Poudlard : 1976

Auteurs : Fallen Angel et Samara

Disclaimer : étant donné que ces personnages ne nous appartiennent pas, nous déclinons toute responsabilité quand aux évènements fâcheux qui pourraient leur arriver. Enfin quoi, si ils se font tuer, ils se démerdent tous seuls et c'est pas noooootre faaauuute !

Pitit résumé (histoire que vous soyez pas trop paumés dans notre bordel) On est à Poudlard en 1976 (Nooooooooooooon ? sans déc' ?) et Harry Potter n'est pas encore arrivé et il est pas près de venir. Les héros sont les Maraudeurs comme tout le monde s'en doute et le méchant c'est Voldemort pour changer un peu (et oui, il faisait déjà chier le monde en 1976). Et tout ce petit monde (sauf Voldemort bien sûr) va rentrer en sixième année au collège Poudlard…

Important : S'il vous plaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit on veut des review parce qu'on voudrait vraiment savoir ce que vous en pensez. En plus c'est franchement pas long de faire une review alors vous pouvez bien faire çaaaaaaaaa !

Genre : Narration alternée (5 différents POV), y'a des morts partout (oui on est des sadiques), pétage de plomb en rafale et en plus on maltraite les persos (mais que ceux qu'on aime pas ! Bah oui, on peut pas plaire à tout le monde !)

Avertissement : PG-13 (mais bon c'est pas trop méchant quand même)

P'tite note importante : La chanson dans ce chapitre est « Matins d'encre » de Dolly et c'est une chanson magnifique.

1- Une tragique nouvelle

Le réveil affichait deux heures et demie du matin en chiffres rouges. Lyann souffla et se tourna dans son lit pour contempler le plafond. La lumière des réverbères de la rue entrait dans la chambre en projetant des ombres sur les murs. Tout était calme dans la maison.

Lyann souffla encore une fois. Le sommeil ne venait toujours pas, il n'y avait rien à faire. Elle laissa son esprit vagabonder à son gré pour faire passer le temps. Immédiatement, ses pensées se tournèrent vers Matt, son petit ami. Elle se représenta son visage, son sourire charmeur et ses yeux d'un bleu incroyablement profond. Elle se souvint de sa manière de voler sur son balai pendant les matchs de Quidditch. Matt était batteur dans l'équipe de Poufsouffle et sa relation avec Lyann durait depuis leur première année. Puis ses pensées se tournèrent vers l'école elle-même. Elle se surprit à languir la rentrée dans un mois. Elle allait entamer sa septième et dernière année dans le château de Poudlard dans la maison de Serpentard. Lyann tourna les yeux vers son balai de course avec l'envie subite de voler. Elle jouait au poste de poursuiveuse et était la seule fille que Serpentard ait jamais eue dans son équipe de Quidditch. Se laissant emporter par ses pensées, les visages de deux de ses amis qui jouaient au même poste qu'elle dans son équipe lui vinrent alors à l'esprit. Lyann se souvint alors immédiatement des fous rires qu'ils avaient partagés ensemble et de leur complicité, qui ne plaisait d'ailleurs pas forcément à Matt.

Au bout d'un long moment, elle se rendit compte qu'elle avait très faim et décida donc d'oublier son petit ami pour quelques instant. Juste le temps pour elle de descendre se préparer un petit quelque chose à manger. Elle se leva sans faire de bruit pour ne pas réveiller ses parents ainsi que son frère qui dormaient à poing fermés et sortit de sa chambre pour se retrouver dans le couloir. Elle n'éclaira pas la lumière car elle connaissait chaque recoin de sa maison et arrivait à se déplacer même dans le noir. Elle descendit ensuite l'escalier qui n'était pas plus éclairé que le couloir et manqua de tomber sur la deuxième marche. Quand elle eut enfin atteint la cuisine où il faisait moins sombre que dans les autres pièces, elle ouvrit le réfrigérateur et se pencha. A ce moment précis un courant d'air traversa la pièce, faisant remonter un frisson glacé le long de sa colonne. Elle se releva alors brutalement et aperçu une faible lumière dans le hall d'entrée.

Lyann fronça les sourcils en se demandant d'où pouvait venir cette clarté étant donné qu'il n'y avait aucune fenêtre dans cet endroit-là. Le cœur battant, elle tendit l'oreille pour essayer de percevoir un bruit quelconque dans le silence endormi de la maison. Elle tourna la tête vers les escaliers toujours sans lumière, puis fouilla du regard la cuisine et le couloir. Puis ses yeux se posèrent à nouveau sur le rayon de lumière qui éclairait l'entrée. Lyann, qui avait hérité de la curiosité maladive de sa mère, se dirigea doucement vers le hall pour voir ce qui pouvait bien s'y passer.

Elle se mit lentement en marche, ses pas glissant sur le carrelage froid de la cuisine.

- Merde ! s'exclama-t-elle.

