Ma première fan-fiction longue sur un Diestel, j'espère qu'elle va vous plaire, rendez-vous dans quelques jours pour un nouveau chapitre ;)
" On se bat pour un avenir qu'on ne connaît même pas"
Castiel
Cela avait été extrêmement compliqué et avait demandé beaucoup de patience, se préparer mentalement et physiquement. Mais il avait triomphé, Castiel avait réussi le commencement de sa mission et c'était déjà une victoire en soi, un début, un espoir et quelque chose d'horrible aussi.
Il faisait partie d'une infime parcelle d'agents qui avaient réussi à passer la première étape, et les autres palliés étaient de loin de plus en plus compliqués et dangereux à gravir. Pour sa vie, celle des autres, mais aussi pour le monde entier. C'est peut-être un peu exagéré, mais cette tâche qu'on lui avait confiée était tout de même relativement importante.
Castiel Novak, un homme ayant la trentaine d'années, des yeux incroyablement bleus semblables aux eaux des caraïbes quand il fait soleil, avec des cheveux bruns complètement désordonnés, est un agent secret, ou un espion comme vous le voulez. Il travaille pour le FBI dans une branche assez spécialisée et secrète depuis qu'il est adolescent, comme son père qu'il n'avait quasiment jamais vu durant son enfance à cause de toutes ses missions et qui était mort à ce jour depuis de nombreuses années.
Mais ceci n'est, actuellement, pas sa principale occupation ou même pensée. Le jeune homme est à l'arrière d'un camion avec quelques autres personnes, ou plutôt loques humaines. Mals installés et presque empilés les uns sur les autres, il est presque recroquevillé sur lui-même à même le sol, se faisant bousculer de temps en temps quand le camion semble tourner ou rencontrer des cailloux qui passent sous les roues. Il n'arrive pas vraiment à beaucoup voir comme la nuit est quasiment tombée, et que la crasse sur leurs peaux ou leurs vêtements empêche de vraiment reconnaître les autres personnes autour de lui. L'odeur que toutes les personnes dégagent, sent vraiment mauvais, pourtant il pourrait presque s'y habituer comme il traîne depuis quelques mois à peine parmi ces zombies dans les rues sales essayant de trouver désespérément à manger dans des poubelles.
Pourquoi il avait accepté cette mission déjà? Pourquoi est-ce qu'il avait été recruté? Tout simplement parce que c'est un agent qualifié, entraîné, sérieux et obéissant. Le fait qu'il n'a aucune famille joue aussi beaucoup dans cette démarche. N'ayant rien à perdre, plutôt a gagné pour aider son pays à s'infiltrer dans l'une des usines qui fabriquent de la drogue et la revendent sur le marché, mais aussi des armes qu'ils vendent non légalement à des pays en guerre ou à des gangs. Une mafia que le FBI essaye désespérément d'arrêter pour mettre fin à leurs manigances démoniaques. Des agents avaient déjà essayé de s'infiltrer mais la plupart étaient mort sans avoir récoltés beaucoup d'informations intéressantes, un autre plan avait alors été établi, envoyer quelques agents dans des villes pourries et se faire passer pour des hommes insignifiants, invisible aux yeux de la société et des épaves humaines. Car la seule information de tangible qui leur avait finalement servi, c'était que les mafieux et leurs dirigeants "recrutaient" parmi les vagabonds qu'on promettait de loger et nourrir en échange d'un travail sérieux. Bien sur, on ne leur disait pas tout, comme par exemple qu'une fois rentré dans cet endroit on n'en ressortait jamais vivant.
Castiel avait donc porté son rôle à merveille, il avait réussi à être aussi misérable qu'eux et cela avait payé même s'il n'avait aucune idée d'où ils l'emmenaient. Il avait essayé de retenir la route et même le nombre d'heures de celle-ci, mais c'est sans compter le fait qu'ils les avaient drogués avant de partir, surement par précautions. Une mafia merveilleusement bien organisée et prudente.
