Titre: Chronique d'un presque futur boss de la mafia
Genres: De l'amour, de l'action, des morts, de l'humour, et autres….
Couples: Initialement, Lal/Colonello et Tsuna/Reborn, mais je pense en rajouter
Rating: Pour l'instant T mais ça peut toujours évoluer
Et avant qu'on me frappe, les personnages de Katekyo Hitman Reborn ne sont PAS à moi, ils sont à Akira Amano, l'idée initiale de l'histoire non plus, elle appartient à Zorchide et est une réponse à son défi. En revanche, pour le reste, c'est tout à moi ^^
Résumé: Tsunayoshi, enlevé à sa naissance à ses parents dont il ignore l'identité, apprend qu'il est, avec son frère adoptif, candidat pour devenir un parrain de la mafia. Mais c'est pas franchement gagné…
Plus jamais?
Le ciel avait revêtu son habit de nuit depuis plusieurs heures maintenant sur les côtes japonaises. Sur l'une d'elles, installée un peu en retrait de la ville, on pouvait voir une maison dont l'une des fenêtres diffusait de la lumière malgré l'heure tardive. De cette même fenêtre, on pouvait entendre les pleurs d'un bébé. Dans la chambre du nouveau né, le jeune père avait prit son enfant dans ses bras et tentait, avec beaucoup de mal, de calmer les pleurs dudit enfant. Avec la délicatesse de celui qui a peur de casser quelque chose de fragile et d'une valeur inestimable, il berça le bébé contre son torse.
-Shh… Ne pleurs pas Tsunayoshi…
Dans une autre pièce de la maison, une autre lumière fut allumée. Celle de la cuisine. Debout devant le plan de travail et mal réveillée, la jeune mère préparait le biberon de son fils. Entendant les pleurs de celui-ci qui ne faiblissaient pas, elle pesta contre son conjoint puis vérifia la température du biberon. Elle sortie finalement de la cuisine, éteignit la lumière et rejoignit son mari et son enfant. Lorsqu'elle arriva dans la chambre, elle soupira face au regard désespéré que lui adressa son époux avant de déposer le biberon sur un meuble et de prendre le bébé dans ses bras. Elle lui donna ensuite le biberon que le nouveau né s'empressa de téter avidement. Un peu en retrait, l'homme les regardait, attendrit et fatigué.
-Lal… Ça serait pas plus simple de lui donner le sein?
Il évita de justesse un objet quelconque que son épouse lui envoya et ignora le regard noir qui lui était destiné. Lal resta silencieuse malgré son envie d'engueuler son mari, ne voulant pas réveiller leur enfant qui commençait à somnoler, rassasié. Elle donna le biberon à son époux pour qu'il aille le ranger, chose qu'il fit, tandis qu'elle recouchait son petit garçon. Après quelques minutes, le temps de vérifier que le bébé était bien installé et plongé dans un profond sommeil, puis qu'il ne manquait de rien, elle éteignit finalement la lumière et quitta la chambre du nouveau né pour la sienne. Dans le noir, elle distingua vaguement la silhouette de son époux allongé dans le lit. Elle le rejoignit rapidement, pressée de se rendormir. A peine installée, elle sentie deux bras l'enlacer à la taille et un torse se coller à son dos. Elle soupira.
-Colonello…
En réponse, le blond embrassa sa nuque. Ils ne dirent rien, replongeant tous deux dans un profond sommeil.
De l'autre côté du globe terrien, en Italie, le soleil avait passé son zénith depuis un peu plus d'une heure. Dans un imposant manoir, un homme marchait excessivement vite dans les couloirs, en direction d'une pièce où, en d'autres circonstances, il n'aurait jamais mit les pieds de sa propre initiative. Lorsqu'il fut devant la porte de ladite pièce, il s'arrêta un instant, reprenant son souffle qui s'était accéléré durant sa marche rapide, puis frappa à la porte, demandant l'autorisation d'entrer. Lorsqu'elle lui fut donnée, il pénétra enfin dans la pièce. Il avança de quelques pas et s'inclina devant l'homme assis face à lui.
-Nono… La naissance du fils de Sawada-sama s'est parfaitement bien passée.
Nono eut un sourire à ces mots, heureux pour le chef du CEDEF qu'il considérait aussi comme un ami, si ce n'était comme un fils.
-Et aussi…
Le sourire du parrain des Vongola se fana au ton grave que l'homme face à lui avait employé.
-… Il y a ceci.
L'homme tendit une enveloppe à son supérieur qui s'en empara avant de lire son contenu. Au fur et à mesure de sa lecture, son visage devenait un peu plus grave et sérieux. Lorsqu'il eut fini, il reporta son attention sur l'homme toujours incliné.
-D'autres personnes sont-elles au courant?
-Hormis celles mentionnées dans la lettre, aucune. Mais…
-Mais?
-Mais, il est possible qu'une autre famille ait menée une enquête et l'ai découvert. Une famille… qui n'est pas forcément alliée aux Vongola.
-Je vois… Dans ce cas, préviens-les au plus vite et dis-leur de revenir en Italie.
-Bien.
