Il y a eu une certaine demande pour cette suite qui… s'est faire attendre (sept ans… waouh c'est long), ne vous attendez pas à voir une suite de dangereuse séduction, ici, c'est une histoire plus mature, nous n'avons plus des adolescentes, mais des adultes qui ont vécu chacune de leur côté. Le pairing ? Pour l'instant il n'y en a pas, Natsuki sera au centre amoureux, mais je ne vais vous en dévoiler plus, n'hésitez pas à donner votre avis pour cette séquelle, car je l'ai écrite spécialement pour vous.
Une porte s'ouvrit soudainement en grand, et se divulgua délicatement une paire de longues jambes, avec au bout des hauts talons noirs. Une femme à la chevelure mi-courte ambrée sortit rapidement d'un taxi. Le téléphone portable à la main pour écouter ses messages vocaux, elle donna un généreux pourboire au taxi, sans vraiment faire attention à ses remerciements, que ce soit pour la somme qu'elle devait reprendre ou même sa séduction. La protagoniste avança et retira sa paire de Rayban et les mit directement dans son décolleté, pour observer plus minutieusement les environs du port d'Ube.
Elle passa ses doigts dans sa chevelure, pour les remettre en place à cause du vent coquin qui s'amusait à les éparpiller de manière sauvage et désordonnée. Le soleil était à sn paroxysme. Ce fut un temps agréable. Une file d'attente se distingua au plus loin vers une passerelle menant à un bateau blanc d'une hauteur impressionnante. La femme aux rubis ouvrit son sac à main Vuitton, elle prit une pince à cheveux pour attacher sa chevelure indomptable de courbes, une mèche s'échappa du lot et caressa la joue. Ensuite, elle chercha son billet puis observa le numéro ainsi que l'embarcation, elle se dirigea vers L'AlyNa. Le nombre de passagers ne semblait pas très important. Et un homme qui devait probablement faire partie du personnel se dirigea immédiatement en sa présence.
« Vous êtes Mademoiselle Viola ? » Un beau brun d'une trentaine d'années s'exclama, il avait des yeux bleus d'une couleur incroyable claire, proche de l'éclat de la mer.
« Oui, c'est bien moi. » La nommée sourit avec le plus grand professionnalisme. Elle sortit de sa poche sa carte personnelle pour avancer son identité.
« Je suis ravi que vous ayez pu venir. Nous attendions votre présence avec la plus grande impatience. Je vais vous mener directement auprès de la directrice. Permettez-moi de prendre vos affaires qui vous encombrent. » La femme d'affaires ne voulait pas donner ses affaires qui étaient vitales pour son travail, que ce soit ordinateur portable, disque dur et téléphone portable. Bien que sécurisée, elle préféra les garder précieusement auprès d'elle. C'était une autre assurance.
L'employé comprit sa demande et n'insista pas davantage, il se chargea de l'accompagner directement à l'intérieur du bateau passant tous les autres clients qui grondèrent d'un tel favoritisme. La femme aux rubis se mit à tourner de la tête en se rendant à l'étage supérieur avec l'aide d'un ascenseur à baie vitrée, elle vit que le port avait été restauré, quand elle vit la mer qui lui faisait face, elle avait l'impression d'être sur une île enchanteresse. Une belle carte postale ç sa disposition, mais ce n'était qu'un début à sa découverte, elle savait parfaitement que ce lieu regorgeait de nombreuses richesses cachées, il fallait simplement les mettre à l'honneur comme il se le devait.
Le lieu était simplement magnifique et majestueux. On avait l'impression d'être un prince, ou princesse qui rentrait dans son palais doré. Les tapis rouges/pourpres égayaient les sols blancs, des tableaux de maitres peignaient les murs, les chandeliers en or qui illuminaient de mille feux les couloirs et d'immenses lustres en cristal qui parsemaient le paysage environnant. Des escaliers en acajou de même qualité qui devenait menée à l'extérieur comme au sous-sol. Le problème principal dans cette décoration, ce fut que c'était légèrement vieillot et dépassé, il fallait mettre une touche de modernité dans cet espace qui était plus historique que touristique.
La protagoniste aux rubis admira soigneusement les employeurs s'affairer avec un grand sourire à leur travail. Tous la saluaient, elle rendit instinctivement leur politesse. Son accompagnateur lui présenta de manière succincte les lieux inévitables à son séjour. La cafétéria, la piscine, la salle de détente, le spa, les nombreuses chambres. Puis il l'amena directement au bureau du directeur. Loin de toute l'agitation.
