Auteur: Claire1663
Bêta : Vinnie
Disclaimer: Tous les personnages ainsi que l'histoire originale appartiennent à JK Rowling.
Titre : Manipulations.
Résumé: Harry va à la rencontre de Voldemort dans la Forêt Interdite lors de la Grande Bataille mais lorsque le sort de la mort le frappe, la vérité éclate.
Aide à la lecture : UA. Personnages OOC. Amélia Bones est vivante ainsi que Dumbledore. Tom Jedusor a ouvert la Chambre des Secrets, non en 1943 mais en 1945 (sa dernière année à Poudlard), la même année où Dumbledore réussit à vaincre Grindelwald. Adriana Dumbledore décède en 1945 au moment du duel entre Albus Dumbledore et Gellert Grindelwald.
Voldemort a pris le pouvoir au Ministère mais Poudlard reste le dernier endroit libre du monde sorcier. Harry est bien parti à la chasse aux Horcruxes au cours de l'année et revient à Poudlard pour retrouver le diadème.
Comme pour les livres, Voldemort comprend que ses ennemis connaissent l'existence des Horcruxes et tentent de les détruire. Il décide donc de se confronter à la dernière poche de résistance, Poudlard, ainsi qu'à Dumbledore et Harry Potter.
L'histoire débute au moment où Harry rejoint Voldemort dans la Forêt interdite. La scène dans laquelle il plonge dans la Pensine dans le bureau de Dumbledore n'a pas eu lieu.
Note de l'auteur : Cette histoire a été rédigée avant Tout recommencer, elle peut donc être assez maladroite. Je trouve, également, que la fin est légèrement guimauve donc ne soyez pas surpris. J'ai eu l'idée de cette fic en regardant la bande annonce d'Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 2.
Je tiens à remercier Vinnie pour sa correction et son appréciation mais également Castfan qui m'a lu et encourager. Merci à vous deux.
Bonne lecture.
Chapitre 1 La mort d'un héros
Harry avançait. Son choix était fait. Il ne reculerait pas. Il irait rejoindre Voldemort et scellerait son destin. Ce destin tant haï, mais son choix était irrévocable. S'il voulait les sauver de ce fou manipulateur, il devait se sacrifier. Il espérait simplement que les choses iraient mieux. Que sa mort permettrait une nouvelle liberté, autant pour le monde sorcier, pour ses amis que pour lui. Il était tellement fatigué de se battre que son choix lui paraissait comme une délivrance. La délivrance d'une vie si triste, si seule, si manipulée.
Sa main serrait fortement le croc de Basilic qu'Hermione et Ron avaient récupéré dans la Chambre des Secrets. Il devait absolument tuer le serpent avant de mourir. Tous les Horcruxes devaient disparaitre avant que l'Horcruxe qui l'habitait ne soit détruit. C'était la difficulté de son plan.
Il vit une ombre, celle d'un Mangemort, s'avancer vers lui, s'arrêter et regarder autour de lui comme s'il était à la recherche de quelque chose, ou plutôt de quelqu'un. Malgré sa résolution, son cœur battait extrêmement vite. Sa décision était implacable mais devant le fait accompli, la peur le submergeait. Serait-il assez fort pour réussir son plan ? La peur de mourir le tenaillait également. Qui ne serait pas assez fou pour redouter la mort même si elle pouvait sembler accueillante et libératrice. Il se permit alors quelques secondes de relâchement. Une inspiration et un regard vers Poudlard où ses amis se battaient.
Son regard se durcit. Il raffermit sa prise sur le croc de Basilic. Il lui lança un sort de désillusion et de leviosa. Personne ne pouvait percevoir le croc venimeux. Seul lui ressentait sa magie flotter dans le vide.
Il se dirigea alors dans la même direction que le Mangemort qu'il avait vu précédemment. Il put voir les Mangemorts regroupés autour de Voldemort. Harry s'arrêta quelques instants et observa le Seigneur des Ténèbres.
-Aucun signe de lui, mon Seigneur, dit alors le Mangemort en s'inclinant devant Voldemort.
-J'espérais qu'il vienne…je me suis trompé…
Harry enleva la cape de son père et s'approcha.
-Non, tu ne t'es pas trompé !
Tous les Mangemorts se retournèrent vers la voix qu'ils avaient entendue et virent le jeune Harry Potter se rapprocher du Seigneur des Ténèbres, scellant son destin.
Harry se concentra sur le croc, l'approchant le plus près possible de Voldemort, supposant que Nagini ne soit pas si éloignée de son maître.
