Salut c'est ma première fiction ! N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez
Bonne lecture ;)
Résumé : Après la grande bataille de Poudlard, Harry, Hermione et Ron pensent retrouver un monde paisible où le mal est éradiqué. Mais s'ils ont vaincu Lord Voldemort, c'est sans compter ses fidèles serviteurs : Mrs. Weasley a manqué Bellatrix Lestrange lorsqu'elle a lancé son avada quedavra. La famille Malfoy, dans sa lâcheté suprême, après avoir déserté à la mort du grand mage noir, retourne auprès des forces du mal et essaie de s'acheter une nouvelle confiance. Greyback et tous les autres sont profondément ancrés dans leur perception du monde sorcier : un système devant être accessible aux sorciers de sang pur uniquement et une utilisation de la magie noire totalement acceptée. C'est ainsi que les amis si longtemps soudé face à une même épreuve, se perdent face à ce nouvel ordre bouleversé successivement par les attaques des adeptes de magie noire.
Ron s'était endormi tôt hier soir, avant même qu'Hermione ne sombre. Par conséquent, il s'était réveillé de bonne heure aujourd'hui. Le soleil, entrant par l'une des petites fenêtres de la bicoque des Weasley, avait éclairé leur rayons, d'une froideur étrange, s'étaient étalés partout : sur les draps, les murs, la moquette et la peau d'Hermione, et même dans les tortueux filets des cils roux de Ron.
Comme chaque matin, ce dernier, en émergeant du sommeil dans lequel il était plongé, avait tendu l'oreille dans l'espoir d'entendre Molly s'activer en bas. Et Comme chaque matin, une douleur sans pareille l'avait frappé en se remémorant qu'il n'entendrait jamais plus sa mère blablater que dans ses souvenirs.
Il fut pris d'une nausée épouvantable, suivant son schéma quotidien et ne put sortir du lit. Ainsi il resta immobile, parcourant l'endroit de ses yeux hagards. C'était une petite chambre avec des murs bleu pâle avec pour seul mobilier un lit et une commode de bois blanc sur laquelle trônait un bouquet complètement fané de ce qui semblait avoir été des petits lys sauvages. L'ensemble donnait un aspect de monotonie insupportable, qui s'accordait à l'humeur permanente du fils cadet Weasley.
Depuis quatre longs mois, il n'avait plus aucune ambition, plus de volonté, un vide et un désespoir incommensurables s'étaient emparés de tout son être. Il avait maigri de 8 kilos en l'espace d'un mois : il lui était devenu de plus en plus difficile de se nourrir. Et tout ceci allait de mal en pis. Dehors le monde semblait avoir été frappé de la même langueur que celle qui s'était emparée du jeune homme au visage inexpressif. Les jours semblaient interminables bien que l'on soit en plein hiver. La nature s'était immobilisée et tout était froid et plat. Au dehors s'étendaient d'immenses champs gelés et pas une maison à l'horizon, seulement quelques arbres égarés. Le paysage paraissait bleu tellement le froid paralysait la nature.
Un mouvement dans le lit l'effraya et le tira de ses pensées. Ce n'était qu'Hermione. Hermione…Chacun réagissait à sa manière à la désillusion qu'ils avaient subie après la bataille de Poudlard. Elle était devenue aigrie à la limite du possible : elle se fâchait bien plus qu'auparavant, pleurait également face à l'atonie de Ronald. Ses nerfs étaient à vif sans interruption. Mais on aurait surtout dit qu'elle avait vieilli de dix ans en, et ce en si peu de temps. Ses traits de visage étaient tendus et elle arborait un teint blafard qui ne la quittait jamais, jours comme nuits. Son amour pour Ron ne résistait pas au comportement de ce dernier et il ne subsistait que l'amitié dans cette torpeur générale. Et encore…
Harry était parti avec Ginny dans un pays d'Amérique latine, fuyant l'enfer du nouvel ordre du monde sorcier. Là-bas ils n'étaient pas surs qu'on ne les retrouve pas mais au moins ils n'auraient pas à être exposés au désespoir qui avait saisi l'Angleterre. Et puis Ginny devait absolument changer d'air, surtout avec l'enfant qu'elle attendait. Ron et Hermione avaient couchés quelques fois ensemble mais lorsque vint le grand vide, leur désir l'un pour l'autre avait déjà disparu.
