Bonjour à tous ! Voici une nouvelle histoire GrimmIchi, encore une belle romance mais cette fois assez dramatique. J'espère que cela vous plaira ! Bonne lecture !
Disclaimer : Tite Kubo
CHAPITRE 1
Le silence régnait dans la salle, augmentant la tension qu'il ressentait déjà. Il pouvait sentir les muscles de ses épaules se tendre, il ne devait pas échouer, pas cette fois. Inspirant profondément, il s'avança sur la scène sombre d'un pas léger. Une fois en place, il leva la tête vers les projecteurs encore éteints, ferma les yeux et attendit. Quelques secondes durant lesquelles le public retînt son souffle, et la musique débuta.
Ichigo ouvrit les yeux dès les premières mélodies et son corps se mût de son propre chef. La scène était pour lui, rien que pour lui et il n'était là que pour elle. La musique s'accéléra, tout comme les battements de son cœur et c'est à ce moment là qu'il se dit que, bon sang, il était en vie. Et putain, que c'était bon.
Ichigo avait toujours aimé la danse, c'était dans son sang. Il se souvînt de sa mère, quand elle était encore parmi eux, souriante et pleine de vie. Elle ne pouvait s'empêcher de danser dès qu'elle entendait une musique. Ichigo se souvînt de sa robe rouge qui se soulevait dès qu'elle tournait, il l'adorait dans cette robe, elle était si belle, si élégante. Sa mère avait donné le goût à la danse à toute la famille, ses petites sœurs, Yuzu et Karin avaient commencé la danse classique et hip-hop toutes jeunes. Et si Ichigo aimait danser avec sa mère de temps en temps, jamais elle n'aurait pensé qu'il la supplie de l'inscrire lui aussi le jour où, en déposant ses sœurs à l'entraînement il fut fasciné par les danseurs adultes qui s'amusaient dans la cour. Le sourire aux lèvres, les jeunes hommes avaient été incroyables. Ichigo était resté bouche bée devant leurs performances, il avait même cru un instant qu'ils allaient s'envoler tellement ils étaient gracieux, léger, splendide. Ichigo n'avait jamais rien vu de tel et la seule chose qu'il avait pensé, c'était que lui aussi, voulait savoir ce que cela faisait de s'envoler.
Cela faisait 10 ans et la passion d'Ichigo n'avait jamais perdu en intensité. Il était né pour danser, tout le monde le savait.
Et aujourd'hui, c'est avec émotion qu'il monta sur scène, représentant sa troupe pour la dernière fois. Il ne danserait plus sur cette scène qu'il avait monté avec les techniciens de la mairie. Il ne serait plus éblouit par les projecteurs mille fois réparés par Toji, le régisseur de la salle de spectacle de Karakura. C'était ici qu'il avait senti ses ailes pousser mais aujourd'hui, il quittait le nid. Son rêve allait se réaliser, il était accepté à la Julliard, l'école de danse la plus connue au monde. Les larmes lui montèrent aux yeux mais il se reprit en faisant une magnifique volute dont il avait le secret. Il ne devait pas penser à son départ, pas maintenant. Il devait penser au moment présent. A sa dernière danse, à ses proches dans le public, à cette personne qu'il chérissait plus que tout, il était là, il le savait.
La musique changea, la pop laissant place au rock. Il avait décidé de dédier sa dernière performance à sa mère qui l'avait quitté trop tôt. « Simple Man » de Lynyrd Skynyrd représentait parfaitement le message qu'elle n'avait cessé de vouloir lui transmettre. Sois heureux, suis ton cœur et rien d'autre.
Be something you love and understand.
