Oui, encore du Mystrade. Ce ship est tout simplement trop pur, difficile d'y résister. Ce qui sera écrit en gras ce seront les 'flash back' de Mycroft, parce que le suspens douloureux c'est plutôt cool (pour moi, j'avoue).
Comme d'habitude : les personnages ne m'appartiennent pas…
Disclaimer : le thème abordé ici est la violence conjugale. Si vous y êtes sensible ne lisez pas.
Bonne lecture :)))
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« - Vous, dans un bar, buvant du bordeaux ? »
Mycroft soupira et se retourna. L'inspecteur Lestrade le regardait avec curiosité, ses mains enfoncées dans les poches de son manteau. Lorsqu'il vit quelqu'un s'asseoir près de lui, Lestrade le lâcha du regard et sortit.
« - C'était qui, lui ?
- Personne, répondit Mycroft en souriant à l'homme assit à ses côtés. »
Il fit un signe de tête au barman et sortit de l'établissement et avec l'autre, ils montèrent dans la voiture noire qui les attendait.
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'Nous avons besoin d'un dossier. C'est urgent. -GL'
Mycroft grogna et attrapa son portable. La luminosité, même faible, lui fit mal aux yeux.
« - Qui c'est ?
- Personne, maugréa Mycroft. »
Il reposa son téléphone sur la table de nuit et se blottit contre l'homme allongé dans son lit.
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Il avait cassé son verre. Encore une fois.
« - Je te ramène des verres en cristal d'Inde et toi tu les casses ! Tu es impossible.
- Je suis désolé Mycroft. Tu sais que j'ai des journées très fatigantes. »
Mycroft ne releva pas. Il ramassa les minuscules bouts de cristal gisants ça et là pour les jeter.
« - T'as une affaire ce soir ? Ou on peut... »
Mycroft soupira, jeta ce qu'il avait dans la main à la poubelle et se retourna. De toute façon, il n'avait pas le choix.
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L'inspecteur Lestrade reçut un coup de téléphone pour tapage nocturne. Quand il avait émit la possibilité de laisser cette affaire aux agents de nuit, on avait été clair : il devait y aller seul. Il soupira et prit sa voiture pour se rendre à l'adresse donnée. C'était un quartier chic de la banlieue de Londres, et sans trop se mouiller, il aurait pu parier que c'était la première fois de l'année qu'un policier venait par ici. Les maisons n'étaient pas tellement espacées, de sorte à ce que chacun ait de l'intimité mais pas assez pour être surveillé des autres. Il s'arrêta devant une grande maison. Il sortit de la voiture, monta sur le perron et sonna.
La porte finit par s'ouvrir, et un homme plutôt grand, brun aux yeux bleus le fixait.
« - Inspecteur Lestrade, vos voisins se sont plains de tapage nocturne.
- Ils font ça pour me faire chier. Excusez mon langage, inspecteur, répondit l'homme devant lui. »
Ils restèrent quelques secondes face à face, dans un silence pesant. L'intuition de Lestrade lui disait que cet homme était franchement louche, mais il n'avait rien pour le forcer à le faire entrer.
« - Je dois vérifier que vous ne faites pas de soirée avec drogues, alcool… La procédure quoi, tenta Lestrade. »
L'homme fronça les sourcils sans pour autant le laisser passer.
« - On s'est déjà vu, non ? »
La question interpella le policier qui lui rendit son regard perplexe.
« - Je ne crois pas, non, dit-il lentement. »
En réalité il reconnaissait cet homme. C'était celui qu'il avait vu avec Mycroft Holmes, dans un bar l'autre soir.
« - J'ai du me tromper, répondit l'homme. Bonne soirée à vous. »
Il referma la porte devant l'inspecteur Lestrade qui, bien décidé à entrer, sonna une seconde fois.
« -Il me faut un test pour vérifier que vous n'avez rien pris d'illégal, dit-il quand la porte se rouvrit. C'est la procé... »
Il s'arrêta net devant la personne qui se tenait devant la porte. Mycroft Holmes le toisait, la main droite appuyant un gant de toilette mouillé sur sa joue. L'eau dégoulinait sur son col de chemise qui était relevé. Détail qui interpella l'inspecteur. Mycroft aurait-il emprunté ce style si particulier à son petit frère ?
« - Inspecteur, puis-je savoir ce que vous faites ici ?, lui demanda-t-il sèchement.
- Vous le savez déjà, monsieur Holmes, lui répondit-il du tac au tac. »
Un long silence suivit et Mycroft jeta un coup d'oeil derrière lui avant de fermer la porte tout doucement.
