Bonjour tout le monde (ou bonsoir XD),
Alors voilà, venant tout juste de terminer Assassin's Creed III, je suis complètement tombée sous le charme d'Haytham Kenway. Pourtant, je n'aimais pas du tout les templiers dans les précédents opus, mais avec cet homme là, j'ai revu mon jugement ! XD Comme j'étais écœurée de la fin (fichue séquence 11 XD), j'ai décidé d'écrire une fanfiction avec mon personnage préféré. Cependant, j'essaierai tout de même de rester plus ou moins fidèle au jeu, alors sortez les mouchoirs ! ^-^ Attention, spoilers de la fin d'Assassin's Creed III.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Disclaimers : Je ne possède rien et ne fait aucun bénéfice de ce texte. Tout est à Ubisoft, hormis le personnage d'Elisabeth.
New York, Septembre 1781
S'il y a bien une personne dans ce bas monde pour qui je donnerai n'importe quoi, il s'agit bien de mon père. Cet homme incroyable, rusé comme un renard et fort comme un lion, bercé de superbes idéaux inébranlables. Mon père que j'admire plus que tout pour tout ce qu'il est, et ce qu'il aurait aimé faire. Permettre l'Indépendance des Etats-Unis en guidant le peuple vers un avenir meilleur. Certains diront peut-être que je manque d'objectivité mais après tout, on ne demande pas à une petite fille de 9 ans d'être objective quant à son cher père.
Il est mon héros, mon modèle. Il est mon père. Et c'était pour cette raison que j'aime Haytham Kenway.
L'histoire ne lui a retenu qu'un fils au nom imprononçable pour l'américaine que je suis. Connor Kenway, pour faire simple. Quant à moi, j'ai été littéralement mise à l'écart du souvenir général, sur l'initiative de Père qui a préféré faire de mon existence un secret pour notre bien à tous les deux. En effet, je ne suis pas sans savoir que l'homme que j'admire, en qualité de Grand Maitre des Templiers, possède de nombreux ennemis qui n'auraient pas de scrupules à me faire du mal pour mieux atteindre mon père. C'est donc la raison pour laquelle je vis à l'abri des regards, dans une petite idylle au cœur de New York que je partage avec mon père.
Il y a des années, en 1772, j'ai perdu ma mère alors que je n'avais encore que quelques heures. Mon père ne vivait alors plus avec elle mais, apprenant la nouvelle, il avait tenu à me recueillir pour m'élever lui-même. De cela, je lui en suis reconnaissante. Ainsi, tout ce que je puis vous dire de ma mère, je le tiens du Maitre des Templiers. Selon ses propres dires, il s'agissait d'une très jolie femme au caractère bien trempé, une Américaine avec laquelle il avait eu une liaison l'espace d'une nuit. Père aime me dire que je lui ressemble, tout du moins moralement, car concernant le physique, je tiens bien plus d'Haytham Kenway que de la femme qui m'a donné la vie.
Cette idée n'est pas pour me répudier totalement. Après tout, mon père ne manque pas de charisme et d'élégance -encore une fois, bonjour l'objectivité- et je veux bien croire qu'il ait pu séduire une autre femme que ma mère bien des années avant cette dernière. De cet amour naquit Connor, mon demi-frère de 16 ans mon ainé. D'un naturel curieux, je me rappelle avoir longuement embêté Père pour en apprendre plus à son sujet, ce que mon paternel finit par me concéder. J'appris donc que cet homme avait rejoint les Assassins -ennemis mortels des Templiers- et qu'il constituait un élément perturbateur dans les projets de Père. Cette idée ne me plait pas, car même si nous avons du sang en commun, je ne porte pas dans mon cœur quiconque osait s'opposer au Grand Maitre de l'Ordre.
Le Grand Maitre de l'Ordre. Depuis que je suis toute petite, j'ai toujours trouvé que ce titre sonnait étrangement bien. Grand, majestueux, superbe : comme mon père, en somme. Je me souviendrai certainement toujours de ce jour, ou plutôt de ce soir d'hiver où, au coin du feu, Père travaillait ses plans d'une mine concentrée. J'étais pour ma part en train de jouer, comme peut le faire une fillette d'alors sept ans, avec une ficelle et un morceau de bois que j'avais trouvé, m'en confectionnant un arc de fortune. Sur la pointe des pieds, je m'étais alors faufilé jusqu'à derrière le fauteuil de mon père, d'où je m'étais jeté sur ses épaules en criant un grand "Boouuhh !". Père, amusé devant mes pitreries, avait alors fait semblant d'être surpris, avant de me lancer avec un petit sourire :
- Tu ressembles davantage à un assassin lorsque tu f...