-Harry…non ! hurla Hagrid.
Harry se tourna alors vers son premier ami, celui qui lui avait fait découvrir le monde sorcier et ne put s'empêcher de lui sourire doucement et là, il le vit. Le serpent ondulait vers eux. Il dirigea alors le croc vers lui, le positionnant à la verticale, prêt à plonger. Il ne lui restait plus qu'à attendre le moment où le serpent serait le plus vulnérable, le moment où Voldemort baisserait la garde, le moment où il lui jetterait le sort de la mort, certain de sa victoire.
-Harry Potter…
Ce dernier dévia son regard vers le Seigneur des Ténèbres.
-Le Garçon-Qui-A-Survécu…prépare-toi à mourir. Avada Kedavra !
Harry vit le rayon vert sortir de la baguette de Voldemort. Il embrocha au même moment Nagini. Et au moment où le sort le touchait, il put voir le serpent réagir au venin et s'effondrer sur le sol, mort. Il se permit un fin sourire et accepta le sort de la mort en entendant les cris de douleur de l'ancien Seigneur des Ténèbres. Puis tout fut noir.
Voldemort se réveilla. La douleur avait été telle qu'il avait eu l'impression que sa tête mais également son corps et sa magie avaient été complètement bouleversés. Que l'on s'était amusé avec chaque partie de son être. Pourtant, lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne s'était jamais senti aussi bien. C'était comme si le brouillard dans lequel il évoluait s'était brusquement levé et que tout devenait clair. Oui, tout était clair.
Il tenta de bouger son corps mais de nombreuses courbatures lui firent serrer les dents. Il avait l'impression d'avoir été remodelé. D'ailleurs, il se sentait perdu. Comme si on venait de lui retirer un bandeau des yeux et d'être ébloui par la lumière.
Après s'être accordé quelques instants pour se reprendre, il se mit debout et il vit qu'un jeune homme était étendu sur le sol, semblant être mort, et soudain les souvenirs se rappelèrent à lui :
La première fois qu'il avait vu Dumbledore venir le chercher dans ce sinistre orphelinat qu'il avait tant haï. Où les adultes et les enfants l'avaient, dès le début, mis de côté et brutalisé pour sa différence.
La confiance qu'il avait eue en cet homme qui lui avait présenté le monde magique et surtout Poudlard. Poudlard, le seul endroit qu'il avait considéré comme sa maison.
Son entrée dans la maison Serpentard. Ses difficultés à s'y faire reconnaître. La recherche de sa famille. La vérité, son ascendance illustre souillée par son père qui les avaient abandonnés, sa mère et lui. La tristesse et puis la colère qui l'avaient saisi.
La recherche du passé de ses ancêtres, de la famille Serpentard et ses débuts dans les arts sombres.
La victoire de Dumbledore sur Grindelwald.
Le début de sa descente en enfer. Sa colère qui envahit son esprit. Son envie de vengeance. Le premier Horcruxe créé, Mimi Geignarde qui avait été froidement assassinée par le Basilic.
Le meurtre de sa famille paternelle, la création des différents Horcruxes.
Son ascension dans le monde des Ténèbres, ses disciples et sa perte totale de conscience.
La naissance d'Altair. Son esprit qui commence à se rassembler. La brume de la haine et de la vengeance qui s'affaiblit.
Son enlèvement. Sa disparition. Sa perte totale de pensées et de raison. Les Ténèbres qui l'envahissent.
La prophétie. Les Potter.
Son combat pour revenir.
Harry Potter.
Sa résurrection.
Sa prise de pouvoir. Harry Potter le combattant.
Harry Potter face à lui.
Harry Potter mort.
Il se retourna pour faire face à l'assemblée de Mangemorts qui se trouvait face à lui. Et tout comme lui, ils reprenaient leurs esprits.
-Maître ? demanda Bellatrix Lestrange. Votre corps ?
C'est à ce moment-là que Voldemort se rendit compte que son corps avait changé. Il sentait des cheveux sur sa tête mais également un corps beaucoup moins squelettique, la couleur de sa peau était redevenue normale, ou plutôt comme celle de son adolescence, d'un pâle noble.
Il fit apparaître un miroir et put revoir un reflet, celui de Tom Elvis Jedusor à la fin de sa septième année à Poudlard. Un jeune homme de haute stature, le port altier, les cheveux et les yeux noirs. Un physique agréable. Il avait repris une apparence qui lui prouvait la culpabilité de son ancien professeur, Dumbledore.