La musique s'arrêta et Ichigo eut une pensée pour sa mère, espérant qu'elle était fière de lui. Les spectateurs se levèrent de leurs sièges et l'applaudirent chaleureusement. Ichigo se releva pour rejoindre sa troupe et tous ensemble, ils retournèrent sur scène pour le salut final. Les professeurs de danse furent remerciés et on félicita Ichigo pour son entrée à la Julliard à la rentrée prochaine. Il entendit ses sœurs hurler son nom, accompagné par ses amis et son cousin Kaien. Il ne vit pas celui qu'il mourrait d'envie de voir, il espérait qu'il l'attendait à la sortie. Après un dernier salut, il trinqua avec ses profs et amis et sortis en courant dans l'air frais de la nuit japonaise. Il descendit les escaliers à une vitesse affolante, bousculant des gens en passant la porte et couru vers le vieux van de son père. Il repéra ses sœurs qui crièrent de joie en le voyant, mais lui ne les voyait déjà plus. Parce qu'il était là, debout appuyé contre un arbre, fort, puissant, beau, magnifique même. Il était tout ce qu'Ichigo désirait depuis toujours. Quand leurs regards se croisèrent, des frissons familiers parcoururent la peau d'Ichigo. Les mêmes qu'il ressentait depuis qu'il était en âge de comprendre qu'il était fou amoureux du meilleur ami de son cousin.
- Grimmjow ! Souria t-il, euphorique.
- Bravo, Ichi, tu étais formidable. Le félicita Grimmjow.
Le simple compliment chamboula Ichigo qui se sentit pousser des ailes, et il adorait cette sensation que seule la danse et Grimmjow étaient capable de lui donner.
- On est là aussi au fait ! se plaignit une voix masculine.
Ichigo se tourna vers Kaien qui souriait malicieusement malgré sa remarque. Ichigo rit de bon cœur et serra son cousin dans ses bras. Ils lui avaient manqué. Si ichigo venait de terminer le lycée, Grimmjow s'était engagé dans l'armée après avoir terminé sa licence universitaire en histoire et langues étrangères alors que Kaien n'était qu'à la moitié de ses études de médecine. Après quatre années passées dans la capitale, les garçons revenaient à Karakura. Kaien avait décidé de faire son internat dans l'hôpital que gérait son oncle. Ichigo ne savait pas encore ce que Grimmjow planifiait de faire, il espérait secrètement qu'il resterait près de lui, au moins pendant les vacances jusqu'à ce qu'Ichigo s'envole pour New York. Ou peut-être accepterait-il de venir avec lui, après tout, Grimmjow était originaire de là-bas. Il était métisse, sa mère était japonaise, elle vivait dans une grande maison traditionnelle au nord de Karakura. Son père était un militaire américain, il était parti en mission quand Grimmjow avait 9 ans et n'était jamais revenu. Mais de ce qu'Ichigo se rappelait, c'était un homme bien dont Grimmjow avait toujours été fier d'être le fils.
Isshin s'approcha de son fils et le serra fort dans ses bras.
- Je suis fier de toi, fiston, elle le serait aussi.
Les yeux d'Ichigo brillaient, il avait du mal à retenir ses larmes tant les émotions étaient fortes ce soir. Il était tellement heureux, il avait la danse, sa famille, ses amis et Grimmjow. Même si, au fond de son cœur, il craignait que le bleuté ne le considère seulement comme le petit frère qu'il n'avait jamais eu. Cependant, Ichigo n'aimait pas Grimmjow de la façon dont il aimait Kaien. Non, cet amour qu'il ressentait était dévastateur, il transcendait tout ce qu'il avait pu connaître. Il aurait pu mourir pour Grimmjow.
Encore sous le coup de l'adrénaline, ils arrivèrent tous chez Grimmjow où sa mère les attendait avec un bon repas. Elle était venue à la représentation précédente pour pouvoir tout préparer à temps. Ichigo était dans sa vieille mazda bleu électrique que son père et Grimmjow s'étaient amusés à retaper pour les 18 ans d'Ichigo. Ce fut un des plus beaux cadeaux qu'on lui ait fait et Ichigo la chérissait presque autant que ses chaussons de danse. Ses sœurs et sa tante étaient dans le van de son père tandis que Kaien et Grimmjow roulaient dans la Chevrolet de Grimmjow. Ichigo aurait souhaité qu'il soit près de lui mais ce n'était pas grave, il aurait toute la soirée pour profiter de lui et il avait besoin de réfléchir. Ce soir serait le grand soir. Le moment qu'il attendait depuis ses 15 ans. Ce soir, il dirait tout à Grimmjow. Il lui avouerait ses sentiments les plus profonds. Fini de se cacher, de se mentir. Ce soir, Grimmjow serait à lui. Il le savait, il l'avait toujours su.