Shizuru remercia son accompagnant avec un petit pourboire qu'il refusa, mais elle insista et il la remercia aussitôt de sa générosité et de sa visite guidée ainsi que personnalisée. La jeune femme observa la grande porte marron vernie, presque couleur du cerisier. Elle se mit à toquer doucement. Puis elle entendit qu'on lui demanda d'entrer, ce qu'elle fit. Elle aperçut dans la cabine qui fut plus modeste que le reste du paquebot, c'était plus sobre, pas de décoration particulière, une bibliothèque garnit de livre divers, un bureau avec de nombreux dossiers qui s'éparpillaient, une blonde d'une trentaine d'années assise sur un fauteuil ministre marron, elle bougeait et vit craquer le cuir sous ses mouvements, elle était actuellement au téléphone. Elle semblait même très en colère, c'était perceptible par la crispation des traits de son visage, elle serrait des dents et fronçait des sourcils laissant se marquer des ridules entres ses sourcils blonds.
« Non Monsieur Wang, je ne sais combien de fois je devrais vous le dire pour que ça rentre dans votre cerveau de volatile décérébré, mais je ne vendrais pas mon paquebot. Jamais ! Oui, je m'en doute que vous connaissez la situation financière et que cela vous réjouisse de me voir ainsi patauger dans cette fâcheuse débâcle financière. Sincèrement, vous serez la dernière personne au monde à qui je vendrais mon bien ! Je préfère le vendre pour un yen symbolique à quelqu'un de confiance que vous ! Sur ce, au revoir et oubliez à jamais ce numéro de téléphone ! Je vous bloquerai bien que vous soyez de ma propre famille. » La jeune blonde d'environ trente ans, raccrocha l'appareil avec violence, se rendant compte de la présence de son invité qui affichait un sourire vendeur et courtois. La propriétaire se leva d'un bond de son fauteuil pour accueillir comme il se le devait son interlocutrice de marque.
« Mademoiselle Viola ? On m'avait prévenu de votre venue. Je suis ravie que vous ayez pu vous libérer de vos obligations professionnelles. Je sais que vous avez un emploi du temps chargé et que vous êtes aussi très demandé. Aussi, je m'excuse de la conversation que vous venez d'entrapercevoir il y a un instant ainsi que mon comportement. Cela ne fait guère professionnel. » La directrice déclara en s'excusant en se courbant, puis elle serra la main de la châtaine, qui sourit instinctivement.
« Ce n'est rien mademoiselle Searrs, ce sont les aléas des chefs d'entreprises, on doit faire preuve de rigidité si besoin, mais c'est aussi pour cette raison, qu'il agréable de travailler à son propre compte. On n'a pas à rendre des comptes à un supérieur hiérarchique qui ne demande que du profit, on est le seul maitre à bords, mais c'est aussi un problème, car on accapare tous les soucis, car on est au sommet de la chaine. » Les deux jeunes femmes habillaient en tailleur sombre, s'assirent à leur place respective.
« Oui, mais je m'en excuse de nouveau, ce n'est pas professionnel de montrer une telle image. Je n'avais pas l'air très aimable, bien le contraire. »
« Ce n'est rien mademoiselle Searrs, il est normal de protéger son bien et par tous les moyens. Je comprends votre emportement envers ce Monsieur Wang. Je l'ai déjà rencontré au cours de mon travail, et il peut être très obstiné et irritant. Il aime amasser tout ce qui lui fait envie, sa dernière acquisition fut un château qu'il a rasé pour faire un aérodrome personnel. Aussi, ce fut même un plaisir d'avoir reçu cette invitation à séjourner une semaine dans votre paquebot somptueux, j'avais besoin de vacances depuis que j'ai commencé à travailler, mais je n'ai jamais eu l'occasion de le faire jusqu'à maintenant. Donc j'ai fait une pierre de coup. » Viola ria faussement alors qu'elle croisa doucement ses jambes. Non, elle ne penserait pas à une pause, elle se concentrait uniquement à son travail et rien d'autre elle n'avait pas envie de souffler, elle avait besoin de ne pas laisser son esprit vagabonder à bon escient, elle devait le contrôler, et s'adonner entièrement au travail fut la meilleure solution à son problème. Et ce projet dont elle participait était une bonne opportunité. Il y avait un véritable défi pour elle.
