Titre : À travers toutes les épreuves

Rating : M

Disclaimer : Teen Wolf et ses personnages ne m'appartiennent pas malheureusement ! Et cette fic non plus, ce n'est qu'une traduction ! L'auteur original n'est plus joignable et la fic originale a été supprimée, je n'ai donc pas pu demander l'accord pour la traduction. Mais si l'auteur passe par là et demande à ce que cette traduction soit supprimée, je me verrai dans l'obligation d'obéir.

Couple : Derek Hale/Stiles Stilinski

Thèmes abordés : UA, Slow burn, Mpreg, Omégaverse, Oméga/Derek, Alpha/Stiles (les thèmes abordés ne sont pas notés pour rien ! Je vous conseille d'y faire très attention ainsi qu'avec le rating annoncé ! Je n'accepterai aucune critique là-dessus si les uns ou les autres ne vous plaisent pas. Ne venez pas vous plaindre en review que je n'ai pas prévenu du contenu de la fic !)

Chapitres : 1/42

Titre original : Through Thick and Thin sur AO3

Auteur original : Down_n_Dirty

Beta correctrice : Océane (si tu passes par ici, je ne connais pas ton pseudo ...) merci tu es géniale !

Note de la traductrice : Me voici de retour avec cette traduction ! C'est un sacré challenge parce qu'il y a 42 chapitres et que le niveau d'écriture est plus élevé qu'avec 'Les lois du Shérif' donc ça rend la traduction plus difficile ... Mais c'est ça justement qui est intéressant ! Le thème de cette fic est totalement différent de ce que j'ai l'habitude de faire en ce qui concerne ce fandom et beaucoup plus sérieux mais j'espère que vous aimerez quand même. Dernière petite chose avant de passer à la lecture, j'ai déjà traduit 10 chapitres de cette fic et mon rythme de publication sera de 1 chapitre par semaine, le lundi sauf problème technique.


Instant pub : vous pourrez suivre la progression de ma traduction et de mes autres projets sur ma page facebook, il suffit de chercher mon pseudo : Celikwi !

J'en profite également pour remercier ici toutes les personnes qui m'ont laissé des reviews sur la fic 'Les lois du Shérif' et sur mon recueil et qui les ont suivi jusqu'au bout (le recueil aura peut-être de nouvelles publications un jour...), j'espère n'avoir oublié personne lors des réponses que j'ai faites avant de publier ce chapitre !

Place à la lecture !


Chapitre 1

Stiles Stilinski s'ennuyait.

E-N-N-U-Y-A-I-T. S'ennuyait.

Il détestait ces soirées. La nourriture, les boissons, les décorations, tout ça c'était du gaspillage.

Et tout ça, c'était grâce à son père. L'Alpha avec un cœur d'or, John Stilinski.

Sérieusement, combien de prix un homme pouvait-il recevoir en une vie ? Ils agissaient comme si son père était à l'origine de la paix dans le monde au lieu d'en être simplement le protecteur. Être politicien, mais aussi le principal partisan de la campagne 'Crimes contre les Omégas', ne fait pas de lui le saint patron du millénaire.

Bien que, apparemment, aux yeux de tous les vieux Alphas dans la pièce, il l'était.

Stiles dut faire tinter son verre à vin un peu trop fort. Il n'entendit ou ne vit pas la désapprobation de sa mère autant qu'il la sentit. Elle n'eut même pas besoin de dire son nom ou de le regarder vraiment, tout dans la tension de ses épaules disait "arrête-ça" et les mains de Stiles s'arrêtèrent immédiatement. Il y eut plusieurs toux gênées qui suggéraient que, peut-être, il y avait été un peu plus fort qu'il ne l'avait réalisé et, bien que l'ambiance générale aurait dû faire s'excuser Stiles ou le rendre honteux pour sa grossièreté flagrante, le jeune homme de vingt-et-un ans aurait souhaité pouvoir simplement leur dire d'aller se faire voir.

