Je marche tranquillement dans les rue de Londres, journal dans les mains. Lire les nouvelles chaque jour est dans ma routine. Je déteste ne pas être informé de ce qui ce passe autour de moi. Parfois, cela me cause de petits ennuis, je dois bien l'avouer. Mais que peut-on contre les habitudes ?

Cinquième page du journal, je vois une photo de Willy Wonka et d'un petit garçon, tous les deux se tenant la main. Serait-ce lui, le petit Charlie qui héritera de la chocolaterie ? Tout le monde ne fait que parler de cela. Les rumeurs seraient donc vraies. Intéressant. Il est chanceux ce petit. À voir ses yeux briller ainsi, il doit en être conscient. Quoi que c'est peut-être seulement le reflet des flashs des photographes dans ses yeux.

Je jette le journal dans une poubelle de la rue et m'apprête à tourner le coin quand un énorme cube en verre atterrit à un mètre de moi. La surprise me jette par terre et je ne me souviens pas avoir autant hurlé de ma vie. J'ôte mes longues mèches de cheveux de devant mes yeux pour apercevoir le propriétaire de cette chose me tendre la main. Bon Dieu, quand on parle du loup !

« Euh…Désolé ? » Dit-il avec un sourire incertain.

« Mr. Wonka ! » Fais-je.

« Oui ? »

Je prends sa main gantée, il m'aide à me relever.

« Je suis désolé de vous avoir bousculée, mademoiselle. » Me dit-il.

« Oh. Ce n'est rien. » Je lui réponds en enlevant la neige sur mon long manteau noir.

« Vous en avez un peu là.. »

Je lève les yeux vers lui et fais un léger sursaut lorsque je me rends compte que sa main est dans mes cheveux.

« Mais n'ayez pas peur !, me dit-il, Voilà ! Vous êtes toute propre ! »

« Euh…Merci. »

Il reste planté devant moi et me regarde avec un grand sourire. Je place mes cheveux derrière mes oreilles et croise les bras, quelque peu gênée. Son sourire disparaît soudainement.

« Encore désolé de vous avoir importuné, mademoiselle. » Dit-il.

Il me tend la main mais la retire soudainement, un sourire mal à l'aise affiché sur son visage.

« Ce n'est rien.. » Je dis, contrariée.

Puis, il passe devant moi et se dirige vers je ne sais où. Je me rends subitement compte qu'il a laissé son gros truc au beau milieu du trottoir. Je me retourne pour lui en faire part mais il est déjà disparut.

« Hum.. »

Je fronce les sourcils et regarde ce cube transparent en verre complètement…Génial. Je vérifie si Willy Wonka n'est vraiment plus dans les parages et appuie sur le bouton qui ouvre les portes. Un « ding » se fait entendre et les portes s'ouvrent devant moi. Je souris et entre à l'intérieur. Ça m'a tout l'air d'un ascenseur ! Il doit y avoir au moins une centaine d'étages !

« Mon Dieu, qu'est-ce que c'est que toutes ces pièces ? » Je chuchote pour moi-même.

Alors que j'admire tout ceci, mes doigts jouent avec la mèche de cheveux que Willy a touchés. Je reste ainsi durant de longues minutes, à lire le nom de chaque pièce.

« Ding ».

Je sors de ma bulle. Qu'est-ce qui vient de faire ce bruit ? Je me tourne rapidement et j'aperçois Willy Wonka debout à quelques centimètres de moi, sourire en coin, venant de refermer les portes de l'ascenseur derrière lui. Je ne me sens soudainement aucunement à ma place, ici…

« Que faites-vous ici ? » Demande-t-il.

« Euh…Je…Enfin, je… »

Je me frappe le front mentalement. Quelle conne je suis d'être entrée là-dedans !

« Vous vouliez visiter ? » Dit-il.

Je baisse la tête en rougissant.

« Vous n'aviez qu'à demander ! »

Je le regarde, il appuie sur un bouton et l'ascenseur décolle. Nous allons à une vitesse folle ! Je me tiens dans un coin, les jambes tremblantes, les yeux fermés pour ne pas voir en bas.

