Hi!
Oui, je sais, j'exagère... Une nouvelle fiction alors que j'en ai toujours deux autres en attente (pour ceux, mais surtout celles, qui suivraient toujours...)... Promis, je suis en train de travailler dessus... Mais entre temps, j'avais besoin de quelque chose de neuf.
J'essaie de me lancer dans un autre concept. Le drabble, si je ne m'abuse au niveau des termes. Enfin bref. Tout ça pour dire que pour une fois, mes chapitres seront relativement courts. Et peut être, je l'espère, plus réguliers... Une publication quotidienne me paraît bien utopique, je pense plutôt que ce sera de l'ordre de la semaine. On verra.
Du moins, si ça en intéresse parmi vous. Donnez donc moi votre avis.
Concernant l'histoire... Je me suis inspirée du tableau 'Vertige, l'Escalier Magique', de Léon Spilliaert.
Bonne lecture.
where you're going i don't mind
Well i killed my world and i killed my time
Where do i go what do i see?
I see many people looking out for me
Where you're going i don't mind
If i live too long i'm afraid i'll die
So i will follow you wherever you go
If your offered hand still open to me
Strangers on this road we are on
We're not two we're one
So you've been where i've just come
From a land that bring the losers on
And we will share this road we walk
And mind our mouths and beware our talk
'til peace we find tell you what i'll do
All the things i own i will share with you
If i feel tomorrow like i feel today
And we'll take what we want and give the rest away
Strangers on this road we are on
But we are not two we're one
Strangers on this road we are on
But we are not two we're one
Strangers - Feist
GROUND FLOOR:
Des marches.
Une par une, elles se suivent, se ressemblent, s'accumulent, se rassemblent, s'ignorent. Pas d'origine. Pas de destination. Aucune direction. Aucune indication. Un nom. Des noms. Une multitude de noms. Tous plus anonymes les uns que les autres. Comme tous ces pas qui les foulaient quotidiennement, incessamment, impunément. Tous ces gens dont les vies se croisaient, s'entrechoquaient et s'ignoraient.
Dans un brouhaha, accepté de tous et considéré comme normal, résonnait pourtant un silence, lourd, encombrant, que personne ne semblait admettre, mais auquel chacun pourtant participait. Un silence sonore. Visuel. Humain. Une absence de mots. De gestes. De regards. Un silence dont personne ne parle, mais que tout le monde cautionne. Un silence que personne n'était près à briser. Dont chacun s'accommodait. Désirait, presque. Il était plus simple de se taire, et de baisser les yeux, que de faire face aux autres, et au reste du monde. Et toutes les complications que cela implique.
Le long de ces marches existait donc un vacarme silencieux que ces vies étrangères provoquaient en se rencontrant et s'évitant. Le bruit de la solitude.
