Hey bonsoir les noctambules ! Et bonjour à ceux qui passeront plus tard...
Je sais, j'ai déjà pleiiiiin de choses en cours. Mea Culpa. Mais comme ceci est un recueil, ceci ne devrait - normalement - pas vous inquiéter : y'aura pas de publication régulière, donc pas de risque de retard.
Ceci est donc un recueil de textes qui répondront aux défis du Forum de Tous les Périls, forum dédié à One Piece (Conscience : n'hésitez à aller y faire un tour, Aurore a mis le lien sur son profil, promis on ne mord pas, et on a pas invité Big Mum, vos réserves de cookies resteront intactes).
Donc pour l'instant, soit des drabbles répondant à un thème donné, soit... Le chat à neuf queues, ce qui explique le titre (Pas de commentaire sur celui-ci, j'étais fatiguée, j'écoutais ''Le Lion est mort ce soir'' et ma conscience a trouvé ça drôle.)
Règles du chat à neuf queues, version courte : 10 mots à placer dans un texte sont proposés, et neuf sont obligés d'y figurer.
J'ai donc accepté la liste de Loecho : Spaghettis, temps, crédit, locomotive, valise, geek, bière, mort, baguette, micro-onde. (J'ai pas utilisé geek. Je ne pouvais vraiment pas. Heureusement que c'était neuf mots sur les dix...)
Personnages : Ace et Marco ; [UA]
Bon, j'avoue que j'ai vérifié plusieurs fois, mais il se peut que des erreurs de frappe ou d'inattention se soient glissées dans le texte, donc je m'excuse d'avance pour les fautes ! Sinon, je le trouve personnellement un peu bizarre, mais bonne lecture !
PS : les mots obligatoires sont en gras.
-Encore deux morts aujourd'hui dans un accident sur l'A6...
Ace prit la télécommande de la télévision avec exaspération et éteignit l'écran en soupirant. Il n'aimait pas écouter les informations les jours où il y avait des accidents ou des catastrophes naturelles. Pas qu'il s'en fichait, mais ça lui mettait un coup au moral. Et il n'avait pas besoin de ça ce soir.
(Cependant, il n'avouerait jamais qu'il en avait parfois profité pour trouver du réconfort dans les bras de son compagnon. Jamais)
Il souleva le couvercle de la casserole, jeta un bref coup d'œil aux spaghettis et les remua pour qu'ils ne collent pas au fond. Inutile de rajouter de l'eau au moulin des moqueries de Sabo : oui, il avait mis longtemps avant de comprendre comment cuire des pâtes industrielles. Il reprit ensuite la recette et se retourna pour regarder l'heure sur l'horloge au mur. Parfait, il était dans les temps. Un miracle le connaissant, mais il voulait vraiment surprendre son compagnon. Il s'était entraîné avec l'aide de son frère et de sa compagne - il avait encore en mémoire les cris d'horreur de Koala quand il avait proposé de faire fondre le fromage au micro-onde -. Cela faisait partie des erreurs qu'il avait apprises dans la douleur à ne pas faire. (C'est qu'elle tirait fort les oreilles, une vraie furie !).
Il fit le tour de la table déjà mise, et dut se mettre sur la pointe des pieds pour attraper le pain rangé en haut du frigo. Il râla intérieurement, il avait pourtant déjà dit à son compagnon qu'il n'atteignait que difficilement les baguettes quand il les mettait là ! (Mais bon, comme c'était ce dernier qui allait chercher le pain tôt avant qu'ils ne déjeunent, il ne râlait que pour la forme). Il en coupa quelques morceaux qu'il déposa dans la corbeille prévue à cet effet, au milieu de la table.
Un léger bruit d'ébullition le fit revenir à ses pâtes, et après les avoir goûtées il regarda à nouveau l'heure. Parfais, il avait juste le temps de dresser les assiettes et de se changer rapidement avant que Marco ne rentre.
Il égoutta les spaghettis, les versa dans la poêle où il avait fait revenir la pancetta, mélangea puis retira du feu. Il rajouta le fromage et les œufs battus, un peu de poivre pour relever - il évita d'avoir la main trop lourde, Koala l'avait mis en garde, enfin plutôt disputé comme du poisson pourri sous le rire goguenard de son traître de frère - et servit à part égale dans les assiettes.
Un coup d'œil à l'horloge. Il avait deux minutes avant que Marco ne rentre. (Il l'avait taquiné au début de leur vie en couple sur ce tic qu'il avait de rentrer toujours à la même heure à quelques minutes près, mais exceptionnellement ça l'arrangeait).
Il mit les casseroles dans le lave-vaisselle, déposa son tablier sur une des patères prévues pour, avant de se ruer dans la chambre pour enfiler une chemise propre. Il retint un juron quand son orteil rencontra un coin de meuble dans son empressement à revenir dans l'entrée, récupéra le cadre qui allait tomber et le replaça correctement, souriant face à une photo de son neveu en train de jouer avec l'ancien train en bois de Sabo. Il était trop mignon avec cette locomotive dans les mains...