Il avait réussi à tenir le coup, mais cela n'avait pas été suffisant pour l'aider à rester lucide sur l'endroit où ils allaient et même essayer de voir le paysage par l'une des fenêtres. Il soupire et se concentre à rentrer dans son rôle pour lequel on l'avait formé et préparé car le camion semble être en train de se garer.
Cette mission n'allait pas être de tout repos, il allait falloir être imperturbable, minutieux et attentif. Surement la pire mission qu'il n'avait jamais eue, mais il n'avait pas envie de décevoir ses supérieurs, il devait la réussir. Observer, évaluer et agir en douceur. Il se sent capable d'être opérationnelle, parce que c'est un bon petit soldat du FBI, lui-même en est conscient, mais que pourrait-il faire d'autre? Il n'a que ça dans sa vie.
Le moteur du camion s'arrête soudainement, ce qui le sort de ses pensées alors qu'il entend des éclats de voix et quelques personnes marcher autour du véhicule. Après plusieurs minutes, les portes s'ouvrent avec une certaine violence tandis qu'un individu crie d'une voix autoritaire.
- Sortez de là, et suivez-moi.
La lumière artificielle aveugle le jeune agent tandis qu'il sort du véhicule à la suite des autres âmes perdues. Il n'arrive pas bien à distinguer celui qui les accueils avec un regard plutôt mauvais. Il baisse les yeux pour se soumettre à l'autorité alors qu'il tente de deviner où il se trouve exactement. Ce qui l'entoure ressemble à un vieux bâtiment plutôt grand qui a l'air d'avoir été rabiboché. Il suit la petite troupe alors qu'il remarque quelques hommes armées qui les suivent d'un œil méfiant, profondément méchant et qui les scrutes. Ils arrivent dans une salle plutôt bien éclairée avec quelques douches semble-t-il et visiblement ouverte, aucune intimité. Il jette un coup d'œil à l'homme avec plus d'attention, celui-ci est imposant et musclé, ses yeux sont sombres et marron avec des cheveux bruns et une barbe de plusieurs jours. On peut aisément deviner une arme et un couteau à sa ceinture, Castiel a été formé pour remarquer ce genre de détail. Il fronce les sourcils et ordonne :
- Enlevez tous vos haillons dégueulasse et posé les sur le tabouret, posez TOUTES vos affaires sur le tabouret.
Il attend un peu avant de s'exécuter, histoire de ne pas paraître totalement au garde-à-vous, cela pourrait facilement le trahir. Il fait comme les autres, hésite une seconde avant de se placer devant un pommeau de douche et de se déshabiller lentement, légèrement et faussement gêné par les 2 gardes et celui qui leur a parlé, parce qu'ils les observent avec insistance.
Castiel remarque la douche négligemment sale, tout comme le savon presque finit et un peu marron. Il se retient de grimacer quand il passe avec précaution le savon sur sa peau, juste le temps de quelques instants. Il remarque des mouvements et dévie imperceptiblement le regard, les habits sales sont pris et emmenés autre part... il suppose qu'ils vont brûler ces affaires et peut-être fouiller, cela ne l'étonne pas vraiment. Il félicite sa jugeote de n'avoir rien prit, comme un couteau ou des objets dignes des espions, cela aurait pu être un vrai problème, ils l'auraient surement tué sur-le-champ. Un homme semble réagir et se décale de l'eau pour empêcher un homme de prendre ses affaires.
- Il y a le médaillon de ma femme décédé... je veux le garder.
Castiel baisse la tête, cachant ses yeux à demi avec ces cheveux mouillés pour observer discrètement cette intervention, surement stupide, de l'homme tout nu.
La réaction ne se fait pas attendre, le garde lui balance une droite sur la joue qui le fait tomber violemment par terre. L'homme imposant crache :
- En venant ici, tu as renoncé à tout, même à cette connerie, donc ferme-la et retourne te laver espèce de petit con.