Tout comme cette stupide soirée. Tout le monde pouvait simplement aller se faire voir. Ce putain de champagne coûtait probablement plus cher que le salaire mensuel de la plupart de la populace moyenne. Stiles appréciait peut-être quelques unes des choses les plus fines de par son éducation privilégiée, comme les voitures de luxe, les ordinateurs et autres, mais 'ça', dépenser des centaines de milliers de dollars en galas et soirées sur le dos des contribuables, ça le faisait haïr la société dans laquelle il avait été élevé.

Sa mère, Claudia, reporta finalement son regard vers l'estrade où son père prononçait un discours, mais il était évident qu'elle l'observait toujours.

L'observer. Seigneur, quand quelqu'un ne l'avait-il pas observé ?

Le vieillard à côté de lui, un représentant d'une organisation quelconque dont Stiles ne se souciait pas, lui jeta un œil sévère. Ses sourcils auraient sérieusement pu être utilisés comme arme et il avait l'air d'avoir senti une odeur suspecte, mais le vieux militant donnait encore l'impression de regarder Stiles comme s'il était probablement l'antichrist.

'Économisez vos forces pour la véritable apocalypse, grand-père !' Aurait voulu lui dire Stiles.

C'était tout de même très drôle de voir qu'une organisation qui traitait de l'abus d'Omégas comptait très peu d'Omégas. Tout autour de lui, Stiles ne voyait qu'Alphas et Bêtas. Les quelques Omégas présents étaient des femmes et se tenaient évidemment à distance respectable de leurs Alphas et Bêtas.

Stiles se demandait, si on leur posait la question, ce que l'un d'eux aurait à dire à propos de tout ça.

Stiles n'avait jamais été attiré par un ou une Oméga avant, alors il ne pouvait pas dire qu'il comprenait ce que les termes de compagnons soumis impliquaient mais, en même temps, il n'était guère l'image triomphante d'un Alpha. Il n'était donc pas sûr que son opinion compte réellement.

Il était trop maigre, trop désordonné et trop décontracté. La plupart de ses attitudes et de son apparence criait 'Bêta' et quand il s'était révélé être un Alpha à treize ans, personne n'avait été plus surpris que Stiles lui-même.

Ses propres parents avaient été choqués, et reconnaissants sans aucun doute au final, mais surtout très choqués. Et Stiles ne leur en avait pas voulu, à personne d'autre non plus. Rien à propos de Stiles Stilinski, en dehors de son odeur et de ses yeux rouges, ne le désignait comme Alpha.

Celle qui pouvait passer pour sa petite-amie actuelle et qu'il voyait de temps en temps, Malia Tate, était une Bêta et Stiles l'aimait bien. Ils n'étaient guère sérieux et il ne cherchait pas à la marquer ou autre mais elle lui convenait physiquement et mentalement.

Simple, décontractée et globalement facile à traiter. C'était la vie de Stiles.

Simple et décontractée, tout comme Stiles l'aimait.

Simple et décontractée.

**TW**

Derek Hale n'était pas sûr de ce à quoi sa sœur avait pensé en utilisant tout le lait et en lui laissant une jolie petite note avec un smiley dont il ne comprenait pas l'expression faciale. Si le post-it de couleur pastel était censé aider à faire passer la pilule sur le fait qu'elle avait utilisé tout le lait, encore une fois, c'était tout l'inverse.

Maintenant, il était habillé et dehors à 20h passées alors qu'il préférerait être dans son lit à lire et il devait rentrer chez lui en bus puisque Laura avait pris la voiture pour aller au travail.

Et les gens l'observaient.

A l'instar du propriétaire du magasin qu'il avait attrapé à le regarder intensément, Derek avait grandi depuis ces 13 dernières années, depuis qu'il s'était révélé être un Oméga, sous la fixation constante des personnes l'observant dès qu'il avait le dos tourné. L'observant et le jugeant.

Le jugeant sur son apparence, son odeur, sa stature, sur son tout. Derek Hale était constamment jeté sur un piédestal d'horreur, de dégoût ou de pitié et il détestait ça. Vingt-six ans sur cette terre et il ne se sentait pas à l'aise dans sa propre peau.

Un Oméga masculin était rare. Derek n'était pas stupide, il le savait. Tout comme il savait qu'il n'était pas le genre d'Oméga dont n'importe quel Alpha ou même Bêta voudrait. Son dernier Alpha, Kate, avait souligné à maintes reprises qu'il était trop grand, trop agressif et qu'il n'avait rien de ce qui faisait un bon Oméga. Elle l'avait laissé brisé, sombre et pourtant éclairé sur le fait qu'il était une honte pour son genre.

