Bonsoir !

Comme prévu, un deuxième OS pour ce recueil. Il sera en au moins deux parties, j'aurais même pu le poster séparément, mais comme je l'ai écrit dans la lignée du premier, c'est-à-dire, à partir d'un mot expliqué sur brouillaminiscribbles (c'est aussi l'idée qui a donné son nom au recueil d'ailleurs) je préfère le poster ici.

Quand j'ai découvert ce mot, il m'a tout de suite fait penser à Neville, parce que c'est un personnage vraiment méprisé. Par ses camarades, par sa grand-mère,…

Cette minuscule première partie est bizarre, j'en conviens et elle est peu en adéquation avec le style de ce qui suivra mais après l'avoir écrite, je n'ai pas réussi à me résoudre à la supprimer parce que c'est vraiment le sentiment que j'ai sur ce personnage. Je la poste justement pour cette absence de cohérence bien marquée, parce qu'elle peut être lue indépendamment, et voilà =)

La suite viendra quand elle sera finie, elle fait 16 pages pour le moment et c'est loin d'être fini. Elle me plaît plus que cette première partie, j'espère que ça sera aussi le cas pour vous parce que, sans mentir, elle m'a demandé des heures de recherche même si elle est plutôt légère.

Bonne lecture


Coquefredouille

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Je regrette les temps de l'antique jeunesse,

Des satyres lascifs, des faunes animaux,

Dieux qui mordaient d'amour l'écorce des rameaux,

Et dans les nénufars baisaient la Nymphe blonde !

Soleil et chair d'Arthur Rimbaud


L'estime était une notion qui n'avait guère occupée une place conséquente dans la vie de Neville.

L'amour digne et distant de sa grand-mère avait bercé ses jeunes années. Son sens du devoir avait fait le reste.

L'arrivée des vacances avait toujours marqué l'entré d'un long tunnel où l'impuissance lui maintenait la tête sous l'eau avec application.

La régence implacable de sa grand-mère. Ses espoirs trop lourds à porter. Sa déception.

A chaque regard désolé, il avait cru mourir.

Il en avait passé des années à essayer de rapprocher les bords de cette plaie suppurante. Pourtant, il se serait damné pour elle, pour que la défaillance de Franck lui soit moins lourde à porter.

Et c'était finalement ce qu'il avait fait.

Il avait laissé les circonstances tracer des arabesques sanglantes et ineffaçables sur sa conscience à cause de ce mage noir qui n'en avait jamais eu.

Par devoir, par conviction. Pour qu'elle puisse relever la tête et le revendiquer comme petit-fils.

Leurs relations s'étaient apaisées d'elle-même. La rancœur continuait parfois à brûler mais sous couvert de la tendresse.

Et à partir de là, appartenir à la prestigieuse maison des Gryffondors, ramener les meilleures notes de l'école de botanique et être ami avec Harry Potter avait suffi.

Une preuve, et elle avait accepté de lâcher la bride, de fermer les yeux sur ses imperfections.

Il avait dû payer cette complaisance de son innocence et de sa candeur.

Lui qui avait grandi dans les nuages avec un fil de culpabilité accablant le reliant à sa propre existence, avait connu un atterrissage brutal.

Son mariage avait été ce qu'Augusta considérait comme le dernier jalon de l'édification tardive de sa vie.

Puis, pour la première fois de sa vie, son monde avait commencé à tourner autour d'un autre axe.


Il y a deux questions que je peux vous poser :

Est-ce que ça vous a plu?

A votre avis, qui est ce nouvel axe mentionné à la fin ?

(Bon, ça c'est pas très compliqué, voire un peu stupide comme question)

Ensuite, il y a trois raisons pour lesquelles j'ai utilisé cette citation en début de partie.

Si vous arrivez à en trouver une des trois, je vous envoie un extrait d'un nombre de lignes conséquent de la partie 2.

Bonne soirée

Soop'