Titre : Second Rôle
Auteur : Yochu
Résumé : Second rôle appréhendé par différents personnages...
Base : Les 6 tomes HP.
Genre : Sais pas… Un truc bizarre.
Pairing : Quelle question ! Ca n'a pas l'air comme ça pourtant…
Avertissement : Pas grand-chose pour ce premier chapitre mais ça va changer…
Rating : M... Pour plus tard.
Disclaimer : Tout appartient à JKR, rien n'est à moi…
Note&co :
Je sais, j'ai déjà une fic en cours mais ça arrive, promis. En attendant, je vous sers celle-ci en croisant les doigts pour ça vous plaise.
Le premier chapitre est un POV de Hermione. Ah oui, au fait, je sais pas où je vais. Lalalalala.
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Second
Rôle
Chapitre
1 - Hermione
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Quel est le rôle des seconds rôles ?
L'arrière
plan n'est pas une place. Tous les figurants vous le diront.
Venant
du monde Moldu, la métaphore cinématographique
s'applique bien à moi. Je joue parfaitement les faire valoir
du héros aimé de tous.
Mais
quand il s'agit de décrire mon rôle dans la guerre…
Aucun sorcier toutes années confondues ne saura vous donner ma
biographie complète.
Ce
n'est pas forcément la célébrité qui
m'attire, juste de la reconnaissance.
Je ne compte plus les Granger ? Typiquement Moldue ! Elle n'a fait que pleurer la mort de son fiancé pendant les neuf mois suivants 'l'Armistice'.
Eh bien non.
Je n'ai pas joué les veuves éplorées. Jamais. Voyez vous, le plus atteint dans l'entourage de Ron, ce fut Harry. Comme à son habitude, il en développa une culpabilité sans bornes.
Je
m'efforçais donc seule de le remettre d'aplomb afin qu'il
soit mené à l'abattoir.
Le
Ministère m'a harcelée pendant des semaines pour
recevoir un rapport détaillé de son état chaque
jour. Harassant.
J'ai vu un Harry prostré. J'ai du jouer l'infirmière pendant des jours et des nuits. Mais je ne me plains pas, je ne l'aurais pas laissé quiconque l'approcher. Je n'ai confiance qu'en lui et c'est réciproque. Les débuts ont été difficiles à vivre moralement. Harry n'était plus que l'ombre de lui-même.
Mais j'ai tenu bon. Lui aussi.
Ron
est mort au début de notre 7ème année.
Embuscade. Et c'est moi qui l'ai vengé.
Tous
ses assassins ont subi l'Endoloris à mort.
Je ne me serais jamais crue capable de tant de cruauté. Mes insomnies ont duré des mois et quand je dormais, mes rêves étaient peuplés de ccris de souffrance et d'agonie.
Seul Harry le sait. Et seul Harry restera dans le secret.
La
guerre nous a transformés tous les deux en monstres et le
monde Sorcier nous a acclamés pour cela – tout du moins a
porté aux nues Harry.
Il
le vit très mal. Il a plusieurs fois formulé l'envie
de se retirer à la compagne, dans un endroit reculé, où
personne ne le retrouvera. Mais à chaque tentative de fuite,
je suis là pour le retenir. C'est égoïste mais
je ne veux pas qu'il s'éloigne de moi.
Bien
sûr, notre entourage est persuadé qu'il existe entre
nous davantage que de l'amitié. C'est vrai.
A
ce stade, cela ne peut être qualifié de simple lien
amical. Sans vraiment en avoir conscience au début, nous nous
sommes recroquevillés sur l'autre.
Harry
est devenu mon univers et je suis devenu le sien.
Les Weasley n'ont pas vu d'un très bon œil cette exclusivité.
En
particulier Ginny.
Elle
était persuadée que la fin de la guerre signifiait le
retour de son grand amour.
Elle ne m'en veut pas pour autant. Elle est fâchée contre Harry et ses états d'âme.
Molly et Arthur essayent de se convaincre que tout va s'arranger avec le temps. Ils nous ont quasiment adopté et nous passons probablement tout notre temps chez eux. Le Terrier a considérablement été agrandi sans vraiment changer depuis les diverses décorations et promotions de Mr Weasley et fils.
C'est devenu la maison du Bonheur.
Harry
ne voit pas pourquoi il irait vivre ailleurs s'il reste en
Angleterre – surtout pas dans la demeure des Black.
Il
possède plusieurs résidences disséminées
un peu au hasard dont l'ancienne habitation rénovée
de ses parents mais il préfère définitivement le
Terrier.
Moi, je n'ai nulle part où aller. Je suis aussi orpheline que lui depuis le décès de mes parents survenu lors d'une attaque de Mangemorts trois semaines après l'embuscade qui a causé la mort de Ron.