Ce que Derek avait fini par accepter.

Bien avant, quand il était plus jeune et un peu plus optimiste, alors que ses parents étaient là pour l'encourager, Derek avait songé à avoir une famille, des enfants et combien il aurait été bizarre de prendre soin d'eux lui-même, mais qu'il aurait peut-être aimé cela. Que peut-être un Alpha aurait pu vouloir commencer une famille avec lui et que peut-être il aurait pu être un bon parent et un bon compagnon pour quelqu'un.

Et puis il y eut Kate et ses parents moururent dans un accident de voiture et Derek ... L'âme de Derek s'était brisée.

Désormais, tous ces rêves n'étaient plus que ça, des rêves. Il mourrait vieux et seul et Derek en avait pris son parti.

Après avoir acheté le lait, baissé la tête et remonté son écharpe afin de cacher une grande partie de son visage comme il aimait, Derek ne fut pas étonné de voir qu'il avait raté le bus et qu'il devait attendre le prochain.

Génial.

Il s'éloigna de l'arrêt, le sac à la main et étudia le prospectus brillant du gala de charité 'Crimes contre les Omégas'. Il était tellement occupé à regarder les couleurs qui déteignaient les unes sur les autres qu'il ne remarqua pas l'homme se tenant soudainement à côté de lui.

"Belle nuit, n'est-ce pas ?" Demanda l'homme.

Derek ne regarda même pas dans sa direction. Il garda les yeux baissés et ne répondit pas. Il espérait que l'Alpha n'insisterait pas et le laisserait seul. Il était fatigué et il avait eu une longue journée et n'avait pas envie d'être harcelé.

"Hé, j'essaie juste d'être gentil là, pas besoin de faire ta salope et de m'ignorer."

De toute évidence, ce n'était pas la nuit de Derek.

Ce n'était pas souvent que Derek rencontrait un Alpha plus grand que lui. Ils étaient à peu près de la même taille mais ce gars devait faire environ 15 kilos de plus. Derek n'était pas un petit homme, un autre de ses faux pas en tant qu'Oméga, mais l'homme à côté de lui ressemblait à un géant.

Derek essaya de se faire plus petit, rentrant les épaules. Parfois, c'était ce que tous ces ânes voulaient, se sentir plus grands et plus puissants que lui et, habituellement, ils le laissaient seul après qu'il ait montré sa soumission.

Pas de bol.

Au contraire, le gars le poussa et Derek en fut un peu choqué. Ce n'était pas la première fois qu'il était attaqué verbalement mais il n'avait jamais été physiquement poussé avant.

Deux bras le saisirent par derrière, ce qui amena Derek à lâcher son sac et le lait à rouler jusqu'au caniveau. Il jeta un regard en arrière pour voir trois autres Alphas de différentes tailles, l'encerclant. C'était clairement évident qu'il avait été poussé dans un piège. Ce n'était pas seulement un Alpha errant cherchant à parler à un Oméga. Il s'agissait d'un groupe de quatre Alphas qui cherchaient à épingler ce qu'ils considéraient probablement comme une abomination.

Le cœur de Derek battait à tout rompre. Avec un seul ou deux d'entre eux, il aurait pu s'en sortir mais quatre ? Et ça en supposant qu'ils n'avaient aucune arme quelconque.

"Qu'est-ce qui se passe, Oméga de pacotille, tu ne nous aimes pas ?" Lui chuchota dans l'oreille le mec derrière lui. Il se blottit contre la nuque de Derek. "C'est dommage parce que nous t'aimons vraiment."

"Oh, aller, Charlie, tu vas le faire se pisser dessus." Le premier homme abaissa l'écharpe de son visage et observa Derek avec un regard lubrique. "Quel joli visage nous avons là ?! Pourquoi essayes-tu de te cacher de nous, joli garçon ?"

"Je n'ai rien." Déclara Derek, essayant de paraître beaucoup plus calme qu'il ne l'était vraiment. "Je ne sais pas ce que vous voulez de moi, mais je n'ai pas ..."