Hermione émergeait lentement. Elle tourna la tête vers Ronald pour constater qu'il était déjà éveillé, mais quelle importance de toute manière ? Eveillé ou non il demeurait dans un état très ressemblant. Elle se leva lentement comme si elle avait peur de briser ce silence morbide qui régnait en maître dans la maison. À pas feutrés, elle se dirigea vers la salle de bain et se dévisagea dans le miroir. Elle ne se reconnaissait plus…
Son vieillissement prématuré l'effrayait, lui donnant l'impression d'être fâce à sa mère. Ainsi, même son reflet lui refusait la vision de leur ancienne vie. Celle dans laquelle Miss Granger avait une peau qui n'était pas tirée par le souci, celle où Ron était un grand fanfaron toujours plein d'entrain… Celle où Harry n'avait pas fui sa condition misérable, où ils étaient entourés de tous leurs amis de Poudlard : Ginny, Neville, Luna, Seamus, ou bien encore Hagrid… ! Elle serait même allée jusqu'à dire qu'elle regrettait Lavande Brown, le premier amour de Ronald ou Cho malgré sa trahison de l'année de l'AD.
Malheureusement, Hagrid avait été pris par les forces du mal et retenu on ne savait où, Neville était partit d'Angleterre car la situation tournait trop au chaos pour que sa grand-mère, sa seule parente restante, demeure dans le royaume.
Elle se souviendrait toujours de l'annonce du départ de Neville. Tous ses amis étaient rassemblés autour de la table car ils dinaient pour l'anniversaire de Ron. L'ambiance était guillerette car les menaces ne se faisaient que légèrement ressentir, et le fêté n'avait pas encore sombré dans la dépression. Seul Neville restait étrangement grave. Il avait la même moue que, lorsqu'à l'annonce de l'exercice de première année où les griffondors avaient appris à relever leurs balai, il avait pressentit que tout ceci allait mal tourner pour lui. Tout le monde avait demandé s'il allait bien. Au début il avait acquiescé vigoureusement, mais finalement à mesure que le repas avançait, il avait commencé à furieusement se tortiller sur son siège. Alors tous avaient compris que c'était plus important qu'ils ne l'avaient crus. Et la chose se révéla quand il requit enfin l'attention de tout le monde. Il annonça son départ et Ginny fondit en larmes, Harry la soutint comme il le put. Tout ceci avait une sorte de goût de mélodrame déjà palpable.
Après cet épisode, on n'entendit plus jamais parler de Neville Longdubat et sa maladresse attendrissante manquait à tout le monde, tandis que Ron se désagrégeait peu à peu, à mesure que la vie ralentissait autour d'eux. Luna, elle, ne semblait pas voir le mal qui sévissait autour d'elle, toujours plongée dans une sorte d'ataraxie et Seamus n'avait pas donné de nouvelles depuis deux semaines après la grande bataille. Harry soutint alors qu'il avait dû se faire attraper voir pire, tué pas les forces obscures. Mais Hermione était persuadée qu'il avait seulement fui sans laisser de traces. Ce qui n'était pas si différent du cas de Neville et Harry si on y réfléchissait à deux , elle était dure. Mais c'était ce monde changé qui l'avait rendue dure. Elle n'aspirait qu'à se battre mais elle avait Ron à charge comme l'on a un enfant de 4 ans.
Malgré ces contrariétés, Hermione se sentait d'une humeur nouvelle ce matin. Comme si le pouvoir de changer les choses n'était pas si loin et que tout son être sentait venir dangereusement un ouragan dans leur vie monotone.
Elle descendit donc les marches de l'escalier tout rafistolé quatre à quatre. Elle manqua de tomber sur la dernière marche car, le trou qu'avait creusé Pattenrond à force de se faire les griffes au même endroit s'élargissait de jour en jour.
La dépression de Ronald avait énormément influé sur le chat malgré le fait que l'on ait toujours cru qu'ils se détestaient mutuellement. La grosse bête rousse avait adopté des rituels obsessionnels qui, lorsqu'ils n'étaient pas effectués, provoquaient chez lui des crises de folies incontrôlables.
Ces folies se faisaient en plusieurs étapes : La première était la phase de léthargie : Hermione avait alors deux êtres sans vie dans la maison… La seconde était la phase de satiété où il fallait alors lui donner sur le moment à manger à foison sans quoi il passait directement à la troisième troisième phase, la plus dangereuse, était le moment où la folie s'emparait de lui pour de bon : il sautait de partout, griffait les jambes, les murs, les escaliers, les draps. Bref Pattenrond était littéralement devenu maître de cette maison en à peine deux crises.