- Ah non !
Les mots étaient sortis comme une fusée de ma bouche. Les sourcils froncés, la mine contrariée et la voix boudeuse, je m'exclamai d'un air outré :
- Jamais je ne voudrai être comme ces monstres ! Moi, je veux être comme toi ! Aussi courageuse et forte que toi ! Et un jour, je serai à mon tour Grand Maitre de l'Ordre des Templiers, pour continuer ton œuvre !
Mes paroles ne firent qu'accentuer le sourire déjà présent sur les lèvres de mon père. Ce dernier délaissa alors sa paperasse de bataille pour me saisir de ses deux mains et me poser sur ses genoux.
- Je suis très flatté, ma petite Elisabeth. Et je ne doute pas un seul instant qu'un jour, tu seras une grande templière. M'assura t-il en me recoiffant gentiment.
Depuis ce jour, jamais cette obsession de devenir à mon tour templière ne me quitta. J'ai toujours su que Père croyait en moi, que j'étais en quelques sortes l'incarnation de tout ce qu'il n'avait pas réussi à avoir avec Connor. A ce titre, une très forte complicité se lia entre lui et moi et ce malgré les absences parfois prolongé du Maitre des Templiers pour ses voyages d'affaires. Dans ce moment-là, je suis gardée par Charles Lee, un des hommes de confiance de Père. Je l'aime bien, ce Charles, même si je sens parfois que ses intentions à mon égard ne sont pas sincères. Il n'est gentil avec moi que parce que je suis la fille de son chef. Mais c'est un homme dévoué et brave et puisque mon père mise beaucoup en lui, je suppose qu'il doit avoir ses raisons.
Ainsi donc va ma petite vie. Dire que je suis bercée dans un quotidien calme et paisible ne serait pas tout à fait vrai, car être la fille du Maitre des Templiers peut être une filiation un peu menaçante. Je pense notamment à Connor, ce demi-frère que je n'ai jamais vu et qui semble pourtant causer tant de soucis à Père. Car ce dernier aura beau me dire que son fils est plus gênant que dangereux, je me rends bien compte qu'il minimises les choses.
Mais dire que je suis malheureuse serait aussi un mensonge. J'aime mon père comme tout ce que j'ai au monde, je passe mes journées dans cette maison du centre de New York à jouer et à étudier et, enfin, reçois la visite d'un homme qui ne peut rien me refuser pour ne pas tomber dans la disgrâce de mon père.
Que vouloir de plus ?
- Elisabeth. Elisabeth, réveille-toi s'il te plait.
Il me faut bien trois ou quatre bonnes secondes avant de réaliser que je suis en train de rêver, et qu'il s'agit là de la voix de mon père qui tente de me ramener au pays de la réalité. Bien que sachant cela, je peine tout de même à me détacher pour de bon de la plage paradisiaque où je me baigne avec Père pour ouvrir un œil sur ce dernier, puis un second que je referme immédiatement. Ma manœuvre fait échapper un léger rire au Maitre des Templiers, mais un affreux doute me tord le cœur lorsque je réalise que son rire n'est pas serein. J'ouvre alors vivement les yeux et me redresse dans mon lit pour apercevoir mon père à mes côtés et Charles au bout de mon lit.
- Il va falloir te lever, ma princesse...Me chuchote doucement mon père en me passant le revers de sa main sur ma joue.
- Pas princesse. Je bafouille d'un air pataud en reprenant mes esprits.
- Ma templière. Se corrige Père avec un sourire crispé. Il faut que tu te lèves et t'habilles en vitesse.
Encore à moitié endormie, je jette un coup d'œil par le volet de ma chambre pour voir que la nuit règne encore en maitre sur New York.
- Pourquoi ? Je questionne mon père, ne comprenant rien à ce qui se passe.
- C'est que...
Pour la première fois de ma vie, Père cherche ses mots. Il se racle la gorge, hésite, puis tente de reprendre une mine assurée.
- La situation devient critique pour moi. Mais rien de grave, ne t'en fais pas ! Il risque d'y avoir quelques confrontations, et je ne veux pas que tu soies là à ce moment. C'est pourquoi Charles va t'emmener avec lui sur un bateau en direction de Boston, où tu seras en sécurité.
- Mais...Je ne veux pas ! Je peux rester avec toi ! Je réplique avec empressement, sentant la peur me gagner.
A ces paroles, mon père ne retient pas un sourire de naitre sur son visage. Sa main est toujours sur ma joue, mais soudain, je sens ses doigts se crisper légèrement sur ma peau, seul signe trahissant sa crainte des évènements à venir.