"En fait, si." Dit un autre gars par derrière. "Tu as exactement ce dont nous avons besoin, tu as juste besoin d'un petit..." Il y eut un petit éclat alors que l'Alpha tirait une ampoule de sa poche. "... coup de pouce. C'est tout."

C'est quand il remarqua qu'il y avait une aiguille au bout de l'ampoule que Derek commença à se débattre.

"Putain de merde, il est fort." Le gars qui le maintenait haleta. Il fallut une autre paire de mains pour maintenir Derek mais cela n'empêcha pas l'aiguille de venir se planter dans son cou.

Ils le relâchèrent et immédiatement Derek se sentit malade.

"Là, tu vois, Oméga monstrueux." Roucoula le premier mec alors que Derek se tenait au mur et essayait de ne pas vomir. "Ce n'était pas si grave, n'est-ce pas ? Je dirais même que si nous te donnons quelques minutes pour réfléchir, tu voudras faire beaucoup plus que de me parler." Il releva la tête de Derek pour le regarder et ricana. Ses yeux s'illuminèrent en rouge. "En fait, je suis sûr que tu hurlerais mon nom."

**TW**

La soirée s'était déroulée durant ce qui lui avait paru des heures et Stiles avait été obligé de serrer la main de plus de gens qu'il ne voulait penser. Il était un peu mysophobe (ndlt : phobie des microbes (ndlbeta : c'est un copain à moi !:p)) alors toucher tant de mains différentes lui donnait une légère anxiété mais Stiles fit taire son besoin de demander à l'un d'entre eux s'il s'était lavé les mains.

Ces vieux séniles avec leurs mains sales qui le touchent ... juste ... non merci.

"Eh bien, ne serait-ce pas le garçon qui trébuche sur ses propres pieds ?" Interrogea une voix moqueuse sur sa gauche.

Stiles leva les yeux au ciel, voulant surtout ôter de ses poings le stupide sourire parfait du visage stupidement parfait de Jackson Whittemore. Comme si cela n'avait pas été suffisant que Stiles ait eu à supporter cet enfoiré durant tout le lycée, Jackson travaillait désormais sous l'autorité de son père afin de devenir l'un des avocats les plus acclamés de l'État et il était inévitablement présent à chaque gala de charité, toujours bien habillé et si irritablement parfait.

Ils se serrèrent la main mais avec la tension de deux animaux prêts à se sauter à la jugulaire à tout moment.

"Comment va Lydia ?" Demanda Stiles en essayant de garder son sourire en place. Le seul sujet de conversation que Stiles était capable de tenir avec Jackson était sa compagne Bêta, Lydia, avec laquelle il était également allé à l'école. La femme était actuellement enceinte jusqu'aux yeux et incapable de tenir debout assez longtemps pour assister à ce type d'événements et sa présence en tant que seule personne à qui il pouvait parler manquait à Stiles.

"Elle devrait mettre au monde notre fils dans les jours qui viennent." Jackson était évidemment fier du fait que lui et sa compagne allaient avoir un garçon. Stiles n'y voyait aucune différence, même en qu'Alpha, qu'il s'agisse d'un garçon ou non. Un enfant restait un enfant mais Jackson semblait prendre son rôle de père d'un garçon comme une sorte de droit fondamental. "Qu'en est-il de toi et de Malia ? Pensez-vous tous les deux à vous lier et à avoir un enfant ?"

Stiles fit un large signe de la main. ''Oh dieu non, je ne veux rien de tout ça avant mes trente, voire même quarante, ans." Stiles n'était définitivement pas bon avec les enfants et le désir d'en avoir un était presque inexistant.

Jackson haussa les épaules d'une façon signifiant "dommage pour toi".

"Peut-être est-ce pour le mieux." Ajouta-t-il avant de passer son chemin.

Qu'importe ce que c'était censé signifier, ce n'était clairement pas un compliment.

Connard.

Une demi-boisson plus tard et Stiles se rendit compte que la salle était remplie de plus de personnes riches qu'il ne pouvait supporter cette nuit. Il donna un baiser rapide et une excuse à sa mère et Claudia eut l'air plus que satisfaite de sa sortie rapide.