Alors, je reste. Avec lui. Pour lui.
On a bien essayé de s'éloigner l'un de l'autre.
Presque
tout le disait et répétait que ce n'était pas
'normal'.
Mais
comme le dit si bien Georges : Définissez le normal
sur un parchemin, prenez votre baguette et lancez un Inflamio. Vous
approcherez vaguement du vrai.
Contre
toute attente, il a laissé la boutique à son frère
et s'est lancé dans une carrière de Psychomage.
Hilarant.
Il
a d'ailleurs essayé de nous convaincre de suivre une
thérapie. Harry s'est montré très réticent.
Sans
doute a-t-il peur que le diagnostic conclue qu'il est trop dérangé
pour vivre en société. Ce qui est probablement le cas.
Comme pour moi.
Conclusion : nous sommes proches. Trop proches aux dires de certains. Mais pour l'instant, rien n'est prêt de changer.
Les
diverses manifestations auxquelles Harry est obligé de se
rendre – contraint et forcé par le Ministère et
surtout par cet idiot de Percy – j'y suis également
conviée (tirée de force par un Survivant déterminé
à ne pas vivre ce calvaire seul).
Je
supporte de moins en moins ces apparitions publiques où le
Monde Sorcier nous détaille comme des bêtes curieuses
parce que nous nous sommes sortis de cette guerre sans séquelles
– ou presque.
Bande d'ignorants.
Nos
cicatrices ne sont pas hormis celle de Harry, inaltérable.
Moi,
je fais figure de 'femme de l'ombre', celle sue qui tout le
monde comptait, sur qui on se reposait.
Mais
le 'public' ne me voit que comme une sorcière qui joue la
victime. Qu'ils croient ce qu'ils veulent. Mais je ne vais pas
revenir là-dessus.
Cette
attitude me blessait au début. Je suis passée outre
depuis.
Justement, Harry s'avance. Percy, fier comme un coq, lui a demandé de répondre à quelques questions de journalistes avides du plus petit mot venant de Celui-qui-a-vaincu.
Il est exaspéré. Je le vois bien. Il tente de le cacher sous un sourire avenant mais ses yeux ne mentent pas.
Pour
la énième fois, une femme, le parchemin fébrile,
l'interroge sur ses projets d'avenir.
Il
lève discrètement les yeux au ciel. Mais on peut être
sûr de retrouver cette photo dans la Gazette demain, avec pour
titre 'Le Survivant ne fait pas grand cas de son avenir' ou
un truc approchant.
Ce qui est loin d'être faux.
Bien sûr, il y eu cette vague idée de tenter la carrière d'Auror. Mais depuis la fin de la guerre, l'idée est devenue de moins attrayante. Ce qui se comprend.
Alors, il stagne et ça ne lui déplaît pas.
Je me destinais à une carrière de Médicomage ou professeur. Mais l'ambition, l'envie, tout ce que vous voulez m'a quittée.
De toute façon, ce n'est pas comme si on n'avait vraiment besoin de travailler – en tout cas pas avec ce qu'on a reçu en 'dédommagement'.
J'ai de quoi vivre plusieurs vies.
Je n'aurais jamais osée imaginer tenir ce discours un jour. L'oisiveté n'était pas envisageable du temps de Poudlard mais la guerre a changé la donne et m'a fait prendre conscience que je ne possédais qu'une seule chance.
Alors,
je voyage. Avec Harry parfois. Mais je n'ai pas de travail fixe.
Pourtant, j'ai exercé un nombre effarant de professions
depuis un an !
Employée
de bureau au service de Percy, soigneuse de Dragons avec Charlie et
Harry, bergère, journaliste avec Luna et Colin dans les
montagnes où vivent les Géants… La population s'est
vivement intéressée à eux quand ils ont
soudainement décidé de se joindre à notre cause
pendant la guerre.
Oui, assez éclectique mais je me suis amusée. Et c'est justement ce dont on a besoin.
Certains
diront qu'on se cherche. Harry essaye comme moi tout un tas de
petits boulots et s'arrange souvent pour que je sois embauchée.
La
plupart du temps, on déclenche des catastrophes. Enfin… Lui
déclenche les catastrophes et moi je tente tant bien que mal
de réparer.
C'est amusant.
Rien
qu'à l'évocation de la vague de glaces à la
menthe chez Fortarôme (sa femme a repris la boutique), Harry
pisse de rire.Il
avait oublié d'éteindre la machine. Bien sûr,
s'agissant d'un engin magique, il ne s'est jamais arrêté.
Résultat :
le lendemain, le Chemin de Traverse était noyé sous une
couche de sorbet.
Depuis,
l'odeur de la menthe me donne la nausée.
Tiens, la conférence est terminée. Harry se tourne vers moi, l'air de dire 'Pas trop tôt'.
