TITRE: Bébé Harry
CHAPITRE 1 - ACCIDENT?
DISCLAMER: vous connaissez l'histoire, nan ? Harry Potter et tout ses personnages m'appartiennent ainsi que ? Quoi ? Je me trompe ? Bon, OK, tout est à JKR !
PARING: HPDM
RATING: M, pour avoir plus de possibilités ?
NOTE DE L'AUTEUR: bon, je tente une nouvelle fanfic qui ne fera pas énormément de chapitres, enfin je pense, on sait jamais !, et pas de date de publication particulière, je fais comme je peux, si j'ai envie d'écrire, j'écris ! J'espère que ça vous plaira, des bisoooous !
« Mr Potter, puisque vous semblez dormir, je peux être sur que votre potion est terminée ? dit Snape, un jeudi soir, pendant sa dernière heure de cours de la journée. »
L'homme en noir avait du une nouvelle fois stopper une dispute qui avait démarré devant sa salle de classe. Son filleul avait tenté de prendre à Potter un carnet qu'il avait désormais toujours sur lui, et ce dernier lui avait foutu un poing dans la tête. Après la guerre, l'attitude des deux élèves avait un peu changée. Potter était plus calme, et restait indéniablement concentré sur le petit carnet noir, où il griffonnait toujours un tas de trucs que personne n'avait réussit à lire, et ignorait les piques du blond. Ceci avait fini par énerver Draco, qui avait été bouder dans son coin en attendant que le héros national daigne enfin lever les yeux sur lui. Malheureusement, rien ne s'était passé, et Draco tentait à nouveau de le faire réagir en l'embêtant. Il avait très vite découvert que le carnet secret était son point faible.
Mais Snape en avait marre de voir les deux élèves s'affronter sous l'œil ravi de Weasley et celui désespéré de Granger. Même ses serpents roulaient des yeux en voyant Draco s'acharner sur le Gryffondor sans réaction. Tous les « Huitièmes », comme ils aimaient s'appeler, alors qu'ils ne refaisaient que leur septième année, avaient créés des liens. Blaise Zabini sortait avec Granger, par Merlin !, et le fils Nott avec Lovegood ! S'ils n'avaient pas fait d'efforts, alors qu'est ce que c'était ?! Seul son filleul restait borné ainsi, à vouloir que Potter réagisse à sa présence. Mais il avait une solution qui le ferait réagir. Il connaissait assez bien Potter pour avoir dû faire ces séances d'occlumancie avec lui, et il était de même avec Draco, pour la raison logique qu'il était son parrain. On parlait souvent d'un Dumbledore manipulateur pour arriver ses fins, mais personne n'avait vu Snape à l'œuvre.
« Mmh ? Quoi ? répondit le Survivant, un air ensommeillé sur le visage. »
Et puis quoi, encore ? Snape n'avait pas à le déranger alors qu'il faisait sa sieste. Il n'avait pas su dormir la veille, à cause d'un mal de tête qui l'avait poursuivit toute la journée. Et se concentrer sur les potions, alors que les lettres au tableau dansaient devant ses yeux, était impossible. Il avait tenté d'ajouter quelques éléments, mais la potion avait tournée au jaune citron, alors quelle devait être bleue foncée. Il avait ensuite abandonné.
« Je vous demandais, Mr Potter, si votre potion était prête, continua Snape, un sourire mauvais aux lèvres : il allait bien s'amuser.
— Eeeeh, dit l'autre, bêtement, mais, eh !, il venait de se réveiller.
— Moins cinq points pour Gryffondor, et si vous ne voulez pas aller en retenue, je vous conseille de vous mettre au travail maintenant, et d'obtenir un résultat satisfaisant, puisque vous testerez les effets de votre potion. »
Oh. Très bien. Il avait réellement plutôt intérêt à bosser. Il regarda où était Hermione. Malheureusement pour lui, elle était à l'autre bout de la salle. Il ne pourrait donc pas lui demander discrètement de l'aide, et puis, de toute façon, Snape le surveillait étroitement. Bon, comment allait-il faire ? Il vida de sa baguette son chaudron, et reprit la préparation à zéro. Il remarqua très vite qu'il lui manquait les ingrédients pour débuter, puisqu'il les avait déjà utilisés. Puis une idée vint à lui. S'il ne faisait pas de potion, Snape ne serait pas obliger de la lui faire avaler. Il reprit donc sa sieste, pour se réveiller quinze minutes plus tard, à l'entente de son nom.
