Bonjour bonjour !

Je suis très heureuse de vous présenter ma première histoire en plusieurs chapitres, j'espère qu'elle saura vous séduire, c'est un projet qui me tient à cœur depuis près d'une année, maintenant. Ne soyez pas dérouté(e)s par l'atmosphère funèbre du prologue, la suite sera beaucoup plus… hum… pétillante (voire crétine, merci Fred, merci George). Bonne lecture !

Disclaimer : L'univers et les personnages appartiennent à J.K. Rowling


Cinéraire demeure, un manoir anglais sombre dans les ténèbres nocturnes. Le silence, la poussière et l'obscurité qui règnent sur le spectral escalier de marbre défendent de croire qu'il se trouve ici âme qui vive. Et pourtant… il y en a bel et bien une. Allongé sur son lit, la fenêtre grande ouverte sur la voûte céleste couleur d'encre, Théodore Nott savoure le souffle tiède des nuits d'été, qui fleure le pampre langoureusement recueilli sur sa treille, le parfum âcre et doré des blés dont resplendissent les champs ainsi que les mauves bouquets étoilés des glycines. Il discerne à peine la blancheur de ses draps exorciser l'atrocité qui s'écoule de son poignet.

C'était une révélation, comme une hiérophanie de l'univers qui compose ses harmonies dans la profondeur opalescente de la moindre étincelle de vie. Luna Lovegood ressent pleinement les éléments sereinement se fondre, se confondre, onduler en vagues paisibles à travers ce brin d'herbe, ces manguiers, ce ouistiti, et surtout en elle-même. À l'orée de cette forêt qui côtoie l'Himalaya, elle a l'impression de percevoir enfin la force vitale qui accompagne la Terre tout au long de ses ellipses cosmiques, et ce depuis la nuit des temps. Dans cet ensemble immensément vaste, la solitude n'est qu'une illusion.

Un ineffable frisson d'horreur lui parcourut l'échine. Drago Malefoy ne peut se détacher de la terrible lueur de la folie furieuse qu'il voit crépiter dans les yeux d'acier si semblables aux siens. La vitre du parloir lui renvoie son propre reflet, mêlé aux traits du captif installé juste en face, émacié, sale et fou. Avec une satisfaction mauvaise, l'homme qu'il avait jadis appelé « Père » répète les mots abominables, un peu plus fort, cette fois, pour se faire entendre des gardes. Leur réaction ne se fait pas attendre : ils se précipitent vers le prisonnier 84307, alias Lucius Malefoy, pour le neutraliser à grand renfort de sortilèges. Drago n'éprouve aucune envie de s'indigner contre l'abus de pouvoir. Même, il s'en félicite. Pourvu qu'il n'ait jamais à revoir cette pourriture.

D'une main tremblante, Hermione Granger se saisit de la dernière enveloppe qui reste sur la table. Elle sait déjà quel genre de message contient le pli. Après y avoir passé son coupe-papier, elle hésite un instant. Etait-il vraiment nécessaire qu'elle lise ? Les deux lettres qu'elle avait reçues, à une semaine d'intervalle, n'avaient été qu'un tissu d'injures à l'encontre des Nés-Moldus. Il ne lui suffit que d'un instant de curiosité proprement maladive pour tirer d'un coup sec la lettre hors de son enveloppe. Un cri d'effarement lui échappe lorsqu'elle lit la seule ligne que portait la feuille blanche. Deux dates écrites à l'encre rouge, reliées entre elles par un tiret : « 19/09/1979-15/12/2004 ». Sa date de naissance suivie d'une menace mortelle.


Merci pour votre lecture, n'hésitez pas à me faire part de vos remarques et impressions ! Au programme dans le premier chapitre, qui se passe quatre ans plus tard : un renvoi inopiné, une Dame Plectrude furax, des profiteroles à la bave de crapaud, du passé complexe d'Astoria Greengrass et un Théodore Nott qui caresse les nappes pour lisser son désespoir.

Nuage-de-bisous sur vous !