« Alors je suis encore plus chanceuse d'avoir votre présence en ces lieux. »
« Ce serait plutôt moi qui le suis. Je dois l'avouer qu'il est impressionnant par sa grandeur et luxure. De plus, on se sent bien accueilli, il y a une grande courtoisie et chaleur. Vos employés semblent aimer travailler ici, cela se ressent. »
« Merci, c'est ce que je souhaite donner aux clients, une sorte de deuxième maison ainsi que pour tous ceux qui sont à mon service. J'espère qu'en restant ici, nous pourrions trouver un accord pour notre futur partenariat. Vous faites partie de la plus grande agence publicitaire du Japon et à votre jeune âge déjà président directrice générale. On ne me dit que du bien de vous. Même si on vous appelle l'impitoyable requin de la publicité. »
« J'en suis extrêmement flattée. Mais je dois l'avouer que tout ce qu'on dit de moi est vrai. Je pourrais aussi dire de même. Vous êtes une jeune présidente directrice générale. Vos bateaux de croisière AlyNa sont connus. Cette entreprise était au bord de la faillite par sa mauvaise gestion à ce que j'ai entendu dire. Votre oncle Monsieur Wang à tout fait pour vendre votre héritage. » Viola remarqua.
« Il semblerait que vous connaissez parfaitement la situation. Oui, mon oncle à tout fait pour me déposer du bien de mon père et je ne le laisserais pas tout détruire pour acquérir plus d'argent. » La créature de Kyoto se mit à sourire et continua dans sa lancée :
« Et vous avez réussi à redresser la situation malgré ce trou de plus de neuf cent mille yens dans les caisses. »
« Pas assez malheureusement, à mon point de vue. Nous n'avons pas assez de réservations et nous pourrions perdre encore du chiffre d'affaires et du capital. Car c'est la crise en ce moment et vous le savez vous-même. » Alyssa était désespérée, elle savait que si cette collaboration ne menait nulle part, elle perdrait tout. Ses investissements personnels et bien plus, elle était au bord de la faillite, elle n'avait qu'un seul espoir et ce fut cette femme qui lui faisait face.
« Oui. La priorité des gens, c'est d'économiser au maximum, la vie est chère, on a plus les mêmes désirs qu'il y a vingt ans. Et c'est tout à fait normal, pourtant il faut continuer de faire marcher l'économie, mais la crise financière touche une partie des marchés japonais. Les plus riches s'en sortent mieux, mais ils ne sont pas les seuls à faire tourner l'économie. » L'habile femme d'affaires remarqua.
« Et donc partir en voyage en bateau de luxe ne sera pas forcément leur priorité principale, sauf en ce qui concerne les hommes d'affaires. De plus, il y a d'autres moyens de transport plus avantageux et moins coûteux. Comme l'avion et le train ou même la voiture, les gens n'ont plus l'envie de partir loin de chez eux, et débourser des sommes importantes. Aussi, les jets privés, le covoiturage, d'autres moyens de locomotion existent. C'est un secteur difficile le transport touristique. » Alyssa argumenta de manière pensive alors qu'elle joua nerveusement avec son stylo bille.
« C'est possible, cependant, ces mêmes personnes veulent aussi profiter aux maximums de leurs vacances après les nombreuses accumulées à leurs travaux, ou profiter de leur famille au soleil et à la plage. Donc il faut attirer ces mêmes gens avec des prestations alléchantes, que ne pourront pas offrir vos principaux concurrents. À ce que j'ai pu remarquer à l'extérieur, il vous reste tout de même parmi vos passagers les hommes d'affaires et les personnes d'un milieu aisé ou personne qui ne sont pas en âge de la retraite et profiteront de leur argent pour faire le tour du monde. C'est pour cette raison qui vous faites appel à mes services, pour redresser la situation. » Shizuru constata alors qu'elle avait fait une étude de marché, elle se plia aux chiffres qu'elle avait regroupés ainsi que des avis de potentiels clients.
« Vous êtes très observatrice mademoiselle Viola, c'est ce qui me plait chez vous. Votre réputation est aussi de rigueur. Toujours réussir son coup. » La blonde ria doucement en se remettant plus confortable dans son fauteuil. Elle offrit à son invité un verre d'eau, ce qu'accepta son invitée.
« Et je ferais de même avec votre entreprise. C'est ma devise, satisfaire le client pour qu'il ne m'oublie pas, pour finir, nous devenons des partenaires fidèles. » Viola ajouta avec un sourire.
« Je suis certaine de ne pouvoir oublier votre nom. Même si mon associé pense que ce n'est pas la peine d'utiliser vos services. »
« Votre associé ? Je ne savais pas que vous en aviez un ? J'ai dû omettre par inadvertance cette information dans mes recherches. » La publicitaire questionna dubitative mettant ses lunettes de lecture, elle prit son dossier rouge qui était dans son sac. Elle lit attentivement les dossiers que lui avait fournis il y a quelques semaines la propriétaire du paquebot. Il fallait qu'elle lui mentionne de se moderniser un peu plus. Les emails, billets électroniques, nous étions dans un air technologique et avec internet.