« Mr Potter, nous allons voir si vos talents de potionniste se sont enfin révélés, fit Snape, euphorique, lui tendant un verre et une louche. »
Il regarda à l'intérieur de son chaudron. Un liquide couleur caramel assez épais laissait échapper une fumée à l'odeur de plantes. Ses yeux s'agrandirent sous l'étonnement, mais il fut obligé de verser la préparation dans le récipient. Il avait absolument peur du résultat. Si c'était Draco Malfoy ou encore l'un des Serpentard qui avait fait cette blague de remplir son chaudron, il était mort.
« Qu'attendez vous, Mr Potter ? »
Il aurait dû laisser crever ce prof trop sadique pour son bien. Avec un dernier regard horrifié à Ron, il trempa ses lèvres dans le breuvage, et en avala une gorgée.
Snape était euphorique. Tout avait superbement fonctionné. Devant lui se tenait l'Élu, pas plus haut que trois pommes, dans une robe de sorcier bien trop grande pour lui qui lui glissait sur les épaules, lançant des regards apeurés sur toutes les personnes à ses alentours.
« Harry ! cria Ron Weasley, et Harry prit encore plus peur.
— Par le caleçon de Merlin, qu'est ce qu'il y avait dans cette potion ! Viens ici, Harry ! dit Seamus, et Harry fit un pas en arrière.
— Oh mon Dieu ! Harry, qu'est ce qu'il t'est arrivé ! gémit plus que cria Hermione Granger, l'insupportable miss je-sais-tout, et Harry recula de quatre pas supplémentaires, avant d'être soulevé dans les airs.
— Mais taisez-vous, à la fin ! Vous ne voyez pas qu'il ne sait pas où il est ?! dit Draco, sur un ton ferme, coupant la parole à tout le monde. »
Le blond garda Harry sur une hanche, en lançant un regard méprisant aux amis de Potter qui tentaient de le saisir. Mais ce dernier restait bien accroché à Draco, qui affichait un sourire supérieur aux autres, satisfait que Potter le choisisse. Sans le savoir, il lui pardonnait maintenant l'affront de ne pas avoir accepté sa main, et son amitié, en première année. Ce fut au tour de Snape d'afficher un air satisfait. Il avait énormément compté sur le sang-chaud des Gryffondor pour conduire le brun vers sa maison. Et si jamais cela n'avait pas eu lieu, il aurait accusé Potter d'avoir réalisé une mauvaise potion, et l'aurait puni en le laissant avec ses serpents.
Le petit Harry était complètement perdu : il était dans un endroit sombre, entouré de grandes personnes qui criaient son nom. Ses vêtements étaient cette fois bien trop grands pour lui, pire que quand Dudley lui prêtait les siens. Il ne savait pourtant pas qui étaient ces grandes personnes qui le regardaient fixement, mais eux semblaient le connaître. Il était pourtant sur que le soir même, il s'était endormi dans son placard. Mais que faisait-il ici ? Un roux s'approcha de lui. Il lui faisait peur, avec ses grands yeux marron et ses taches de rousseurs partout sur le visage. Puis après lui, un autre garçon lui parla, et quand celui-ci voulut le prendre dans ses bras, il recula. De même avec la grande fille brune. Puis il se cogna contre quelque chose, qu'il identifia ensuite comme des jambes, et des grands bras puissants le collèrent contre un torse, où il enfoui son visage après avoir vu les bocaux sur les étagères remplis de choses qui lui faisait penser à des yeux, pour ne plus les voir.
Snape fit évacuer les deux classes de sa salle, et il ne resta plus que lui et son filleul, toujours l'enfant dans les bras.
« Je pense qu'il est temps d'aller voir notre très cher directeur, qu'en dis-tu ? »
Quand Dumbledore entendit des bruits derrière la porte de son bureau, il sut immédiatement qu'il y avait un problème : il entendait des pleurs. Et ce n'était définitivement pas des pleurs d'adolescents, oh, ça, non. Cela ressemblait plus à des pleurs d'enfants, à vrai dire. Et il était pratiquement sur qu'Hogwarts n'avait pas une fonctionnalité crèche. Il ouvrit donc la porte, s'attendant à voir Mrs Pomfresh, mais ce fut le professeur de Potions qui se présenta à lui, suivi du jeune Malfoy. Et le problème était lové contre lui, avec une bouille pleine de larmes.
« Professeur Snape, Mr Malfoy, les salua-t-il. »
Les deux Serpentard ne lui adressèrent qu'un signe de tête, avant que l'élève ne tourne l'enfant vers lui. Cheveux noirs en bataille ? Yeux verts émeraude ? Cicatrice sur le front ?
