faire la lecture. Je suis la fille des livres comme ils disent, Meilyss est la fille aux gâteaux, elle cuisine tellement bien, surtout les gâteaux. Je viens toujours avec un livre différent et parfois, j'aime inventer quelques histoires. Je sais que mes mots ne peuvent les nourrir, mais j'ai l'impression de leur donner de l'espoir.

Meilyss me tient par le bras, elle tremble. Nous allons nous placer avec les jeunes de notre âge. Personne ne parle, personne ne pari, personne ne rit, personne n'ose rien faire. La situation est grave. C'est alors que devant nous, les portes de l'hôtel de justice s'ouvrent. Le maire se présente à nous, il fait un bref discours, va s'asseoir, le suivent deux autres personnes, et les vainqueurs. C'est la première fois depuis de longs mois que nous revoyons Katniss et Peeta. Tous deux ont la mine grave et nous le comprenons. L'idée de devenir les mentors de deux d'entre nous et les conduire vers la mort ne les enchantent pas. J'ai souvent vu, pendant un temps Katniss devant l'école, à regarder les filles passer, puis un jour, elle n'est plus venue. Elle porte une très jolie robe rouge en satin et ses cheveux tombent sur ses épaules. Elle est maquillée, mais rien de tout cela ne peut cacher son malaise, ses cernes, son envie de crier et de se jeter sur la clôture électrique. Peeta n'en mène pas large non plus. Il porte un costume noir et une cravate rouge. Ils s'assoient l'un prés de l'autre, main dans la main, mais plus personne ne croit à leur histoire, du moins beaucoup hésitent. Tout a été détruit. Haymitch fait alors son entrée. Il est sobre, ce qui est incroyable. Il se dirige vers sa chaise et parvient à s'asseoir du premier coup. Étonnant.

Entre enfin la coqueluche des moissons. Effie Trinket. La femme dont la main est chaque année responsable du départ de deux des nôtres. Pourtant, cette fois, elle arbore la même expression que les anciens vainqueurs, elle tente de sourire pour cacher son envie de partir. Elle se dirige vers le micro, remet en place sa perruque rouge, je me demande comment cette chose peut tenir sur sa tête. Elle lisse les plis de son tailleur rouge et doré, puis tapote le micro pour s'assurer de son bon fonctionnement. Elle attend un peu. Se tourne vers les vainqueurs et enfin, elle nous regarde.

-Bienvenu, bienvenu, bienvenu, à cette 76éme édition des Hunger Games et puisse le sort vous être favorable. Elle tente de le dire avec joie, mais ce n'est pas vraiment convaincant. Bien, avant de sélec...tioner - Elle a un hoquet, elle tente de garder contenance - Le courageux jeune garçon et la courageuse jeune fille qui participeront cette année à cette édition, regardons un petit film du... Capitol !

Tout sourire, elle nous désigne les deux écrans géants. Le film sur la raison des hunger games passe, mais cette année, le film est un peu plus long. On nous passe un supplément racontant brièvement la tentative de soulèvement des districts. On nous explique que les éditions seront plus dures, et que nous ne devons nous en prendre qu'à nous même, ou aux instigateurs de ce soulèvement. Quelques regards vrillent sur l'estrade où Katniss se retient de briser l'écran avec une flèche. Elle ne s'y attendait apparemment pas et Peeta non plus. Il retient le bras de Katniss, Haymitch fait de même et Effie Trinket semble au bord de l'évanouissement. L'écran devient noir et le visage du président Snow apparaît. Il nous gratifie de son petit discours habituel et pré-enregistré dont on se fiche royalement, et pourtant...

-Cette année et comme vous vous en doutez, cette édition des jeux sera particulière. Notre arène va être très différente de celles connues. Afin, de donner à cette édition son caractère particulier, aucun volontaire ne sera accepté. Toute personne se portant volontaire pour un autre, se verra sévèrement punit et lors de l'édition suivante, une personne de la famille du premier tribut sera choisit. Bonne chance.

Il sourit et l'écran s'éteint. Pour la première fois, nous sommes tous désemparés. Nous ne pouvons pas nous porter volontaire. En même temps, le président ne veut pas voir une seconde Katniss naître. De plus, cette année il va tout faire pour qu'il n'y ait qu'un seul vainqueur et pour que mon district ne survive pas. J'en suis certaine. Je déglutis et serre la main de Meilyss. Je fixe les plus jeunes. Ils sont terrifiés, tremblent de tout leur petit corps et tentent de retenir leurs larmes. C'est alors que les regards noirs se dirigent vers les vainqueurs. S'ils s'étaient tenus, cette règle n'aurait pas lieu d'être et nous pourrions protéger les enfants, mais peut-on réellement leur en vouloir ? Les regards restent néanmoins furtifs et reviennent se concentrer sur les deux énormes boules de verres remplis de papiers pliés en quatre. Effie Trinket revient à elle, remet une fois de plus sa perruque en place et reprend en mains son micro.

-Bien, il est à présent temps de sélectionner nos tributs. Elle se tue un instant. Les demoiselles en premier.

Elle se dirige à petits pas vers la boule contenant les prénoms des filles du district. Elle y plonge une main tremblante, fouille un instant, son visage en dit long sur ce qu'elle ressent et sur ce qu'elle pense à présent des jeux. Comme elle y est obligée, elle tire un papier. Soudain, le temps semble se suspendre. Toutes les filles tentent de s'agglutiner les unes contre les autres, je me retourne pour regarder mon père accompagné de ses amis. Les pacificateurs sont plus nombreux, ils se braquent tous, pour palier à d'éventuels problèmes. Leurs armes peuvent tirer à n'importe quel instant et nous comprenons quelle sera la punition de la personne qui tentera de se porter volontaire. Effie Trinket déplie lentement le morceau de papier. Elle lit le nom pour elle-même histoire de ne pas faire de bêtise. Elle prend une lourde et profonde inspiration.

-Hazel Mirselton.

La main de Meilyss me serre trop fort. Tout le monde se tourne vers moi. J'entends mon père fondre en larmes, soutenu par ses amis. Je regarde droit devant moi et croise le regard détruit de Katniss qui connaît présent le nom et le visage de la personne qu'elle va conduire à la mort, car le district douze ne connaîtra plus jamais la victoire.

Je vais donc mourir.