L'homme sortit de la pièce et se mit à arpenter les couloirs dans le but de mener à bien la mission qui lui avait été donnée. Dans son bureau, Vongola Nono ferma les yeux et soupira.
-Dieu… Faites que personne d'autre ne soit au courant… Et si par malheur c'était le cas, faites qu'il ne soit pas trop tard…
Colonello fut le premier à se réveiller, sans raison apparente, habité par un mauvais pressentiment. Les sens en alerte, il s'extirpa du lit conjugal et se saisi de son fusil qu'il gardait toujours à porté de main. Gênée par la disparition de sa source de chaleur, Lal se réveilla à son tour et fut plus que surprise de voir son mari arme à la main.
-Colonello?
-Lal… Il y a quelqu'un dans la maison…et j'ai un très mauvais pressentiment…
Aussitôt, Lal s'empara du baby phone qui se trouvait sur sa table de chevet.
-Celui de Tsunayoshi est éteint!
Colonello hocha la tête d'un air entendu et se précipita vers la chambre de leur enfant. Lal s'empara d'un pistolet et le suivit rapidement. Ils entrèrent tous deux dans la chambre, arme en main, pour découvrir avec horreur le berceau vide et leur enfant, toujours endormi, dans les bras d'une personne, homme ou femme?, masquée et prête à s'enfuir par la fenêtre. Colonello n'hésita pas et tira une première balle que le kidnappeur évita de justesse en sautant par la fenêtre. Lal fit de même, se lançant à sa poursuite, suivit par le blond.
La poursuite se fit à travers les bois qui entouraient la maison, et se termina au bord de la mer…
Éva poussa un juron dans sa langue natale. Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça. Elle n'aurait jamais pensée que les parents du gosse se seraient réveillés, et encore moins qu'ils se seraient pointés dans la chambre avec des armes à feu! Une balle siffla prés de son oreille et elle jura à nouveau. Trop occupée à éviter les arbres qui arrivaient pas devant et les balles qui arrivaient par derrière, elle avait ratée le chemin qui lui aurait permis une fuite rapide et se retrouvait maintenant à fuir par un chemin totalement inconnu et dont elle ignorait où il menait. L'arbre à sa gauche se prit deux balles qui lui étaient destinées et elle accéléra un peu plus en resserrant sa prise sur l'enfant contre elle. Ah… Parlons-en du l'enfant. Le premier cou de feu, donné par son père, l'avait réveillé et depuis il n'avait pas cessé de crier. Ses pleurs, qui se faisaient de plus en plus puissant à chaque coups de feu qui se faisaient entendre, ne l'aidaient pas dans sa fuite, au contraire, ils la rendaient d'autant plus facilement repérable qu'elle ne l'était déjà.
Éva contourna un énorme chêne, qui lui aussi prit des balles à sa place, et jura une nouvelle fois. Sa sortie, placée en arrière, était bloquée par les deux parents qui ne cessaient de la canarder. Elle ne pouvait pas monter sur la colline, elle se fatiguerait trop rapidement et se ferait rattraper. Elle ne pouvait pas descendre vers la ville, elle serait exposée à ses poursuivants. Il ne lui restait que trois solutions. Oui, trois.
Un, elle continuait sa fuite telle qu'elle était actuellement, c'est-à-dire qu'elle courrait à l'aveuglette avec le gosse tout en évitant les balles qui lui étaient destinées.
Deux, elle abandonnait le bébé contre un arbre, et continuait sa fuite à l'aveuglette, mais seule.
Trois, elle attendait qu'un miracle se produise.
Éva ne croyait pas aux miracles, elle ne croyait pas en Dieu tout cours d'ailleurs, et il était totalement hors de question d'abandonner le bébé. Donc… Elle fut brutalement sortie de ses réflexions par une balle qui lui traversa la hanche. Elle poussa un cri de surprise et souffrance mêlée, mais n'arrêta pas sa course pour autant. Non, elle ne devait pas. Elle ignora la douleur qui la ralentissait beaucoup trop à son goût et serra un peu plus contre elle le bébé qui continuait ses vocalises mais dont elle n'entendait presque plus la voix. Finalement, elle s'arrêta. Et poussa deux jurons. Elle était bloquée. Sous ses pieds, le sol disparaissait et devenait une falaise d'une bonne dizaine de mètre de haut. Et elle perdait beaucoup trop de sang par sa blessure. Elle fut face à un nouveau choix.
Son professionnalisme lui disait de sauter avec l'enfant, quitte à ce qu'ils crèvent tous les deux.
Et son instinct maternel, dont elle n'aurait jamais soupçonnée l'existence, lui interdisait de laisser mourir l'enfant.
Elle entendit les parents du bébé se rapprocher et elle se décida. Elle ne laisserait pas mourir le gosse…mais elle ne le rendrait pas non plus à ses parents. C'était un compromis entre sa conscience professionnelle et sa conscience morale. Hâtivement, elle retira sa veste et son masque, peu importait qu'on puisse voir son visage désormais, la quantité de sang qu'elle avait perdue ne lui permettrait pas de vivre encore très longtemps, et sa chute allait sans doute l'achever. Elle jeta le masque dans un coin et enveloppa l'enfant braillard dans sa veste.