La porte de l'entrée était grande ouverte et laissait entrer la lumière de la rue dans la pièce. Lyann savait bien que sa mère fermait toujours la porte à double tour chaque soir. Elle sentit des sueurs froides descendre le long de son dos et porta la main à sa poche pour se saisir de sa baguette magique.

- On non ! Mais quelle conne ! dit-elle lorsqu'elle se rendit compte que sa baguette était sagement posée sur son bureau dans sa chambre.

Elle commença à faire marche arrière en marchant à reculons pour monter réveiller ses parents lorsqu'un bruit parvint à ses oreilles, lui glaçant le sang. Une lame de parquet venait de grincer dans le salon. Lyann serra les dents et prit son courage à deux mains pour ne pas hurler. Elle qui connaissait sa maison par cœur savait bien que la seule lame bruyante du salon était la deuxième sur la droite de la porte. Et elle ne grinçait que lorsque quelqu'un marchait dessus. Elle était bien placée pour le savoir, elle s'était cachée là des dizaines de fois lorsqu'elle était petite et qu'elle jouait avec son frère.

Une douleur la prit dans l'estomac. Tout à coup, la faim avait laissé place à la peur. Faisant volte-face sans réfléchir, elle s'élança vers le tiroir à couvert de la cuisine et se saisit d'un couteau à viande. En l'absence de sa baguette, ça restait toujours sa meilleure défense.

Une pointe de bois froide et dure toucha sa nuque. Paralysée de peur, elle ferma les yeux en priant que ce ne soit qu'un mauvais rêve et s'il vous plaît, qu'elle puisse se réveiller tout de suite parce que c'était plus drôle maintenant. Mais une voix dure et masculine résonna dans son dos, lui confirmant qu'elle était bien éveillée.

- Lyann, dit la voix, je te rencontre enfin.

- Désolée, j'vous connais pas.

- C'est inutile, lui te connaît. Il s'est beaucoup renseigné sur toi et trouve que tu corresponds parfaitement.

- Quoi ? s'exclama-t-elle d'une voix tremblante. Mais de qui vous me parlez ?

- Il veut que tu rejoignes ses effectifs, il te récompensera pour ta fidélité.

- Quoi ? Mais enfin, quels effectifs ? Vous êtes taré !

- Ne te fais pas passer pour plus bête que tu ne l'es. Tu es très intelligente, et il veut des personnes comme toi dans ses rangs. Il t'a observée. Il veut que sa prochaine recrue, ce soit toi.

Lyann sentit l'homme accentuer la pression de la baguette sur sa nuque. Serrant les doigts sur son couteau, elle essayait de réfléchir le plus vite possible. Si elle était aussi intelligente que le disait l'homme qui la menaçait de sa baguette, elle devrait pouvoir trouver une solution pour se sortir de là.

Et, stupidement, elle se retourna et lança à l'aveuglette son couteau sur l'homme. Dérapant sur le sol tandis qu'il poussait un cri de douleur, elle monta les escaliers en courant. Tâtonnant dans le noir, elle se dirigea vers la chambre de ses parents. Elle ouvrit la porte et la claqua derrière elle en bloquant la poignée. Effrayés par le bruit, ses parents se réveillèrent en sursaut et fixèrent sur elle des yeux étonnés.

- Bon sang Lyann, que se passe-t-il ? demanda son père en mettant ses lunettes sur son nez.

- Y'a un homme dans la maison, s'exclama-t-elle.

- Quoi ?

- Y'a un HOMME dans la maison ! répéta-t-elle. Il m'a menacée de sa baguette en me disant des trucs bizarres.

- Oh mon Dieu ! s'exclama sa mère. Qu'est-ce qu'on va faire ?

Elle se tourna vers son mari qui empoigna sa propre baguette et se dirigea d'un air décidé vers la porte. Mais il n'avait pas fait deux pas que celle-ci s'ouvrit à la volée sur un homme encapuchonné qui poussait devant lui Sidney, le frère de Lyann.

- Oh non, s'écria la jeune fille. J'ai oublié Sidney !

- Mais enfin, qu'est ce que vous nous voulez ? se lamenta la mère de Lyann qui avait soudain retrouvé l'usage de la parole.

- Ton intelligence fait honneur aux Serpentard, et il voudrait que tu rejoignes ses rangs, dit l'homme en s'adressant à la jeune Serpentard.

- Mais de qui est-ce que vous parlez enfin ? s'exclama le père de Lyann qui avait fait un pas en avant.

Il leva sa baguette en direction de l'homme, mais ne fit rien car il craignait de blesser son fils en lançant un sortilège.

- Du Seigneur des Ténèbres… et c'est elle qu'il veut rallier à sa cause…

- JAMAIS ! cria Lyann

- Dans ce cas je vais être dans l'obligation de me séparer de ton frère… c'est ça que tu veux ?

Le frère de Lyann, qui n'avait pas bougé depuis le début de la conversation, commença à remuer légèrement pour faire signe à sa sœur. Lyann essaya de ne pas y prêter attention car elle savait que Sidney lui dirait de répondre qu'il était hors de question qu'elle se rallie à Voldemort. Elle prit alors son courage à deux mains et décida de jouer le tout pour le tout.

