Bon je me lance un peu au hasard à la publication de l'un de mes textes, considérez celui-ci comme un OS pour l'instant, je ne sais pas vraiment si je ferais une suite ou non. Je verrais si l'inspiration me vient.
C'est très court, je l'ai écrit pendant une insomnie et un peu modifié par la suite.
N'hésitez pas à me donner votre avis ça me fera très plaisir !
Lorsqu'elle se laissa glisser contre le mur extérieur, la bile au bord des lèvres, frémissante et le souffle court, elle se demanda comment elle avait pu se laisser embarquer dans une pareille situation.
1..2..3..
Elle compta comme toujours.
4..5..6..7..
Inspirant et expirant lentement.
8..9..10.
Tentant tant bien que mal de réprimer sa nausée, signe annonciateur d'une de ses crises.
Quand est ce que cela avait dérapé ? A quel moment avait-elle franchit le point de non retour ?
L'air frais de la nuit lui arracha un frisson. Le regard un peu hagard, elle fixait les innombrables sources de lumières qui formaient dans ses yeux une sorte d'aquarelle, un mélange de couleurs, et de points lumineux. C'était beau. La situation minable dans laquelle elle était contrastait avec ce tableau.
Elle regagna son calme au bout d'un moment et sortit un paquet de cigarette de la poche de sa veste, et alluma l'une des tiges de tabac. Le bout incandescent sembla retenir toute son attention.
Comment tout cela a-t-il pu arriver ?
Ses pensées dérivaient lentement, tandis qu'elle exhalait la fumée par le nez.
Il y eu un bruit, puis une voix, elle sursauta.
« - Qu'est ce que tu fous comme ça toute seule ? » Sa voix traînante habituelle était ponctuée d'une légère d'inquiétude, mais il ne laissa rien paraître sur son visage.
Comme d'habitude, railla-t-elle intérieurement.
« - Je.., commença-t-elle, je voulais prendre un peu l'air, déclara-t-elle d'une voix qui se voulait forte et assurée.
Il ne la croyait pas. Elle pu presque l'entendre rouler des yeux.
- A d'autres pitié, répondit-il d'un ton las.
Ils se fixèrent pendant un long moment. Il la regarda froidement. La détailla. Elle frémit. Puis elle baissa les yeux et tentant de reprendre une contenance, elle se concentra de nouveau sur le bokeh que lui offrait la lumière dans la nuit Londonienne et tira de nouveau sur sa cigarette.
- Comment en est-on arrivé là ? Lança-t-elle sans vraiment attendre de réponse.
Il se rapprocha d'elle, se laissant glisser à côté contre le mur du bar où ils étaient tous quelques minutes plus tôt, il lui pris sa cigarette sans qu'elle ne proteste.
- Je ne sais pas, lâcha le jeune homme d'un ton un peu amer. Comme si cela lui coûtait d'avouer que lui aussi était perdu. Je ne sais même pas quand tout ça a vraiment commencé, ajouta-t-il. »
Elle le savait, elle. Elle savait quand tout avait débuté, cette relation destructrice, entre haine et fascination. Ponctuée d'un peu d'amour peut être. Mais il y avait ce poison qui coulait dans leurs veines, ces maux qu'ils s'infligeaient l'un l'autre.
Il attrapa sa main et serra ses doigts dans sa paume. D'abord surprise elle lui rendit l'étreinte. Cette étreinte qui parlait pour eux, qui hurlait mille mots qu'ils n'avaient osé se dire à voix basse depuis des mois que cela durait.
Le soleil pointait à l'horizon, la nuit allait bientôt disparaître. Et ils restaient là, leurs doigts entrelacés dans une promesse sous entendue qu'eux seuls comprenaient.
