Aloooors…. Voilà! Ce n'était pas difficile à prévoir que j'allais finir par poster quelque chose sur Hunger Games étant donné que j'en suis un peu obsédée! Je ne sais pas trop où je m'en vais avec ça, mais je vais essayer de continuer cette petite histoire même si je ne posterai peut-être pas aussi souvent que je le voudrais! Vive l'école! ;)

Bref, donc! Ce que je fais ici c'est un peu « réécrire » le premier tome de la série, mais du point de vue de Peeta plutôt que du point de vue de Katniss! Je l'adore vraiment trooop… (Mais vraiment trop!) donc j'avais envie d'écrire un peu avec son personnage! :) J'espère que vous apprécierez! ^^

Comme toujours, rien de ceci ne m'appartient, je ne fais qu'emprunter les personnages… Parce que Hunger Games c'est la vie! :P


Le soleil est à peine levé dans le ciel du district douze lorsque j'entends ma mère tambouriner à la porte de la chambre que je partage avec mes deux frères. Me demandant pourquoi elle tient à nous réveiller aux aurores, j'essaie d'ouvrir mes yeux qui ne semblent pas vouloir répondre à ma demande. Tout en passant ma main dans mes cheveux en bataille, je mets quelques secondes à réaliser quel jour nous sommes aujourd'hui; le jour de la moisson.

Soudainement, le fait que ma mère vient me réveiller aussi tôt prend tout son sens. Effectivement, le jour de la moisson est l'une de nos plus grosses journées pour la boulangerie. Je crois que ça doit s'expliquer par le fait que tout le monde veut profiter une dernière fois des bonnes choses de la vie – pour autant qu'il puisse y avoir des bonnes choses dans le district douze.

Il flotte toujours un sentiment d'urgence en cette journée, urgence de dire certaines choses au cas où nous serions obligés de partir pour le capitole, urgence de faire ces derniers trucs que nous remettions au lendemain mais qui deviennent importante, urgence de profiter du temps avec ceux que nous aimons. Pour ma part, je me dis malheureusement qu'il n'y a rien qui me retienne ici. Non, comme personne je ne voudrais pas être choisi, mais je sais quand même que personne ne regretterait ma présence.

J'entends ma mère à l'étage inférieur qui discute avec un client d'une voix presque aimable, cela ne peut bien qu'arriver le jour de la moisson. J'ai remarqué depuis déjà plusieurs années qu'il y a un certain lien qui s'installe entre les habitants du district lors de ce jour noir, nous nous sentons tous un peu plus proches de nos voisins et des personnes que nous connaissons.

Cependant, je sais pour ma part que ce lien est quelque chose de très fragile en cette journée de moisson. En effet, quand nous sommes tous alignés sur la grande place, à attendre qu'Effie Trinket, la ridicule et éclatante hôtesse du district douze, tire les noms des bols, nous sommes tous vraiment seuls. C'est chacun pour soi, et nous avons tous si peur d'être choisi que nous ne pensons même pas à ceux qui pourraient être choisis à notre place.

Je me souviens de l'année passée, où l'une des jeunes sœurs d'un de mes amis d'école a été choisie lors du tirage. Elle n'avait que douze ans, et son frère et sa sœur l'ont regardé monter sur l'estrade, et partir vers une mort certaine sans même lever le petit doigt.

Quand bien même je savais que cette pratique était très courante, je ne pouvais pas m'empêcher de trouver ça totalement ridicule. Il existait bien une manière de détourner le règlement et d'éviter à ces jeunes enfants de partir pour le Capitole, c'est-à-dire de se porter volontaire à leur place, mais ça n'arrivait que très rarement, surtout dans des districts pauvres comme le nôtre, où il n'y avait en fait jamais eu de volontaire.

Je tourne les yeux vers la fenêtre près de mon lit, selon le soleil, je crois qu'il est près de six heures, et je ne suis pas encore prêt à quitter le confort de mon lit pour affronter cette journée. Je n'ai pas vraiment rien que je veux faire en cette journée qui pourrait bien être la dernière dans mon district, et j'aurais bien volontiers passé les prochaines heures avant la moisson juste ici, mais déjà j'entends ma mère m'appeler du bas des escaliers et je me redresse tant bien que mal.

Enfilant négligemment un pantalon et une chemise je descends les escaliers pour aller rejoindre ma mère et mon père qui sont déjà dans la boulangerie. Mon père est en train de surveiller une miche de pain qui est presque prête à être retirée du feu et il me fait signe d'approcher.

- Tu veux venir ici prendre ma place Peeta, je dois aller répondre à notre client, me dit-il en faisant un signe de tête vers la porte qu'un jeune homme vient de traverser.