Il fit des appels de phares à sa famille alors que leurs chemins se séparaient, Ichigo devait passer chez lui pour se doucher et se changer avant de les rejoindre. Il arrêta la voiture devant la maison de son père et monta rapidement dans sa chambre pour prendre les vêtements qu'il avait préparé avant de partir. Il se doucha en vitesse grand V et enfila un pantalon noir ajusté qui moulaient parfaitement ses cuisses finement musclées et ses fesses rondes. Il boutonna sa chemise noire sans manches qui soulignait son torse sculpté par la danse. Une chaîne en argent pendait à la ceinture, assortis à ses multiples bracelets qu'il avait aux poignets. Il enfila ses vieilles Nike noire et blanches porte bonheur, se parfuma, se coiffa et repartit en sifflotant un air qu'il ne reconnaissait pas. Il sauta d'un pas souple dans sa voiture, ses années à danser lui avait donné une assurance et une souplesse dans ses mouvements dont il était très fier. Il s'amusait souvent à surprendre ses proches qui ne l'entendaient jamais arrivé. Ils voyaient aussi les regards des gens dans la rue dès qu'il se déplaçait tel un félin, il créait l'envie dans leur yeux, il savait en jouer mais ne le faisait jamais. Il se l'était promis le jour de ses 15 ans, alors que Grimmjow l'avait pris dans ses bras pour le féliciter, il lui avait dit à l'oreille qu'il deviendrait quelqu'un de bien. Ichigo n'avait toujours souhaité qu'être quelqu'un pour lui, sa personne que Grimmjow aimerait jusqu' à la fin. Il n'avait cédé à personne depuis ce jour, car la seule personne pour lui, c'était Grimmjow. Et si les gens lui déclarait qu'il était naïf, qu'un premier amour ne durait jamais, il leur répondait simplement qu'aux fil des années, son amour avait non seulement grandi mais aussi pris en maturité. Il ne se sentait pas comme amoureux pour la première fois, mais amoureux depuis toujours, comme si cela était une évidence, comme s'il avait trouvé son âme sœur et qu'il n'y aurait que lui dans son cœur, et ce, à jamais.
Quand il passa la porte, sa famille l'accueillit avec chaleur. Il rit en serrant à nouveau tout le monde dans ses bras. Satsuki, la mère de Grimmjow, le félicita tendrement en passant une main sur son visage. Il avait toujours adoré cette femme si bienveillante, si forte qui avait su élever seul un adolescent pas toujours facile. Grimmjow avait connu une période difficile vers ses 14 ans, et, avec Kaien, ils avaient fait les quatre cents coups et Ichigo se rappelle encore les sermons qu'Isshin avait passé son temps à leur faire. Kaien était le fils de la sœur d'Isshin, Hina, qui avait, elle aussi élevé ses enfants seule. Isshin avait alors joué la figure paternelle qui avait manqué à Kaien, Kukaku et Ganju. Ayant la même situation, Satsuki et Hina étaient devenus bonnes amies et s'étaient entraidées durant les périodes où leurs garçons avaient été des adolescents compliqués.
Toute cette petite famille était réunie, heureuse. Ichigo savait pourtant que, malgré tout, cette soirée annonçait une fin et un début. Sa vie allait bientôt changer. Il était triste de les quitter, il allait arriver dans un monde qu'il ne connaissait pas mais là-bas, il le savait, il pourrait s'envoler. Et si Grimmjow acceptait ses sentiments, ils pourraient partir ensemble. Rien ne ferait plus plaisir à Ichigo.
Plus tard dans la soirée, Ichigo se mit à douter. Il était temps pour lui de se confesser. Il savait que Grimmjow l'aimait, pas comme un frère, il les avait vus, les œillades brûlantes, les gestes doux, les mains qui s'attardent sur sa taille alors qu'il passait derrière lui et les sourires… Ces sourires à se damner qui faisait tourner le monde d'Ichigo.