« Qu'avez-vous encore fait ? Une dispute ? demanda-t-il, légèrement exaspéré. Il n'avait jamais entendu parler d'un sort où d'une quelconque autre chose qui faisait rétrécir ainsi les personnes. Mais expliquez-vous, à la fin ! Pourquoi Harry a-t-il ce corps là ?!
— Il a bu une potion erronée, fit Severus, en essayant de cacher un sourire.
— Comment ça, il a bu une potion erronée ?!
— Eh bien Potter s'est endormi pendant mon cours, et comme je ne puis tolérer un tel comportement, je lui ai ordonné de finir sa potion, afin qu'il ne la teste à la fin du cours.
— Et si cela avait été du poison ! Enfin, Severus, vous ne pouvez pas vous permettre de donner à boire des potions qui ne sont pas correctement réalisées !
— Il était en train de dormir pendant mon cours ! ré-argumenta Severus.
— Bien ! Ce qui est fait est fait ! laissa tomber le Directeur. De toute façon, le professeur de Potions était borné. Pourquoi ce ne sont pas Miss Granger et Mr Weasley qui sont avec lui ?
— Ils criaient, Potter a eu peur d'eux. Et je ne crains que la personne la plus calme est été Draco.
— Donc vous voulez me dire qu'il a préféré Mr Malfoy à ses amis ? Et puis, pourquoi pleurait-il, quand vous êtes arrivés ? demanda-t-il, suspicieusement.
— Qu'êtes vous en train d'insinuer, Albus ? fit Snape, la voix traînante. »
Décidément, son parrain avait trop pris les manières des Malfoy, se dit Draco. Le petit paquet qui s'était accroché à lui comme un koala s'endormait, faisant abstraction des bruits qui l'entouraient. Quel âge devait-il avoir ? Pas plus de cinq, c'était sur. Puis il réalisa qu'il tenait un bébé Potter dans ses bras, et, pour une raison qui lui était inconnue, il souhaitait garder l'enfant là. Personne n'en prendrait soin, à part lui.
Quand Draco revint dans la Salle Commune des Huitièmes de Serpentard, puisque des quartiers avaient étés spécialement aménagés pour ses classes là, il avait un air victorieux et attendri à la fois, ce qui donnait un drôle de mélange.
« Voici Bébé Potter, dit-il ironiquement, trouvant ce surnom stupide. Il n'a pas d'âge pour l'instant, et il ne sait pas où il est, il aurait déjà crié au scandale, de toute façon. »
Empoignant sa baguette d'une main, l'enfant de l'autre, il atteignit les dortoirs. Puis il piqua un oreiller à Blaise et le métamorphosa en lit pour le plus jeune. Il prit un deuxième oreiller à Blaise, qui en avait des tonnes, et en fit une grosse couette chaude, ils étaient début décembre, après tout, et les appartements de Salazar Serpentard n'étaient pas très chauds. Les Huitièmes des quatre maisons avaient chacun hérités des appartements de leurs fondateurs respectifs : ainsi, les chambres avaient étés peuplées de lits, les anciens bureaux, restaurés en salles d'études et les petits salons, en Salles Communes. Ces Salles Communes étaient reliées par une autre salle, qu'ils appelaient le Grignotoire ou Garde-Manger, selon les maisons, puisqu'ils y avaient le droit d'y manger. Alors, souvent, tous les Huitièmes s'y retrouvaient autour d'une grande table, celles de la Grande Salle n'étant pas faites pour accueillir tant d'élèves. En ce moment, un grand sapin qu'ils s'étaient tous amusés à décorer s'y dressait fièrement, et même si toutes les couleurs y étaient mélangées, que les guirlandes étaient mal mises et que la fausse neige qui tombait à son sommet avait une étrange couleur fuchsia, ils trouvaient tous que c'était le plus beau sapin réalisé. À partir du Garde-Manger, on pouvait encore accéder à une salle d'entraînement dont les élèves avaient rapidement demandé l'autorisation de s'en servir quand ils en avaient découvert l'existence. Certains avaient instaurés une routine matinale, après la guerre, et c'était grâce à cela que les professeurs avaient acceptés. Ils ne pouvaient leur reprocher de maintenir leurs défenses, même au château.
Draco prit un troisième oreiller à son ami, et le plaça où il devait être, puis déposa tendrement le garçon sous la couette, décidant de laisser dans ses habits actuels, avant de baisser l'obscurité du dortoir. En descendant les trois marches qui menaient à la Salle Commune, il ordonna aux Serpentard de ne pas aller aux dortoirs, pour ne pas déranger l'enfant dans son sommeil.
« Tu es bien protecteur, Draco ? fit Pansy, en levant un sourcil épilé à la perfection.