Il se rattraperait auprès d'elle la prochaine fois. Peut être.

Probablement pas.

Il s'arrêta à mi-chemin vers son loft à une petite supérette qui le fit sérieusement s'interroger sur la raison pour laquelle il était même sorti de la voiture. C'était peut-être le type de magasin le plus mal famé dans lequel il soit jamais entré, mais bon, il avait besoin d'une cigarette. Ce n'était pas la façon la plus saine de faire face à son trouble de l'attention mais, putain, ça fonctionnait mieux et deux fois plus vite que l'Adderall ne l'avait jamais fait.

Le caissier lui jeta un regard étrange, probablement peu habitué à voir quelqu'un avec un costume à mille dollars entrer pour un paquet de cigarettes mais Stiles ne se souciait pas de ce qu'il pouvait penser. Cela semblait d'ailleurs être son problème en général, du moins du point de vue de sa mère. Stiles, honnêtement, ne se souciait pas de ce que le monde pensait de lui.

Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, il était qui il était. Un peu bruyant, un peu hyperactif et certainement pas un brin de leader en lui, il était juste Stiles.

Et c'était tout ce qu'il avait toujours voulu.

Alors qu'il sortait du magasin et allumait la première cigarette, exhalant un soupir d'extase à la première bouffée, quelque chose d'étrange atteignit le nez de Stiles. Au début, il pensait qu'il s'agissait des cigarettes, qu'elles étaient peut-être viciées ou quelque chose du genre, mais plus il reniflait l'air, plus l'odeur devenait familière.

Stiles se souvint que c'était arrivé quelques fois quand il était à l'école. Une Oméga avait eu ses chaleurs. C'était doux et séduisant et ça rendait les Alphas fous. C'était la raison principale pour laquelle c'était si dangereux et les Omégas avaient été averties de ne pas venir à l'école pendant leurs chaleurs.

Mais c'était définitivement la même chose. Fort et doux, mais venant clairement d'une Oméga non liée en chaleur. Stiles songea à rentrer dans sa voiture et s'en aller, mais quelque chose le retint. Peut-être était-ce le fait qu'il venait juste d'avoir un gala de charité pour les Omégas et qu'il pensait trop à eux mais, sous l'effluve d'une douceur séduisante, il sentait la panique ?

Ce qui n'était pas bon, définitivement pas bon.

Non, s'il y avait une oméga non liée et en chaleurs dans les alentours, cela signifiait qu'il y avait un groupe d'Alphas quelque part sur son chemin.

Bon sang.

Sans réfléchir, Stiles traversa la rue, testant l'air et cherchant l'Oméga qui était évidemment en détresse. Il dépassa un arrêt de bus et l'odeur ne se fit que plus forte. Il longea le mur de briques jusqu'à ce qu'il atteigne une allée. Stiles s'arrêta net.

Seigneur.

Ce qu'il vit n'était pas du tout ce à quoi il s'attendait. Il s'agissait clairement de quatre Alphas qui parfumaient l'Oméga en se frottant à son corps de façon obscène, mais l'Oméga ... l'Oméga se tortillait sur le sol, le dos contre le mur, et c'était ... c'était un mec.

Stiles n'était pas sûr de ce qu'il fallait faire de cela et regarda la scène un peu stupéfait pendant un moment avant de crier. "Hé, qu'est-ce que vous faites les gars ?"

Probablement pas sa meilleure répartie mais il avait déjà appelé les flics par numéro abrégé lorsqu'il était près de la supérette et il connaissait personnellement le shérif Parrish (un peu de la mauvaise façon mais Jordan viendrait) et il savait qu'ils l'avaient déjà localisé.

"Casse-toi, nous l'avons trouvé le premier." Lui grogna le plus laid des quatre. "Il n'est pas marqué et nous pouvons en faire ce que nous voulons."

"Hum, je suis sûr que tu ne peux pas, mon pote. Mais si vous souhaitez attendre le shérif, je suis sûr qu'il aimerait entendre vos explications. "

Les quatre Alpha partagèrent des regards inquiets. Presque une seconde plus tard, des lumières bleues et rouges clignotantes apparurent et les quatre hommes fuirent comme des chats effrayés, se dispersant dans toutes les directions. Stiles sourit.