- Je ne pense pas que vous oserez le faire… dit-elle sur un ton de défi.

Mais elle regretta immédiatement ses propres paroles. L'homme leva alors subitement sa baguette vers Sidney et regarda fixement Lyann.

- Avada Kedavra !

Une lumière verte jaillit de la baguette du Mangemort. Sidney ouvrit la bouche en regardant sa sœur, mais il ne pu prononcer aucun son et tomba sur le sol. Il était mort. La mère de Lyann poussa alors un cri désemparé et voulu rejoindre son fils qui ne bougeait plus du tout à présent. Son mari la rattrapa alors par le bras et la ramena sur le lit où elle s'effondra en pleurant. Puis, voyant que le père de Lyann s'avançait dangereusement vers lui avec sa baguette tendue, le Mangemort leva à nouveau sa baguette.

- Avada Kedavra ! dit-il une deuxième fois d'une voix à glacer le sang.

- NOOOOOOOOOON !

Cette fois-ci c'était Lyann qui avait crié. Elle avait les mains plaquées sur sa bouche et ne bougeait plus de peur que le Mangemort ne se décide de nouveau à attaquer.

- Alors Lyann ? Tu as bien réfléchi à ma proposition ? Ne veux-tu pas te rallier à nous ? Où préfères-tu peut-être que je continue ce que j'étais en train de faire ?

Il se tourna alors vers la mère de Lyann tout en regardant la jeune Serpentard. Désemparée, celle-ci tomba à genoux sur le sol. Son regard parcourut la pièce et s'arrêta sur Sidney. Son petit frère qu'elle aimait tant. Ce même petit frère avec qui elle était très complice était à présent mort et elle savait que maintenant elle ne pourrait plus rien faire pour lui. Puis elle se rappela alors qu'un jour elle lui avait fait une promesse. Cette promesse elle s'en souvenait très bien et à présent elle entendait ses propres paroles : « T'inquiètes pas p'tit frère… je serais toujours là pour toi et je te protègerai toujours… quoi qu'il arrive… promis ». Elle lui avait dit ces mots un jour quand elle était en troisième année et que lui n'était encore qu'en deuxième année. Ce jour là une bande de Serdaigle de l'âge de Lyann s'en était prit à Sidney. Elle était alors allée remonter les bretelles de ces troisièmes années en leur disant de ne plus jamais s'en prendre a lui.

Lyann revint alors de ses pensées et son regard se tourna vers son père qu'elle aimait tant et qu'elle avait toujours considéré comme son héro. Etant petite, elle s'était même promis de se marier avec lui, et avait donc été très déçue en apprenant que celui-ci était déjà marié avec sa propre mère. Elle se rappela alors avoir fait la tête à sa mère qui avait dû lui expliquer une bonne vingtaine de fois que elle aussi un jour trouverait le prince charmant. Une voix la sortit alors de sa rêverie.

- Je suis vraiment très déçu par ton manque de bon sens… lui dit le Mangemort …et je pense que le Seigneur des Ténèbres le sera autant que moi. Dis au revoir à ta chère mère…

- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

Elle n'avait pas eu le temps de dire quoi que ce soit d'autre que déjà sa mère ne bougeait plus, étendue sur son lit. A présent Lyann sanglotait silencieusement. Puis le Mangemort se tourna vers elle, sa baguette toujours tendue. A ce moment précis sa vie défila devant ses yeux, une vie longue de dix-sept ans en l'espace d'une demi seconde. On lui avait toujours dit que ce phénomène se produisait avant de mourir, mais elle n'y avait jamais vraiment cru. A présent elle revoyait Sidney quand il était beaucoup plus jeune, puis sa mère ainsi que son père et sa dernière vision avant de voir cette lumière verte aveuglante fut Matt avec qui elle avait toujours été très heureuse. Ce fut l'ultime visage qu'elle vit avant de tomber au sol.

Immobile

Froide

Morte…

Il tourna les pages du livre qu'il était en train de lire. Il observa le joueur voler d'un bord à l'autre du cadre de la photo sans le voir vraiment. En bref, il s'ennuyait à en mourir. La maison était silencieuse, son père était sorti travailler et sa mère était dans la cuisine en train de préparer à manger. Il entendait ses pas résonner en dessous de sa chambre.

Il se leva du lit où il s'était affalé et décida de faire un peu de rangement pour tuer le temps.

- Je dois vraiment m'emmerder comme un rat mort si j'en suis réduit à ranger ma chambre, se dit-il à lui-même pour se tenir compagnie.

Il prit les robes de sorcier qui traînaient sur son lit et ouvrit la porte de son armoire pour les jeter pêle-mêle à l'intérieur. Il observa d'un œil critique le reflet que lui renvoyait le miroir accroché dans sa penderie.