« Vous avez le vertige ? » Me demande-t-il.

« Oui ! » Je lui réponds sans même ouvrir les yeux. « Où allons-nous ? Pourquoi ne pas m'avoir laissé là-bas ? S'il vous plait, monsieur Wonka, faites-moi descendre ! »

« Mais calmez-vous ! Vous êtes en sécurité, là-dedans ! »

Je tends le bras à l'aveugle pour finalement attraper le manteau de Willy. Je me tire alors jusqu'à lui et cache mon visage dans la fourrure.

« S'il vous plait ! Je déteste les hauteurs à en mourir !... Je suis désolé d'être entrée sans vous le dire, maintenant faites-moi descendre ! »

Il met un temps à répondre.

« Oh, je n'ai pas l'intention de vous laisser partir. » Me chuchote-t-il.

J'ouvre les yeux. Je sens sa main dans mon dos, hésitante.

« Comment vous appelez-vous ? » Me demande-t-il doucement.

« Alice… »

« Un nom de famille ? »

« Ritchie. »

« Bien. »

« Pourquoi ne puis-je pas partir ? »

« Parce que ! Vous avez eu le culot de fouiner dans mes affaires, maintenant vous êtres prise avec moi ! Haha ! »

Je me décolle subitement. J'espère qu'il ne veut pas…

« Mr. Wonka…Quelles sont vos intentions ! »

Il me regarde avec de grands yeux et comprend où je veux en venir. Il éclate de rire.

« Ne vous inquiétez pas, Miss Ritchie. Si j'aurais voulu quoi que ce soit venant de vous, j'aurais fais en sorte de l'avoir avant ! »

C'est presque insultant !

« Oh. Vous n'aviez pas besoin d'en mettre autant ! » Je marmonne.

« Pardon ? »

« Votre remarque est presque insultante, monsieur. Savez-vous au moins à qui vous parler comme ça ? »

« Oh, je vois ! Je risque d'être emprisonné, c'est cela ? Vous vouliez être rassurée, non ? Alors n'en faites pas un plat ! »

« Ce n'est pas une question d'en faire un plat, c'est le fait de m'avoir insultée ! »

« Ce que vous êtes susceptible, Dieu du ciel. »

« Pour qui vous prenez vous ? »

« Et vous donc ? »

« Je ne me prend pour personne, je cherche à savoir pourquoi vous m'insulter »

« Je ne vous ait pas insulté ! Rentrez-vous le dans le crâne une fois pour toute ! »

« Mr. Wonka, descendez-moi sur le champ ! »

« Parfait ! Bonne chance mademoiselle Ritchie ! »

Encore une fois, je suis une idiote d'avoir dit cela. Il stoppe l'ascenseur et ouvre les porte, mais nous somme en l'air encore. Mais… à l'intérieur ! Il y a des feux d'artifice partout, dont un qui vient de passer à deux pouces de mon visage ! Je recule rapidement et regarde Willy Wonka.

« Nous sommes à l'intérieur de ma chocolaterie. Bienvenue, miss Ritchie. J'espère que vous trouverez votre chemin ! »

« Vous n'allez pas me jeter dans le vide ! »

« C'est vous qui vouliez sortir ! »

Bouchée. Je suis bouchée. Je soupire.

« Quelle est cette place ? » Je demande calmement en regardant tout autour de moi.

« C'est ici que l'on test si les Pop-ups(1) exploseront comme il faut. »

Je suis émerveillée, je dois bien l'avouer. Je souris, j'ai l'impression de retomber en enfance. Je me tourne vers Willy. Il me fixe, sérieux, accoté sur sa canne. Les couleurs de toute ces 'explosions', si on peut dire, reflètent sur lui. Je n'ai jamais remarqué, avant cet instant, qu'il était doté d'une beauté rare.

« Voulez-vous toujours sortir ? » Me demande-t-il.


(1) JE SAIS PAS COMMENT SA S'APPELLE, VEUILLEZ M'EXCUSEZ SI J'AI FAIS UNE FAUTE !