« - Démarrer le moteur de votre voiture, ordonna-t-il.
- Quoi ?
- Faites-le ! »
Lestrade sentit au son de la voix du frère Holmes qu'il devait se dépêcher. Il descendit les trois marches du perron et s'installa dans sa voiture. Quand il entendit la deuxième portière claquer, il démarra le moteur et s'enfonça dans la nuit.
« - Merci, Gregory. »
La voix de Mycroft était plus faible qu'à l'ordinaire, mais Lestrade ne releva pas. Mycroft retira le tissus qu'il appliquait sur sa joue et le jeta par la fenêtre en soupirant.
« - Russes ou chinois ?, plaisanta Lestrade. »
Son passager ne répondit rien et déposa doucement sa tête contre la vitre.
Lorsqu'ils eurent regagné la ville, Lestrade s'aperçut que l'homme à côté de lui dormait. Il soupira avec un sourire et lui tapota légèrement l'épaule
« - Je vous ramène où ?
- Pas chez moi. »
Sa réponse laissait transparaître sa peur, et Lestrade sentit un nœud se nouer dans son estomac.
« - Je peux vous faire un café chez moi, proposa-t-il sans réfléchir.
- Pourquoi pas, répondit Mycroft. »
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Ils étaient assis l'un en face de l'autre, attendant que le café passe. Mycroft voyait le regard insistant puis fuyant de l'inspecteur devant lui. Il savait qu'il pouvait voir tous les petits bleus qui parsemaient son visage. Il ne lui posa aucune question et Mycroft lui en fut reconnaissant. Lestrade servit du café dans les deux tasses disposées aux deux bords de la table. L'alarme de son four sonna trois heures du matin et il vit Mycroft lever un sourcil.
« - C'est mon alarme de coucher, se sentit-il obligé de préciser.
- Je vois, lui répondit simplement Mycroft. »
Ce dernier trempa ses lèvres dans le liquide brun brûlant. Il ferma les yeux et inspira longuement. Lorsqu'il les rouvrit, l'inspecteur avait quitté la pièce. Il revint quelques secondes plus tard avec un tube vert et blanc qu'il tendit à Mycroft.
« - Personnellement ça m'aide quand je me fracasse le pied contre les bords de la table. »
Mycroft esquissa un sourire et attrapa le tube qu'on lui tendait.
« - Tu ne vas pas te mettre ça Mycroft ? Réellement ?
- Pourquoi est-ce que ça ne te va jamais ?
- Laisse tomber. T'es trop borné.
- Moi, borné ? »
« - Mycroft ? »
Il secoua la tête pour plonger ses yeux dans ceux de l'inspecteur assit devant lui, l'inquiétude lisible sur son visage.
« - Je vais vous aider. Ne faites plus ça, parce que vous faites quand même peur ! »
Mycroft lui laissa le tube de crème et Lestrade lui appliqua sans rien ajouter d'autre.
« - Vous savez que ces crèmes à base de plantes sont inutiles ?
- Peut-être que si vous arrêtiez de croire tout ce que vous disent vos scientifiques, elles fonctionneraient, monsieur Holmes.
- Appelez-moi Mycroft. »
Lestrade hocha la tête et laissa traîner sa main un peu trop longtemps pour appliquer de la crème sur la joue de Mycroft avant de se retourner pour aller la rincer. Il se mordit les lèvres, même sous l'eau froide, sa main le brûlait. Et la seule fois qu'il avait déjà ressenti ça, c'était avec sa femme.
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Je pense que cette fic durera 3 ou 4 chapitres assez courts comme celui-ci, pas plus. Oui, c'est vrai qu'en ce moment tout ce que je poste est très triste. Si vous êtes assez convaincants, j'essaierai de ne pas en faire mourir un ou même les deux. J'essaierai… :)))
Désolée pour les fautes, je n'ai plus de correctrice super fiable, j'essaie de les éviter au maximum (vous ne m'en voudrez pas si je mets un -s au conditionnel futur par exemple. Quoi que, est-ce qu'on en met un ? J'suis un peu pommée là-dessus :( ).
Je suis tellement désolée pour les lecteurs qui attendent la suite d'Entre Orange et Gris mais je n'arrive plus à écrire sur cet univers. J'écrivais pour quelqu'un qui est parti, sorti de ma vie. Je ne dis pas que cette histoire n'aura jamais de suite, peut-être que je la finirais un jour. Mais pas pour l'instant. Merci pour votre compréhension.