« En réalité, ce n'est pas officiel, malgré que cela soit pour tout notre personnel. C'est assez compliqué notre relation de travail. Mon amie souhaite seulement s'occuper de tout ce qui concerne la paperasse et affaire financière. En réalité, ça l'ennuie à mourir d'être submergé par tous ces problèmes techniques et qui demandent de la dextérité avec les mains, pourtant elle est très douée. Aussi elle ne veut pas être sur le devant de la scène et préfère être à l'ombre, et je peux la comprendre. Toute cette médiatisation peut faire peur. J'accepte avec joie tout ce travail que ce soit les avantages, tout comme les inconvénients. Elle aide beaucoup quand il y a des problèmes logistiques ou autres. C'est elle qui a eu l'idée de changer notre clientèle vieillissante, d'apporter plus de modernité, des soirées à thèmes ou spectacles à bord. Elle travaille même ici comme une simple employée comme les autres. Et ne se considère pas mon égale dans la hiérarchie, mais elle l'est. S'il y a le moindre problème, et que je peux m'en charger par obscure raison alors elle tiendra la charge de l'entreprise. Je lui fais une totale confiance. Je crois que sans elle j'aurais déjà abandonné depuis bien longtemps. Elle est ma bouée de secours et mon courage. » La directrice sourit les yeux pétillants de bonheur. Viola semblait être intriguée par cette inconnue. À toutes ces louanges, cela devait être quelqu'un de travailleur et une perle rare, cela lui plairait d'avoir une pareille assistante, cela lui déchargerait de cette masse de travail qu'elle avait et ça la changerait des incompétents qu'elle trainait derrière elle.
« Je vois. Vous l'aimez beaucoup. » La buveuse de thé répondit froidement ne voulant pas entendre encore plus. Ce n'était pas son problème les relations sentimentales et privées, ce qui comptait le plus pour cette acharnée de travail, c'était de remplir ses missions et rien d'autre.
« C'est possible, c'est le cas. Je vais demander que l'on vous accompagne à votre suite. Prenez vos aises. Nous parlerons plus en détail des affaires lors d'un dîner demain soir, vous découvrirez notre carte et spécialité. Il faut que vous profitiez au maximum de votre séjour. C'est aussi pour cette raison que vous êtes à bord. Vous serez un témoin direct des prestations que nous offrons. »
« D'accord. Comme vous le souhaitez. »
« Et votre compagne sera-t-elle présente à vos côtés ? » À ces mots, Viola se mit à sourire faussement et de manière plus professionnelle, comme elle l'avait toujours appris.
« Non, je ne pense pas qu'elle soit intéressée à nous entendre parler de chiffres toute la soirée. Je pense qu'elle profitera de son temps libre autrement, et ce n'est pas ma compagne. Je suis célibataire et heureuse de l'être. » La blonde était gênée, elle avait réellement imaginé que son invitée était en couple, les rumeurs le disaient. Peut-être qu'elle s'était méprise ?
« Je comprends parfaitement. Ce n'est pas facile d'écouter les affaires. Donc je vous dis à ce soir au restaurant du paquebot. Nous aurons une table réservée à mon nom. Vous n'avez qu'à dire au maître d'hôtel votre nom et il vous guidera à notre place. J'ai pris la précaution que cela soit tranquille, nous pourrions partager de nos points de vue pour redorer le blason de L'AlyNa. »
« Bien merci de toute cette attention. À ce soir, madame Searrs. »
« Vous pouvez m'appeler Alyssa. Madame Searrs me fait instantanément penser à ma mère. »
« Comme vous le souhaitez Alyssa. Vous pouvez également m'appeler Shizuru, vu qu'on sera amené à nous côtoyer plus souvent dorénavant. » La beauté aux rubis insista, être proche de ses collaborateurs permettait d'excellents résultats de confiance bénéfique pour chacune des parties concernées.
Les deux jeunes femmes se saluèrent et Viola se rendit promptement, épuisée, vers sa cabine. Elle ne s'attarda pas s'allonger tout vêtu sur le lit, elle balança sur le sol ses talons hauts sans faire attention à leu chute, elle n'inspecta pas les alentours. Elle pouvait sentir que les draps étaient confortables, comme le sommelier. Ses paupières batifolèrent contre le sommeil pour s'en faire entièrement submerger.