-Que se passe-t-il, Maître ?
-La haine, Bellatrix, seulement la haine.
Devant le silence de ceux qu'il avait nommé Mangemorts, il prit la parole, les idées claires, comme elles ne l'avaient jamais été depuis sa sortie de Poudlard. Tout lui apparaissait clairement. Il avait eu confiance en un homme qui s'était servi de lui, créant ainsi un monstre qu'il n'était pas.
-Dumbledore nous a dupés. Il s'est servi de nous.
-Maître, c'est impossible, nous sommes trop nombreux et vous êtes puissants ! s'exclama des voix.
-Il n'a pas agi directement, il n'a fait que manipuler un adolescent en quête d'identité.
Voyant l'incompréhension des personnes l'entourant, il décida de leur dire la vérité. Il méritait de connaître les raisons de cette haine qui s'était enveloppée dans leurs cœurs et esprits, les impliquant dans ces crimes affreux et les amenant à détruire Poudlard et tuer de simples étudiants.
-Lorsque je suis rentré à Poudlard en tant qu'élève, je ne connaissais pas mon ascendance. J'étais un orphelin.
Le silence s'abattit dans la foule.
-J'ai fait la connaissance de Dumbledore qui m'a présenté le monde sorcier mais je voulais connaître ma famille. J'ai donc fait des recherches et j'ai appris que mon ancêtre était Salazar Serpentard, du côté de ma mère, mais que j'avais également un père moldu. Sachez que je n'acceptais pas cette vérité et Dumbledore avait toujours été un homme de confiance, qui m'avait ouvert son bureau. Je me souviens maintenant d'un entretien que j'ai eu avec lui quelques temps après sa victoire contre Grindelwald. Alors que je buvais un de ses horribles thés au citron, j'ai eu comme une absence. A mon réveil, j'étais toujours dans son bureau mais quelque chose avait changé. Je le sentais. La haine, une haine si forte que j'ai ouvert la Chambre des Secrets et tué une étudiante. J'ai procédé à des rituels de magie noire qui ont divisé mon âme. Je perdais le contrôle de plus en plus. Je voulais le pouvoir. Je terrifiais mais je séduisais également certaines familles que je marquais.
Il s'approcha de Lucius Malefoy et lui souleva sa manche. La marque des Ténèbres semblait disparaître, elle était à peine visible.
-La marque vous enchaînait à moi mais également aux maléfices que m'avaient lancés Dumbledore, vous perdant également dans ma folie. La génération de vos parents vous entraînant et vous-même entraînant vos enfants.
-Pourquoi, Maître ?
-Le pouvoir mon cher Lucius, le pouvoir. Lorsqu'un homme veut prendre le pouvoir, il lui faut un être à combattre. Une antithèse qui le place en première ligne. Sa victoire contre Grindelwald lui permit de mettre en place sa position et ma présence n'a fait que l'affirmer et la garantir. Il s'est donné comme ligne de conduite celui de défenseur des forces du bien, protecteur des plus faibles. Et vous mes amis, il vous détruisait. Il détruisait ceux qui avaient toujours eu une sensible préférence pour la magie noire et par conséquent, des familles de Sang-pur, c'est-à-dire la plupart des grandes familles aristocrates. Il avait donc les méchants, vous, et les gentils sous son aile, lui offrant toute sa confiance et leurs vies qu'il n'hésitait pas à sacrifier, les parents comme les enfants.
A ce moment, il se tourna vers le jeune homme qui l'avait combattu férocement, la tête haute. Un être qui avait tout perdu pour espérer un avenir meilleur. Un enfant, comme lui, ayant fait confiance à la mauvaise personne et qui en avait perdu la vie.
Il prit sa cape de sorcier et s'approcha doucement du corps sans vie.
-Je te vengerai Harry Potter. Je nous vengerai, tous ayant été dupés, Mangemorts comme l'ordre du Phoenix, étudiants comme adultes.
Il déposa délicatement sa cape sur le corps, le recouvrant. Il reporta son regard vers celui d'Hagrid qui se trouvait toujours attaché. Ce dernier semblait perdu dans le chagrin de voir son protégé mort mais également dans la raison par les confessions que venait de déclarer l'homme qu'il considérait comme le Seigneur des Ténèbres.
-Hagrid, n'est-ce pas ? demanda Tom Jedusor.
-Oui.
