J'ai commencé à écrire une fic il y a quelques temps déjà, fatiguée d'attendre la saison 6 d'OTH.
C'est une vision assez particulière de Tree Hill, pas toujours rose, mais où les 5 amis sont toujours présents, et toujours aussi liés... enfin presque.
J'espère que vous aimerez, et n'hésitez pas, les reviews sont les bienvenues !
Elle rêvait. Mais ce n'était pas une sensation agréable cette fois-ci. Quelque chose clochait, elle le sentait.
Assise seule dans cette pièce, elle pensait à tout cela, à la raison qui l'avait amenée ici, à ce je-ne-sais-quoi qui la préoccupait depuis quelques temps.
Après tout, tout avait changé, et rien du tout en même temps. Elle vivait toujours dans cette petite ville où elle avait grandi, dans la même maison immense, où personne d'autres qu'elle ne vivait. Pas qu'elle n'en était pas fière, d'avoir su rester près de ses racines, de ces gens qui étaient sa vie et son univers. Elle en était même plutôt heureuse, malgré ce petit sentiment de regret de n'avoir pas connu le monde qui la prenait parfois. Elle rêvait de grandes choses, et cela ne rimait pas avec Tree Hill. Du moins, c'est l'idée qu'elle s'était forgée tout au long de ces années. Et à force de se le répéter, elle avait fini par s'y faire, et au sentiment qu'elle ne pourrait pas aller contre…
La sonnerie d'un portable la fit sortir de ses pensées. Le sien, évidemment.
« Toujours ok pour ce soir ? »
Elle tapa une réponse rapide tout en songeant qu'elle aurait préférée un bain chaud et une verveine au creux du canapé. Ou peut-être un whisky… Ce soir déciderait pour elle. D'habitude, elle aimait ces soirées filles, habitude du premier jeudi du mois, où elles pouvaient se retrouver seules et discuter de tout et de rien, comme au bon vieux temps. Cela permettait de maintenir ce lien qui avait mis si longtemps à se tisser. Pas qu'elle ne voyait jamais les filles, après tout, elles se voyaient constamment, mais au fil du temps, même si les raisons de leurs retrouvailles mensuelles avaient partiellement disparues, ce rendez-vous était devenu un rituel.
Mais ce soir, elle n'en avait pas envie. Elle redoutait l'issue de tout ça, et les conséquences que cela aurait sur leur vie.
Bip. Trois fois bip. Puis le silence.
A l'autre bout de la pièce, la jeune fille posa son stylo et ramena ces cheveux en arrière. Elle se leva doucement et fila regarder le message arrivé. « Même lieu, même heure ». Cette nouvelle lui redonna temporairement le sourire. Depuis qu'elle avait emménagé dans cet appartement, seule à nouveau, elle était heureuse que leur bonne vieille habitude n'ait pas changée, même si la cause principale de l'instauration de cette tradition n'était désormais plus en vigueur.
« Allez, on s'y remet » pensa-t-elle tout bas… « Encore quelques unes, et je décroche… Après tout, j'ai encore le droit de m'amuser et de sortir sans être responsable, j'en ai fini de jouer les grandes personnes… du moins pour ce soir ».
Sur cette résolution, elle courut à son bureau, en priant que les prochaines feuilles qui tomberaient sous son nez soient propices à conserver intacte sa bonne humeur renaissante.
A l'autre bout de la ville, une troisième jeune fille s'acharnait à faire rentrer dans un placard les quelques affaires qui trainaient encore par terre… Dans un coin de la pièce, le regard amusé, son compagnon observait le ballet un peu maniaque qui se jouait devant ses yeux depuis une demi-heure.
- « Ne reste pas là à me regarder, et vient plutôt m'aider, espèce d'idiot ! »
- « J'aurais aimé, mais, sans façon. C'est bien plus drôle de te regarder butiner à droite à gauche pour ranger une pagaille que tu as toi-même mis en place deux jours plus tôt ! ».
Elle esquissa un sourire, et lui lança un pull en pleine figure.
- « Puisque c'est comme ça, laissons-le en place, ce bazar. Après tout, que je porte des vêtements froissés ou non, je suis toujours aussi bien perçue… et surtout mise à la porte, alors… Qu'à cela ne tienne, vivons dans le désordre ! »
Il s'approcha doucement et la prit par la taille. Calant son menton sur son épaule, il lui chuchota quelques mots à l'oreille. « L'important, après tout, c'est que tu fasses impression sur moi… Et d'après ce que j'en sais, avec ou sans vêtements, tu restes la plus désirable et la plus talentueuse des femmes. »
Touchée par les paroles de l'homme qui partageait sa vie, elle rougit. Essayant de trouver une contenance, elle regarda l'heure et réalisa qu'elle allait être en retard à sa sacro-sainte soirée.
- « Bien essayé, beau parleur, mais tu ne m'empêcheras pas d'aller voir mes amies, pas à nouveau ! »
Sur ces paroles, elle déposa un tendre baiser rapide sur sa joue gauche, s'échappa de ses bras et courut s'enfermer dans la salle de bains.
- « Ta sacro-sainte soirée, voilà encore une occasion pour dire du mal de ceux qui vous supportent à longueur de journée » lui cria-t-il depuis la chambre. En riant, il se baissa pour ramasser ce pull qu'il avait vu de si près deux minutes auparavant, et se dirigeant vers l'armoire grande ouverte. « Et dire qu'il va falloir que ce soit moi qui finisse tout cela… ».
Elle était là, toujours assise et dans ces pensées, quand un frisson la parcourut. Décidemment, ce n'était vraiment pas un bon jour. Après quelques moments d'hésitations, elle reconnu ce sentiment qui l'avait tant de fois saisi : elle avait peur. Quelque chose n'allait pas, et elle le savait. Mais ce qu'elle ne savait pas encore, c'était ce qui causait cette peur. De toute manière, elle ne tarderait pas à le savoir.
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