Un garçon mince de presque seize ans lui renvoyait son regard sombre, caché sous des mèches noires et rebelles. Il passa sa main dans ses cheveux pour leur donner un air « saut de balai » et se fit un sourire indulgent. Ses cheveux étaient impossibles à coiffer. Mais du haut de sa taille moyenne, James Potter, qui allait entrer en sixième année au collège Poudlard se trouvait plutôt « pas mal ».

- Je me demande vraiment ce qu'elle a contre moi, dit-il à son reflet en pensant à une jeune fille rousse aux magnifiques yeux verts.

- Qu'est-ce que tu veux, lui rétorqua le miroir en utilisant sa propre voix, elle ne sait pas ce qu'elle loupe !

- Ça c'est vrai, dit James d'un air ronchon avant de refermer son armoire.

Il se dirigea vers le mur au-dessus de son lit et contempla le calendrier magique qu'il s'était offert au début de l'été. Celui-ci comptait les jours qui le séparaient de la rentrée et les cochait automatiquement. Chaque jour, il annonçait le compte à rebours d'une voix criarde qui réveillait toute la maison. A présent, on était le 2 août et 8 jours le séparaient de son anniversaire, le jour tant attendu de ses seize ans.

Il tourna la tête vers sa chouette qui dormait la tête sous l'aile dans sa cage. Il se souvint qu'il devait écrire à Sirius Black, son meilleur ami, pour lui demander de venir pour fêter l'événement. Il savait que Sirius avait une famille très particulière et qu'il aurait besoin d'au moins une semaine pour négocier sa venue. Malheureusement, ce jour tombait à une période de pleine lune et il ne pouvait inviter Remus Lupin, un autre de ses amis car celui-ci se trouvait être un loup-garou. Quand à Peter, il était en vacances avec ses parents et ne rentrerait pas avant deux semaines.

Mais pour l'instant, James devait s'avouer qu'il avait la flemme d'affronter une plume et une feuille de parchemin pour écrire une longue lettre. En fait, il avait la flemme de faire quoi que ce soit. Aussi, il décida de descendre rejoindre sa mère dans la cuisine. Il leva les yeux vers le ciel et estima à la position du soleil qu'il devait être 6 heures environ. Son père n'allait pas tarder à rentrer de son travail. Mike Potter travaillait au ministère de la magie dans le département des Jeux et Sports magiques. Il avait de nombreux amis haut placés dont des Aurors et il ramenait souvent des nouvelles passionnantes lorsqu'il rentrait. James sortit alors de sa chambre pour aller rejoindre sa mère qui était toujours en train de préparer le dîner du soir.

- Alors 'man, ça va ? Tu veux que je t'aide ? 'pa arrive à quelle heure ce soir ?

- Heu… je ne sais pas, je pense qu'il va pas tarder, ou du moins j'espère…

- Au faite 'man, vous êtes toujours O.K pour que Sirius vienne ici pour mon anniversaire, et est-ce qu'il peut rester jusqu'à la fin des vacances ? Tu sais bien comment sont ses parents ? Et tu sais bien que lui il essaye de les éviter le plus possible ?

- Oui, oui… et toi tu sais très bien que Sirius peut venir quand il veut…

A ce moment-là, le père de James entra dans la cuisine. Il avait l'air abattu et James, le remarquant tout de suite lui demanda :

- Bah alors 'pa, t'en fais une tête d'enterrement. Qu'est qu'y a ? Ca va pas ? Allez avoue, tu t'es encore pris la tête avec Croupton ?

Mais son père ne répondit rien et alla s'asseoir sur une chaise de la cuisine. Il se prit la tête entre les mains en soufflant bruyamment.

- Chéri ? Lui demanda sa femme, inquiète. Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu es tout pâle. Il s'est passé quelque chose aujourd'hui ?

- En fait j'ai là une très mauvaise nouvelle à vous annoncer, dit-il. Et je ne sais pas par où commencer pour vous l'avouer.

- Mais...

- Katie, s'il te plait, laisse moi finir maintenant que j'ai commencé. Ce sera plus facile pour moi.

Elle se tu immédiatement et regarda son mari. James quant à lui s'était assis et regardait aussi son père. Il commençait vraiment à devenir inquiet et attendait avec impatience que Mike continue. Celui-ci releva la tête vers son fils. James ne reconnut pas ce regard qui, d'habitude rieur était à présent triste et plein de chagrin.

- Bon voilà, commença-t-il en regardant fixement son fils, hier, tard dans la soirée, ou plutôt très tôt ce matin, un homme s'est introduit dans la maison de ton oncle… ils étaient tous endormis sauf Lyann apparemment… C'était un mangemort.

- Quoi ? s'écria James en se redressant. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? Ils vont bien au moins ? Je t'en supplie, dis-moi qu'ils n'ont rien !

Son père le fixa de ses yeux humides des larmes qu'il tentait de refouler.

- Je suis désolé James…

- NON ! C'est pas possible ! J'te crois pas !

- Mais pourquoi ? gémit Katie en s'affalant sur une chaise, une main sur le cœur.

- On ne sait pas tout… on a juste retrouvé les corps. Ils étaient tous réunis dans une chambre.