Jordan sortit nonchalamment de la voiture et Stiles se fit la réflexion qu'il débarquait de plus en plus vite chaque fois qu'il avait besoin de lui. L'homme plus âgé attrapa ses bras. "Tu vas bien ?"

"Ouais, Jordan, je vais bien." Il fut un temps pas si lointain où ces bras avaient fait beaucoup plus que ça mais Stiles dut repousser ces souvenirs. "Je suis plus préoccupé par lui, honnêtement." Dit Stiles en pointant vers l'Oméga qui haletait encore et laissait échapper une telle odeur d'excitation que Stiles était pratiquement sûr qu'il commencerait bientôt à se masturber.

"Dieu, c'est ce que ce que je pense ?" Demanda Jordan. Lui aussi semblait enchanté par l'odeur mais il se rapprocha de l'homme sur le sol. "Hé, ça va ? Est-ce qu'il y a quelqu'un que nous pouvons ... "

La réponse immédiate de l'homme fut de le repousser avec colère. "Laissez-moi tranquille !" Puis il enterra sa tête dans ses bras et se balança d'avant et en arrière. "Ne me touchez pas !"

"Monsieur, je ne peux que vous aider si vous ..."

"Restez loin de moi ! Je ne veux pas votre aide !"

Jordan semblait perplexe. Habituellement, il était génial avec les gens mais ce gars envoyait des ondes signifiant qu'il ne voulait pas du shérif à proximité de lui.

Stiles fit un pas en avant, signalant à Jordan qu'il devrait se retirer. Il essaya de se rapprocher de l'homme tremblant. "Hum, mec, je sais que ça doit vraiment craindre mais nous essayons juste d'aider."

"Faites-le partir, je ne ... son odeur c'est... juste faites-le partir ..."

Jordan arqua un sourcil et Stiles haussa les épaules. "Je suppose qu'il n'aime pas ton odeur ?" Proposa ce dernier.

Jordan fronça les sourcils mais recula plus loin.

Stiles continua à se rapprocher et tendit la main timidement. ''Es-tu ...'' Il s'arrêta lorsque l'homme, brusquement et soudainement, se jeta sur lui. Stiles ne s'attendait pas au poids supplémentaire et tomba presque sur le cul mais le gars ne l'attaqua pas... le mec l'agrippait au milieu du torse et était ... tremblant.

"Hé!" Jordan avait déjà son pistolet pointé sur l'homme mais Stiles l'arrêta.

"Il ne m'attaque pas, Jordan. Il a juste peur." Dieu, l'odeur que cet homme émettait, faisait toutes sortes de mauvaise choses aux régions inférieures de Stiles.

"Maison ... emmène-moi ... je dois aller ..." Le mec regardait seulement le sol et Stiles ne pouvait pas vraiment voir son visage. "Maison".

Stiles n'avait aucune idée de quoi penser ou ni de pourquoi il envisageait même d'aider cet homme, un inconnu avec lequel il n'avait aucun lien, qui pourrait très vite rendre fou Stiles et arracher sa gorge ou n'importe. Il mit sa main dans les cheveux presque noirs de l'homme. "Ouais, ok, mec. Je vais te ramener à la maison. "

Jordan le regarda. "Stiles, qu'est-ce que tu ..."

L'homme grogna au son de la voix de Jordan.

Stiles donna à Jordan un sourire rassurant. ''Qu'est-ce que je peux faire d'autre ? Le laisser ici jusqu'à ce qu'une autre bande de sales types arrive?

"Je peux le prendre ..."

L'homme grogna à nouveau.

Jordan cligna des yeux. "Ou pas.''

"Ne t'inquiète pas Jordan, je gère." Lui assura Stiles.

Il ne gérait pas vraiment. Stiles se tenait à environ cinq secondes de l'idée de lancer cet homme sur le capot de la voiture de police et de voir jusqu'où il pouvait l'emmener mais...

"Je gère."


J'espère que ce premier chapitre vous a plu ! Dites-le moi avec une review c'est plus sympa et en plus ça mord pas !

À dans une semaine !

Celikwi