Tout en réfléchissant au sujet du chat, Hermione se rendait tranquillement dans la cuisine si bien qu'elle ne vit pas tout de suite qu'il y avait une certaine présence dans sa maison. Soudain, une voix, qui lui semblait étrangement familière, dit lentement et tout proche de son dos « Miss Granger, mes salutations. »
Par réflexe et par peur, Hermione, qui n'avait pas sa baguette sur elle, se rua sur une casserole et, avant même que la voix ait fini sa phrase, lança violemment, et quelque peu à l'aveugle, l'ustensile à travers la pièce, chose inutile car la sorcière qui se tenait dans la pièce n'était pas novice en matière de magie et l'écarta immédiatement.
Minerva McGonagall, le visage impérieux, se tenait au milieu de l'espace que formait la cuisine, un regard de profonde pitié pour la jeune fille. A ce moment-là, l'ancien professeur de Poudlard se demandait sérieusement comment une jeune fille si brillante et si jolie pouvait en arriver là.
Elle détailla Hermione, plus encore que cette dernière ne l'avait fait sur sa propre personne quelques minutes auparavant. Ce regard perçant la scrutant de haut en bas eu le don de mettre mal à l'aise l'ancienne élève, se tortillant soudain dans sa chemise de nuit de polaire bleue. Elle se savait parfaitement ignoble : elle s'était observée il y a peu de temps. Mais il faut reconnaitre qu'Hermione n'avait pas pour habitude de recevoir de la visite : même les hiboux ne passaient plus.
McGonagall, après avoir terminé l'inspection, fini par prononcer " Dois-je vous resaluer au risque de me voir envoyer une casserole en plein visage de nouveau ? " .
Hermione trouvait la remarque un peu abrupte sachant que le professeur devait être tout à fait au courant de sa position par rapport à la chasse des survivants de la grande bataille par les forces du mal. Elle répondit donc de la même manière : « Qu'est-ce qu'il y a de si important pour que vous eussiez à vous déplacer jusque ici professeur ? ».
Si durant toute sa scolarité, Hermione avait porté MacGonagall en idole, tout avait changé à présent et Hermione était loin d'être la même jeune femme qu'elle était quelques mois plus tôt.
Indifférente au pic que lui lançait la jeune fille, elle annonça d'un ton grave qu'une affaire privée l'avait amenée dans les environs et qu'il lui avait semblé judicieux de passer voir ses deux anciens élèves dont l'une était sa préférée. Hermione n'en croyait pas un mot mais avec résignation, elle offrit à Minerva de s'asseoir et lui proposa du thé. La vieille femme l'exigea avec un quart de citron dedans. Hermione qui, à vrai dire, n'était pas du tout sûre d'avoir du citron se dirigea vers le frigo où elle trouva une moitié en train de moisir. Dans toute sa précarité, et morale, et matérielle, la jeune fille prit la décision de gratter seulement la moisissure, elle était certaine que le proffesseur ne sentirai rien. Mais avant qu'elle ne cherche un couteau, le professeur, malgré le fait qu'elle soit assise dos à Hermione, prononça distinctement que si c'était le seul citron qu'elle avait à lui offrir alors elle prendrait volontiers son thé nature.
Hermione rageait de ne savoir comment le professeur faisait… Mais après tout, peu importait. Son élan de soudaine gaîté avait disparu devant l'air sévère de cette femme et, maintenant, la jeune fille n'aspirait plus qu'à ce qu'elle fiche le camp.
Cependant ce n'était pas l'avis de la concernée car elle mettait un temps fou à boire sa tasse, qu'Hermione n'avait pourtant pas beaucoup chauffée - intentionnellement évidemment - . Minerva déblatérait sur la pluie et le beau temps ce qui finit par intriguer l'ancienne élève qui savait bien que son interlocutrice ne se comportait jamais de la sorte.
La jeune femme sentait sa venue de plus en plus comme un mauvais présage. Et soudain sans prévenir alors qu'Hermione sondait d'un air songeur son ancien professeur, celle-ci changea totalement d'expression.
« - Miss Granger, dit-elle sur un ton précipité qui ne lui ressemblait pas, j'ai une requête à vous soumettre. Elle n'est pas facile à entendre et si vous acceptez, vous ferrez sans doute de grands sacrifices.
Hermione, décontenancée et s'attendant à tout sauf à une demande de la part de MacGonagall, resta coite ce qui, visiblement, encouragea Minerva à continuer.
La chose paraissait dure aux vues du visage embarrassé de la sorcière.
« - Si je suis venue aujourd'hui, c'est pour reformer l'AD, et il est indispensable de vous avoir parmis nous. »