-Je sais que tu es très proche de Dumbledore. Je vais à Poudlard, non pour me battre contre des élèves mais pour extorquer la vérité à ce vieux fou. Je t'emmène mais puis-je te faire confiance et te laisser librement marcher près de nous ou devons-nous te laisser attacher ?
-Harry ?
Tom vit que le gardien des clés de Poudlard regardait avec tristesse le corps recouvert.
-Je crois qu'il a droit au repos. Il n'a pas besoin que son corps soit entraîné dans une possible bataille et être encore l'objet des manigances de Dumbledore. Je te promets que rien ne lui sera fait et qu'il te sera possible de le ramener auprès de ses proches.
Hagrid regarda attentivement l'ancien mage noir et ne vit aucune malveillance dans son regard. Il accepta la proposition du Lord et, après avoir posé délicatement sa main sur le corps d'Harry, il les suivit, laissant son protégé seul, à l'abri de tous.
Les époux Malefoy suivirent le cortège. Ils voulaient retrouver leur fils, Drago. Lucius savait que si jamais quoi que ce soit était arrivé à leur enfant, Narcissa ne s'en remettrait pas et, il devait se l'avouer, lui non plus. Cette guerre lui avait tout pris et il voulait maintenant retrouver sa famille, ou ce qu'il en restait et la protéger. Les propos de son ancien maître lui firent comprendre que ses agissements avaient été modelés par un homme. La mort du jeune Harry Potter l'avait déboussolé. Il l'avait haï sans raison et maintenant cet enfant était mort, n'ayant vécu qu'une vie de douleurs.
Il s'approcha de sa femme. L'inquiétude se lisait sur son visage. Il lui prit alors tendrement la main. Elle se retourna vivement vers lui. Les Malefoy avaient une réputation et son époux en faisait fi. Il voulait la soutenir dans ce douloureux moment et elle ne put l'en aimer que davantage.
Les Malefoy n'étaient pas les seuls à se soutenir. On voyait chaque Mangemort se rapprocher, se réconforter, prenant conscience des méfaits injustes qu'ils avaient accomplis et des conséquences désastreuses.
Hagrid avait pu voir les Lestrange se soutenir. Bellatrix semblait profondément choquée comme si elle ne supportait pas les actions qu'elle avait menées. Si cela était le cas alors tout n'avait été qu'un gâchis, un horrible gâchis.
Les grilles de Poudlard apparaissaient et le groupe commença à reprendre une allure plus ferme et déterminée. Chacun reprit une place plus tactique mais aucune atmosphère dangereuse ne se faisait ressentir. Le silence régnait et la tension augmentait.
Leur avancée avait été perçue par Poudlard et une forte agitation se faisait ressentir parmi les résistants. Ces derniers se rassemblèrent à l'entrée du château, prêt à se défendre malgré la présence de Voldemort. D'ailleurs, son apparence choqua de nombreuses personnes. Tous s'attendaient à voir apparaître un monstre, un être repoussant représentant les diverses félonies auxquelles il s'était employé. Mais l'homme qui se trouvait devant eux, à la tête du cortège, était jeune et beau. On ne percevait aucun danger de sa part.
Un autre homme avait perçu ce changement et cela ne l'enchantait pas. Il resta à l'arrière, attendant les premières réactions qui ne se firent pas attendre. La plupart des personnes demandaient Harry. Ils avaient tous entendu l'appel de Voldemort et tous étaient effrayés de connaître la véritable raison de l'absence de leur ami.
En voyant l'agitation prendre place dans la foule, l'ancien Seigneur des Ténèbres prit la parole :
-Ecoutez, écoutez-tous…. Harry Potter est mort !
Des cris fusèrent. On pouvait entendre Assassin se diriger vers Voldemort et les Mangemorts. Le trouble gagna la foule ainsi que l'animosité. Ne voulant pas faire plus de victimes et sachant très bien que si jamais l'un des camps attaquait, l'autre répondrait, il décida de jouer carte sur table et de leur annoncer la vérité.
Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, le professeur McGonagall aperçut Hagrid, libre parmi les Mangemorts, et l'appela :
-Hagrid ?
-Professeur McGonagall…
-Pourquoi es-tu avec eux ?
-Je ne suis pas vraiment avec eux Professeur mais ils m'ont laissé le choix de venir ici de ma propre initiative. Je voulais rester avec Harry mais je voulais savoir.
-Savoir quoi, Hagrid ? demanda le professeur Flitwick.