Ace reprit ses esprits quand il entendit la porte s'ouvrir, et adressa un sourire des plus chaleureux à celui qui venait de passer la porte.
- Bonsoir Marco ! Comment s'est passée ta journée ?
Le blond fit une grimace en enlevant sa veste et en l'accrochant au porte-manteau, avant de venir l'embrasser.
- Y'a eu mieux comme journée, heureusement que je suis en vacances deux semaines à partir de demain… Ça sent bon, tu as commandé quoi ?
- Rien, j'ai tout fait moi-même ! fit fièrement Ace.
Marco haussa un sourcil et eut un sourire dubitatif.
- Donc… Tu as fait la cuisine sans faire brûler quoi que ce soit, et en plus sans que je ne te le demande ? Aurais-tu quelque chose à te faire pardonner ? lui demanda-t-il avant de lui ébouriffer les cheveux quand le brun grimaça.
- Je regretterai presque mes efforts si tu le prends comme ça, grommela Ace sans pour autant dégager la main de ses boucles noires, appréciant le contact.
- Avoue quand même que c'est inattendu venant de toi, lui souffla son compagnon. D'habitude tu ne cuisines pas… Ou c'est une catastrophe quand tu t'y mets. Qu'est-ce qui me vaut tant d'effort de ta part ?
Ace eut simplement un sourire, avant de lui rappeler la date.
- On est le 15 mai aujourd'hui.
Marco comprit immédiatement, et embrassa à nouveau son compagnon.
- Qui avait dit qu'il n'était pas romantique la première fois que je l'ai embrassé ? le taquina-t-il, de façon à ce qu'Ace, gêné, prenne une belle couleur tomate.
- C'est… Ce n'est pas pour ça ! Je ne suis pas romantique du tout, c'est juste pour fêter nos deux ans de couple, j'me suis juste souvenu de la date ! bredouilla-t-il à toute vitesse en détournant le regard.
Marco n'allait sans doute pas le lâcher avec ça, et s'il savait ce qu'il avait prévu en plus, il ne se gênerait pas pour le taquiner pendant des années. Et le pire sans doute, c'est qu'il n'arriverait ni à le regretter, ni à lui en vouloir.
- On devrait aller manger, ça va finir par refroidir sinon.
- Et tu as fait quoi ? s'enquit Marco en le suivant jusqu'à la cuisine.
- Spaghettis à la carbonara, la recette de Koala.
- Non, tu as même subit ton effroyable belle-sœur pour récupérer la recette ? s'inquiéta un poil le blond, connaissant la poigne dont était capable la belle-sœur de son compagnon.
- Oh, ça va, quand je lui ai dit pourquoi je voulais la recette, elle a été enthousiaste, tu ne veux même pas savoir à quel point.
- Si, j'imagine… compatit Marco avant d'ouvrir de grands yeux ronds en voyant la table pour une fois bien mise et les pâtes déjà dans l'assiette. Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de mon compagnon ? plaisanta-t-il en se tournant vers le brun.
Ace lui tira la langue, un peu vexé – mais sachant la remarque méritée, connaissant sa volonté habituelle de préparer les choses à l'avance - , et sortit deux bières du frigo avant de s'asseoir en face de son compagnon. Ils discutèrent de tout et de rien tout au long du repas, Marco complimentant le brun sur le repas. Il resta silencieux, repensant aux heures de boulot qu'il y avait eu derrière, avec Koala sur le dos... Il avait vraiment espéré que cela plaise à son amoureux, ne voulant pas subir sa belle-sœur trop longtemps.
(Il n'y paraissait pas comme ça, mais il adorait Koala, quand celle-ci ne l'engueulait pas. C'était l'inconvénient de la connaître depuis des années, avant Marco même. C'était d'ailleurs elle qui l'avait poussé à se lancer, et dans tous les sens du terme. Elle l'avait poussé pour qu'il renverse son café sur la chemise de Marco et ainsi l'obliger à lui parler.)
Ace allait débarrasser quand ils eurent fini, mais Marco fut plus rapide et s'en occupa lui-même. Le brun avait préparé le repas, il avait bien le droit de se reposer un peu. Il rangea les assiettes et les couverts dans le lave-vaisselle, puis referma la porte. Une paire de bras vient s'enrouler autour de sa taille, et Ace posa sa tête contre l'épaule du blond.
- J'ai une autre surprise pour toi, murmura-t-il en inspirant l'odeur de son compagnon.
Marco leva un sourcil, et se dégagea doucement de l'étreinte du brun pour se retourner, s'appuyant sur le lave-vaisselle.
- Tu m'intrigues Ace...
- Bah c'est le but, si je ne peux pas te surprendre de temps en temps, c'est pas drôle, avoua-t-il des étoiles dans les yeux et un sourire moqueur sur les lèvres.
- D'habitude, tu es plutôt du genre à me faire de mauvaises surprises, le contredit gentiment le blond, ce qui fit soupirer le brun.