- Et… comment ? demanda faiblement James, s'attendant au pire.

- Avada Kedavra, lâcha son père en baissant la tête. L'enterrement est prévu pour demain.

Il se leva et, le pas chancelant, sortit de la pièce. Abattu, James ne savait plus quoi faire. Lyann était sa plus proche cousine et il l'adorait. Il l'avait toujours considérée comme sa propre sœur. Il venait de perdre d'un seul coup quatre membres de sa famille et ne parvenait pas à revenir du choc. Sa mère ne disait rien, assise à côté de lui, la main toujours sur le cœur. Elle semblait déconnectée du monde extérieur.

James se leva à son tour et alla dans sa chambre. Il n'en ressortit qu'une demi-heure plus tard lorsque sa mère l'appela pour dîner. Pendant le repas, personne ne parla. Il régnait une certaine tension. James ne faisait pas attention à ce qu'il mangeait ; pas plus qu'à ce qu'il faisait d'ailleurs. Ce n'est qu'après un long moment qu'il comprit qu'il était en train de verser de l'eau dans son assiette et de tenter de manger sa serviette avec sa fourchette. Il réfléchissait à tout ce temps passé avec ses cousins. Il se rappelait les nombreuses farces qu'ils avaient montées ensemble et les innombrables blagues qu'ils avaient faites à leurs parents. Il les aimait beaucoup, et tout particulièrement sa cousine avec qui il s'entendait très bien. Ce n'est pas qu'il détestait son cousin, mais il le trouvait largement plus ennuyeux. Sidney était également à Poudlard dans la même classe que James, mais il traînait le plus souvent avec une bande de « Bouffons sans cervelle » comme James aimait bien les appeler. Il appréciait aussi son oncle et sa tante avec qui il avait toujours partagé de très bons moments. Son oncle était le frère de Mike, il était donc également sorcier, portait des lunettes tout comme son frère, mais était bien plus grand que lui. Il ne pouvait avoir les cheveux que noirs et, bien évidemment, en bataille, comme les avaient eu tous les Potter jusqu'à présent. Sa tante quand à elle était moldue, plutôt petite, elle avait les yeux gris et les cheveux d'un blond presque blanc. Elle remontait apparemment d'une longue lignée de sorciers du nom de Malfoy. James n'en avait jamais entendu parler, mais savait très bien que cette famille ne pouvait supporter d'avoir une cracmole dans la famille, et l'avait donc reniée depuis longtemps. Mais elle, dégoûtée des concepts de sa famille, avait toujours voulu que ses enfants ne méprisent ni les cracmols, ni les moldus.

Quand il revint à la réalité, James s'aperçut qu'il venait d'essayer de manger une pomme de terre avec sa petite cuillère. Son père le regardait, apparemment étonné de ce qu'il venait de faire. James s'excusa auprès de ses parents en prétendant qu'il n'avait plus faim et monta dans sa chambre où il s'allongea sur son lit et laissa vagabonder son esprit. Quelques minutes plus tard il entendit ses parents monter et fermer la porte de leur chambre. Il n'y prêta pas attention, mais quelques secondes après il perçut des voix dans la pièce voisine. Comme James était curieux, il écouta ce que disaient ses parents.

- … eh bien en fait quand Maugrey m'a expliqué c'était très flou, disait Mike à voix basse, d'après ce qu'il ma dit les caméras du salon ont pris quelques images…

- Des caméras ? s'étonna Katie. Qu'est-ce que c'est ?

- Tu sais que ma belle-sœur a toujours voulu élever ses enfants dans un monde partagé entre les sorciers et les moldus ? Et bien les caméras sont apparemment un système de sécurité moldu qu'elle a fait installer chez eux. Je crois que ce sont des petites boîtes noires qui enregistrent tout ce qui se passe. Les caméras se sont déclenchées peu après que la porte d'entrée ait été forcée de l'extérieur.

- Alors, on a réussi à savoir qui avait commis ce crime ? Non ?

- Apparemment non, le meurtrier s'est introduit dans la maison un peu après que Lyann soit descendue. Elle devait certainement avoir faim car le réfrigérateur était toujours ouvert lorsque les Aurors sont arrivés. Elle a dû voir de la lumière dans le couloir et là, la caméra a prit quelques images : l'homme s'est mis derrière elle, il lui a parlé –la caméra ne peut pas enregistrer les sons- en la menaçant de sa baguette magique…

- Mais pourquoi ne l'a-t-il pas tuée tout de suite ? Si tout ce qu'il voulait était la tuer pourquoi a-t-il attendu qu'elle aille voir ses parents ? lui demanda Katie. Il voulait certainement lui demander quelque chose d'important pour attendre comme ça. Tu ne crois pas ?

- C'est ce qu'ont pensé les Aurors. Mais ils n'ont aucune idée précise.