L'homme reste ébahit par terre quelques secondes, les yeux écarquillés, il se relève en tenant sa joue qui va lui laisser un bel hématome. Il ne dit rien de plus, sachant pertinemment qu'il allait le regretter s'il s'interposait une deuxième fois. Une serviette douteuse et des habits plutôt uniforme et terne sont posés sur le tabouret. Il imite les autres et fait comme s'il était choqué par cet événement.
- Habillez-vous à présent.
Il parle et ils obéissent, ils n'ont clairement pas le choix et Castiel se doute que les vagabonds qui sont avec lui ont enfin compris qu'ils se sont fait piéger. Ils ont vendu leurs âmes pour survivre et non vivre, renonçant à leurs identités et à leurs libertés.
L'agent porte donc un caleçon gris, un pantalon et un débardeur de la même couleur, des chaussettes et des chaussures dans le même style. Dans un sens, il a l'impression de retourner dans sa formation quand il était ado, même si les habits qu'il porte ont été porté, semble-t-il, par de nombreuses personnes avant lui. C'est de la mauvaise qualité et les chaussettes sont trouées. Il n'a pas l'impression de se sentir plus propre qu'avant mais il s'en contentera, après tout, il n'avait pas eu l'occasion de se laver ou de changer de vêtement énormément quand il faisait le mendiant dans la rue.
Une fois qu'ils sont près, ils passent chacun leurs tours devant un homme plutôt blasé, qui note quelques informations les concernant sur un papier avant de leur donner un bracelet solide sur le poignet droit, un métal froid et sombre, comme cet endroit sordide en fait.
Castiel Clarence N°1380
Il suppose qu'à présent, ils seront simplement considérés comme des numéros, leurs noms et prénoms servant simplement à vérifier qui ils ont... et peut-être les faire passer pour mort? Bien possible, heureusement que le FBI a pensé à lui créer cette fameuse fausse indentée et ses faux papiers. Si quelqu'un semble louche, il suffit de le tuer, c'est comme ça qu'ils doivent fonctionner. Il grimace légèrement en espérant que ses camarades du FBI on bien fait leurs boulots.
Une fois tout cela fait, il leur explique vite fait le fonctionnement de cet endroit, les heures de travail impossibles, que le numéro sert à les reconnaître mais aussi pour manger. Alors qu'il les emmène directement dans une autre salle, l'endroit où ils dormiront avec les autres personnes déjà présente. L'homme imposant finit tout de même par se présenter non sans une pointe de menace.
- Je suis le vampire, aller dormir, demain vous commencez le boulot.
Puis il s'en va, Castiel regarde tous ceux qui sont déjà en train de dormir, crever de leur journée, devine-t-il. Les lits sont presque collés les uns aux autres, et ce sont tous des lits superposés. Les hommes qui l'avaient accompagné dans le camion trouvent une couchette vide et s'y endorme sans attendre. Il les imite, et s'allonge sur un lit en bas, il est dur et pas vraiment confortable. Un oreiller pourri et aucune couverture, un taudis en soi. Il jette un coup d'œil vers la porte et vers tous les individus présents. Il reste éveiller un long moment, analysant attentivement l'endroit qui ne serre que de dortoir. Il entend dans le couloir des gardes faire leurs rondes, enfin il suppose, mais il ne doute pas un seul instant de son instinct qui a toujours raison. Il finit par fermer les yeux pour dormir un peu, c'est demain qu'allait commencer intensivement la phase numéro un, l'observation.
Rien ne pourrait contrecarrer ses plans ou sa détermination, il avait pensé à tous les scénarios possibles, passant par la mort immédiate à la fuite si jamais.
Mais la seule chose qu'il n'aurait jamais pu prévoir, c'est un jeune homme brisé aux yeux verts, sa rencontre avec lui allait définitivement tout changer.