Hagrid se tourna alors vers le professeur Dumbledore et le regarda attentivement, surprenant l'Ordre du Phoenix ainsi que les étudiants. Le gardien des clés de Poudlard observa son mentor. Il lui faisait une pleine et totale confiance mais il ne comprenait pas ce qui avait été dit dans la forêt. Mais ce qu'il l'avait réellement perturbé était de voir Harry faire face, seul, à l'assemblée des Mangemorts.
-Professeur Dumbledore, où étiez-vous ? Harry, il était tout seul. Pourquoi vous n'êtes pas venu ?
-Je suis désolé Hagrid, c'était son destin…
-Destin ? Mais ce n'était qu'un enfant et puis Vol…Vol…Vous-Savez-Qui, il a dit des choses. Il a dit que c'était vous le coupable. Que c'est à cause de vous qu'il y a un Voldemort…
Les paroles du semi-géant ébranlèrent la foule. Hagrid, la personne la plus fidèle à Dumbledore, le soupçonnait.
-Hagrid doit être sous l'effet d'un sort, Minerva. Jamais il n'aurait douté du professeur Dumbledore.
-Je ne sais pas Filius, je ne sais plus.
-Minerva ?
Ils furent coupés par l'avancée de Voldemort.
-Bonsoir professeur Dumbledore.
-Tom. Je suis…surpris de te voir sous cette forme.
-Surpris est bien le mot que vous pouvez employer, vieux fou. Sachez, vous tous, que je n'attaquerai pas. Trop de personnes sont mortes pour cette guerre.
-Mais c'est vous qui l'avez initiée ! hurla un des membres de l'Ordre.
-Pour répondre à cette remarque, j'affirmerais que c'est Lord Voldemort qui l'a débutée sauf que je ne suis pas Voldemort…Je ne le suis plus.
Toutes les personnes furent étonnées de cette réponse et commençaient à se poser des questions, à tenter de comprendre ces échanges.
-Je ne peux que déplorer tout le mal qui a été fait et j'aimerais m'excuser mais je ne le peux… car je ne suis pas coupable mais vous oui, Dumbledore. Vous m'avez manipulé, vous avez créé ce Voldemort pour assouvir votre envie de pouvoir et vous n'avez pas hésité une seule seconde, sachant parfaitement qu'une fois que j'aurais accompli le premier meurtre, le premier Horcruxe, je serai totalement sous votre contrôle, étant instable par la fragmentation de mon âme !
-Les Horcruxes ? souffla alors une voix dans la foule.
L'ancien Seigneur des Ténèbres se tourna vers la propriétaire de cette voix. Il reconnut aussitôt l'une des plus fidèles amis d'Harry Potter :
-Vous devez être Miss Granger ? demanda Tom.
Cette dernière avança alors en première ligne, accompagnée de Ron qui hésitait entre lancer un sort contre ces Mangemorts et secouer sa petite-amie.
-Harry…
-Je suis désolé Miss mais votre ami est mort en tuant Nagini qui était le dernier Horcruxe. Après cela, j'ai repris l'apparence que j'avais lorsque j'ai créé le premier d'entre eux. Comme un...
-Retour à la case départ, finit aussitôt la jeune sorcière.
-Mione, interpella aussitôt Ron, qu'est-ce qui se passe ?
-C'est troublant, Harry nous a parlé des Horcruxes et de l'importance de les détruire. Il…il en était un.
Tom Jedusor la regarda, surpris, et son regard s'attarda alors sur le directeur de l'école de magie. Il ne put y lire aucun étonnement à cette annonce et sa rage ne fit que se renforcer. Pourtant Hermione continua de parler :
-Il savait qu'il devait mourir et il l'a fait et vous…votre apparence…le journal !
L'homme inclina la tête, confirmant les dires de la jeune fille mais intriguant l'Ordre et les élèves, et plus particulièrement la famille Weasley.
-Ron, c'est logique et en même temps perturbant.
-De quoi ?
-Le premier Horcruxe créé, c'était le journal. On sait qu'il s'agit du meurtre de Mimi Geignarde et qu'il a été fait par un élève de Poudlard et donc par Voldemort lorsqu'il était étudiant ici-même.
-Je ne comprends toujours pas.
-Pourquoi, alors que les Horcruxes ont tous été détruits, Voldemort n'a pas gardé son apparence ? Pourquoi a-t-il repris celle d'un étudiant ?
-C'est peut être le contrecoup normal de la destruction des Horcruxes, hasarda le jeune roux.
-Pourquoi Dumbledore ne l'avait-il pas prévu ? Harry nous avait pourtant prévenus que Voldemort serait plus faible lorsque chaque morceau serait détruit.