Je
sais qu'il va avoir envie de faire un petit tour en Roumanie.
Cela
fait un moment qu'il n'a pas vu 'son' Dragon. Oui, cet
inconscient n'a rien trouvé de mieux, lors de notre séjour
de quatre mois chez Charlie, que d'apprivoiser un Magyar à
Pointes. Rien que ça.
La
bête en question est une femelle. Il possède une
affinité particulière avec cette espèce depuis
la quatrième année.
Il
l'a connue à l'état d'œuf et l'a soignée
personnellement.
Evidemment, la bestiole l'adore. Et elle me déteste. Allez savoir pourquoi…
Ca
y est, il me harcèle pour que je l'accompagne alors qu'il
sait très bien que Firefly va encore essayer de me rôtir.
Jolie
ironie que d'attribuer un tel nom à une bestiole capable de
vous dévorer en moins de deux secondes.
Mais
Harry n'a pas voulu en démordre en arguant qu'à sa
naissance les yeux de son monstre ressemblaient à deux petites
lucioles.
Bref,
il me supplie presque. Et je suis faible alors j'accepte… comme
toujours.
Il
faut aussi que j'aide Charlie pour sa thèse. Une pierre,
deux coups.
On
transplane et Harry régurgite son déjeuner dans un
fourré.
Les
voyages autres que par la voie des airs ne lui ont jamais réussi.
Je
l'attends patiemment et quand il a fini, il a droit à un
sourire moqueur et moi à un regard noir…
Notre grand frère d'adoption est ravi de nous voir et me serre dans ses bras à m'étouffer. Je le soupçonne d'être gravement en retard dans son pavé.
Harry est déjà en train de courir vers l'enclos de sa dragonne. Je le suis à bonne distance mais Lie me retient en me disant qu'elle a pondu ce matin et qu'elle ne sera sûrement pas d'humeur à me tolérer. Je soupire.
Des rugissements se font bientôt entendre et j'imagine Harry en train de s'extasier sur les œufs de son 'bébé'. Il tient cela de Hagrid.
Il me fait signe d'approcher mais je ne bouge pas.
Hors de question que ce lance flammes ambulant ne me roussisse alors que j'ai finalement réussi à dompter la crinière qui me servait de chevelure. Oui, j'ai grandi et me suis résolue à faire quelque peu attention à mon physique. Cette futilité toute féminine me navre mais on n'y échappe pas.
Harry
insiste et je finis pas céder. Seulement parce que Charlie
m'accompagne.
Le
lézard a encore grandi et couve une vingtaine d'œufs sous
son corps massif. Il me fixe méchamment.
Comment
cette bestiole fait-elle pour me repérer du premier coup ?
Mon
meilleur ami détourne son attention en installant tant bien
que mal sa selle et elle grogne de contentement.
Elle
va pouvoir voler sans limites.
Charlie
n'attache pas ses Dragons mais des sorts sont jetés pour les
empêcher d'aller vers les zones Moldues.
Hors,
quand un Sorcier monte un des lézards, il lance un sort
d'invisibilité pour pouvoir se balader librement dans
m'importe quel coin.
Je
suis montée une seule fois que Firefly et je ne le referais
plus.
D'une,
je n'ai jamais aimé voler. De deux, cette sournoise de
dragonne se cabrait pour me voir tomber.
Je regarde Harry décoller, l'air ravi. Puis je rentre houspiller Charlie pour ne pas m'avoir prévenue plus tôt que sa thèse partait à vau l'eau.
Il va falloir qu'on y passe au moins quatre jours.
Firefly va être aux anges de voler pendant aussi longtemps.
Le roux en profite pour me harceler de questions sur Harry, sur moi et sur le 'vous' potentiel. Je lui réponds des banalités et évite le dernier sujet en lui mettant sous le nez une erreur de dates dans ses écrits.
Il
n'y a pas de 'nous' du moins pas comme ils semblent tous le
penser.
Je
ne couche pas avec Harry. Je n'en ai pas la moindre envie. Pas
qu'il ne soit pas attirant mais c'est mon ami.
Ron
était mon amant. C'est tout.
Détrompez
vous, je ne tiens pas à me faire nonne. J'envisage même
un 'après Ron' mais ce n'est pas ce dont j'ai le plus
besoin en ce moment.
D'ailleurs,
si ce devait être quelqu'un, ce serait Charlie – même
s'il est marié à ses Dragons. Il n'y a que Firefly
qui me déteste. Les autres, je les aime bien. Surtout le
Boutefeu Chinois – Gryffon. J'ai un faible pour les roux.
Les
journalistes, eux, veulent savoir ce qui se trame entre le Survivant
et moi.