J'hoche la tête encore vaguement endormi alors que je vais prendre la place de mon père près du four. Lorsque le jeune homme fait quelques pas de plus je le reconnais immédiatement, il s'agit de Gale, un garçon de 18 ans qui vient de la veine.

Je sais qu'il va à l'école avec nous mais je ne lui jamais vraiment prêté attention, à part pour le fait que je sais qu'il se tient toujours avec Katniss, et une pointe de jalousie m'envahit lorsque je pense au temps qu'il passe avec elle. Je le regarde sortir un écureuil, voulant l'échanger contre une miche de pain, et je me demande s'il va aller la rejoindre et partager ce pain avec elle.

Je ne devrais pas être jaloux; je n'ai jamais même trouvé le courage d'aller parler à cette fille qui pourtant occupe mes pensées depuis maintenant plus de dix ans, c'est-à-dire depuis que j'ai commencé l'école. Je vois Gale repartir avec un beau morceau de pain et je suis quand même surpris, d'habitude mon père demande plus sur son pain, mais j'imagine qu'il a décidé d'être plus généreux en cette journée de moisson, bien le contraire de ma mère.

Je sursaute alors qu'une main s'abat derrière ma tête alors que je réalise que je suis en train de faire bruler le pain que j'étais censé surveiller.

- Regarde donc un peu ce que tu fais, tu vas encore faire brûler le pain espèce d'incompétent, me dit une voix raide que je sais appartient à ma mère et je sors le pain rapidement.

- Désolé mère, je dis seulement en déposant le pain brulant sur une plaque afin qu'il refroidisse.

Regardant cette miche un peu plus brunie que d'habitude, je me dis que c'est quand même ironique que j'aie failli bruler cette miche car je pensais à Katniss, alors que j'ai délibérément brulé deux beaux gros pains aux raisins il y a quatre ans pour la seule raison que je voulais les lui donner.

L'odeur du pain brûlé me ramène à cette journée où je n'avais que douze ans. Je me souviens d'avoir entendu ma mère crier derrière la maison et je m'étais approché pour aller voir ce qui se passait.

-…j'en ai assez de vos sales pattes de gamins de la veine qui fouillent dans mes ordures! Je me souviens d'avoir entendu alors que j'arrivais derrière ma mère.

C'est là que je l'ai vue, elle portait une veste de chasse qui semblait vraiment trop grande pour elle et qui devait appartenir à son père; je savais qu'il était mort quelques mois auparavant. Elle était trempée de la tête aux pieds et je me souviens que mon cœur c'était serré à cette image. Son regard s'était attardé sur moi et je m'étais même demandé si elle savait qui j'étais.

Pour ma part, je la connaissais très bien, car même si je ne lui avais jamais parlé je l'avais souvent regardée, tentant de ne pas trop me faire remarquer, mais je ne semblais pas être capable de détacher mon regard d'elle, de son joli sourire lorsqu'elle riait ou qu'elle jouait avec ses amis dans la cour de l'école.

Son père était encore vivant à l'époque et elle ne semblait pas s'en tirer si mal, ce souvenir faisait vraiment contraste avec celui de la jeune fille maigre qui se tenait sous la pluie, à deux doigts de s'effondrer dans la boue alors que ma mère lui hurlait dessus.

Je me souviens que Katniss avait contourné l'enclos de notre cochon avant de s'adosser à un arbre et j'étais retournée à l'intérieur avec ma mère. Malgré tout, l'image de cette jeune fille donc j'étais amoureux depuis de nombreuses années était restée gravée dans ma tête. Je ne pouvais juste pas rester là à la regarder mourir de faim! Oui, ça arrivait tout le temps dans le district douze, mais je ne pouvais juste pas m'y résoudre.

Ma mère m'avait demandé de surveiller les deux grosses miches de pain aux raisins et aux noix qui cuisaient dans le grand four alors qu'elle allait répondre à un client, maugréant toujours contre ces « sales gamins plein de vermines qui fouillaient dans ses poubelles », et c'est là que j'avais eu l'idée.

Le pain était prêt à sortir du feu et je savais très bien que si nous attendions trop il allait brûler et j'aurais droit à une belle correction; j'avais vu ma mère frapper mon frère il y a quelques semaines lorsqu'il avait laissé brûler un pain de la sorte.

Je contemplai les miches de pain qui commençaient déjà à roussir en me demandant quoi faire. Non, je n'avais jamais aimé les coups, mais j'aimais encore moins l'idée que Katniss puisse ne pas avoir à manger. Ma mère était toujours avec son client et j'étais lentement éloigné du pain, feignant aller à la salle de bain, et quand j'étais revenu, ma mère avait sorti les deux belles grosses miches de pain qui étaient maintenant rendues par endroit aussi noires que le charbon que les mineurs sortaient du sous-sol de notre district.