Il se regarda dans la glace, tout irait bien. C'était Grimmjow et il ne ferait jamais rien pour le blesser. Il ne l'avait jamais déçu. Il se passa de l'eau sur le visage et descendit au salon. Kaien était déjà rentré avec sa mère et ses cousines. Satsuki était monté se coucher, laissant Grimmjow avec Isshin. Ichigo les entendit discuter sur la terrasse et se dirigea vers les voix en silence. Les hommes ne l'entendirent pas arriver derrière eux.
- Je crois que des félicitations sont à l'ordre du jour, mon garçon. Souria Isshin.
- Merci, Monsieur. Mais ce n'est pas la peine de me féliciter. Répondit humblement Grimmjow.
De quoi parlaient-ils ? Ichigo s'approcha encore. Pourquoi le félicitait-il ? Pour son retour ? Peut-être avait-il été promu dans l'armée ? Ichigo n'y connaissait rien.
- Mais enfin ! Des fiançailles, ce n'est pas rien. C'est une chose merveilleuse ! Il me tarde de la rencontrer et-
Ichigo sursauta et son bras frappa dans une chaise de jardin. Des… Fiançailles ? Quoi ? Mais comment était-ce possible ? Il sentit la terre tourner à l'envers, il fut pris de vertiges alors que les hommes se retournèrent violemment, surpris de voir Ichigo derrière eux. Isshin fronça les sourcils en voyant le visage anormalement pâle de son fils tandis que Grimmjow était sous le choc. Il n'avait pas entendu Ichigo arriver et n'avait surtout pas voulu qu'il l'apprenne comme ça.
Ichigo eut un haut le cœur, il sentit la crise de panique arriver mais alors que Grimmjow s'approchait de lui, il eut un mouvement de recul. Leurs regards se croisèrent et Ichigo ne put contenir ses larmes et s'enfuit à toute vitesse. Grimmjow essaya de lui courir après mais, Satsuki, qui était revenue dans le salon le stoppa en posant sa main sur son épaule.
- Laisse le, mon fils, cela fait bien trop longtemps qu'il te regarde comme il le fait, il devait l'apprendre. Mais laisse lui du temps, d'accord ?
Grimmjow la regarda, paniqué. Il ne savait plus quoi faire. L'expression sur le visage d'Ichigo lui avait brisé le cœur.
- Je dois lui parler. Décida t-il d'un ton ferme.
Ils se regardèrent un instant et elle ferma les yeux en le laissant partir. Il couru à la suite du rouquin et elle eut un mauvais pressentiment au moment où il passa la porte. Isshin posa une main sur son épaule, la regardant sans comprendre.
Ichigo courait aussi vite que ses jambes le pouvaient. Des larmes chaudes inondaient ses yeux, il voyait trouble mais ne voulait pas s'arrêter. Il ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. Tout avait été si simple, il y a encore quelques heures, ils étaient tous heureux, en famille. Alors comment cette douce bulle de bonheur avait pu lui éclater à la figure de la sorte ? Arrivé au bout de l'immense jardin qui donnait sur une falaise d'où on avait une vue panoramique de la ville. Ichigo s'écroula à genoux dans l'herbe fraiche. Des sanglots sortaient de sa gorge et il ne put retenir ses cris d'agonie. Il pris sa tête entre ses mains et alors que son désespoir lui semblait abominable, il se releva brusquement et fit la seule chose qu'il savait faire pour se calmer. Son corps bougea lentement alors que l'air qu'il avait siffloté toute la soirée lui revint en tête. Il préféra se concentrer sur ça et calma sa respiration. Ses tremblements n'avaient pas cessé quand il entendit la voix qu'il aimait tant l'appeler. Il sursauta violemment et pensa une seconde se cacher derrière sa voiture mais il était inutile de fuir. Il ne pouvait se détourner de ce regard azur qu'il aimait depuis toujours.
Grimmjow arriva précipitamment et tendit une main vers Ichigo qui sentit les larmes revenir.
- Ichi… Je suis désolé. Murmura Grimmjow.