— Il me faisait pitié, avec son air apeuré, c'est tout ! se braqua-t-il immédiatement. »
La jeune femme eut un sourire en coin, qu'elle s'empressa de cacher aux yeux de son ami. Les serpents savaient très bien que derrière ce jeu de provocation, il y avait quelque chose. Le blond disait toujours que Potter était et resterait son ennemi, et que c'était pour cela qu'il voulait le faire réagir, mais ils se doutaient tous d'une bien autre chose, et ce, surtout depuis que le Sang-Pur avait annoncé être bi.
Pour les Huitièmes, les cours se passaient tout autrement que pour les autres années. À vrai dire, ils avaient bien plus d'heures de libres qu'ils n'auraient pu l'espérer. Leur emploi du temps ne s'organisait que sur trois jours : Mardi, Mercredi et Jeudi. Le mardi, ils enchaînaient deux heures de sortilège, puis deux heures de DCFM, avaient deux pour manger, puis finissaient leur journée avec deux heures de SCM (ou autrement dit Soins aux Créatures Magiques). Le lendemain, ils commençaient avec une heure d'histoire de la magie, puis en fonction de leurs options choisies, suivaient les cours correspondants à celle-ci pendant deux heures. Cette fois, il n'avait qu'une heure pour manger, et souvent les plus lents au repas faisaient perdre des points à leur maison en métamorphose, où McGonagall ne laissait passer aucun retard. Les deux heures passées avec la vieille professeur, ils gagnaient les serres de botanique, où ils restaient jusqu'à la fin des cours. Le jeudi, ils n'avaient que potions, et ce durant les deux dernières heures de la journée. Le reste de la semaine était consacré aux devoirs extrêmement nombreux que leur demandaient les profs en échange de cet emploi du temps léger.
Alors que Draco finissait tout juste son parchemin de métamorphose et s'attelait à la tache pratique des sortilèges – « je veux que vous sachiez produire un oblectarem pour la prochaine fois ! avait dit le professeur Flitwick en se dandinant sur sa pile de livre. La fiche pratique du sort se trouve dans votre manuel page 37, puis vous me rédigerez deux parchemins sur son contre-sort, taedere, qui est à la page suivante, que vous maîtriserez aussi, bien entendu ! » Il lui en foutrait, lui, des fiches pratiques à apprendre ! – donc, il commençait tout juste à lire les pages du bouquin concerné, qu'il entendit sa très chère meilleure amie glousser, en compagnie d'une Serdaigle qui s'était glissée parmi eux, ce qui était assez commun.
« Oh, Dray ! Tu as eu une tellement bonne idée de le garder avec toi, il est tellement mignon ! lui dit-elle. »
Il eut un froncement de sourcils, puis, quelques secondes plus tard, semblant enfin comprendre à qui elle faisait illusion, il se retourna pour voir Harry dans l'encadrement de la porte, qui avait bien du mal à rester en équilibre avec les nombreux tissus qui l'entourait.
« Salut Bébé Harry, fit Pansy, en lui tendant ses bras, désormais accroupie. Moi c'est Pansy, et on va immédiatement t'habiller confortablement, qu'en dis-tu ? »
Elle saisit le petit garçon qui se laissa faire, encore passablement endormi, puis lança un regard à Draco, lui demanda de la suivre. Avec un grognement, il laissa ses affaires sur la table, de toute façon, personne n'y toucherait, et accompagna son amie dans les dortoirs des gars.
« Alors, Bébé Harry, qu'est ce qu'on va bien pouvoir te mettre ? C'est vrai que je n'ai pas pensé à prendre d'habits pour enfant, en faisant ma valise pour cette année ! Dis-moi Bébé Harry, tu as quel âge ? »
Harry regardait la jeune femme débiter tout un tas de paroles sur des habits à sa taille. C'est vrai qu'il était tout à fait inconfortable, dans les grands draps noirs qui l'entouraient. Derrière elle, se trouvait le garçon blond qui l'avait sauvé de la salle toute noire, et qui l'avait emmené dans le lit confortable où il s'était réveillé. Bien plus confortable que dans son placard, en tout cas. Chez son oncle et sa tante, il n'était pas autorisé à beaucoup parler, alors il se tut, jusqu'à ce que Pansy lui demanda son âge. Enfin quelque chose qu'il savait.
« J'ai 4 ans. Est-ce que vous savez où c'est ici ? demanda-t-il à Pansy de sa petite voix d'enfant.
— Eh bien, nous sommes à Hogwarts, en Écosse.