- C'est très courageux de ta part. Commente t-il doucement. Digne du futur Maitre des Templiers. Mais aujourd'hui, tu n'es pas encore assez expérimentée pour faire face à des tels combats. Alors je préfère te mettre en sécurité en attendant que les choses se calment. Mais rassure toi, tu reviendras vite et nous retrouverons notre petite vie ensemble.
Un instant, j'hésite à croire ces paroles. Mais finalement, je préfère y adhérer et me force au calme en me disant que Père a raison. Pourquoi en serait-il autrement ?
- Tu vas tous les tuer, Père ? Je demande d'une petite voix.
Je sens que ma question gêne mon paternel. Mais il me connaît et sait que ce n'est pas un piège. Il comprend bien vite où je veux en venir et répond alors :
- Je tuerai tous ceux qui tenteront d'attenter à mes jours.
Cette réponse me convient. Enfilant rapidement de quoi me protéger de la nuit et du froid, je remarque au passage que Père s'est saisi du premier sac qu'il a trouvé pour y jeter quelques affaires qui pourraient m'être utiles. Puis, lorsque chacun de nous deux a terminé, il dépose ledit sac sur mes pieds et s'abaisse de telle manière à ce que son visage soit à la hauteur du mien. Puis, d'une main agile qu'il glisse dans son manteau, mon père en tire un papier. Une lettre cachetée, plus exactement.
- Ma chérie. Me lance t-il, très sérieux. J'ai une dernière chose à te demander.
Voyant que je suis toute ouïe, il ne se fait pas attendre et enchaine immédiatement.
- Durant ton voyage, tu vas rencontrer une femme. Son nom est Jennifer Scott. Il s'agit de ma demie-sœur : elle t'aidera sans hésiter. Je voudrais que tu lui remettes cette lettre, sans la lire auparavant bien sûr ! Puis-je vous faire confiance, jeune templière ? Me demande théâtralement le Grand Maitre pour me faire sourire, ce qui fonctionne faiblement.
- Oui. Oui, je te le promets. J'affirme en secouant vivement la tête.
- Bien.
Et ce disant, il me tend la fameuse lettre que je cache rapidement dans l'intérieur de mon manteau. Puis, nous demeurons un instant à nous observer dans le blanc des yeux, ne sachant comme cela doit se passer.
Puis, dans un élan de tendresse, je sens deux bras passer dans mon dos avant que mon père ne me serre contre son torse. Son étreinte est forte, tant qu'elle manque de me faire mal, mais je ne dis rien. Je sens bien que malgré les apparences, quelque chose ne tourne pas rond. Je me contente seulement de rendre son affection à Père, sentant sa main rugueuse se presser contre ma nuque pour me maintenir contre lui.
- Je t'aime, Elisabeth. Je t'aime très fort, mon cœur. M'assure t-il, tentant de garder la conviction qu'il a habituellement dans la voix. Ne l'oublie pas, ma templière.
Il relâche finalement sa pression et lève sa main sans se tourner vers Lee qui est toujours à côté de nous, à quelques pas. C'est le signal. Charles s'approche alors et se saisit de mon sac d'une main, se saisissant de la mienne de l'autre. Mais je résiste. Je ne veux pas. De ma main libre, j'essaye de me retenir à la veste de mon père. Mais il est trop tard. Ce dernier a reculé et ne me regarde pas, pour une raison que je ne comprendrai que bien plus tard.
- Père ! Père ! S'il te plait, je ne veux pas ! Je crie, la tristesse prenant le dessus sur mon courage. Père ! Non !
Mais encore une fois, il est trop tard. Lee, à défaut de parvenir à me conduire en me prenant par la main, s'est saisi de moi comme d'un sac de pommes de terre et m'a mise sur son épaule pour m'emmener avec lui.
- Père ! Père ! Laissez-moi vous aider !
Je frappe de toute la force de mes poings le dos de Charles, dans l'espoir que la douleur le fera me lâcher. Mais il n'en est rien. Je pleure, je crie, j'appelle mon père. Je n'ai que le temps d'apercevoir une dernière fois le tricorne de mon père avant que le détour d'un couloir ne me le retire à jamais des yeux.
Car je ne le savais pas encore, mais cette nuit devait être la dernière où je voyais mon père vivant. Mon père. Haytham Kenway. Le Grand Maitre de l'Ordre des Templiers dont je suis le dernier et le plus grand secret.
Voilà pour aujourd'hui ! J'espère que vous aurez aimé. N'hésitez pas à laisser une petite reviews, ça fait toujours très plaisir ^-^ La suite ne devrait pas trop tarder, je ne sais pas encore trop quand je la posterai exactement. Disons que plus j'aurai de reviews, plus vite je posterai XD
A bientôt alors, je l'espère
XXX
