Note d'auteur :
Cette fanfiction servira de recueil de textes divers, courts ou longs, sur les différents personnages de l'histoire, écrits au gré de mon inspiration ou de prompts qu'on m'aurait donné. Il risque parfois d'y avoir des spoilers sur les derniers tomes du manga sortis et donc sur l'arc des Kimera Ants qui vient de commencer dans l'anime. C'est d'ailleurs le cas du texte introductif.
Ce premier texte a été écrit pour le prompt "Réincarnation", sur les personnages du Roi et de Komugi.
Tout l'univers de Hunter x Hunter appartient à Yoshihiro Togashi. Bonne lecture.
Ils disent qu'elle est une prodige qui a appris à jouer toute seule et il n'est pas exactement sûr de comment elle l'aurait fait mais qu'importe, il est lui même un génie inégalé.
Depuis les terribles catastrophes qui ont eu lieu dans le Goruto Est, une quinzaine d'années auparavant, tous les moyens sont bons pour donner une meilleure image à la nation et utiliser le Gungi en est simplement un parmi tant d'autres.
Au cours des dernières années les tournois se sont multipliés, la plupart servant plus de divertissements télévisés que de compétitions sérieuses. Un affrontement entre le tout jeune champion du tournoi national et cette pseudo-prodige n'est aussi qu'une nouvelle attraction de foire. Pourtant il a accepté le projet ; après tout un roi ne se défile pas. Il n'y a pas de titre de roi dans le Goruto, que ce soit au Gungi ou dans le milieu politique mais c'est le terme qui lui convient le mieux.
Quand il la rencontre, il ne ressent rien de particulier, il ne voit là qu'une fille de son âge. De même, quand elle s'assoit en face de lui et qu'une atmosphère familière se propage dans la salle, il considère qu'il s'agit simplement de celle qui entoure les parties de Gungi.
Il la teste. Le roi teste tout le monde, évalue les forces et s'il n'est pas satisfait, il méprise et écrase ses proies comme des insectes.
Cette gamine en face de lui vient d'un quartier pauvre, elle est sûrement sans éducation, aussi il décide de faire un pari stupide. Lorsque l'occasion vient, il utilise le Kokoriko, ce coup vieux de plus de trente ans, merveille stratégique oubliée qu'il avait découvert dans des vieilles parties notées. La «prodige» qui aurait apprise toute seule à jouer au Gungi n'aurait donc aucune chance de connaître la parade et si elle ne trouve pas, alors cela signifiera qu'il est au dessus d'elle.
Pendant plusieurs minutes, la fille reste immobile. Finalement, elle bouge le bon pion à l'endroit nécessaire et le coup de maître vole en éclat.
Cela le rend triste et étrangement, pas parce qu'il a perdu.