-Il ne l'avait peut être pas prévu.
-Pourquoi Dumbledore n'a-t-il pas agi quand il le pouvait ? Pourquoi n'a-t-il rien dit de la prophétie avant que Sirius ne meure ? Pourquoi il n'a pas eu de véritable procès ?… Cela fait beaucoup de peut-être et puis cet homme semble totalement sain d'esprit.
-Mione… arrête, c'est sûrement un piège. Tu es trop accablée par la mort d'Harry.
Mais avant de continuer, Lucius Malefoy avança dans la foule et exhiba son bras et surtout le tatouage ou ce qu'il en restait :
-Est-ce une preuve pour vous ? Voyez comme la marque des Ténèbres a pratiquement disparu. Elle est à peine visible.
-C'est un piège, affirma un autre membre de l'Ordre. C'est un sortilège qu'ils ont mis avant de venir ici.
-Non !
La voix appartenait à Drago Malefoy qui avança vers ses parents. Il se retourna alors devant l'école et montra son bras où la marque semblait également avoir disparu. Il rejoignit alors sa mère qui le prit tendrement dans ses bras.
Ce dialogue perturba un grand nombre de personnes qui commença à douter. Douter de cette guerre, douter des paroles de leur leader. Ce dernier ne semblait pas bouger mais la fureur qui se lisait dans ses yeux étaient bien réelle.
-Alors Dumbledore, dit Tom, vos plans ne se déroulent pas comme prévu ? Je suis sûr que vous avez prévu que je meure en même temps qu'Harry ou comme l'a si bien dit cette jeune miss, que je sois trop faible pour me battre convenablement et vous m'auriez tué, défaisant le Seigneur des Ténèbres, faisant de vous le héros de tous. Vous avez utilisé un enfant pour faire le sale boulot à votre place !
Soudain un rire se fit entendre. Tous les regards se dirigèrent vers le professeur Dumbledore.
-Tom, tu ne t'es pas posé la bonne question….Pourquoi cet enfant ?
Cette réplique sembla geler tous ceux qui étaient présents. La lueur qui brillait dans les yeux, d'habitude si joyeux du directeur de Poudlard, avait laissé place à une froideur. De plus, elle avait inquiété un grand nombre de personnes. Ceux qui étaient proches d'Harry et ceux qui connaissaient parfaitement l'esprit tortueux de cet homme qui avait réussi à duper la population sorcière pendant cinquante ans.
-Te rappelles-tu, dix-huit ans plus tôt, d'un autre enfant.
Cette phrase troubla un couple.
-Te rappelles-tu d'Altair Malefoy ?
Les Malefoy se rapprochèrent, se souvenant de leur premier enfant, disparu peu de temps après sa naissance. Son enlèvement avait énormément affecté cette famille et plus particulièrement le Lord.
Tom se rappela de cet enfant. Le peu de temps qu'il l'avait connu lui avait paru comme un temps serein. Lorsqu'il était en présence de l'enfant, il avait repris peu à peu ses esprits mais il n'avait pas eu le temps d'en profiter.
-A ce moment, tes raids étaient moins hardis. Le ministre de l'époque avait même pensé à un possible arrêt des activités mangemoresques. La cause était Altair. Il était en quelque sorte ton âme-sœur. Vos âmes étaient connectées et ce qui permettait à la tienne de se reconstruire. Je ne pouvais le permettre. Je l'ai donc enlevé.
-Qu'avez-vous fait de mon fils ? hurla Narcissa Malefoy.
Dumbledore lui sourit et continua :
-Au début, je voulais le tuer et puis j'ai décidé de m'en servir pour t'affaiblir. Pourquoi un simple enfant réussissait tant de fois à parer toutes tes attaques ?
Les Malefoy et Tom, comme la plupart des personnes présentes, commencèrent à comprendre et l'horreur se lisait dans leurs yeux. Pourtant Dumbledore continua :
-J'ai réussi à transformer Altair Malefoy en une simple essence magique, comme pour un sacrifice mais au lieu de le tuer, je l'ai implanté dans le corps d'un des membres de l'Ordre. Il n'a suffit que leur insuffler l'idée d'avoir un enfant et la magie d'Altair et de l'embryon se sont mélangées pour n'en former qu'un. Cet enfant t'a détruit une première fois. Il a survécu. Cet enfant, qui était ton âme-sœur, c'était Harry Potter. Celui que tu as tué !