— C'est quoi, Hogwarts ? »
Harry écarquilla soudainement les yeux en s'excusant : c'était la deuxième question qu'il posait, il allait indéniablement se faire gronder, et il ne voulait pas que les deux personnes en face de lui le détestent. Très vite les larmes lui montèrent aux yeux, et il s'en voulut encore plus. Il ne devait pas non plus pleurer, il allait les décevoir.
« Que se passe-t-il, Bébé Harry ? demanda Pansy, affolé du coup de stress de l'enfant. »
Les larmes redoublèrent et son petit corps fut bientôt secoué de sanglots. Draco, en soupirant pour la forme, s'approcha d'Harry, s'assit sur le lit, et le posa sur ses genoux, le berçant tout doucement, jusqu'à ce que les tremblements s'arrêtent.
« Sèche tes larmes, Harry. Hogwarts est une école de Magie. Regarde, fit-il, en le décollant de sa poitrine. »
Avec sa baguette, il fit apparaître des gerbes de couleur qui émerveillèrent aussitôt le gamin, qui tentait de les attraper. Les pleurs furent vite oubliés, et Pansy réajusta l'uniforme à sa taille. Mais il fut très vite encombré, alors elle passa en revu les armoires des garçons. Elle dénicha chez Blaise plusieurs paires de jeans – « ce mec est une vraie fille, lorsqu'il s'agit des vêtements ! déclara-t-elle. – et sortit une dizaine de pulls à Draco, qu'elle proposa à Harry. Tout gêné des attentions de la jeune femme, il en choisit seulement trois : un bleu clair en laine chaude, et deux autres d'un vert très foncé. Elle réduisit à nouveau cela à sa taille, et dit qu'elle irait récupérer des affaires dans l'armoire d'Harry plus tard. Le petit ne releva pas, bien qu'il aurait pu être interpellé par le fait qu'il avait une armoire ici. Elle enleva son uniforme d'un sort, et l'habilla sans plus attendre d'un nouveau sort. Puis Draco le cala sur sa hanche, et ils retournèrent dans la Salle Commune.
« Dis Draco ? Tu peux encore faire de la Magie ? demanda-t-il, en tirant doucement sur son pull, pour attirer son attention.
— Mhmmh, je finis juste ça, d'accord ? fit-il, distraitement, terminant enfin son parchemin de sortilège. Puis nous irons manger, ça va bientôt être l'heure.
— Est-ce que je vais manger avec toi et Pansy ? demanda-t-il à nouveau. »
Il avait compris que poser des questions n'était pas un problème, et qu'il fallait aussi qu'il tutoie ses nouveaux amis.
« Bien sur, pourquoi ça ne serait pas le cas ?
— Oncle Vernon et Tante Pétunia mangeaient avec Dudley, et moi, je mangeais après, s'il restait quelque chose, expliqua-t-il, comme si c'était la chose la plus normale du monde. »
Draco fronça les sourcils. Voilà pourquoi l'enfant était si léger.
« Et moi, je veux que tu manges avec nous, c'est d'accord ? Il y aura toujours quelque chose pour toi. Et puis, tu verras, la cuisine d'Hogwarts est très bonne, les Elfes font vraiment du travail de chef ! Enfin, Mère cuisine tout de même les meilleurs plats du monde.
— Des Elfes ? cria le garçon, avant de plaquer ses mains sur sa bouche. »
Le blond rigola du véritable émerveillement d'Harry pour la Magie. Il était réellement fasciné pour un rien. Mais lui connaissait la Magie depuis sa plus tendre enfance, contrairement au petit brun.
« Oui, des Elfes. Je t'en montrerai un, plus tard.
— Tu me promets ? Draco acquiesça. Et est-ce que je pourrais goûter à la cuisine de ta maman ?
— Elle en serait ravie. »
Puis Harry demanda ce qu'était ravie, et le Serpentard lui dit que cela voulait dire heureuse, alors il dit qu'il était ravi d'être avec lui. L'enfant lui tendit les bras lorsqu'il se leva, et bien qu'il savait qu'il pouvait très bien marcher seul, il accepta avec plaisir de le porter jusqu'au Grignotoire, où étaient déjà réunis les trois quart des Huitièmes. Il posa le garçon entre Pansy et lui, ignorant les regards attendris pour certains, boudeurs pour d'autres. Harry pépia tout le reste du repas, reprit deux fois du fondant au chocolat, et recracha le jus de citrouille qu'il avait goutté. Puis vint l'heure d'aller se coucher, et Vincent lui tendit un lapin en peluche, pour chasser tous les mauvais rêves. Il avait fait un câlin à Draco et Pansy et des bisous au reste des serpents, avant de se glisser dans ses couvertures, où il avait immédiatement trouvé le sommeil.