-Πηγαίνετε γλυκιά μου, δεν κλαίνε. Είναι σχεδόν τελειώσει. (1)
Au moment où les deux parents la rattrapaient, elle sauta. Avec l'enfant.
Ce soir-là, Iemitsu avait passé la soirée avec des amis et collègues pour fêter la sortie de Nana et de leur fils de l'hôpital. La fête avait durée plus longtemps que ce qu'il avait pensé, et vers deux heures et demi du matin, il passa par la plage pour rentrer chez lui. Son attention fut soudain attirée par une masse rouge sur la plage et dans l'eau. Prudemment, il s'en approcha, curieux, avant de se figer de surprise et d'horreur. A moitié échouée sur le sable, il y avait une jeune femme couverte d'eau et de sang. Elle était à peine consciente et tenait fermement un paquet contre elle. Iemitsu se précipita vers elle dans le but de l'aider. Lorsqu'elle le vit, elle lui présenta le paquet avec les maigres forces qui lui restait. Il s'en empara et le regarda. Il s'agissait d'un bébé.
-Est…est-il…vivant…?
Oui. L'enfant était vivant. Trempé, inconscient, mais vivant. Il hocha la tête. La femme sourit et ferma les yeux, semblant s'abandonner aux flots. Il sortit son portable.
-Ne bougez pas! J'appelle une ambulance!
-C'est…inutile… J'ai perdue…trop…beaucoup trop…de sang…
Iemitsu la regarda. Elle le regarda à son tour.
-S'il vous plait… Prenez…soin de lui…
Il hocha la tête, se résignant à la laisser mourir là, conscient qu'il était trop tard pour la sauver. Il regarda l'enfant. Lui aussi était couvert de sang, mais intact. Il n'avait aucune blessure. Il retira la veste qui l'entourait et découvrit le nom du bébé, écrit sur sa bavette. Tsunayoshi.
-Ne vous inquiétez pas. Je prendrais bien soin de votre fils.
Il vit la femme sourire. Un doux sourire teinté d'ironie. Et la phrase qu'elle lui souffla avant d'expirer le laissa plus que perplexe.
-Αυτό δεν είναι ο γιος μου... (2)
Debout face à la falaise, ils étaient là depuis plusieurs minutes, immobiles, frappés par la tristesse et le désespoir. Lal criait et pleurait dans les bras de Colonello. Il revoyait encore la scène. Il la revoyait parfaitement. Trop parfaitement. Lorsqu'ils étaient arrivés sur la falaise, ils avaient vus la femme couverte de sang, le sien? Ou celui de leur fils?, sauter de la falaise avec leur enfant. Lal s'était précipitée pour sauter à son tour et la rattraper, mais il l'avait retenu. Il l'avait retenu contre lui alors qu'elle le frappait et lui criait de la lâcher, lui criait qu'il fallait qu'elle y aille, lui criait qu'elle ne pouvait pas la laisser partir avec leur fils, son fils. Mais il avait tenu bon. Il ne l'avait pas lâché. Il lui avait dit que c'était inutile. Qu'au vue de la quantité de sang qui imbibait le sol, elle avait sans doute tuée leur enfant. Que, même si tout le sang appartenait à la femme, aucun enfant ne pouvait survivre à une telle chute, encore moins un nouveau né.
Et la réalité les avait frappée de plein fouet. Leur fis était mort. Leur Tsunayoshi était mort. Ils ne le verraient jamais grandir. Jamais. Et Colonello avait pleuré, il avait frappé un arbre jusqu'à entendre les os de sa main craquer. Et Lal avait pleurée, elle avait criée, elle s'était arrachée les cheveux, elle avait frappée le sol après s'être effondrée. Et même alors que ses mains étaient couvertes de sang, le sien, celui de la femme, celui de son fils, elle ne s'était pas arrêtée.
Parce que c'était son fils. Son fils. Elle l'avait portée en elle pendant neuf mois. Elle lui avait parlée à travers sa peau et sa chaire. Elle avait sentie et vus son ventre grossir et s'arrondir au fil de sa grossesse. Elle avait sentie ses coups contre ses muscles lorsqu'il était devenu trop grand. Elle l'avait mise au monde, souffrant comme jamais pour pouvoir le tenir dans ses bras. Et il n'était plus là. Il était mort. Elle ne le reverrait plus jamais. Plus jamais.
Plus jamais?
(1)Traduction: Allez mon chou, pleurs pas. C'est bientôt fini.
(2)Traduction: Ce n'est pas mon fils…
Et voila, le prologue. Très joyeux n'est-ce pas? Vous inquiétez pas, toute la fic ne sera pas comme ça (et heureusement d'ailleurs).
Étrangement, plus j'écrivais, et plus je m'attachais à Éva
Éva: Pourquoi tu m'as tuée dans ce cas?
Euh… Qui aime bien, châties bien?
Éva: Rejeté!
T.T Enfin bref, j'attends vos reviews avec impatience (parce que oui, vous allez en mettre) et si vous avez des questions n'hésitez (surtout) pas ! ^^