Il n'était pas un boulet à ce point-là non plus ! Quoi que si, sans doute un peu, il avait tendance à foncer d'abord et à réfléchir ensuite, ce qui lui apportait son lot de mauvaises surprises que supportait tant bien que mal son compagnon. Il lui promit que cette fois, cela lui plairait, et il sortit de sa poche une enveloppe un peu chiffonnée et renflée, qu'il tendit avec un grand sourire à Marco, qui s'en saisit avec curiosité. Il contint la tentation de la secouer pour savoir ce qu'elle contenait et l'ouvrit. Il en tira un trousseau de clefs. Il haussa son sourcil encore plus haut, et interrogea du regard Ace, dont le sourire s'agrandit.
- C'est pas drôle si je te le dit tout de suite, essaye donc de deviner... susurra-t-il en se rapprochant du blond.
Blond qui posa calmement les clés sur le lave-vaisselle, prit le brun par le bras à toute vitesse et le coinça entre la machine et lui, se mettant dans son dos, avant d'arborer un petit sourire en coin. Il s'avança pour se coller contre Ace qui rougit légèrement, reprit les clés d'une main et lui chuchota à l'oreille :
- Je n'ai pas envie de jouer aux devinettes Ace... Donc, soit tu me dis gentiment à quoi ce trousseau sert, soit... Je t'extirperai cette information en usant de mes charmes...
Il glissa sa main libre sur la hanche de son compagnon, qui fut parcourut d'un frisson avant de prendre la couleur d'une tomate bien mûre. Marco ne put retenir un rire légèrement moqueur avant de libérer Ace qui se redressa d'un coup, faisant une moue adorable.
- Tu-tu... Et tu trouves ça drôle en plus ! s'indigna-t-il, alors que le blond commençait à refréner son fou rire.
- Désolé, s'excusa-t-il avec encore un sourire sur ses lèvres. Mais c'est toujours amusant de t'embêter... Donc, pour les clés ? demanda-t-il en élevant le trousseau à hauteur de ses yeux.
Ace leva les yeux au ciel, toujours boudeur, mais finit par répondre en mettant ses mains dans ses poches :
- C'est les clés de la maison au bord de mer qu'avait ma mère. J'ai fait des pieds et des mains pour la récupérer auprès du vieux récemment, et je me suis dit que comme tu étais en vacances les deux prochaines semaines, on pourrait...
Là, les yeux de Marco s'illuminèrent. Il n'aimait pas vraiment la ville, et adorait au contraire la mer. C'était un des cadeaux qui pouvaient lui faire le plus plaisir, et Ace le savait bien. Le blond le serra dans ses bras avant de l'embrasser passionnément, reconnaissant, avant de l'assaillir de questions.
- Tu veux dire près de la mer ? Sans voisins tellement proches qu'on ne peut rien faire sans qu'ils le sachent ? Pas de murs plus fins que du papier de verre ?
Ses questions s'enchaînaient très vite, et le brun sentit où il voulait en venir. Il lui donna une légère tape sur le bras, et répliqua :
- Ne rêve pas trop non plus, j'ai pas l'intention de rester à l'intérieur toute la journée parce que monsieur m'aura trop fatigué pour que je puisse faire autre chose, est-ce bien clair ? Et je t'en veux toujours pour tout à l'heure. Et non, je ne suis pas susceptible ! rajouta-t-il alors que Marco ouvrait la bouche pour sans doute contester.
Il la referma en souriant discrètement, et vint ébouriffer les cheveux de son compagnon, qui le foudroya simplement du regard avant de se laisser faire. Le brun n'arrivait jamais à être bien longtemps en colère après lui, de toute façon.
- On va préparer nos valises alors ? l'interrogea le blond en retirant sa main.
- C'est déjà en partit fait, il ne reste plus qu'à ranger nos affaires, je les ai préparées à l'avance... Mais je te laisse faire les sacs, hein, on sait tous les deux que je ne suis pas doué pour ça... fit son compagnon.
- Non, c'est même encore pire que la cuisine... à se demander comment tes frères et toi avez pu survivre jusqu'à l'âge adulte sous l'égide de votre super grand-père, ironisa-t-il. Je m'inquiéterai même du fait qu'il existe des personnes pour lui accorder du crédit.
- On peut parler d'autre chose, s'il te plaît ? Je n'aime pas en discuter...
- Ne t'inquiète pas, j'ai tout à fait les moyens de te changer les idées...
- On a d'abord des bagages à préparer, le rappela à l'ordre Ace, alors que les pupilles de Marco se dilataient légèrement.
Le blond grogna pour la forme, et le brun leva les yeux au ciel avant de se diriger vers leur chambre, où son compagnon le rejoignit bien vite. Et ils ne firent pas que du rangement de valise...
Alors ? réussi ou pas ? J'avoue que c'est la première fois que je réalise ce genre de défi, donc n'hésitez pas à critiquer ! (Conscience : Ou à faire remarquer les fautes. On sait qu'il y en a. Mais elles se sont bien planquées, ces petites garces...)