Mike réfléchit un moment et reprit :

- A ce moment là, Lyann avait un couteau dans la main, je pense que le Mangemort ne l'avait pas vu car il le lui aurait sûrement prit dans le cas contraire. Lyann lui a alors jeté le couteau dessus et est partie en courant vers la chambre de ses parents. Elle a réussit à le toucher à l'épaule droite. Il saignait abondamment, mais les Aurors n'ont retrouvé aucune tache de sang sur le sol. On pense qu'il a prit le couteau avec lui pour ne laisser aucune trace de son passage. Après ça il est monté à l'étage et donc on n'a pas pu avoir plus d'image car il n'y a aucune caméra en haut…

James retourna se coucher sur son lit. Il en avait assez entendu pour aujourd'hui, mais à présent ce n'était plus de la tristesse qu'il éprouvait, mais de la haine. De la haine envers tous ces Mangemort qu'il détestait tant, mais surtout une haine incomparable envers Voldemort qui avait causé trop de terreur et de panique dans ce monde déjà bien affaibli.

Mais sa curiosité l'emporta à nouveau et James se remit à écouter la conversation de ses parents :

- …les Aurors n'ont été avertis que lorsque qu'un passant sorcier les a alertés…. la Marque des Ténèbres flottait au-dessus de leur maison.

A ce moment-là, James sentit son cœur se contracter douloureusement et comprit que sa mère avait ressenti la même chose que lui car elle poussa un petit cri qu'elle avait certainement essayé de retenir pour ne pas réveiller James qu'elle croyait endormi. Mais James savait qu'il aurait beaucoup de mal à dormir cette nuit-là. La douleur de la perte de sa famille était encore trop présente. Seulement, il se souvint que l'enterrement devait avoir lieu le lendemain et il préférait y être en forme plutôt que d'être tellement épuisé qu'il ne comprendrait pas la moitié de ce qui y serait dit. Il s'allongea sur son lit et tourna la tête vers la fenêtre en pensant qu'il y avait de cela encore un jour, sa cousine était vivante et heureuse.

- James ? James ! résonna une voix lointaine.

- Koikeskispass ? ronchonna-t-il.

Puis son esprit retrouva le chemin de sa mémoire et des larmes lui montèrent aux yeux lorsqu'il se souvint qu'il n'avait plus de cousins, pas plus qu'il n'avait d'oncle ni de tante. Refoulant ses pleurs, il se leva et alla ouvrir la fenêtre pour laisser la fraîcheur matinale le réveiller.

- C'est bon maman, cria-t-il, je suis debout.

Quelques secondes plus tard, sa mère fit irruption dans la chambre, un paquet rouge sombre sous le bras. Bordeaux. Rouge sang. La couleur que les sorciers portaient lors d'un deuil. Katie avait déjà mit sa propre robe de sorcier à capuche, le tout, rouge. Elle tendit à James le paquet qu'elle tenait.

- Tiens, c'est ta tenue, lui dit-elle d'une voix blanche accompagnée d'un sourire forcé. Enfile-la et descends nous rejoindre en bas, on est déjà pas très en avance. Qu'est-ce que je te prépare pour ton petit déjeuner ?

- Pas faim, répondit James.

- Tu n'as déjà rien mangé hier soir poussin…

D'habitude, James détestait que sa mère lui donne ce genre de surnom ridicule mais cette fois-ci, il n'y prêta aucune attention. Katie avait besoin d'autant de réconfort que lui et repousser ses marques d'affections ne ferait que la blesser davantage. Cette dernière sembla comprendre son silence et n'insista pas plus pour le forcer à manger. Elle se doutait qu'il se rattraperait lorsque Sirius viendrait car lorsqu'ils étaient ensembles, les deux adolescents passaient le plus clair de leur temps à s'empiffrer de choses et d'autres. Samara : J'en connais d'autres qui font ça… Faisant demi-tour, Katie se dirigea vers la porte. Avant de sortir, elle se retourna vers son fils et lui fit un sourire douloureux.

- Très bien James. Alors mets vite ta robe et descends. On t'attend.

- OK.

James déplia la robe et l'enfila pensivement. Ce n'est qu'au bout de dix minutes que son reflet dans le miroir lui cria qu'il l'avait mise à l'envers. Après que tout ait été remis dans le bon ordre, James passa la main dans ses cheveux pour se faire sa coiffure habituelle « saut de balai ». Mais il renonça lorsqu'il se rendit compte qu'il passait ses doigts derrière ses oreilles sans soulever la moindre mèche de cheveux. Il entendait en dessous de lui quelqu'un s'impatienter et faire les cent pas dans la cuisine. Reconnaissant le pas nerveux de son père, il se décida à descendre.

- Ca y est, tout est près ? lui demanda sa mère en le voyant arriver.

Dans la lueur de la cuisine, James remarqua qu'elle était beaucoup plus pâle que d'habitude et que ses traits étaient fatigués. Elle semblait n'avoir pas beaucoup dormi. Son père était silencieux et paraissait agité de tics nerveux. Il lui adressa un faible sourire et se leva.

- Bon, alors on y va, dit-il d'un ton qui se voulait enjoué.

