1ère tentative de fanfiction, je ne suis pas Mme Gaskell, et j'ai préféré partir de la version de la BBC avec car la scène de fin bien que non présente dans le roman est juste wouahhhh! Le début se place juste après les retrouvailles lors de la scène du train.


John et Margareth ne cessaient de se regarder l'un l'autre alors que le Northbound Train les ramenait dans le nord à Milton, Leur chez-eux. Ils rougissaient tous deux entre deux baisers échangés, non pas de honte après tant de mois à s'être évités, rapprochés et même incompris mais car aucun des deux n'arrivaient à rompre le silence. Ce fut John qui fit cesser le silence en premier.

« Margar.. Hum… Je voulais dire Miss Hale… Je, je ne sais comment dire, je suis réellement désolé de tout ce que j'ai pu vous dire ces derniers mois, je…

-Non, Mr Thornton… Je vous en prie, il est inutile de revenir sur toutes ces paroles que nous avons tous deux pu dire ces derniers temps…

-Permettez-moi au moins alors de m'excuser pour ma conduite déplacée à la gare il y a quelques minutes, je n'aurai jamais dû, c'était incroyablement inconvenant …

A ces mots, Margareth ne put que réprimer un léger sourire et ses joues continuèrent de se teinter d'un rouge écarlate.

-Je vous l'ai dit Mr Thornton, vous ne devriez pas vous excuser pour si peu… (Sentant que ces propos pouvaient être mal interprétés comme par le passé, elle désira se reprendre)… Je veux dire, je pense que je suis aussi fautive que vous sur ce point, (elle baissa ses yeux ne pouvant soutenir son regard) car je vous ai rendu vos baisers également me semble-t-il…

-Vous m'avez reproché il y a quelques mois je crois, ma conduite comme n'étant pas celle « d'un Gentleman », et je ne voudrais pas vous donner l'occasion de m'accuser à nouveau d'une telle conduite Miss Hale.

Rougissant de honte, Margareth préféra détourner le regard et fixa son regard à la fenêtre, se remémorant alors la désastreuse réponse qu'elle avait accordé à la première demande en mariage de Mr Thornton plusieurs mois auparavant.


Le lendemain de l'émeute provoquée à la Malborough Mill, Mr Thornton se fit annoncer chez son ami Mr Hale pour voir Miss Hale.

« Miss Hale, je me suis permis de venir vous voir pour m'enquérir de votre santé, hier vous étiez déjà partie quand j'ai voulu reprendre de vos nouvelles, je me suis inquiété…

-Vous n'auriez pas dû Mr Thornton, le docteur Donaldson m'avait examiné, et également tenu à me raccompagner ici avec sa propre voiture, je ne souhaitais tout simplement pas inquiéter ma mère…

-Miss Hale, je suis venu ici ce jour pour… Je ne trouve pas mes mots, c'est la première fois que je me trouve dans cette situation (il reprit ses esprits quelques instants avant de continuer)… Je ne suis pas venue ici juste pour vous remercier de ce que vous avez fait hier, mes sentiments pour vous sont… sont si fort que…

-S'il vous plaît Mr Thornton, arrêtez, n'en dîtes pas plus…

- Je vous demande pardon ?

-Je vous en prie, ne continuez pas, ce ne sont pas des façons de gentleman (elle se détourna de lui et se plaça face à la fenêtre).

- Je ne sais que trop bien qu'à vos yeux je ne suis pas un gentleman, dit-il en perdant patience, mais je pense mériter de connaître pourquoi l'expression de mes sentiments vous semblent si offensant…

- Ce qui m'offense c'est que vous pensiez que c'est votre DEVOIR de venir sauver ma réputation se défendit-elle.

- Mais que je sache je nous vous ai nullement parler de votre réputation, je suis ici car je suis venu vous avouer mes sentiments pour vous, parce que, parce que je vous aime Miss Hale, je n'ai qu'à faire de votre réputation en cet instant tenta-t-il désespérément de dire.

-Très bien, Mr Thornton, vous pensez donc que parce que vous êtes riches et que comme mon père est acculé en ce moment présent, vous pouvez me posséder tout comme votre Marlborough Mill ? Je ne suis guère étonnée d'entendre ceci d'un homme d'affaires !

- Je ne veux pas vous posséder, mais je ne veux que vous épouser parce que je vous aime! cria-t-il, désolé de voir que Miss Hale ne souhaitait ou ne pouvait pas comprendre sa demande.

- Vous ne devriez pas Mr Thornton, car je ne vous aime pas et je ne vous aimerais jamais lança Margareth en n'osant toujours pas regarder Mr Thornton qui se tenait toujours immobile dans le petit salon. (1)

Il fallut quelques secondes à l'impassible Mr Thornton pour réagir, il n'oubliera jamais la douleur vive dans son cœur qu'il ressentit lorsque Margareth assena cette vérité.

Il quitta le salon et la maison des Hale en esquissant un rapide salut et réitérant des excuses à Miss Hale, il se rendit à pied dans le seul endroit où il se sentait bien : son bureau de la Milborough Mill… Touché dans son orgueil, Mr Thornton ne pouvait cependant cesser de penser à Miss Hale en ces instants douloureux, jamais il ne l'avait trouvé aussi belle et désirable. Il ne le savait pas encore, mais chez les Hale Miss Hale endurait les pires tourments, ne sachant que penser de la scène qui venait de se dérouler dans le petit salon familial.

La tirant de ses pensées, Mr Thornton reprit les mains de Margareth, et lui indiqua que même s'il lui en avait voulu pendant les quelques minutes qui avaient suivi sa réponse assassine à la déclaration de ses sentiments, il l'a rassura en lui disant qu'il ne l'avait jamais trouvé si belle qu'à ce moment-là. Il ne pouvait pas encore lui avouer que son refus avait décuplé ses sentiments malgré le mal qu'elle pouvait penser de lui à ce moment-là. Les deux jeunes gens se mirent d'accord pour arrêter-là les reproches mutuels, et les souvenirs fâcheux de plusieurs mois de quiproquos et malentendus.

Ils se laissèrent donc aller au rythme du Northbound Train, en ne disant plus rien, et en s'adressant quelques brefs regards, lourd de sens. Les rares échanges entre les deux jeunes gens portèrent plus sur les paysages que Margareth ne connaissait finalement pas assez à son goût, John Thornton s'enorgueillit de lui faire découvrir alors "son" Nord.

Une fois la curiosité de Margareth assouvie, pour un temps seulement pensa John, elle s'endormit pour ne se réveiller qu'à l'arrêt du train. Le début d'une nouvelle vie pour les deux jeunes gens. John réveilla délicatement Margareth et lui indiqua qu'ils étaient arrivés.

Margareth, tirée de son sommeil, se rendit alors compte à la température plus fraiche qu'effectivement elle n'était pas à Londres mais bel et bien à Milton, elle n'avait donc pas rêvé, et se remémorant ces délicats baisers échangés avec John quelques heures auparavant lui firent rosir ses joues, elle se sentait enfin chez elle. Elle ne le savait pas encore, mais Milton serait pour elle ce qu'elle avait toujours recherché: un foyer.


(1) dialogue tiré de l'adaptation directement et transposée ici en partie :).

Voilà, fin du premier chapitre, je me suis enfin lancée, je ne sais pas ce que vous allez en penser... Je ne sais pas encore si je vais continuer ou non, j'ai eu l'envie en regardant encore une fois cette série et le livre de faire "la suite" en tout humilité bien sûr (car oui je sais que je n'ai pas un très bon style...) , à vos avis :).

Liv