Je savais quand même très bien qu'elles étaient encore très mangeables et j'étais presque sur le point de sourire à mon plan lorsque j'avais senti le coup m'atteindre sur la joue. J'étais tombé sur le sol, assommé par la force de l'impact, et j'avais réalisé en rouvrant les yeux qu'elle m'avait frappé avec son rouleau à pâte en bois qu'elle utilisait pour pétrir le pain.

Elle hurlait contre moi alors que j'avais ramené mes mains contre ma joue en essayant de ne pas laisser les larmes sur mes joues. Ce n'était pas la première fois que ma mère levait la main sur moi, et j'avais appris à retenir mes larmes afin de ne pas lui donner cette satisfaction. Je m'étais mordu l'intérieur de la joue avant de me dire que c'était pour une bonne cause et que j'avais pris la bonne décision. J'avais repris les pains et j'étais retourné à l'arrière de la boulangerie alors que ma mère me suivait, hurlant toujours.

- Jette-les donc au cochon, crétin! À qui veux-tu qu'on vende du pain brûlé? M'avait-elle dit avant de retourner à l'intérieur de la boutique.

Je me souviens avoir attendu quelques secondes, et j'avais jeté les morceaux les plus noircis au cochon, mais lorsque j'avais été certain que ma mère ne me regardait pas, j'avais lancé les pains à Katniss sans même lui jeter un regard avant de retourner à l'intérieur.

Encore aujourd'hui, je regrette de ne pas l'avoir regardé, mais je savais très bien que si j'avais posé mes yeux sur elle, même qu'un seul instant, je n'aurais pas été capable de seulement lui lancer les pains. J'avais tellement envie d'aller la rejoindre, de lui donner les pains et de la prendre dans mes bras, de lui dire que je voulais l'aider. Je n'avais que douze ans, mais je savais déjà très bien que je devais la protéger.

Cependant, je savais aussi que si ma mère me voyait avec elle j'aurais le droit à bien plus qu'un coup de rouleau à pâte. J'étais donc retourné à l'intérieur et j'avais continué de l'observer de loin, sachant très bien que si je voyais qu'elle semblait affamée je n'hésiterais pas une seule seconde de refaire ce que j'avais déjà fait.

Ensuite elle avait paru reprendre de l'assurance, avait remis un sourire sur son visage malgré les temps difficiles, et elle avait soutenu sa famille à bout de bras; sans elle sa mère et sa sœur n'auraient pas survécus. Je réalise maintenant tout ce que cette jeune fille de douze ans avait dû faire pour les nourrir pendant toutes ces années et ça ne fait que renforcer les sentiments qui m'habitent à son égard, sentiments que je sais non-réciproques, mais quand même.

Ma mère arriva derrière moi et je sursautai au son de sa voix, revenant brusquement dans le présent.

- Va te changer et te préparer, me dit ma mère sur un ton froid. – De toute manière tu n'es qu'un bon à rie dans cette cuisine, me dit-elle avant de me balayer de la main.

Remontant dans ma chambre, je remercie de ne pas avoir besoin de rester une seule seconde de plus dans cette pièce. Je prends mon temps pour me laver et pour m'habiller convenablement cette fois-ci, après tout si je suis pour partir au Capitole aujourd'hui autant ne pas avoir l'air d'un mendiant.

Les prochaines heures passent très lentement, et j'aurais presque pu jurer que le temps c'est arrêté alors que j'attends le moment de me rendre sur la grande place.

Quand le moment est finalement venu je suis mes deux frères, ma mère et mon père jusqu'au lieu de rassemblement. Seul un de mes frères était toujours éligible à la moisson, et il me suit sans dire un mot alors que nous allons donner notre nom avant d'aller nous placer dans la foule de jeunes entre douze et dix-huit ans qui attendent avec appréhension le moment où nous allions connaître les noms des deux malheureux qui allaient devoir aller participer au Hunger Games.

Je fais le tour de la marée humaine qui occupe la grande place, cherchant comme à mon habitude la natte si caractéristique de Katniss, mais je ne la vois pas tout de suite, elle ne doit pas encore être arrivée.

L'horloge de la ville sonne deux heures, et j'entends finalement le maire commencé son discours, le même discours à chaque année depuis que je peux m'en souvenir, et je me demande s'il n'est pas tanné de relaté ces mêmes paroles à tous les ans.