Ils sortirent tous les trois sur le pas de la porte et se rassemblèrent sur le trottoir. Mike sortit sa baguette magique et vérifia qu'aucun moldu ne passait près d'eux. Puis il leva sa baguette quelques secondes. Immédiatement, un immense bus violet à double impériale à l'avant duquel était gravé en lettre d'or « Magicobus » apparut. Un jeune homme en descendit et regarda ses trois nouveaux clients en récitant un texte d'une voix monocorde.

- Bienvenue à bord du Magicobus, je m'appelle Ernie Mc Fill et je serai votre contrôleur le long de cette virée. Faîtes un signe avec votre baguette et…

- Oui bon ça va, le coupa Mike, on connaît la chanson. Trois tickets s'il vous plaît et nous désirons nous rendre au cimetière de Maidstone.

- Très bien, montez, répondit Ernie en leur tendant trois tickets froissés et jaunis en échange des quelques pièces que lui donnait Mike.

Le voyage à bord du Magicobus se passa sans incident et James l'avait prit tellement de fois qu'il ne s'étonnait même plus de le voir foncer dans les trottoirs et les bornes à incendie qui s'écartaient sur son passage. Il était assis entre ses deux parents et son père lui serra l'épaule pour lui donner du courage.

Lorsqu'elle sortit du Magicobus, la famille Potter ne passa pas inaperçue, car même s'il était devenu fréquent de voir des gens tout habillés de bordeaux, tout le monde savait que c'était un signe de malheur. Aussi les gens s'écartaient respectueusement sur leur passage et ils avaient quelquefois droit à des signes d'encouragement ou des sourires de compassion. James haïssait ce genre de comportement de la part de personnes qui ne comprenaient rien à leur douleur et ne partageaient même pas leur deuil. Il avait envie de hurler et une haine envers Voldemort et ses mangemorts grandissait en lui.

- Je deviendrai Auror, dit-il entre ses dents. Je serai un Auror et je leur ferai payer ce qu'ils t'ont fait. Tu entends Lyann, je te vengerai !

Ils arrivèrent enfin au portail du cimetière. Plusieurs personnes étaient déjà présentes, leur capuche rouge sang relevée sur la tête. D'un même mouvement, les trois restants de la famille Potter ajustèrent leurs propres capuches sur leurs visages et pénétrèrent dans le lieu sacré et silencieux. Immédiatement un jeune homme à la carrure d'athlète se précipita vers eux.

- Oh Matt ! s'exclama Katie en serrant le garçon dans ses bras. Je suis vraiment désolée. Tu tiens le coup ?

- J'essaie mais c'est dur, répondit celui-ci. La seule qui me fait tenir c'est la pensée que la pourriture qui a fait ça soit arrêtée et envoyée à Azkaban. J'espère que les détraqueurs vont le vampiriser le plus lentement possible pour qu'il souffre tout le reste de sa vie.

- C'est tout ce qu'il mérite, dit James d'une voix amère.

Matt semblait très différent de la dernière fois où James l'avait vu. Il n'avait plus son éternel sourire qui faisait fondre toutes les filles et son visage était triste. On pouvait voir, rien qu'à l'éclat de ses yeux qui s'était éteint, qu'il était anéanti.

- Et toi James ? demanda Matt. Tu tiens le choc ? Je sais que tu étais très proche de Lyann.

- Pas autant que toi, répondit celui-ci.

- C'était peut-être ma petite amie et personne ne pourra jamais la remplacer mais elle faisait partie de ta famille, ton propre sang.

- Ouais, fut la seule réponse que James parvint à donner avant de choisir de s'installer dans un profond mutisme.

Les Potter se dirigèrent vers le reste des personnes conviées à l'enterrement. James remarqua qu'il n'y avait que des membres de la famille de son père ainsi que quelques amis. Personne n'était venu pleurer sa tante. C'était pourtant une femme exceptionnelle selon le goût de James et c'était injuste que sa famille l'ait complètement abandonnée.

Mike et Katie allèrent saluer les membres de la famille dont certains pleuraient à chaudes larmes. Le couple et leurs enfants étaient très appréciés parmi les sorciers. Tous étaient vêtus de la même robe rouge bordeaux dont le capuchon était relevé pour cacher une partie du visage et certaines sorcières avaient accroché des boutons de roses noires à leurs poignets. James ne se sentait pas le courage d'affronter toute la tristesse de ces gens réunis et s'approcha des quatre cercueils de verre alignés sur la terre. Chacun d'eux était recouvert d'une voile de soie noire transparente et posé devant une pierre tombale lisse et sans inscription. James contempla les visages paisibles aux yeux fermés de son oncle, sa tante et ses cousins avec un tiraillement au cœur. Soudain, une faible agitation secoua le groupe compact des malheureux conviés et James comprit que la cérémonie allait commencer.

Tant de colère

Pour pas grand-chose.

Soupçons d'hier,

Paupières closes.

