Bonjour, tout le monde ! Cette Fanfic se base sur la saison 2 de Once Upon A Time et contient quelques spoilers. Je reprend certains éléments scénaristiques de la dite saison 2, j'en modifie également énormément.
Bonne lecture !
Que devons-nous faire d'un marin ivre ?
– Un homme à la mer ! s'exclama la vigie alors que la nuit venait juste de tomber.
Le capitaine se pencha par-dessus le bastingage et aperçu au loin une forme flottant sur un reste de radeau.
– Lancez lui une corde, nous allons voir quel poisson nous avons pêché aujourd'hui...
Après s'être suffisamment rapprochés, les matelots remontèrent le corps sur le bateau.
– C'est une femme ! s'écria Smee en se tournant vers son capitaine.
C'était bel et bien une jeune femme trempée et frigorifiée qu'ils avaient repêché. Elle avait de longs cheveux noirs et de grands yeux verts bien que la nuit ne permettait pas de bien les distinguer.
– Je suis le capitaine Hook, bienvenue à bord du Jolly Roger, se présenta le propriétaire du navire en se fendant d'une révérence.
Avec sa masse de cheveux sombres, ses yeux bleus cernés de noir et sa grande redingote en cuir, le capitaine avait vraiment fier allure.
– Original comme nom, fit remarquer la naufragée en voyant le crochet qu'il portait à la main gauche. Je m'appelle Flora, annonça-t-elle en toussant pour évacuer l'eau qui restait dans ses poumons.
– Eh bien Mademoiselle la perspicace, nous ferions mieux de te trouver des vêtements secs si tu ne veux pas attraper la mort.
Il l'aida à se relever et la conduisit dans sa cabine. Il fouilla dans le placard à la recherche d'habits à lui prêter pendant qu'elle observait la chambre. Un grand lit à baldaquin trônait au milieu de celle-ci, une table, une commode et un coffre complétaient l'ameublement rudimentaire. Une salle d'eau y était attenante. Hook trouva enfin ce qu'il cherchait et lui tendit des vêtements de femme qui semblait à sa taille.
– Des vêtements de femme ? Sur un bateau pirate ? s'étonna Flora en les prenant des mains de Hook.
– Je suis un homme plein de surprise, chérie, lui répondit-il en lui faisant un clin d'œil. Change-toi avant d'attraper froid, nous discuterons après. Je suis curieux de savoir ce que faisait une jeune femme au milieu de l'océan sur un bout de radeau, s'interrogea-t-il en croisant les bras.
– Puis-je avoir un minimum d'intimité ? rétorqua Flora en le voyant adossé à la porte.
– Est-ce obligé ? demanda-t-il d'un air taquin.
Elle le regarda d'un air exaspéré.
– Très bien, je t'attends sur le pont, concéda-t-il en s'inclinant et en sortant de la chambre.
Flora pu enfin se changer. Elle jeta à terre sa robe désormais inutilisable et enfila les habits qu'il lui avait prêté. Taillés à l'image de la tenue du capitaine mais dans des ton plus rouges, ils lui allaient à la perfection. Elle en profita pour se sécher sommairement les cheveux et les coiffer avec la brosse qu'elle trouva sur la commode.
– Soit cette chambre a accueilli une femme pendant un moment, soit le capitaine a des goûts vraiment très étranges, pensa-t-elle.
Quand elle fut prête, elle se dirigea vers le pont. Elle trouva le capitaine Hook à la barre et s'avança vers lui.
– Cette tenue te va à ravir, mieux que la robe que tu avais en arrivant, elle cachait beaucoup trop de chose à mon goût, annonça-t-il en la détaillant des pieds à la tête.
– Merci, je crois... répondit-elle avec embarras. A qui appartiennent ces vêtements ?
– C'est moi qui pose les questions ici, que faisais-tu au milieu de l'océan sur les restes d'un radeau ?
– Du tricot. A qui appartiennent ces vêtements ? répéta Flora avec insolence.
– Tu ne lâcheras pas le morceau hein, soupira Hook.
– Non, je suis du genre tête de mule, affirma-t-elle avec un sourire en coin.
– Ils appartenaient à ma compagne, Milah.
– Appartenaient ? Est-elle...
– Morte ? Oui, finit-il à sa place, le visage fermé.
– Oh, j'en suis navrée.
– Moi aussi, mais je connais le responsable et il paiera bientôt pour ce qu'il a fait, répondit le pirate d'un air sinistre.
Il marqua une courte pause, comme perdu dans ses pensées, puis il revint à elle.
– Maintenant à toi. Non, laisse-moi deviner. Au vu de ta robe, tu n'es pas issue d'un milieu populaire. Comtesse, princesse peut-être. Fatiguée de ta morne vie à la cour, tu t'es enfuie sur un radeau de fortune pour vivre l'aventure avec un grand A. Il y a probablement une récompense si on te ramène chez toi, déduisit-il, alléché par l'appât du gain.
– Non ! s'écria-t-elle, paniquée à l'idée de retourner chez elle.
Il se pencha vers elle, presque à la toucher et planta son regard dans le sien.
– Alors parle moi de toi ! lui ordonna-t-il d'un ton dangereusement bas.
Elle détourna le regard et recula d'un pas avant de commencer son récit.
– Duchesse en réalité.
– Et qu'est-ce qu'une duchesse peut bien chercher à fuir ? Sa ribambelle de prétendants ? Les interminables repas et bals que vous devez faire régulièrement ? annonça Hook avec ironie.
– Un beau-père qui me violait depuis des années, rétorqua-t-elle avec férocité.
Troublé par cette réponse, le pirate ne trouva rien à répliquer.
– Mon père est mort il y a près de dix ans. Ma mère, ne pouvant pas assumer la gestion de notre domaine toute seule, se remaria dès l'année suivante. Après leur mariage, mon beau-père venait souvent me rendre "visite", expliqua-t-elle en grimaçant. Elle n'en a jamais rien su.
– Pourquoi ne t'es-tu pas enfuie plus tôt ? Pourquoi attendre si longtemps ?
– Je suis restée pour elle. Elle est rapidement tombée malade, je devais prendre soin d'elle. Elle est morte il y a quelques semaines. Je ne supportais pas de rester seule avec lui plus longtemps, alors j'ai construit un radeau et j'ai pris la mer.
– Et tu as atterri sur un bateau pirate, tu n'es pas forcément sortie d'affaire, fit-il remarquer.
– Alors laissez-moi passer la nuit ici et débarquez-moi sur le premier bout de terre que nous croiserons, je me débrouillerai, répondit-elle avec lassitude.
Hook la regarda un moment avant de dire quoi que ce soit. Elle paraissait si vulnérable et en même temps tellement forte qu'il ne sut quoi penser d'elle.
– Va te reposer dans ma cabine, nous en reparlons demain, déclara-t-il finalement.
– Où allez-vous dormir ? s'étonna-t-elle.
– Je me débrouillerais, ne t'inquiète pas pour moi. A moins que tu veuille que je te tienne compagnie... proposa-t-il d'un air gourmand.
– Je dormirais mieux seule, merci, esquiva-t-elle en commençant à s'éloigner.
– Et, une dernière chose, la rappela-t-il.
– Quoi donc ? demanda-t-elle en faisant volte face.
– Tu es sur un navire de pirate, le vouvoiement est à proscrire.
– Je m'en souviendrai.
Il lui souhaita une bonne nuit et la laissa s'éloigner.
Arrivée dans la cabine, Flora se changea sommairement, en ne restant qu'en chemise de corps. Elle s'allongea sur le lit et s'endormit instantanément, bercée par le roulis du bateau.