Personne
n'oserait le dire tout haut de peur d'être immédiatement
jeter à Azkaban mais la population préfèrerait
nettement que Harry jette son dévolu sur Ginny – une Sang
Pur plutôt que sur une vulgaire Sang de Bourbe.
J'ai essuyé pas mal de sous entendus de ce genre. La guerre a beau avoir soi disant changé les esprits, les préjugés persistent.
Pathétique.
Je
ne sais pas ce qu'il veut. Je ne lui ai jamais posé la
question.
Pas
par timidité. On parle de choses bien plus embarrassantes. Je
n'y ai seulement pas pensé.
Mais
je le soupçonne fortement de ne pas vouloir se compliquer la
vie.
On
a trouvé un semblant d'équilibre et il tient à
le préserver. C'est précaire et vraiment instable
mais c'est le maximum dont on soit capable pour le moment.
Au
grand désespoir de Ginny, Harry se complait dans cette
situation. J'ai tenté de lui expliquer que ce n'était
en rien sa faute.
Il
essaye juste de se trouver.
Les
années à Poudlard et la guerre ne lui ont pas permis de
d'épanouir, de se découvrir une identité
propre.
Etre
manipulé durant toute son adolescence n'aide pas à un
épanouissement sain – loin de là.
Harry
est encore un grand gamin. Et je l'accompagne dans sa quête
du bonheur parce que c'est rafraîchissant.
Il
faudra bien qu'un jour on grandisse. J'appréhende ce
moment car ce sera la signal pour qu'enfin, on se libère de
cette dépendance affective. N'éfaste, je le sais bien
mais cependant nécessaire et indispensable.
On
est seulement deux êtres atteints du syndrome de Peter Pan.
Le
monde extérieur veut nous rattraper mais on esquive toujours
plus rapidement.
Charlie me sort de mes pensées en m'appelant désespérément à l'aide. Je m'attèle à la difficile tâche de me concentrer pour retrouver mes anciens réflexes scolaires. Complexe quand on n'a pas exercé depuis un moment.
Le
roux me regarde presque avec adoration. Je souris. Ces Weasley !
Tous pareils…
Il
semble se rapprocher et…
Un POUF sonore provenant de dehors nous interrompt soudainement.
Je sors précipitamment accompagnée de Charlie – apparemment contrarié. Je veux connaître l'identité de celui qui vient de transplaner dans le jardin de la petite maison.
Et je n'en reviens pas…
Devant
moi, se trouve Sa Seigneurie – que dis je !- Sa Majesté
Malfoy dans toute sa splendeur, arborant toujours son air hautain
maintenant familier.
Habillé
d'une magnifique robe de Sorcier noire ; provenant
probablement du meilleur et du plus cher tailleur de Londres ;
dont la couleur fait parfaitement ressortir son teint de porcelaine.
Malfoy
est incontestablement d'une beauté à couper le
souffle. Et le pire, c'est qu'il le sait. En témoigne son
petit sourire suffisant.
Draco
Malfoy n'a pas changé d'un pouce depuis Poudlard. Son rôle
d'espion n'a pas entamé son arrogance.
Cet
homme – parce qu'en effet, c'en est un à présent
– me fixe d'un œil moqueur.
Ma
surprise semble hautement le réjouir. Je me retourne vers
Charlie, les yeux agrandis de stupeur et remplis d'une seule
question : qu'est ce que Malfoy fait sur le seuil de ta
maison ? Bordel.
Le juron est en option, ça ne me ressemble pas mais je suis déstabilisée.
Il
consent enfin à m'expliquer que Draco –Oui, c'est ainsi
qu'il le désigne ! À croire qu'ils sont amis –
vient recueillir certains ingrédients provenant de Dragons
pour diverses Potions…
Je
me demande un moment ce qu'il fait comme métier puis un
bruit d'aile se fait entendre et stoppe mes pensées.
Firefly
se pose à quelques mètres de nous. Harry est de retour…
Il
semble extatique. Voler avec sa dragonne le rend quasiment radieux.
Ses yeux pétillent d'un bonheur infini. Il saute à
terre.
Harry
n'aurait pas du être sorcier. Il aurait du être oiseau.
Il se réincarnera à coup sûr dans une créature
capable de voler…
Mais son regard change à la minute où il croise celui – toujours aussi glacial – de Malfoy.
C'est l'affrontement. Et je sais qu'aucun des deux ne cédera.
« Qu'est-ce que tu viens faire ici, Malfoy ? »
« Heureux de te revoir aussi, Survivant… »
Le monde extérieur vient peut être de nous rattraper…
A suivre…
A
venir : le POV de Harry !
Les
commentaires quels qu'il soient (positifs, négatifs,
hermaphrodites, etc…) sont les bienvenus !
Merci
d'avoir lu et à bientôt (je l'espère) pour la
suite.