Rester ainsi

Tu l'oses…

Toutes les personnes présentes firent un cercle autour des cercueils et sortirent leurs baguettes magiques. Les enterrements étaient les seules occasions où même les sorciers de premier cycle avaient le droit de se servir de leur baguette. James sortit la sienne dont le bout s'alluma d'une pâle lueur blanche qui répandit bientôt une douce lueur sur son visage. Il leva la tête et vit que tout le monde avait fait comme lui. A présent, chaque personne tenait une baguette illuminée dans sa main.

On ferait couler trop de plumes

Sur nos matins d'encre

Laisser tomber l'écume

Dans ce silence

On pourrait se taire et s'entendre...

D'un même mouvement, tous les sorciers levèrent leurs baguettes vers le ciel et prononcèrent à voix haute les noms des quatre défunts. Immédiatement, leurs baguettes lancèrent des filaments de lumière blanche et brillante qui s'unirent tous pour former une boule éclatante, comme une lanterne qui brillerait au-dessus d'eux. Puis la lumière émit un bref éclair qui, l'espace d'une seconde éclaira tous les visages encapuchonnés levés vers le ciel avant de se séparer en quatre boules plus petites, chacune étincelant d'une couleur différente. L'une était blanche, la deuxième jaune, la troisième rouge et enfin la dernière violette. Leurs lumières éclairèrent les voiles noirs qui recouvraient les cercueils tandis que ceux-ci s'enfonçaient lentement dans la terre.

Plus de prières,

Trop de rancunes,

Un cœur où l'on voit à travers

Une issue pour chacune

De nos nuits...

James regarda les cercueils transparents s'enfoncer dans le sol et fixa une dernière fois le visage de sa cousine comme pour graver cette ultime image dans sa mémoire.

- Adieu, murmura-t-il. Je ne t'oublierai jamais Lyann.

Lorsque les cercueils eurent entièrement disparu sous leurs pieds, les boules de lumières se mirent à descendre doucement vers les tombes, éclairant la terre de leurs lueurs colorées. Lorsqu'elles touchèrent le sol, elles donnèrent chacune naissance à une fleur qui s'ouvrit, s'épanouit, et mourut sous leurs yeux. La lumière blanche se posa sur la tombe de la tante de James et fut remplacée par un lys. Sur la tombe de son oncle se posa la lumière jaune d'où sortit une tulipe. La sépulture de Lyann, qui avait eu droit à la lueur rouge donna naissance à une magnifique rose. Quand à Sidney, la boule de lumière violette s'était posée sur sa tombe d'où naquit un petit bouquet de lavande.

On ferait couler trop de plumes

Sur nos matins d'encre

Laisser tomber l'écume

Dans ce silence

On pourrait se taire et s'entendre…

Après quoi tout le monde garda les yeux fixés sur le sol dans l'attente de l'évènement suivant. James entendit quelques reniflements accompagnés de sanglots étouffés venir de la personne qui lui faisait face. C'était une vieille dame qu'il ne connaissait pas. Soudain, les tombes s'illuminèrent d'une dernière lueur. D'une couleur semblable à une aurore boréale, une lumière remonta en une fraction de seconde le long des pierres tombales, inscrivant au passage le nom du défunt qui reposait là. Puis la vive lumière alla se perdre dans le ciel déjà éclairé par le soleil.

Si tendre silence

Silence

Ce silence est si tendre…

La dernière étape de l'enterrement avait eu lieu.

Ils étaient morts. C'était définitif. On les avait enterrés, si jeunes. Et maintenant leurs noms reposeraient pour l'éternité sur cette pierre froide et dure. Ils avaient rejoint leur dernière demeure.

On ferait couler trop de plumes

Sur nos matins d'encre

Laisser tomber l'écume

Dans ce silence

On pourrait se taire et entendre

Les rêves en sommeil

Pour des matins qui dansent

Faire la belle…

James était assis sur le divan du salon. Il était anéantit et n'osait même plus bouger. Il repensait à ce qu'il venait de voir. A quoi venait-il d'assister ? A vrai dire il ne le savait plus lui-même et il préférait ne pas le savoir. Il avait trop peur que cette blessure, qui ne faisait que commencer à guérir, ne se rouvre a nouveau. Il décida donc de monter dans sa chambre. Il était maintenant décidé à écrire à Sirius. Il était le seul qui le comprendrait vraiment et qui saurait trouver les mots justes pour le consoler.

Il prit donc une plume -sa plus belle- un parchemin, ainsi que de l'encre, et commença à écrire pour déverser sa colère, son chagrin, son désarroi, mais surtout pour demander à son meilleur ami de venir passer quelque jours chez lui pour fêter son anniversaire.

Fin du Premier Chapitre

P'tite note des Auteurs : Nous sommes vraiment désolées, mais le premier chapitre ne pouvait être que lugubre (par rapport a notre histoire). En contrepartie, nous vous promettons des chapitres beaucoup plus gais à venir avec : beaucoup de fous rires, autant de prise de tête et quelques histoires romantiques. On espère que vous n'avez pas trop utilisé de mouchoirs pour ce chapitre J. A très bientôt !