- Désolé de quoi ? De te marier ou que je l'apprenne ? répondit-il, la voix cassé.
- Je voulais te le dire ! Mais… pas comme ça…
- Comment alors ? Gronda t-il en s'approchant de lui. Vas-y ! Montre moi la bonne façon de m'annoncer que tu vas épouser une…
- C'est une femme Ichigo, et elle s'appelle Nell.
- J'suis vraiment content de le savoir. Répondit-il mauvais avec une mine dégoutée.
Ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Leurs souffles se mélangeaient, mais si Ichigo avait rêvé de nombreuses fois de se retrouver dans une situation pareille, les circonstances, elles, il n'aurait pu les imaginer seulement en cauchemar. Grimmjow ne disait rien. Il semblait tout aussi troublé mais ne disait rien. L'homme qu'Ichigo avait toujours aimé semblait si faible tout à coup, ses épaules étaient baissés, il semblait abattu. Ses yeux se baissèrent un instant sur les lèvres entrouvertes d'Ichigo et il y lu une lueur qui lui donna d'innombrables frissons. Réagissant au quart de tours, Ichigo attrapa le col de la chemise de Grimmjow et scella leurs lèvres.
Et c'était fabuleux, tout ce qu'il avait toujours espéré. Une chaleur le traversa alors qu'il se sentit fondre contre le corps massif du militaire. Il sentit les lèvres de Grimmjow s'entrouvrir et alors que leurs langues allaient se mêler, il sentit Grimmjow se contracter et sans comprendre, Ichigo se retrouva brutalement au sol, une douleur lancinante au visage.
Grimmjow l'avait frappé.
Bouche bée, Ichigo passa une main sur ses lèvres et poussa un hoquet de surprise en voyant du sang couler de sa lèvres inférieur. Grimmjow l'avait frappé… Il leva la tête vers lui et Grimmjow semblait tout aussi terrifié par son geste. Mais Ichigo était perdu, déboussolé, son cœur était en miette et ses membres tremblaient. Sentant ses larmes revenir, il se releva en repoussant Grimmjow qui voulut se précipitait vers lui.
- Ichigo… Ichi… Seigneur ! Je suis désolé ! S'écria Grimmjow.
- Ne m'approche pas ! répondit Ichigo, choqué.
Mais c'était trop tard, le mal était fait et Ichigo se dirigea à grands pas vers sa voiture. Il s'installa au volant et quand il voulut refermer la porte, la main de Grimmjow l'arrêta.
- S'il te plaît… Attends… Mon dieu ! Je t'en prie, bébé ! Le supplia Grimmjow alors que la voiture démarrait et qu'Ichigo partait à toute vitesse.
Les doigts d'ichigo serraient le volant avec force, il avait le gout du sang qui lui piquait la gorge et les larmes qui coulaient le long de ses joues. Quelque chose en lui s'était brisé. Il ne savait plus quoi ressentir, il sentit une fatigue incroyable s'abattre sur lui, il n'avait qu'une envie, c'était de danser sans jamais s'arrêter. Il voulait aller dans sa salle de danse, et oublier cette affreuse soirée. Rien de pire n'aurait pu arriver.
Il ne faisait pas attention au compteur alors qu'il essayait de se reprendre. Il inspira avec difficulté et cet air agaçant lui revint en tête, mais cette fois il le reconnu. Il se mit à marmonner les paroles alors qu'une voiture en face de lui arrivait à toute allure et l'aveugla de ses phares.
Don't leave me now, leave me out with nowhere to go, leave me out on this lonely road, all alone on this darkest night, don't leave me now
Ichigo freina violemment mais ne put contrôler la voiture tant le virage était serré. Tout autour de lui s'accéléra. Il perdit le contrôle du véhicule alors que celui d'en face le percuta avec violence. Le bruit assourdissant des freins et de la tôle qui éclatait étaient insupportable.
Une phrase qu'il avait pensé plus tôt lui revint alors que la voiture avait franchi la barrière de sécurité et qu'il tombait dans le vide et dévalait la falaise avec une vitesse au delà du réel.
« Il aurait pu mourir pour Grimmjow… »