Alors qu'il raconte inlassablement comment Panem est né, l'histoire des treize districts, du soulèvement et finalement du traité de la trahison. Tout le temps qu'il raconte ces évènements que j'ai entendus mille fois, autant à l'école, qu'à chaque moisson, je laisse mes pensées se balader.

Je remarque finalement Katniss debout au milieu d'un groupe de jeunes de son âge qui viennent de la veine. Elle porte une robe bleue pâle qui lui va à merveille, et je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est magnifique. Elle semble elle aussi perdue dans ses pensées et je me demande à quoi elle peut bien réfléchir en ce moment. À sa sœur? Aux Hunger Games? À Gale?

J'ai remarqué depuis quelques mois que ce dernier ne la regarde plus de la même façon qu'avant, mais je ne crois pas qu'elle ait réalisé qu'il la voit comme plus qu'une amie, mais moi je l'ai vu. Je dois dire que c'est facile pour moi de le remarquer, car je suis exactement dans la même position que lui – mis à part le fait qu'il est son ami et que je ne le suis pas.

Lorsque je détourne mon regard vers la scène, le maire est en train d'énoncer les différents gagnants qu'a connu le district douze – ce qui n'est pas la partie la plus longue de son discours – il n'y en a que deux, dont un seul de toujours vivant. Je reconnais Haymitch Abernathy qui la rejoint sur l'estrade, peu stable sur ses pieds, et je vois bien qu'il a bu, de toute manière je crois que je ne l'ai jamais vu sans alcool dans le sang de toute ma vie.

Je plains les pauvres gamins qui seront coincés avec lui comme mentor, car c'est la tradition que le gagnant précédant aide les jeunes de l'année suivante, mais Haymitch ne doit pas être un mentor génial.

Effie Trinket vient finalement prendre sa place devant le micro et elle sourit à pleine dents, comme si elle était sur le point de nous annoncer qui vient de gagner de la nourriture gratuite pour le reste de ses jours plutôt que de nous annoncer quel enfant devra quitter sa famille probablement pour toujours.

- Joyeux Hunger Games! Et puisse le sort vous être favorable! Entonne-t-elle d'une voix guillerette qui semble aller avec ses cheveux roses bonbon.

Je détourne les yeux, tournant une fois de plus mon regard vers Katniss qui maintenant a les yeux fixés sur Gale comme s'ils avaient une conversation qu'eux seuls pouvaient entendre même s'ils étaient d'un bord et d'autre de la foule. J'aurais donné n'importe quoi pour qu'elle puisse me regarder en ce moment mais je savais très bien que ça n'arriverait pas.

- Les dames d'abord! Dit-elle joyeusement en s'avançant vers la grosse boule qui contient des milliers de papiers portant chacun les noms des jeunes du district douze.

Je retiens mon souffle, tentant tant bien que mal de calmer mon cœur qui a commencé à battre de manière déréglée. Oui, Effie Trinket va piger le nom d'une fille, mais chaque année, à l'approche de ce moment, je suis presque plus nerveux que lorsqu'elle pige le nom du garçon. Je sais très bien que Katniss a pris plusieurs tessera, car sinon elle n'aurait jamais pu survivre et subvenir aux besoins de sa famille, son nom doit donc être maintenant écrit plus de vingt fois parmi les papiers, et je n'arriverais jamais à la regarder partir pour le Capitole vers une mort presque assurée.

La femme retire finalement un papier de la boule de verre et elle le soulève bien haut avant de retourner vers le podium afin de retourner près du micro.

Tout autour de moi, la foule s'est tue, il n'y a plus un seul son dans toute la ville et je jurerais qu'on peut entendre mon cœur battre autour de moi alors qu'elle déplie lentement le papier sur lequel est écrit le nom d'une jeune fille. Je me sens mal et je prie désespérément pour que ça ne soit pas Katniss, pas Katniss, pas Katniss.

- Primerose Everdeen, lit finalement Effie Trinket du haut de son podium.

Mon cœur fait un saut dans ma poitrine en réalisant que ce n'est pas celui de Katniss, mais je me reprends bien assez vite en réalisant le nom de famille qu'elle vient de dire… Everdeen… Katniss Everdeen, Primerose Everdeen, je tourne le regard rapidement vers la foule tout en réalisant soudainement que la fille que vient de piger Effie Trinket, est la sœur de Katniss…


Alors? Comment trouvez-vous ce début? ^^ J'espère que vous avez aimé, si oui, laissez-moi un petit mot! :) Je sais qu'il n'y a pas beaucoup d'histoire sur Hunger Games en français, donc raison de plus pour me laisser un petit commentaire si vous avez lu mon chapitre! :)